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Citations sur Boys don't cry (118)

Quand j'avais acheté mon téléphone, on m'avait fournit une notice.
Quand papa avait acheté l'ordinateur familial, on lui avait fourni un mode d'emploi.
Quand Mélanie m'avait mis Emma sur les bras, je n'avais eu ni manuel, ni explication, ni mise à niveau. Rien.
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«-De quoi as-tu peur?
-Si je commence la liste on sera encore là demain matin. J'ai peur d'être père. Peur de ne pas gagner assez pour faire vivre ma fille correctement. Peur de ne jamais rencontrer la personne qui l'acceptera. J'ai peur de ne jamais réaliser mes rêves si je les mets en attente. J'ai peur de devenir ce genre de grand con qui frappe ses enfants. Mais par-dessus, tout tu sais de quoi d'autre j'ai peur?
-De quoi?
-Peur de te perdre.»
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"Les garçons ne pleurent pas, mais les hommes oui."
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Je me suis assis dans le fauteuil face à la poussette et j'ai observé le visage tout plissé du bébé. Des larmes roulaient sur ses joues. Tout en pleurant, il me regardait le regarder. Je me suis dit à cet instant que lui et moi, on ressentait peut-être exactement la même chose. Et il pleurait et pleurait et pleurait de plus en plus fort. Il avait de la chance. J'aurais vraiment voulu en faire autant. Mais les garçons ne pleurent pas. C'est ce que Papa nous a toujours dit et répété à Adam et moi. Et puis ça n'aurait servi à rien.
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Les occasions sont à chaque coin de rue, mais l'opportunité ne frappe qu'une fois à ta porte.
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Espérait-il que j' allais soudain me mettre à l'aimer ?
Et bien ça ne marchait pas. Je ne ressentais rien.
Rien, hormis une peur dévastatrice. 
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Il ne criait pas. Il était trop calme. Il aurait dû crier.
Papa a fermé les yeux et s'est détourné de moi. Quand il a rouvert les paupières, il ne me regardait pas. Ça m'a fait mal.
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“Certains jours, les souvenirs m'enveloppaient comme une couverture chaude et douillette. D'autres jours, ils étaient comme des fils barbelés. Comment les mêmes souvenirs pouvaient-ils provoquer des sensations si différentes ?”
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Préoccupé par les résultats d’examens qu’il doit recevoir pour accéder à l’université, Dante s’attend à la visite du facteur lorsqu’on frappe à sa porte. Surprise ! C’est Mélanie, son ex-petite-amie perdue de vue depuis vingt mois, qui apparaît sur le seuil, un bébé dans les bras. La toute jeune maman ne tarde pas à lui dévoiler que la petite fille qu’elle porte est née de leur courte liaison. Dante ne peut pas le croire : « une sueur froide » le terrifie, dégouline dans son dos.
Prétextant une course urgente, Mélanie lui confie son enfant, puis disparaît sans laisser d’adresse. Elle expliquera, par la suite, qu’épuisée et terrifiée à l’idée « de ce qui pourrait arriver », elle a jugé préférable de laisser Dante prendre soin de leur fille.

C’est un très beau roman, très touchant et qui sonne juste. Les personnages sont très attachants et la situation pose des questions sensibles pour chacun de nous. Outre la question de la paternité, traitée avec drôlerie et sensibilité, ce sont les relations entre les personnages qui sont très bien vues. L’écriture est légère et les dialogues sonnent justes. Les problématiques (la paternité, l’homosexualité, la violence, la filiation, la vengeance), tout ce dont raffole la jeunesse.
/Mathieu Desmoucelle/
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On évoque souvent le cas des mères adolescentes mais nous n’évoquons jamais celui des pères. Encore moins des pères qui n’ont pas choisi d’être père parce qu’ils sont encore des enfants dans leur tête. C’est ce sujet original et émouvant que Malorie Blackman a choisi d’aborder dans Boys Don’t Cry.

Dante a toute sa vie devant lui. Beau, charmeur et plutôt doué à l’école, il s’apprête à passer les concours pour intégrer une brillante université. C’est sans compter sur le retour soudain de Mélanie, son ancienne petite-amie. Et quelle surprise pour Dante de constater qu’elle a gâché sa jeunesse en ayant un bébé ! Un bébé c’est pour les adultes, c’est pas pour les gens de leur âge, du moins, c’est ce que pense Dante. Mais son monde tout entier s’écroule par quelques mots : « C’est ta fille, Emma. » puis par l’abandon de ce nourrisson devant sa porte d’entrée. Dante ne veut. Il ne peut pas être père, pas lui. Sauf qu’il ne veut pas mais qu’au fond, Dante n’a pas le choix : Emma est là et il faut s’en occuper.

Frais et original, Boys Don’t Cry nous plonge, comme vous l’aurez compris, dans le quotidien d’un ado qui apprend à devenir adulte et surtout, père. C’est la naissance d’une relation entre un père et sa fille, aussi chaotique et bouleversante soit-elle. Nous suivons Dante dans ce travail d’affectation de son rôle paternel et d’affection pour, à notre tour, nous éprendre de ce duo détonnant. Au départ peu enjouée par la couverture que je trouvais ringarde et enfantine, je me suis dis qu’on ne jugeait pas un livre sur son apparence mais à son contenu. J’ai dévoré la quatrième de couverture presque en rigolant tant je trouvais la situation amusante. Ce livre a été, au final, un véritable coup de cœur. Je me suis énormément attaché au trio masculin de ce roman et à leur relation avec Emma. C’est un roman frais et débordant d’optimisme avec quelques passages douloureux sur la difficulté à assumer, à briser ses habitudes et comprendre que désormais parent, tout nos actes ont désormais une conséquence sur nos enfants. J’ai été également séduite par la force des liens qui unissent Dante, son frère Adam et leur père. Ils sont tout les trois unis, soudés, malgré leurs différences et ce quotidien chamboulé. Une force très émouvante qui montre à quel point, parfois, notre famille peut nous soutenir. Il y a également toute cette réflexion qui est amenée par l’auteur sur la parentalité des adolescents. C’est un thème que nous voyons souvent, dans les livres, les fictions ou à la télévision. Que nous côtoyons parfois, aussi. Que ferions-nous, à la place de Dante ? Ce livre amène à réfléchir sur l’€acceptation de ses sentiments envers un enfant non-désiré. Des mots et des pensées parfois très dures qui, m’ont d’abord choqué avant de me faire réfléchir et de me dire que oui, on ne naît pas parents, on le devient. Oui, on peut faire un déni, éprouver une répulsion envers son propre enfant. Que tout cela, c’est bien possible. C’est toute cette philosophie amenée par des mots très simples mais percutants qui m’a séduite dans ce livre, découvert au mois de décembre au détour du rayon « jeunesse », mon préféré, d’une grande librairie d’occasions à Paris (Gibert Joseph, pour les citer).

Ne vous arrêtez pas à la couverture comme j’ai failli le faire et tomber sous le charme d’un père et de sa fille, comme je suis tombé sous le leur. Je conseille ce roman à partir de 14 ans.
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