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EAN : 9780259339724
430 pages
Forgotten Books (07/03/2018)
4/5   2 notes
Résumé :
Histoire des Peintres de Toutes les Écoles
École Hollandaise, tome 1
par M. Charles Blanc
Ancien directeur des Beaux-Arts
1863

Dans ce quatrième volume de l’Histoire des Peintres de Toutes les Écoles qui présente l’École Hollandaise Tome 1. Charles Blanc présente dans l’introduction, l’histoire générale et l’évolution de l’art pictural de cette époque. Par la suite il nous présente une belle collection de maîtres de l’Écol... >Voir plus
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GUILLAUME KALF
NÉ EN 1630. — MORT EN 1657
Si l 'on voulait donner une définition de l'art, on la trouverait aussi bien dans une cuisine de Kalf que dans tel sujet héroïque. En effet, l'art est aussi présent au fond de ce vase de cuivre doré par la lumière, ou sur les bords de ce gobelet d'argent, qu'au milieu des graves compositions dont l'histoire et la philosophie ont fourni le sujet et la grandeur. Chose étrange et qui tout d'abord peut ressembler à un paradoxe ! Celui-là est plus artiste qui n'a besoin pour faire un tableau de prix que d'un chaudron renversé et d'une botte de poireaux, que tel peintre nourri dans le sein des académies et capable de traiter, par exemple, avec des gestes convenus et des figures banales, la continence de Scipion.
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Mais ce qui fait l'originalité profonde de l'école hollandaise est en même temps ce qui fait sa faiblesse et la subordonne. Il en est des peintres comme des écrivains : ils ne sont grands qu'à la condition de voir en grand, de généraliser. Or, cette puissance de généralisation, elle n'exista point chez les Hollandais , durant la belle époque de leur art. On ne la trouve que dans les œuvres de Rembrandt, et c'est pour cela qu'il ne faut pas juger d'après lui toute l'école, parce qu'il y fait une exception glorieuse. Lui seul a eu assez de génie pour voir l'humanité dans un homme , pour peindre toute la tendresse paternelle dans un père qui voit revenir son fils malheureux, toute la charité évangélique dans l'action du Samaritain qui relève un blessé. Ses figures, ses héros, ses portraits mêmes vivent de la vie universelle ; il en efface les contours pour les marier avec l'air que respirent les autres hommes ; il généralise dans toute la force, dans toute la noblesse du mot. Tandis que les autres font descendre l'histoire à une réunion de portraits, il sait élever un groupe . de portraits à la hauteur de l'histoire. Mais Rembrandt, encore une fois, est unique en Hollande sous ce rapport. Considérée dans son ensemble, l'école est allée terre à terre ; si elle a eu le charme de l'intimité, elle est restée dans la petitesse du relatif; elle a peint certains hollandais d'Amsterdam, de la Haye ou d'Utrecht, mais non des hommes ; elle a représenté telle dune, tel canal, telle nature, tel paysage, mais non point le paysage universel et l'universelle nature.
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La Flandre est catholique : aussi tout y est large, public et en dehors; les habitations sont spacieuses et facilement ouvertes, les moeurs sont détendues ; la peinture est décorative, pompeuse et grande ; l'art est expansif. La Hollande, au contraire, est protestante; aussi est-elle fortement marquée à l'empreinte de l'invidualisme et de la vie de famille. Chaque maison est une citadelle défendue par une grille ou par un fossé; les portes sont étroites et closes ; les moeurs sont sévères; la peinture est privée, recueillie, intime ; l'art est concentré.
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Dans le temps que Van der Does était à Rome, on y parlait beaucoup d'un Hollandais qui, par sa verve, sa belle humeur et la spirituelle gaillardise de son pinceau, avait amusé infinimentla société des peintres et s'en faisait beaucoup admirer. C'était Pierre de Laer, que l'Académie avait surnommé Bamboche, et qui, à force d'esprit, était parvenu à exercer de l'influence même parmi les Romains, bien qu'il eût fait descendre la peinture dans une sorte de vulgarité jusqu'alors inconnue, ou du moins inacceptée parmi eux. A plus forte raison, les ouvrages du peintre hollandais durent-ils séduire un jeune compatriote, fraîchement venu de Hollande avec des préférences naturelles pour les naïvetés de l'art.
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Le nom de Van der Does, porté par plusieurs générations de peintres, n'est resté célèbre parmi les amateurs que dans la personne de Jacques Van der Does le père. Sa vie, qui nous a été racontée brièvement, comme toujours, par les biographes hollandais Houbrakenet Campo Veyermann, nous fait voir que, dans l'histoire des peintres, on peut lire aussi bien l'histoire de tous les hommes; je veux dire que toutes les variétés du coeur humain se retrouvent chez les artistes et s'y peuvent observer, d'autant mieux que prend chez eux un caractère plus décidé, leur sensibilité excessive mettant en relief des qualités et des défauts qui seraient inaperçus dans les autres hommes.
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