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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai dit :
Oui au paradis,
Oui au voyage au bout du monde avec Julien Blanc Gras,
Oui à ce palmier planté sur un ilot de sable blanc
avec une vue imprenable sur lagon turquoise ^^
Oui pour l'accompagner sur les iles Kiribati.

Rêver de ces iles,
rêver de cette barrière de corail
rever le bonheur^^

Et puis,et puis...
une fois sur place j'ai découvert l'enfer.

Ces iles sont menacés par la hausse du niveau de la mer, causée par le réchauffement climatique.
En plein milieu du Pacifique des iles risquent de disparaitre.
La mer s'octroie une avancée inexorable sur ces terres amenées à disparaitre

Liquidation du paradis...
Ce liquide invasif,
inéluctable,
Cette érosion costale,
cette submersion marine
Qui fait disparaitre un pays...

Les effets du changement climatique
anéantissent ses iles:
Isolées, dispersées, minuscules…

Un constat sans retour qui me blesse...
Incapacité de la communauté internationale pour trouver une solution pour bloquer cette montée des eaux inéluctables !!

Et pourtant sur place les sacs de ciment
s'entassent...
maigres et frêles remparts à la montée des eaux...

Que faire d'un paradis qui se noient dans l'indifférence générale ?
Que faire d'un engloutissement de nos inconsciences... qui comme un déluge s'abat sur des contrées lointaines au milieu du Pacifique?
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Si je vous dis « iles Kiribati », ça vous parle ? Honnêtement je ne connaissais pas avant de me lancer dans le challenge Globetrotteur et donc de chercher un auteur ou a minima un livre qui parle de ce pays ou dont l'action s'y situerait.

Le Kiribati est un petit pays de l'Océanie constitué par un archipel de 13, pardon 12 iles et atoll. 12 parce que la 13ème a déjà disparu sous les eaux. Parce qu'il est là le drame du Kiribati : pays peu industrialisé pour lequel le réchauffement climatique généré par les économies occidentales n'est pas un concept potentiel mais une réalité. Ignoré du monde ce pays est en train de disparaître. Comme le dit Claire, une militante écologiste rencontrée par l'auteur, « le changement climatique est une injustice…nous coulons ».

Grand voyageur, Julien Blanc-Gras s'est donné pour objectif de visiter le plus grand nombre de pays. Ses voyages ne sont pas une simple escale histoire d'agrandir une collection de visa, mais des rencontres, une volonté de vraiment découvrir un pays et ses habitants.

Par de courts chapitres et un style rapide à la fois factuel et plein d'humour un peu noir, il partage ses rencontres, ses réflexions. Il y a beaucoup d'amertume face au destin de cette population qui vit loin du reste d'un monde qui vit d'une industrie carbonée et n'a que faire des conséquences de son mode de vie sur ces paradis lointains.

Bien sûr ce monde carboné essaie de se donner bonne conscience en envoyant de l'argent, des fonctionnaires, mais une fois de plus on ne peut que faire le constat des aberrations et de l'inefficacité de ces aides mal calibrées, non contrôlées. Quant au paradis, s'il a bel et bien existé nul ne peut nier qu'il n'ait été dénaturé par la colonisation.

Le bilan dressé par Julien Blanc-Gras est accablant, détaillant tous les aspects de la montée des eaux et les conséquences pour ce pays, sa population, son environnement, son économie, son avenir.

Le paradis a la gueule de bois alors que nous faisons la fête. Nous consommons et c'est lui qui trinque.

Et moi, que fais-je pour éviter que les atolls des Kiribati ne soient pas tous recouverts par les eaux ?
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Kiribati, un ensemble de cailloux perdus dans l'océan Pacifique, pourrait avoir tout le charme des îles paradisiaques, cocotiers et crustacés sauf que ...

Sauf que , rien ne va vraiment , le réchauffement climatique, la développement sans que ni tête des îles, l'alcool, la religion, la place des femmes , les ONG , chacun tente dans son coin de mettre en place quelque chose et au final rien ne va vraiment.

Néanmoins l'auteur nous offre un récit de voyage où il fait la part belle aux personnes rencontrées, évite toute moralisation hâtive et tente de se couler dans la vie et l'esprit local.

Ces îles ne sont pas promises à un grand avenir, la mer les guette et si solution il y a elle ne semble pas agglomérer les foules. Cette photographie, drôle et tendre, nous offre donc le portrait d'un monde qui va disparaître ce n'est pas son moindre intérêt .
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Voici un livre qui donne à réfléchir, puisqu'il porte sur l'environnement et sa sauvegarde. L'auteur se sert de son voyage en Océanie, et plus précisément à Kiribati, pour nous rappeler à quel point les changements climatiques peuvent être nocifs. Cet archipel d'îles est appelé à être englouti par la montée progressive des eaux occasionnée par la fontes des glaciers. Menacé, donc... mais pas que part cet océan à perte de vue. Aussi, par l'impuissance du peuple, pas l'indifférence internationale, par le manque de moyens... C'est triste à lire... Un dur constat. Et puis, l'auteur nous raconte aussi l'envers de la carte postale. Ces plages de sable blanc envahit par tous ces déchets amenés de loin par la houle, ou bien même de l'intérieur, puisque les locaux s'en servent de déchetterie et de toilettes. Il y a aussi cette idée de la vie au bord de mer, où l'on prend notre temps, pour apprécier la vue... qui cache une bien plus sombre réalité : l'obligation du peuple à traîner, parce qu'il n'y a pas de travail. Ce n'est donc pas une choix, mais un fait. Qui amène forcément la pauvreté et les conditions de vie précaires. Et puis, d'autres maux, tel que l'alcoolisme. Bref, l'auteur nous dresse un constat bien sombre du paradis. Mais ce n'est pas moralisateur, c'est factuel. le style d'écriture est fluide, agréable à lire et ponctué de quelques anecdotes plutôt drôles qui font du bien au vue du sujet abordé par le livre.
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Les îles Kiribati, paysage de carte postale, lagon turquoise, plages de sable blanc bordées de palmiers... Mais face à la montée des eaux dû au réchauffement climatique, ce petit paradis va être englouti et ses habitants se retrouver en enfer.
Julien Blanc-Gras, journaliste globe-trotteur, a vécu sur ces îles pendant plusieurs mois, et nous dresse le constat d'une catastrophe annoncée. Une île surpeuplée, polluée, laissée à l'abandon, eau potable qui se salinise, et la mer gagnant du terrain jour après jour... Une catastrophe.
Il nous dresse également, avec humour et bienveillance, le portrait d'un peuple en sursis, attachant, souriant et accueillant malgré les difficultés.
Seront-ils obligés de quitter leur île pour survivre?
Cette lecture me laisse un goût amer.
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D'habitude, avant de voyager, je lis sur le(s) pays que je vais visiter. Depuis mars 2020, plus de voyages. Reste le plaisir de la découverte littéraire.

Je ne sais pas si je visiterai les Kiribati avant leur disparition due au réchauffement climatique : un voyage là-bas contribuerait à aggraver le problème.

Julien Blanc-Gras a le mérite de mettre des noms et des portraits sur un problème qui n'est lointain ni dans le temps ni dans l'espace.
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La COP24 vient de se clôturer à Katowice, et le sort des Kiribati est clair : elles vont disparaître !!!

• D'ordinaire, la catastrophe est instantanée. Un séisme ou un tsunami dévastent des contrées et brisent des destins en quelques secondes.
• La catastrophe peut être cyclique telles la sécheresse, l'épidémie ou la famine.
• Les Kiribati expérimentent la catastrophe au ralenti.

• Altitude max ? 2 ou 3 mètres
• Qu'est-ce qui n'est jamais en pénurie dans les magasins ? Des boîtes de thon ou d'huile de coco importées, les deux seules denrées dont le paye regorge naturellement
• Combien de librairies ? Zéro
• Conditions de vie ? Dantesques
• Air Kiribati – les hublots sont consolidés avec du ruban adhésif
• En été, la température est une atteinte aux droits de l'homme

Notre journaliste écrivain globe-trotter a réellement voyagé aux Kiribati. Il décrira le pays simplement comme il l'a vu et avec beaucoup d'humour. C'est un plaidoyer donquichottesque pour une prise de conscience de l'impact réel de la pollution par les pays industrialisés. Mais c'est loin, loin, au milieu de nulle part et, comme le pays n'a pas de pétrole, ‘on' s'en fout un petit peu, voire complètement.

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Julien Blanc-Gras réussit l'exploit de décrire un drame en nous faisant rire, de passer un message sérieux, voire dramatique, avec de l'humour, de critiquer des gens qu'il décrit comme attachants par ailleurs.
Là où d'autres auraient donné dans le pathos, il décrit les Kiribati sans concession, désignant tout à la fois la responsabilité des pays riches et les erreurs locales qui aggravent la situation du pays. C'est un bel exercice de style émaillé d'humour.
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Ah, Kiribati… le soleil, la plage, les cocotiers, les hamacs, du bleu à l'infini. Des clichés ? Eh bien, oui, totalement. C'est ce que nous apprend ce livre qui une fois de plus transforme ma vision qui était décidément bien stéréotypée sur l'Océanie. Et un livre qui fait ça, sans propos violents et sans culpabilité, est bien un livre intelligent.

L'auteur se rend à Kiribati car ces îles sont en train de disparaître avec le réchauffement climatique et la montée des eaux. Il veut observer ce phénomène et voir comment les habitants le vivent. S'ils sont bien victimes d'un effet de serre dont ils ne sont pas responsables, le tableau est tout de même un peu plus compliqué que ça. A Kiribati, la pollution est partout. Les déchets, les excréments, tout va à la mer au point qu'il est dangereux de se baigner. La situation sociale n'est pas mieux : violences conjugales, pauvreté, alcoolisme, suicides, viols, maladies… Les politiques de développement sont inefficaces tant rien ne semble pouvoir se mettre en place concrètement. Les personnes rencontrées sont sympathiques, certaines agissent mais beaucoup sont plongées dans le désoeuvrement et la dépression. Leur avenir se résume à la résignation ou au départ à l'étranger.

Ce livre est plein d'anecdotes, pas toutes indispensables, et d'observations politiques et climatiques. La situation est critique mais l'exposé, factuel et sans jugement, est fait avec humour et avec un ton désinvolte. J'ai bien aimé la démarche de l'auteur. On ressent son envie sincère d'aller à la rencontre de l'autre et son empathie pour les personnes. J'ai aimé embarquer avec lui vers ces lointaines îles. Son voyage date de 2012. Le triste constat qu'il a pu y faire n'a pas dû s'améliorer depuis…

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Un très bon récit de voyage, dans lequel l'auteur sait rendre compte, avec une pointe d'humour, de ses observations sur ces îles du bout du monde condamnées, à court ou moyen terme, à disparaître. Il dresse des portraits attachants des habitants, qu'ils soient autochtones ou étrangers et nous fait partager son constat, celui de l'impuissance des intervenants étrangers à venir en aide à cette minuscule république perdue au milieu de l'océan.
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