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Depuis les attentats terroristes en France revendiqués par Daech, peut-on dire que nous vivons dans un pays en guerre ? Que Paris est une ville dangereuse ? Pour répondre à cette question, Julien Blanc-Gras a relu les carnets de guerre de ses deux grand-pères, qui ont 'fait' la seconde Guerre mondiale. Il en livre de nombreux extraits dans cet ouvrage. Cet exercice a un sens complémentaire pour ce jeune papa : en s'interrogeant sur l'héritage familial, il s'ancre dans une filiation, et son fils avec : « Pour rendre hommage à [l'histoire] de mes aïeux, je ne peux qu'offrir ce petit mausolée de papier, qui sera remis à la génération suivante. » Ce livre est également prétexte à évoquer les premières années de son petit garçon. Les anecdotes sont amusantes, et le regard paternel est touchant, entre les moments magiques et l'épuisement, les progrès de l'enfant, sa curiosité qui s'éveille et sa crise du non – « Mon fils, ce bipolaire. » Le résultat est donc aussi personnel qu'universel. Je l'ai trouvé moins acéré et moins drôle que les précédents textes de l'auteur (ses carnets de voyage, et 'In Utero', le récit sur la grossesse de sa compagne). Après avoir lu les autobiographies familiales de Marie-Aude Murail ('En nous beaucoup d'hommes respirent') et de Tardi ('Stalag IIB, tome 3'), il est possible que ce genre de récit introspectif me paraisse redondant, notamment les épisodes sur la guerre... • merci à Apik pour ce choix de MC ! 😉 + Lire la suite |