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Le héros du livre a perdu sa mère et son frère dans un accident de voiture et là, son père vient également de se tuer en voiture.
Cela commence de manière moyennement gaie, il faut bien l'avouer.
Et pourtant, c'est un roman bourré d'humour et d'émotions où on comprend qu'un road-trip californien avec ses deux meilleurs amis vers un lieu fantasmé en écoutant Lloyd Cole.
Le narrateur fera tout "pour rester vivant" et tenter de s'inscrire à nouveau dans l'avenir.
Une écriture jamais plombante ni larmoyante, tout en retenu pour un sujet qui ne s'y prête vraiment pas.
Mais j'ai été un peu désarçonné car je n'ai pas éprouvé d'empathie pour le narrateur (pourtant on peut considérer qu'il mérté à minimum tout notre soutien) mais j'ai plutôt apprécié ses deux comparses de voyage !!!

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Le titre en dit long sur le contenu du roman.
L'auteur a vécu deux deuils violents: la mort de sa mère et de son frère aîné dans un accident de voiture, puis celle de son père, qu'il apprend en se réveillant après une banale intervention chirurgicale.
Difficile, admettons le, de repartir dans la vie après cela, quand on n'a que 22 ans!
Avec ses deux amis , Laure ( son ex "fiancée" ) et Samuel, son meilleur ami, il part pour la Californie, et voilà nos trois comparses dans une Thunderbird sur les routes américaines: rencontres, paysages, remises en questions, et découvrir enfin que l'avenir, c'est avant tout "Rester vivant".
L'écriture est simple, incisive, bienveillante.
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1ère phrase :Bien sûr, ça m'a traversé l'esprit, décrire sur cette période là.

L'histoire : Il a 22 ans, il raconte son histoire à la première personne, il a perdu toute sa famille. C'est le récit d'une reconstruction, entre deux amis, au cours d'un road trip dans l'ouest américain.

Mon avis : Une fois encore, Jean-Philippe Blondel, m'a touchée avec ce récit. Car c'est d'un récit dont il s'agit et non pas d'un roman. Un récit cours et percutant que j'ai lu d'une seule traite au petit matin. Impossible de lâcher ce livre plein de sensibilité et de pudeur. On sent le fond de l'abîme et la difficulté d'en remonter. Un homme au tout début de sa vie, plongé dans l'horreur de la perte et devant recréer un chemin de vie. On oscille entre temps présent et passé, comme un aller retour permanent entre la vie d'avant définitivement brisée et celle d'aujourd'hui à trouver.
De ces autres livres je ressortais toujours amusée et légère. de celui ci je ressors touchée et émue.
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Quelle est la probabilité pour que quelqu'un perde sa mère et son frère dans un accident de voiture puis, quatre ans plus tard, son père dans un nouvel accident ?

C'est pourtant ce qui arrive au narrateur de Et rester vivant, qui se retrouve à 22 ans seul à la tête d'un petit héritage qui va lui permettre de donner corps à un rêve, né de l'écoute d'une chanson de Lloyd Cole : se rendre aux Etats-Unis, plus précisément à Morro Bay.

En compagnie de ses meilleurs amis, Laure et Samuel, il va parcourir les routes californiennes à bord d'une Thunderbird en cet été 1986. Mais ce voyage n'est pas pour le narrateur une balade touristique, c'est une manière de fuir le drame ou d'essayer de l'apprivoiser pour continuer à avancer, quoiqu'il arrive. Et rester vivant.

Il est écrit roman sur la couverture de ce livre mais c'est bien au coeur de sa propre histoire que nous plonge Jean-Philippe Blondel.

J'ai lu ces 240 pages d'une traite happée par l'histoire et la force de vie qui s'en dégage.

Le ton est parfois légèrement ironique lorsque l'auteur convient lui même par exemple de l'invraisemblance des choses : « Personne ne perd son frère et sa mère, puis quatre ans plus tard, son père - à l'âge de vingt-deux ans. Ça n'arrive jamais, ce genre de choses. Même dans les romans. Il y a une limite à l'indécence, quand même. ».

C'est un livre par lequel il faut se laisser imprégner : par les souvenirs du narrateur qui remontent à la surface et dressent le portrait de sa famille, par l'amitié qui lie les trois voyageurs, par la tristesse, la sensibilité et même la poésie présentes à chaque page, par les paysages des Etats-Unis et les rencontres faites au fil du voyage mais aussi par l'extraordinaire pouvoir de vie qui émerge du récit et par l'humour jamais bien loin chez Jean-Philippe Blondel.

C'est évidemment un livre sur le deuil mais c'est aussi un livre puissant sur la résilience et d'une profonde sincérité.
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Un récit touchant à la fois dur et plein d'espoir. Jean-Philippe Blondel trouve les bons mots pour décrire les émotions les plus compliquées à définir. Ce voyage ne peut vous laisser indifférent, que ce soit pendant votre lecture ou un peu plus tard. Un livre à découvrir à son propre rythme.
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le narrateur agé de 22 ans est en deuil de toute sa famille .
Il quitte tout pour partir faire un voyage au USA un road movie avec son meilleure amie et son ancienne copine .
J'ai eu du mal a accroché à ce voyage du trio improbable
où l'auteur nous raconte sa jeunesse sa difficulté de vivre ......
moi j'ai eu des difficultés pour finir le livre
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La Feuille Volante n° 1389 – Septembre 2019.
ET RESTER VIVANT- Jean-Philippe Blondel - Éditions Buchet Chastel.

Le narrateur, vingt deux ans, se réveille d'une opération des dents de sagesse pour apprendre que son père vient de mourir dans un accident de voiture. Il a déjà perdu sa mère et son frère dans des circonstances analogues et Laure, son amie, vient de le quitter pour Samuel, pourtant son "meilleur ami". le voilà seul au monde, enfin pas tout à fait puisque que Laure reste à ses côtés avec Samuel pour l'aider à surmonter cette épreuve. Mais est-ce vraiment une épreuve puisqu'il dit être enfin débarrassé de la présence pesante et violente de son père? Il est désormais libre et riche, à cause de l'héritage paternel et, alors qu'il aurait dû le réinvestir dans quelque chose de durable, il emmène ses amis en Californie à cause d'une chanson de Lloyd Cole qui parle de Morro Bay, une petite ville de cet état, et c'est l'été. Il veut, avec eux, vivre son rêve américain au volant d'une grosse voiture, mais ce qui dans sa tête devait être un vrai "road movie" à la manière de Jack Kerouac, se transforme vite en une errance dans l'ouest américain. Ce sera les motels inconfortables, les déserts, les grands espaces puis Las Vegas et son décor intemporel de jeu, le Mexique... le trio qu'ils forment n'en n'est pas vraiment un, entre attachement et attirance. Laure qui était la petite amie du narrateur depuis l'adolescence est maintenant celle de Samuel, mais leurs relations sont équivoques, et leur présence aux côtés du narrateur est censée l'aider à favoriser sa résilience.
J'ai bien aimé ce personnage du narrateur, ses réflexions sur sa famille, sur ses parents sur son frère et les mystères et les incompréhensions qui vont avec, sa fuite vers un but irréel, sa volonté de se raccrocher désespérément à des êtres qui pourtant lui sont relativement étrangers, sa quête de quelque chose d'assez incertain qui semble se dessiner devant lui où disparaître à sa vue après s'être révélé, à l'image du désert qu'il aborde comme un jalon dans sa course surréaliste, la certitude que ces rêves ne s'accompliront jamais. Il gardera l'empreinte de tout cela, fixera peut-être avec des mots l'émotion ou l'espoir d'un instant, confiera à la page blanche les traits d'une silhouette ou le fantasme d'une passade qui n'a pas existé... Morroy Bay, un lieu si loin de la France, choisi parce qu'un chanteur l'évoque avec des mots où sont accrochés des notes de guitare, une sorte d'Eldorado inconnu qui se dérobe comme un mirage, une intuition de fin du monde qui peut arriver maintenant mais qui l'indiffère. Il y a tout ce qu'il voulait faire, dans cette vie, tous ces châteaux en Espagne qui fleurissent et s'épanouissent dans nos têtes, mais tout cela ne se fera pas et contribuera à ne faire naître que des regrets et des remords. Dans ce bout du monde enfin atteint, à où la terre s'arrête et où commence l'océan, l'envie de vivre revient parce que ce but, même un peu fou, est atteint et que demain redevient possible, qu'on a quand même envie de nouveau de prendre sa part dans ce grand combat perdu d'avance parce qu'il est humain et que tout ce qui est humain est transitoire et voué à la destruction. Face à cette mort annoncée il reste l'écriture, un exorcisme possible, des mots confiés au fragile support du papier. Écrire pour aider à supporter la vie, pour rester vivant, ou rester vivant pour écrire?
C'est un roman simplement autobiographique, avec tout ce que cela implique dans le ton, dans l'écriture et pas seulement en raison de l'emploi de la première personne. Même si ce dont il parle semble irréel, l'accumulation des deuils, ses espoirs dont on comprend vite qu'ils seront sans lendemain, c'est son histoire personnelle qu'il livre au lecteur et j'ai ressenti une sorte d'attachement personnel rare avec ces mots, une sorte de communauté d'expérience et d'intentions... et peut-être aussi d'échec, le fait de se sentir perdu dans ce monde, de n'y être pas vraiment à sa place. Pour cela, pour le style, pour l'ambiance et sans doute pour beaucoup d'autres choses dont je n'ai même pas conscience, ce roman a été pour moi un bon moment de lecture.
©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com
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«  J'espère que, désormais , plus aucun de mes livres ne sera un hommage. »
Dernière phrase de cet opus lu d'une traite grâce à une amie de Babelio qui se reconnaîtra.
Même si j'ai lu trois ou quatre romans de cet auteur celui- là est particulier .


Je ne vais pas en dire grand- chose sauf que c'est un beau récit introspectif, autobiographique ou comment surmonter un vide abyssal après la disparition de sa famille à l'âge de 22 ans?
D'autres l'ont fait avant moi.

Une histoire douloureuse , un livre qui ne se raconte pas , il se lit..

Le style est vif, sobre, la langue parfois hésitante ,fragile, sans phrases inutiles, sans gras, aucun apitoiement , une survivance à travers un road- trip en Amérique : sur les routes californiennes , à l'écoute de morceaux de Lloyd Cole, cuivres, , batteries et cordes, aux côtés de ses deux meilleurs amis , Laure et Samuel ....

Intense Voyage intérieur, prenant et exigeant , poignant et éparpillé , décalé et irréel, dans la nuit américaine qui interpelle, prend aux tripes entre douleur, questions, interrogations.

LUTTE perpétuelle pour continuer, survivre, revivre.... coûte que coûte , une mouvance pimentée d'humour et de dérision à l'image d'un funambule qui serre les dents , là - haut , tout là-haut ...

Tel un hymne à la vie et à la vitalité.
Rien à perdre !




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Un voyage, sur la piste d'une chanson de blues qui parle de Morro Bay, California, USA.

Une Thunderbird pour mêler les temps: celui de l'accident qui en deux fois a fait du narrateur un orphelin et celui de l'errance au hasard, Balthazar, au pays des motels roses, des failles ocres et de l'océan indigo.

Un oiseau de tonnerre pour que le passé éclate comme un ciel d'orage, pour que le noir et blanc se dissolve, libérant les couleurs.

Un trio, amour, amitié, amant, amie, parce que trois roues ça trouve plus facilement l'équilibre.

Une histoire simple, directe, juste, sincère, comme les sentiments qu'elle exprime.

Une phrase aérée , pleine de failles, de trous d'air.

Qui garde intacte la tentation du vertige, l'attraction du vide.

Mais un récit quand même, qui trace sa route hésitante, fragile, et presque forte d'en accepter les risques.

Pour rester vivant.
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Un hymne à la vie quoiqu'il arrive! Magnifique, digne et sans jamais basculer dans la mièvrerie.
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