L'inespérée. Ineffable préférence. le savoir léger de l'absence, de sa douleur tout autant que de sa joie. La presque idéale attente. La sainte peut être. On ne sait plus si cela tient à sa confidence, à un parfum, ou à la lumière, au hasard, à rien, sans doute . Au temps ? Non le temps ne retient rien. le temps n'a pas de mémoire au coeur, ni à l'esprit. C'est un désespoir d'humain. le temps a-t- il parfois ne serait ce que le soupçon d'une âme ?
Alors chair, femmes et âmes se pourrait il que
l'inespérée soit... Poésie ?
Christian Bobin, c'est une main qui pose une feuille d'or sur des icônes avec le juste touché qu'il faut pour que les mots dessinent le vrai sourire de nos silences.
C'est toujours une lecture intime, un entre fidèle chien et soie. Un recueil de nouvelles , qui nous redonne le goût d'un sentiment de partage en un toujours si fragile entre nous.
On se connaît, je te dis vous, mais entre nous il y a ..trois fois rien. Quelques molécules de lumière. Presque rien, c'est vrai... mais il y a le monde en tout.
Nos ombres nous ressemblent, elles tremblent lorsque le vent devient un peu fou , et pourtant n'est-ce pas lorsque la flamme de la lampe se met à danser que nos mots se mettent à voyager.
Il n'y a que chez très peu d'auteurs que les mots miracle, amour, Grâce, pureté, lumière et joie sont acceptables. Chez Bobin ces mots ont trouvé le plus beau et solide des écrins.Et cela nous va bien.
Cela est ,de nos jours, disons le, chaque jour de plus en plus.. : Inespérée.
Astrid Shriqui Garain