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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Personnage haut en couleur de la Belle Epoque, faisant fi des règles, de la marée chassée et des juges; cet album est assez violent, aucunement consensuel, on est loin de la représentation cinématographique d'Hunebelle, de la comédie et de De Funès.
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Fantômas évoque forcément quelque chose dans la mémoire collective. le 10 février 2011, il fêtait ces 100 ans. Alors pour l'occasion Olivier Bocquet et Julie Rocheleau, décide de s'approprier le personnage pour en faire une bande dessinée. Direction la rencontre de personnage incroyable avec le premier tome, Les bois de justice.

Pierre Souveste et Marcel Allain ont créé un anti-héros, Fantômas pour la presse qui s'est d'abord diffusé sous forme de romans-feuilletons pour toucher toutes les couches de la société. Les 32 romans ont connu un très grands succès et sont d'ailleurs toujours lus de nos jours. Mais se sont toutes les adaptations et les appropriations par divers artistes qui a permis à ce personnage de s'encrer dans la mémoire collective.

L'histoire débute le samedi 25 décembre 1895, une femme va être tuée et avant de mourir, elle va confier son enfant, Charles au policier Juve, qui e révèlera être le futur journaliste Jérôme Fandor. Seize ans plus tard, le lundi 21 août 1911, Fantômas est au tribunal et sera jugé coupable. C'est sur la place public, qu'il va être exécuté. Dans une grande colère, il va crier au peuple parisien : "Je me vengerai!". A partir de ce moment, chaque jour va s'égrener pour tomber dans les limbes de la vengeance et de la cruauté. le premier acte va être lors de la représentation le mettant en scène dans La tâche sanglante avec Valgrand. A partir de ce moment plus rien et ni personne ne va l'arrêter, pas même le duo de Juves et Fandor.

J'ai été séduite dès la couverture. Sans même l'avoir ouverte, je savais que j'allais aimer cette histoire et en effet, je n'ai pas été déçue. Dès la première planche, je suis tombée sous le charme graphique et coloré du travail de Julie Rocheleau. Des dessins incroyables avec un pinceau particulier qui nous plonge directement dans un monde à part. Il ni a pas de détails inutiles ou de teintes utilisés par dessus la jambe tout est travaillé. D'ailleurs, cela va jusqu'au fond de page qui est blanche pour l'histoire sans Fantômas et lorsque le personnage apparaît le fond devient noire. le texte est juste, bien écrit et très fin. L'ensemble est fabuleux et j'ai grande de lire la suite maintenant.

Si vous aimez les bd avec de sublimes dessins, un très beau texte et suivre un véritable méchant sans pitié, prenez La colère de Fantômas. Vous ne pourrez vous contenter d'un seul tome, vous aurez envie de lire la trilogie.
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Il faut mettre au clair quelque chose : je ne connaissais rien de Fantômas avant cette lecture, ni les livres, ni les films. Rien. J'ai voulu découvrir cet univers grâce à l'épisode de BD QC consacré à la dessinatrice Julie Rocheleau. Les dessins étaient simplement trop beaux pour que je passe à côté même si les "super-héros" (ou plutôt "super-vilains" dans ce cas-ci) ne sont généralement pas ma tasse de thé. Ça ne semble pas être celle de Julie Rocheleau non plus et c'est probablement pour cette raison que j'ai été attiré vers ses albums. le dessin ne ressemble pas du tout a l'idée que je me fais des BD de super-héros traditionnels.

Fantômas, c'est un assassin, un fou ou le mal lui-même. Ce n'est pas clair ! Peu importe, il sème la terreur partout dans Paris. Il n'hésite jamais à tuer. le scénario est sombre mais il contient quand même quelques pointes d'humour. La scène à la cour alors que Fantômas prend seul sa défense en est un bel exemple. À ma grande surprise, j'ai éclaté de rire !

Les dessins ont beaucoup de style et d'élégance. La magnifique couverture le démontre bien. Les couleurs pourtant très vivantes rendent les dessins macabres comme l'utilisation de ce rouge vif pour le sang.

J'ai cependant une petite interrogation. En fait, je n'ai pas compris la planche 29. Je serais ravie si quelqu'un pouvait m'éclairer sur ce symbole que la fillette dessine et que l'on retrouve à chacune des cases suivante de la planche. L'avait-on aperçu avait ? Que signifie-t-il ?

Bref, je lirai sans aucun doute les deux autres tomes de cette trilogie. le deuxième est déjà paru au Québec et en France.
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Voilà un challenge de derrière les fagots, faire redécouvrir au public à travers un prisme nouveau les aventures de Fantômas alors que l'imagerie populaire a toujours en tête le film ultra-kitch sorti dans les années soixante avec Jean Marais et de Funès dans le rôle-titre. Mais siiii rappelez-vous ce film mitonné d'humour et de cascades, qui a convaincu tout le monde que Fantômas était un genre de clown avec des préservatifs mauves sur la tête, qui roulait en « Citroën DS » kitée comme une voiture de James Bond ; et que l'inspecteur Juve était complètement abruti et survolté. Ridicule me direz-vous ? Il faut croire que les réalisateurs étaient sous l'emprise d'un savant mélange d'ecstasy et d'amphétamine car l'histoire n'a retenu que celle du condom bleu.

« Je t'aurai un jour Fantômas, je t'aurai ! »

Il faut tout de même savoir qu'à l'origine, les histoires de Fantômas sont des romans feuilletons écrits lors de l'avant-guerre par Marcel Allain et Pierre Souvestre (à qui nous envoyons le bonjour), et qui mettaient en scène un méchant méchant genre très méchant dans un Paris dépravé du début du XXe siècle. Ces romans à succès, qui ont inspiré une multitude d'auteurs célèbres de l'époque (Sartre, Apollinaire …), racontaient les histoires machiavéliques et diaboliques de cet anti-héros français, terroriste, ennemi public numéro un, pourchassé et traqué par le duo Juve et Fandor. Autant dire que tout cela faisait vibrer les pacemakers des papys mamys au son des pages tournées. Mais avant toute chose, back to the past, back to…

Paris, début du XXe siècle, il neige.

Juve, encore agent de police, se laisse distraire lors d'une de ces rondes routinières par un spectacle fascinant présentant le renouveau du théâtre, le cinématographe. Mal lui en prend car lors de la projection, une femme terrorisée surgit de nulle part et le supplie de protéger son fils car elle est pourchassée par un mystérieux homme masqué. Policier dans l'âme, Juve se lance à la poursuite de ce dernier et lors d'une lutte acharnée, alors que les deux adversaires ont un pied à terre, l'un deux se relève brusquement et avant de dire mot, lancera un regard qui scellera leur destinée à jamais : « Je suis Fantômas » (à noter que le lascar m'a l'air de mesurer 1m80, ce qui s'avère être une taille relativement moyenne par ce que je peux en juger dans le métro tous les jours).

Fantômas, génie du mal, gangrènera tout Paris et même l'Europe ; bien des années plus tard, le 21 août 1911, Fantômas est décapitée ! … mais même la tête sous la guillotine, il criera à la foule « Je me vengerai ».

La légende du maitre de l'effroi et le spectacle peuvent ENFIN commencer car … Fantômas ne perd jamais (musique siouplé).

Edité chez Dargaud avec Olivier Bocquet à la bouche et Julie Rocheleau (très sympa au passage à la brosse, les auteurs nous proposent, sous forme d'un triptyque, une série librement inspirée de l'oeuvre initiale. Pour être honnête au début, quand on m'a parlé de triptyque j'ai rapidement fait l'amalgame avec le film qui lui aussi s'étalait sur 3 épisodes. Mais n'ayez crainte, c'est ici que s'arrête la parenté avec le film (ouf !).

La colère de Fantômas est avant tout une très bonne adaptation qui nous fait (re)découvrir la genèse de ce personnage mythique ainsi que l'origine qui poussera le commissaire Juve et son ami Fandor à rentrer dans ce jeu du chat et de la souris. Secondée par un scénario bien rythmé, vif et surtout expressif faisant la part belle à l'imagination, l'histoire arrive à mettre en abîme la société de l'époque, son ambiance et les personnages en trouvant le ton adéquat pour le récit. Fantômas, au final, incarne cette autre facette de Paris, celle de ses bas-fonds (un peu comme son opposé le Spirit de Wil Eisner).

Graphiquement on a une pâte graphique très stylisée, peu commune, voire singulière et qui rajoute un petit « plus » au côté immersif de l'histoire grâce à des jeux d'ombres subtils et un choix de couleurs puisant allégrement dans les tons orange, sang et neige. Maintenant c'est aussi cette singularité qui tranchera le lectorat entre ceux qui aimeront et les autres. le trait, quant à lui, est tourmenté, parfois violent, et donne une belle impression morbide.

Cette bd redonne, à mon sens, toutes ses lettres de noblesse à la saga en la réhabilitant ; à tel point que j'ai presque eu envie de plonger dans les romans même (je ne vous le conseille pas, les romans ont mal vieilli, et ça pique aux yeux !).

Pour finir mes élucubrations de répondeur téléphonique, c'est donc une belle revisite du vil criminel avec un récit destiné principalement aux 14+ vu l'histoire et son côté sombre. À noter que le 2ème tome vient de sortir sous presse et mon petit doigt (le droit) me dit que cela va être du même acabit. Alors un conseil, laissez-vous emporter car le crime paie et ce soir, il va régler ses comptes !

Ps : Avec Fantômas, c'est Joie, détente et bonheur assurés…nan je plaisante ^^
Lien : http://lacasebd.overblog.com..
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