Voulez-vous partager ma maison ?

Line une femme de cinquante ans a perdu son mari. Si elle veut garder sa maison, il lui faut trouver une solution. Sa fille, Colomba lui suggère l'idée de faire une colocation.3 personnes aux profils différents vont donc venir s'installer chez elle ; Ce qui s'annonçait comme une expérience enrichissante va virer au cauchemar avec Priscille. Heureusement d'autres bons moments vont avoir lieu.
Janine Boissard utilise un thème (la colocation) qui se développe de plus en plus par choix ou pas nécessité .Ce récit capte donc facilement l'attention du lecteur. Livre remplit d'émotion, (rire, larme, amour) avec une petite touche de polar quand Line doit mener l'enquête pour découvrir qui est vraiment une de ses colocataires. Merci à elle pour cette belle leçon de vie

Line se retrouve veuve à 55 ans, propriétaire de l'escale, une belle demeure possédant surtout un beau jardin, un grand marronnier et la Maine qui coule au fond de la propriété. le problème est qu'elle n'a pas les moyens de payer les droits de succession. Sa fille choisi comme solution le co-living, proposant à 3 personnes à la recherche d'un logement, une chambre en location, laissant les communs accessibles à tous.

Line accepte et après quelques aménagements indispensables à l'accueil de locataires, la vie en communauté se met en place à l'escale. Bien entendu, tout cela ne se fera pas sans heurts mais aussi avec quelques bonheurs.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture douceur. Mon état d'esprit de ce week-end était tout à fait à l'unisson de celui de Line. Même âge, sensiblement même situation, propriétaire d'une maison à la campagne qui me coûte si cher que je n'arrive plus vraiment à l'entretenir et à en profiter sereinement …

Cette lecture m'a rappelé celle de "et puis Paulette" de Barbara Constantine, lu à sa sortie, il y a bien une dizaine d'années, et qui m'avait déjà interpellée sur l'idée de louer des pièces à différents co-locataires, histoire de renflouer un peu les caisses, de ne pas vivre seule, de partager des moments de détente tout en ayant un peu d'intimité dans une chambre à soi.

Et puis, une fois l'euphorie des moments positifs passée, viennent tous les doutes: et si on ne s'entend pas? Et si les locataires sont trop intrusifs? Et si je n'ai plus envie finalement de partager la maison, comment faire pour mettre fin à la co-location? Et les aspects légaux, les assurances, les domiciliations … et finalement, je ne fais rien, je me contente de lire des romans, de rêver et de me serrer la ceinture pour continuer à payer les frais que la maison engendre sans vraiment réussir à y vivre pleinement.

Vous me direz alors, comment, dans ce cadre là se dépayser? Et bien justement, en vivant l'expérience de Line qui s'avère finalement très positive, en m'imaginant rencontrer ses co-locataires, et surtout en me voyant confortablement installée sur un transat, sous mon cerisier, elle qui confie à Paul, son marronnier, ses espoirs et ses déboires.

A l'instar de Christian Bobin, je dirais qu'il ne faut pas aller loin pour se dépayser, "le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles".
C'est ainsi que la lecture de ce livre de Janine Boissard m'a vraiment fait du bien.

Afin de pouvoir payer les frais de succession après le décès de son mari, Line accepte la proposition de sa fille Colomba : prendre des colocataires. Elle pourra ainsi conserver sa grande et belle maison, l'Escale, au bord de la Maine, son grand jardin et son beau marronnier, Paul, sous lequel elle aime s'installer pour lire ou pour rêver.
Elle s'adapte rapidement à la présence chez elle, de Claudette, chercheuse en comportement animalier, et à celle de Yuan Po Po, réflexologue, même si elle doit changer ses habitudes, abandonnant sa jolie chambre, spacieuse et confortable pour loger dans "un placard", l'ancien bureau de son époux. Mais la cohabitation avec Priscille se révèle plus difficile : celle-ci ne jure que par les produits bio, elle cherche à lui faire faire des travaux "pour que cette maison soit aux normes quand elle sera vieille et impotente" et voudrait même l'empêcher de se reposer à l'ombre de son cher Paul sous prétexte qu'il est nocif pour sa santé!
Humour, légèreté et bonne humeur.

Ce roman n'est pas sans rappelé de par son style si particulier le dernier roman de Janine Boissard que j'ai lu, Une vie en plus qui, je l'avoue, m'avait un peu ennuyée , sauf que cette fois, j'ai beaucoup aimé l'histoire qu'on me racontait...Line est une héroïne sympathique et attachante, avec ses petits travers et ses fragilités, et j'ai eu beaucoup de plaisir à la suivre dans l'aventure que représente le partage de sa maison avec des inconnus. Et même si on devine assez vite les grandes lignes du dénouement, j'ai eu beaucoup de mal à lâcher le livre avant d'atteindre la dernière page tellement j'étais bien avec les personnagesDans son roman, Janine Boissard fait preuve de beaucoup d'ironie et d'un grand sens de la dérision, n'hésitant pas à se moquer gentiment de ses personnages ou de certains aspects de notre société, comme les lubies alimentaires qui régissent le quotidien de certains. Il y a aussi beaucoup d'humour et d'énergie dans le texte qui oscille constamment entre comédie et drame.Un très bon moment de lecture...

Encore un roman de Janine Boissard que j'ai bien apprécié. C'est l'histoire de trois colocataires assez atypique qui partagent la maison de Line. Celle-ci vient de perdre son mari et pour conserver la maison elle décide de la partager avec des inconnus. L'histoire est très sympathique il y règne une atmosphère joyeuse et enrichissante. Ce roman de vacances est écrit avec beaucoup d'humour.
Une belle lecture détente !

Avec Voulez-vous partager ma maison ? Je découvre un auteur, Janine Boissard, non sans quelques a priori. Il me semble qu'elle se range dans la catégorie "littérature pour seniorita" avec un humour "feel good", un peu dans le genre Nicole de Buron.

Ce n'est pas complètement faux, mais j'ai vite trouvé une accroche. Elle tient dans la poésie qui se dégage des premières pages, lorsque la narratrice présente sa maison, l'Escale, sur les bords de la Maine, non loin d'Angers, du côté de Bouchemaine. Elle a baptisé la salle à manger " le châtaignier" parce que tout y est fait de ce bois imputrescible, et son meilleur ami et confident dans le jardin, Paul, est un marronnier. On est très près de la nature.

Line, tantôt appelée Linette ou Linote, a perdu son mari, ancien militaire, qui l'a toujours maintenue dans le carcan de la femme au foyer, sans le permis de conduire, façon années 50. Une nouvelle vie commence alors pour elle. La fille, Colomba, semble prendre le relais du père, question autorité. Elle décide de mettre la maison en colocation, seule façon pour Line de la conserver, les finances étant insuffisantes.

L'écriture est vive, les dialogues enlevés, dans une langue bien contemporaine et directe. Line ne semble pas très politiquement correcte. Les situations sont cocasses. le récit est baigné d'un humour malicieux, souvent ironique, voire caustique, qui souligne les tendances frôlant le ridicule de nos contemporains, comme par exemple le coloriage anti-stress, ou l'engouement pour les poules au jardin. Les personnages donnent lieu à des portraits qui font écho au grand La Bruyère. On reconnaît bien la bourgeoisie catho d'Angers.

L'auteur bouscule les valeurs traditionnelles du mariage, du travail, de l'amitié. Son personnage, assez revêche, entend s'émanciper tardivement. Elle le faisait déjà, par procuration, en lisant des polars. La femme au foyer représenterait, selon l'auteur, une part de lectorat du genre noir...

On imagine que la colocation sera pour Line une expérience inédite, qui aura un effet certain sur son caractère et ses capacités de socialisation. Il y aura quelques rebondissements, bien que l'on reste loin du polar, n'en déplaise à l'auteur.

vraiment un livre que je conseille, une belle tranche de vie, une bouffée d'oxygène