Je me suis passionnée pour la recherche, la lecture, mille et un sujets qui me permettaient de mettre à distance les émotions violentes que j'avais traversées.
La matière première de l'écriture doit venir de là, non ? De ces trous de l'âme d'où s'écoulent nos souffrances.
Nous souffrons séparément, nous luttons avec nos démons, et c'est justement notre solitude qui nous rapproche.
Je suis peut-être naïve, mais il me semble que l'écriture réclame une certaine humilité et que les écrivains sont toujours amenés à avouer leurs faiblesses, leurs failles, leurs blessures. La matière première de l'écriture doit venir de là, non ? De ces trous de l'âme d'où s'écoulent nos souffrances.
Moi, je vais m'employer à l'inverse : vider l'appartement, vider ma tête, vider mes rancœurs. Une fois légère, je trouverai une branche où me poser. Un endroit tranquille, sec, agréable, un endroit à moi où je me tiendrai fière et debout.
Même si on ne rattrape jamais le temps perdu, on peut décider de ne plus en perdre.
je vous envoie quelques grains du sel d'Oléron, Pierre-Marie : de celui qu'on trouve au bord des marais, mais aussi au bord des paupières, certains soirs, quand la lumière du couchant enveloppe les choses d'une douceur insupportable.
[…] devant ma fenêtre, il n’y a que de méchantes gouttes de pluie qui viennent casser les tiges de mes premières jonquilles. Les idiotes ont cru au printemps, et les voilà bien punies.
[De Adeline à Pierre-Marie, 11 mars 2013]
Même si on ne rattrape jamais le temps perdu, on peut décider de ne plus en perdre
[...] la dixième raison de trouver que la vie est belle : aller à un rendez-vous qui vous fait battre le cœur.