Une jolie déception pour moi.
Anne-Laure Bondoux et
Jean-Claude Mourlevat ont chacun signé des ouvrages qui ont marqué mon adolescence, et je me faisais une joie de les découvrir ensemble sur ce roman épistolaire.
Malheureusement, la première partie du roman a été très difficile à lire pour moi, tout d'abord parce que je l'ai trouvée bien ennuyeuse, mais aussi et surtout à cause de la misogynie qui transparaissait déjà, notamment chez le personnage de
Pierre-Marie. D'autres passages m'ont déplu pour des raisons assez similaires.
Voici la première phrase qui m'a personnellement dérangée : "Beaucoup d'hommes sont comme ça, il faut pratiquement les violer pour arriver à vos fins, il faut leur ôter leur cravate, leur chemise et le reste, il faut leur prendre la main et la mettre là où vous voulez qu'elle soit, la main."
En outre, je regrette que la misogynie du personnage ne lui ait été reprochée que tard dans le roman et qu'elle ne soit jamais vraiment condamnée par les personnages principaux. Cet aspect a vraiment terni ma lecture, même quand sur la deuxième moitié du roman l'intrigue est devenue un peu plus intéressante.
Je trouve aussi que plusieurs questions posées dans les lettres restent sans réponses ; des poussins égarés, j'imagine.