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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une idée intéressante : une épidémie qui ne touche que les personnes amoureuses. Les gens se figent, et aucun médecin ne sait comment les soigner. Ils cherchent à rationaliser le sentiment amoureux, afin de trouver la zone du cerveau qui est touchée et essayer de trouver un remède.

Mais nous suivons surtout Olga, déçue de ne pas être figée avec son amoureux, mais qui fige l'un de ses collègues secrètement amoureux. Elle représente désormais la femme tentatrice, et devra porter un brassard.

J'ai lu une critique, celle de Vexiana, avec laquelle je suis tout à fait d'accord. Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour vraiment apprécier ce livre.
Pourtant, beaucoup de sujets intéressants sont abordés, dont celui très actuel de la femme/fille à l'origine de la tentation, et la part de responsabilité de l'homme / de la femme.

L'histoire d'amour qui se crée au long de l'histoire ne m'est pas apparue très crédible. Et j'ai trouvé le message de fin positif tout en ne l'étant pas du tout !

Au niveau du style, je n'accroche pas totalement. le noir et blanc ne me dérange pas d'habitude, mais là, il me manquait un petit quelque chose ici aussi.
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🎤 Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris

Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie
Elle fait pleurer les femmes, elle fait crier dans l'ombre
Mais le plus douloureux, c'est quand on en guérit  🎤( Michel Sardou)


L'amour....quel vaste sujet...Cyril Bonin nous transporte dans un scénario très original. Une épidémie spéciale, "l'amorostasie" : une maladie qui fige les gens sur place, mais pas n importe qui......ceux qui éprouvent du désir, de l'amour, qui sont amoureux ou comme diraient les québécois "qui tombent en amour". Coup de foudre, désir physique d'un instant, amour de longues durées .....qu'est ce que vraiment l'amour ?
La vie en société devient alors difficile pour tous et des multitudes de questions et de comportements s'intallent. Faut-il continuer à s'aimer, faut-il avoir peur de s'aimer, d'éprouver un quelconque désir au risque d'être statufié ?  et au contraire pourquoi ne sommes nous pas atteint de l amorostasie ? Ne m'aimes tu donc point ? ou est-ce moi ?
Les personnes qui peuvent susciter de l'intérêt, qui ont un charme fous et sont donc suceptibles de provoquer l amorostasie sont notifiées coupables, et doivent porter un brassard à leur bras pour les identifier....comme au temps de la seconde guerre avec l'étoile jaune (c'est en tout cas mon ressenti....)
Comment la société va se sortir de ce mal ?

J'ai assez bien aimé les dessins aux différentes teintes de gris qui apportent aussi bien du romantisme que de la morosité. le gris,  telles les statues.

Ah oui, juste une petite chose supplémentaire et j'arrête...j'adore les dernières pages !
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Et si l'amour était une maladie ? Cyril Bonin prend l'expression au mot et crée l'amorostasia qui provoque une stase chez les amoureux. Très vite, la panique s'installe à Paris d'où a commencé l'épidémie. Peur et suspicion vont se télescoper. le tout est publié chez Futoropolis pour 124 pages de lecture. Et même si cet ouvrage a eu une suite, il a été prévu comme un one-shot.

Rapidement, on est dubitatif devant les descriptifs de la maladie : une stase protectrice qui ne nécessite aucune intervention extérieure : aucun besoin d'alimenter les personnages, l'épiderme suffit à protéger de l'extérieur… Bref, on prend au mot l'expression « vivre d'amour et d'eau fraîche », mais sans l'eau fraîche ! Il faudra passer cet écueil pour apprécier « Amorostasia », sous peine de trouver l'ensemble de l'ouvrage ridicule… Car les explications scientifiques (hormones, mutations génétiques…) ne convaincront personne.

Au-delà de la maladie de base, qu'est-ce que l'on a ? Une description de la panique des gens face à une épidémie. Même s'il montre (rapidement) les effets classiques (comme la fuite des foyers épidémiques), l'auteur se concentre sur les effets liés à l'amour : fermeture des lieux de vie (bars, boîtes de nuit…), suspicion sur les femmes (uniquement…), brassard pour les « tentatrices »… C'est là que la BD est intéressante. Cyril Bonin exploite son histoire de façon intéressante, tout en décrivant les dérives classiques de nos sociétés. Si un homme tombe amoureux d'une femme, c'est la faute de la femme… La description de cette société qui se délite petit à petit face à un mal inconnu m'a rappelé certains ouvrages de Saramago.

Cyril Bonin s'attaque aussi à l'intime : quand des couples n'entrent pas en stase, ils sont remis en cause. L'auteur parvient intelligemment à gérer les conséquences de cette maladie à grande et petite échelle. Les personnages sont réussis et on sent qu'ils sont démunis face à ces stases qui s'accumulent. Olga subit plusieurs fois les conséquences (passives) de ses non-stases.

Le dessin de Cyril Bonin est très agréable. le choix des aplats de gris donne de la matière à son trait. Les décors et les personnages sont soignés, ainsi que la mise en page. Bien que le sujet soit assez statique (beaucoup de gens qui parlent), l'auteur amène une véritable variété dans les plans. On sent un auteur qui maîtrise son sujet.

Passé l'écueil d'un point de départ assez ridicule, « Amorostasia » est un ouvrage bien écrit, bien pensé et qui se dévore avec plaisir. Au final, on lit le tout avec un peu de second degré, mais les évolutions de la société face à l'épidémie ne laissent pas indifférent. Un bel ouvrage au final !
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Comme si l'amour n'était pas déjà assez compliqué , une nouvelle épidémie apparaît : l'amorostasie.

A Paris, une femme de ménage se rend chez sa patronne et la trouve statufiée devant sa fenêtre une lettre d'amour à la main. Un peu plus tard, une vieille femme découvre sur le trottoir un jeune couple s'embrassant, figé sous la pluie, puis un autre, dans une voiture, ... Très vite le nombre augmente et l'épidémie se propage à travers toute la capitale avant d'atteindre la province. Les victimes se retrouvent plongées dans un état cataleptique, leur coeur bat toujours, le sang circule, le cerveau est toujours en activité mais elles sont plongées dans un temps différent au rythme ralenti ...

Deux mois plus tard, les couples fuient la capitale. La paranoïa sévit, les femmes deviennent l'objet de la suspicion ambiante.. Les couples divorcent ou font chambre à part, le taux de natalité chute et les femmes ayant provoqué une paralysie chez un homme sont obligées de porter un brassard alors que le mal continue de se répandre. Olga Politoff, journaliste à Murmures de Paris, va le découvrir à ses dépens alors qu'elle est chargée d'enquêter sur la maladie ...

L'héroïne de Cyril Bonin est touchante, aussi belle qu'intelligente mais terriblement seule. Son enquête et le fait qu'elle n'ait pas été figée en embrassant son petit ami, va susciter de nombreuses questions sur ce sentiment universel qu'est l'amour. C'est une véritable réflexion qui est soulevée sans réponse libre à chacun de nous de les trouver ce qui la rend particulièrement intéressante.

D'autres thèmes sont soulevés comme la discrimination, les profiteurs du malheur humain, ... C'est triste, parfois cynique mais beau. Je n'ai qu'un regret j'aurai aimé que la fin soit autre pour moi elle ne concorde pas avec le reste de l'histoire mais nul doute que d'autres apprécieront !

Cyril Bonin est responsable du scénario comme du dessin. Autant dire que j'aime beaucoup son style. Toutes les planches sont en noir et blanc et les dessins sont très épurés avec juste ce qu'il faut pour soutenir l'histoire.

Lien : http://depuislecadredemafene..
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Complètement séduite par cette bd que j'avais repéré sur plusieurs blogs. L'amour et le désir mis au banc des maux de la Terre deviennent le moteur d'un récit prenant par sa narration intense et son trait subtile.
Le personnage de la journaliste permet d'aborder la thématique de plusieurs manières et j'ai trouvé particulièrement bien vu le fait que la femme soit encore une fois désignée objet du désir malgré elle (les relents historiques ne sont pas loin).
Vivement la suite !
Lien : http://boumabib.fr
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Tout débute à Paris, ville romantique s'il en est ou des personnes se figent par amour, en lisant une lettre, en embrassant ou en voyant l'être aimé.

Les scientifiques s'affolent, les journalistes s'agitent surtout que l'épidemie d'amorostasie prend de l'ampleur et au fil des mois de nouveaux foyers infectieux naissent de part le monde.

Les gens sombrent dans la paranoïa, Olga Politoff, journaliste enquêtant sur l'amorostasie se voit contrainte comme beaucoup de femmes à porter un brassard à son bras pour signifier aux autres que quelqu'un c'est figé pour elle.

Il y a beaucoup de questionnements dans cet album, on s'interroge sur la nature même de l'amour, sur les degrés d'amour qui diffèrent et se meuvent au fil du temps...mais aussi des thèmes plus fondus comme la discrimination qui rappelle l'etoile jaune des juifs pendant la guerre. La violence de notre société dés lors qu'elle se sent menacée, la délation...

Une BD surprenante qui m'a cueillie et fait passer un bon moment de lecture. le dessin est agréable et les personnages sont habités.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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L'amour est un sentiment puissant, mélange de bien être et de douleur, à la fois recherché et craint. Et si ce sentiment prenait la forme d'une maladie incontrôlable, si le coup de foudre vous figeait éternellement?
Scénario d'épidémie catastrophe que couvre une jeune journaliste un peu détachée de la question amoureuse.
Le récit de Bonin pourrait être banal, voir casse-gueule mais l'auteur à l'art de faire évoluer la situation de façon étonnante: mise à l'amende des femmes, mise en question de la nécessite de l'amour dans une relation,.. le sentiment en question.
Bonin illustre de son trait lumineux, peu contrasté, l'avancement de cette épidémie surréaliste et les états d'âme de son héroïne. le dessin de Cyril Bonin est toujours très beau et léger et son album une surprise, et des plus agréables.
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Attention, tomber amoureux peut être dangereux !
Une épidémie d'un genre nouveau est en train de gagner la planète : l'amorostasie. Elle frappe les personnes sujettes à un coup de foudre ou amoureuses depuis des années : tout d'un coup les victimes se figent comme des statues, de façon totalement mystérieuse. Leur coeur continue de battre, leur métabolisme fonctionne au ralenti, elles ne semblent pas souffrir mais il est impossible de les réveiller. Des mesures de précaution radicales sont prises pour éviter la propagation du mal : interdiction des films d'amour, voiles pudiques posés sur les statues ou peintures un peu trop équivoques dans les musées, fermeture des boîtes de nuit, traitement préventif obligatoire à prendre dans les transports… L'héroïne de cette bande dessinée, Olga, est ainsi contrainte de porter un brassard avec un coeur, obligatoire pour les femmes qui ont vu un homme se figer à cause d'elles. Dans son cas, il s'agissait d'un collègue. Par contre, son compagnon et elle ne se sont pas figés. Cela signifie-t-il qu'ils ne sont pas si amoureux qu'ils auraient pu le croire ?
Cette thématique originale soulève ainsi pas mal de questions passionnantes qui enrichissent d'autant plus l'intrigue. L'histoire aborde en effet différents angles d'approche, du plus personnel (remise en cause des couples qui ne se figent pas) aux enjeux sociétaux (mouvements de résistance qui s'organisent face aux mesures drastiques prises par les autorités publiques). Une question est finalement posée : les victimes de ce mal sont-elles vraiment des victimes ?
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Telles les flèches de Cupidon, la maladie d'amour frappe de plus en plus de parisiens. En pétrifiant tous ceux qui s'aiment, Cyril Bonin invente l'Amorostasie, un mal impossible à contenir et auquel il est finalement si bon de succomber. Les conséquences ne sont cependant pas négligeables…

Cyril Bonin se sert habilement de cette étrange épidémie impossible à endiguer pour s'interroger sur l'amour. En suivant l'enquête d'une belle journaliste, le lecteur découvre souvent avec amusement et parfois avec stupeur, les effets de cette maladie d'amour sur la société. de l'étonnement initial de la population aux dérives de certaines mesures visant à contenir la contagion, en passant par la peur de tomber amoureux, l'auteur joue habillement avec cette idée de départ particulièrement originale. Certains reprocheront une fin un peu trop prévisible ou quelques pistes pas suffisamment exploitées, voire même le manque d'explications ou l'impression de tourner légèrement en rond, mais personnellement je me suis volontiers laissé embarquer par cette enquête délicieusement romantique.

Visuellement, le dessin noir et blanc rehaussé d'un lavis qui joue avec les gris, accompagne parfaitement cette histoire. Même si je pense qu'une touche de couleur aurait peut-être permis d'accentuer un peu plus les effets de cette maladie, le dessin très élégant de Cyril Bonin est parfaitement mis en valeur par la présente édition et installe une atmosphère très poétique tout au long du récit.

Une très bonne surprise que vous retrouverez dans mon Top de l'année.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Et si l'on se figeait à chaque fois qu'on tombe amoureux... Une idée originale pour une histoire intrigante qui nous montre comment une société peut elle aussi se rigidifier.
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