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- Trois femmes, trois générations, trois destinées.

Les Dames de Kimoto, adaptée par Cyril Bonnin du roman de Sawako Ariyoshi, est une belle fresque sociale du Japon. de façon juste et critique, elle s'intéresse notamment de près à la condition féminine des japonaises depuis la fin du XIXème siècle. La BD raconte la trajectoire de trois femmes d'une même famille mais de différentes générations qui vont vivre ensemble un siècle bien mouvementé par l'Histoire. Leur histoire a la particularité d'être racontée de leur point de vue.

Nous suivons principalement le destin d'Hana, jeune femme de bonne famille qui fonde une famille avec son époux dans le respect des traditions enseignées par sa grand-mère. Par la suite, nous découvrons aussi en parallèle ceux de sa fille (Fumio) et de sa petite-fille (Hanako).
A travers leurs histoires, nous voyons les Japonaises se détacher de plus en plus des rituels et des traditions (cérémonie du thé, calligraphie, art de faire des bouquets, etc) et aspirer à des choses différentes et surtout à plus de liberté ! Elles souhaitent de plus en plus étudier et choisir d'elles-mêmes leurs époux notamment. Les habitudes de leurs aîné.es s'en voient bouleversées…
Chacune des héroïnes vont donc avoir des personnalités bien différentes au point de ne pas toujours se rendre compte de leurs similarités, tout particulièrement celle de s'affirmer en tant que femmes peu importe l'époque et les difficultés qui se dressent face à elles.


- Des dessins magnifiques et délicats

En plus de l'histoire, j'ai particulièrement adoré le travail de Cyril Bonin, ses dessins et sa palette de couleurs douces (principalement du vert et du rose à l'image de la couverture). Ils m'ont fait voyagé dans ce Japon oscillant entre traditions et modernités avec une grande délicatesse. Dommage que cet agréable moment de lecture ait filé à une vitesse folle !


- Conclusion

Vous l'avez certainement déjà compris mais j'ai fortement apprécié la lecture de cette BD, lue en compagnie de @lavieapleinespages qui a au moins autant apprécier que moi. (Je vous laisse découvrir sa chronique sur son compte Instagram.) Et j'espère découvrir dans l'année le roman afin de découvrir plus en détails l'histoire de ces trois femmes admirables et aussi de palier à ma frustration de cette lecture passée beaucoup trop vite…
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L'action de cette BD se déroule du début du XXeme siècle aux années d'après la 2nde guerre mondiale. On y suit une famille à travers trois générations de femme. Ainsi, on observe les changements du Japon, son ouverture à la culture occidentale et avec les guerres, les bouleversements sociaux et culturels qui prennent place et de fait, la disparition d'un certain japon ancestral...
De ce point de vue, la BD est intéressante et j'ai aimé les dessins et l'ambiance. Il y a cependant de grosses ellipses temporelles qui frustrent un peu car le portrait de chaque femme est alors écourté et l'on reste un peu en surface. On sent ainsi l'aspect "résumé" du fait qu'il s'agit d'une adaptation d'un livre qui doit être plus riche.
Un bon moment de lecture néanmoins.
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Très bel ouvrage de qualité qui respecte à merveille le roman d'origine. Les dessins sont très beaux, délicats dans les couleurs et les formes. J'ai apprécié retrouver les personnages dans ce bel ouvrage. Je recommande ce livre, le roman ET la BD, parfait pour un cadeau !
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Encore une découverte grâce à ma médiathèque !

Celle-ci est en demi-teinte, le cadre : le Japon et le sujet : la condition féminine m'ont attirée. de plus les libraires de manière unanime semblaient avoir un coup de coeur pour cette BD. Malheureusement je suis restée à distance du destin de ces trois générations de femmes. Pour être claire je me suis ennuyée lors de cette lecture et le scénario m'est apparu assez confus avec du mal à différencier les trois femmes !

Les dessins sont pas mal mais pas de coup de coeur pour ces derniers. Une lecture assez fade pour moi.
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Cyril Bonnin met en images le roman de Sawako Ariyoshi. A partir de l'histoire de 3 générations de femmes, il nous promène au Japon et nous fait découvrir, toute en finesse, l'évolution de de cette société. le mélange entre tradition et modernité est subtil. Cet ouvrage nous amène à nous à regarder la place des femmes nippones, la relation de dépendance voire de soumission vis à vis des hommes et l'évolution des moeurs.
On pourrait appliquer l'axiome suivant : "Connaitre son passé pour comprendre son présent et construire son futur".
Le graphisme soigné de l'auteur nous plonge dans la douceur des paysages et des intérieurs japonais, et nous donne envie de lire le roman.

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Une très jolie BD adaptée du roman publié pour la première fois en 1959, au Japon puis en France, en 1983.

C'est l'histoire de plusieurs générations de femmes japonaises qui se croisent dans cet ouvrage.

A travers ces portraits, le lecteur peut suivre l'évolution de la société et de la condition féminine au Japon au début du XXe siècle mais aussi le volet historique important à cette période et le poids des traditions ancestrales.

Une lecture à la fois enrichissante et culturelle qui est un réel plaisir pour les yeux avec ses superbes illustrations aux couleurs douces et subtiles des magnifiques cerisiers du japon.

Plongez avec délice dans cette BD de qualité, élégante et instructive qui vous fera passer un excellent moment de lecture, en savourant un délicieux thé.
Lien : https://www.instagram.com/cl..
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Une immersion toute en poésie et finesse dans la vie de plusieurs générations de femmes d'une même famille qui vont connaître la plus pure tradition et l'arrivée d'idées nouvelles sans jamais renier leur appartenance au peuple japonais . On ressent l'âme du Japon et toute la pudeur et l'intelligence qui y est associée.
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Dès sa sortie aux éditions Sarbacane, j'ai été attirée par cette bande-dessinée, adaptation d'un roman japonais de Sawako Ariyoshi.

Les Dames de Kimoto est le récit de trois destins de femmes, issues de la même famille, durant la première moitié du 20ème siècle, dans un Japon en proie aux bouleversements de son époque.
Début du XXème siècle. Hana est une jeune femme de grande beauté, intelligente, raffinée et parfaitement accomplie. A l'âge de vingt ans, elle épouse l'aîné d'une famille plutôt aisée, promis à un brillant avenir. Contrainte de quitter sa grand-mère Toyono qui l'a élevée et l'a accompagnée depuis sa plus tendre enfance, Hana doit s'adapter à sa nouvelle vie aux côtés d'un mari souvent absent et dépourvu de tendresse et d'affection. Les années passent ; Hana a donné naissance à deux enfants, dont une fille, Fumio, au caractère radicalement opposé : si Hana a toujours respecté les traditions et s'est incliné devant les aspirations de son mari et sa belle-famille, Fumio grandit en développant des idées socialistes et progressistes, notamment en ce qui concerne la place des femmes dans la société japonaise. Les deux femmes, pourtant unies par leur passé commun et un lien mère/fille indéfectible, traversent une période conflictuelle que seul le mariage de Fumio semble apaiser. Puis, à son tour, Fumio tombe enceinte à deux reprises : le premier né ne survit hélas que de quelques semaines, mais la seconde naissance est celle d'une fille, Hanako, qui grandit dans un Japon en guerre, tout en tissant des liens forts avec sa grand-mère Hana.

N'ayant pas lu le roman original, mes impressions se limiteront donc au contenu de la bande-dessinée : d'un trait régulier, les dessins de Cyril Bonin m'ont particulièrement plu, nous plongeant dans la culture japonaise, sa délicatesse, ses limites aussi, ses évolutions tout au long d'un siècle en pleine effervescence. En près de 100 pages, les destins d'Hana, Fumio et Hanako sont minutieusement esquissés jusqu'à sa conclusion émouvante, scellant la fin d'une ère.

Les Dames de Kimoto a été une lecture passionnante, se démarquant par son propos féministe, son immersion dans l'histoire japonaise, de la guerre russo-japonaise à la montée du fascisme ayant conduit à la Seconde Guerre mondiale, ainsi que par ses thèmes intemporels, comme la quête de soi, le déracinement, le deuil, l'anticonformisme, le devoir ou les ravages du temps…
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Adaptation du livre éponyme de Sawaka Ariyoshi datant de 1959, les dames de Kimoto traite du destin de quatre femmes, quatre générations qui seront tiraillées entre tradition et modernité dans le Japon du début du XXème siècle.

Hana va se marier avec un homme choisi par sa famille mais avant elle doit se rendre au temple Jison avec sa grand-mère Toyomo. Hana a fait des études et il était hors de question pour sa grand-mère que l'époux choisi soit indigne de sa petite-fille, faisant fi de l'importance d'une autre famille et se basant sur une croyance ancestrale qui veut qu'une femme descende le fleuve Ki pour se marier et en aucun cas remonter son cours.
L'éducation d'Hana a été fait dans la pure tradition nipponne, une épouse se doit d'être soumise et de faire silence, et d'exceller dans les arts ménagers.

Avec son mari, maire du village, Hana aura deux enfants. L'un d'eux, une fille prénommée Fumio, montre un caractère bien trempée et des idées beaucoup moins « classiques » que celles de sa mère. Fumio refuse d'être soumise et préfère se rebeller contre la tradition. Elle veut très vite être indépendante.
Fumio aura elle aussi une fille, Hanako, qui contre toute attente se rapprochera de sa grand-mère. Un fil se tisse entre Hana et sa fille, entre tradition et modernité.

Dans ce récit nous voyons Fumio protester contre les croyances de sa mère et résister contre l'importance des traditions alors que la femme se libère peu à peu. Pourtant un drame les rapprochera, mère et fille, grand-mère et petite-fille ensuite, pour mieux affronter l'avenir alors que les guerres détruisent leur vie, leur maison, tout ce qu'elles ont connus.

C'était un pur plaisir de voyager au Japon à des époques si éloignées, témoignant des bouleversement qu'à connu le pays et de l'évolution de la condition féminisme et de la place de la tradition.
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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Je trouve la couverture de toute beauté et je trouve qu'elle résume parfaitement l'histoire de cette famille japonaise du point de vue des femmes et sur trois générations. La bande dessinée est inspirée du roman du même nom de Sawako Ariyoshi qui date de 1959, et tout au long de ma lecture j'ai eu cette impression que la bande dessinée ne faisait qu'effleurer l'histoire et ses personnages. J'ai cru comprendre que le roman est un grand classique au Japon, et bien évidemment, une telle adaptation n'est jamais évidente. Cyril Bonin se livre là, à un exercice difficile où il faut trouver le bon équilibre pour qu'il y ait une cohérence entre le dessin et le récit.

Aux travers des yeux des 3 héroïnes, Hana, Fumio et Hanako, je découvre une jolie fresque sociale sur le Japon où je découvre les évolutions sociétales. du Japon du début du XXème siècle traditionnaliste au Japon d'après-guerre, les changements sont nombreux…

Hana est une jeune fille de bonne famille et même si elle a été à l'université, elle a été éduquée essentiellement pour être une bonne épouse. Les arts domestiques, les bonnes manières, le koto ou encore la poésie japonaise n'ont pas de secrets pour elle. Son mariage est arrangé avec le fils d'un notable. Et déjà, les croyances ancestrales pèsent dans le choix du mari. Hana est une épouse modèle, elle s'occupe des enfants tout en encourageant son mari dans sa carrière politique. Hana pourrait apparaître comme un personnage fade et sans réelle personnalité mais il ne fait pas oublier que les premières pages de la bande dessinée se déroulent pendant l'ère Meiji et les conventions sociales sont encore très codifiées et strictes. Il est vrai qu'elle exprime rarement ce qu'elle ressent, mais je trouve que c'est une femmes forte qui fait face aux différentes difficultés avec une certaine abnégation. Alors oui, j'aurais aimé qu'elle exprime ses sentiments mais cela n'aurait pas cadré avec l'époque et le Japon. J'ai trouvé sa fille Fumio plus intéressante, même si parfois je la trouvais vraiment agaçante. Mais elle a un esprit de rébellion qui fait plaisir à voir, les idées nouvelles commencent à faire leur chemin, Fumio rêve de liberté et d'égalité. Elle est en opposition, avec sa mère, sur bien des sujets. C'est un choc des générations entre la mère et la fille qui ne se comprennent pas. Il faudra attendre la naissance de Hanako pour que les tensions s'apaisent entre Hana et Fumiko. Elle est un trait d'union générationnel, c'est une jeune fille entre modernité et tradition.

Au fil de ma lecture, je me suis dis qu'il fallait peut-être mieux lire de roman de Sawako Ariyoshi pour profiter pleinement de cette oeuvre graphique, il manquait clairement de profondeur au récit pour que je l'apprécie à sa juste valeur. Au final, le récit est assez froid, il me m'a pas particulièrement ému, j'en attendais plus de ce côté-là. Je reproche aussi le manque de repères temporels, c'est peut-être évident pour un japonais ou une japonaise, cela l'est beaucoup moins pour l'occidentale que je suis. le dessin est très joli et j'ai beaucoup aimé le choix des couleurs avec des nuances de rose, de brun et de vert.

Les dames de Kimoto est une oeuvre graphique visuellement très belle mais qui, me concernant, manque d'émotion. Je pense me procurer prochainement le roman qui me permettra de mieux appréhender les relations entre Hana, Fumio et Hanako. Je pense également me pencher un peu plus sur le travail de Cyril Bonin dont j'ai apprécié le trait de crayon.
Lien : https://missbiblioaddict.wor..
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