AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 29 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Rodolphe Meyer était le plus grand violoniste de sa génération avant de sombrer. Lorsque sa grand-mère décède, il retourne en Ardèche et plonge au plus profond de lui-même pour comprendre ce qu'il a été et ce qu'il n'est plus.
Ce livre est une parenthèse désenchantée. La première partie est un instant suspendu dans le temps, on se laisse emporter au gré des humeurs de Rodolphe et de Lord Wilton, son Milanello, son compagnon.
L'amour d'un petit fils pour sa grand-mère délaissée car la vie est ainsi, les chemins se séparent pour se retrouver au moment du grand départ. Et ce moment fait rejaillir tous les souvenirs enfouis ....
Dans la seconde partie on découvre son double ... imaginaire .... Mais qui n'en a pas un ? Quoique celui-ci soit particulier.
L'auteur a une force d'écriture rare et il est là où on ne l'attend pas !!

Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          50
C'est en sortant de chez un libraire de la rue des Boulangers que je suis tombé par hasard sur ce livre d'occasion, boulevard St Germain, à l'angle de la rue du Cardinal Lemoine. Il faut dire que j'ai acheté pratiquement tous les livres de XM Bonnot d'occasion. A part le récent "La vallée des ombres" ils étaient épuisés....Mais ma soif de le lire en entier et depuis le début a fait le nécéssaire. Ce que j'aime, c'est sa façon de dire les ambiances, les paysages, les odeurs et d'en faire des histoires passionnantes ! Au début c'est le commissaire de Palma, Marseille, la Camargue, puis la montagne avec d'autres personnages, et là encore du nouveau surprenant, avec ce musicien vieillissant, mais tout est juste et le livre vous prend et vous emporte au bout du récit, et l'on redoute le moment ou les pages se réduisent et la dernière arrive....
Commenter  J’apprécie          00
Sur un point de départ intéressant, je n'ai aimé ni l'écriture que j ai trouvée alambiquée ni l improbable intrusion du fantastique dans une histoire de musique,, de psychologie et de terroir.
Commenter  J’apprécie          60
Au rythme du violon de son personnage Rodolphe Meyer, Xavier-Marie Bonnot propose un roman poétique et lyrique sans toutefois quelques notes d'étranges. Plus qu'un récit sur l'envoûtement de la musique, du musicien en proie aux doutes, l'auteur nous entraîne d'abord dans la folie douce puis dans une folie sombre, de plus en plus poreuse. Avec une sensibilité toute particulière, l'écriture tantôt calme tantôt fiévreuse quant aux souvenirs abordés du protagoniste charme de par sa richesse. A sa lecture, une curieuse pensée du Horla de Maupassant m'a envahi pour mon plus grand plaisir!

Rodolphe Meyer violoniste au succès retentissant n'est plus que l'ombre de lui-même. Alcoolique, il ressasse la perte de son amour parti dans les bras d'un autre. Unique héritier de la ferme de sa grand-mère Emilie, le mélomane part donc sur la terre familiale armé de Lord Wilton le célèbre violon ayant jadis appartenu au grand Yehudi Menuhin. Alors qu'il ne devait rester qu'une journée, Rodolphe est de plus en plus tourmenté par ses souvenirs. Alors que la campagne se referme sur lui, il aperçoit à l'orée de la forêt avoisinante celui que la région nomme "l'enfant" qui n'est que le double de lui-même. Existe-il réellement? le violoniste se lance alors à sa poursuite quitte à se perdre lui-même...

Ce portrait d'un homme tourmenté est premièrement celui d'un enfant. Un enfant privé d'enfance, torturé par un père exigeant dans le seul but d'accomplir ce qu'il n'a pu faire. Cet enfant devient donc un homme sacrifié à l'art, qui lui-même l'a perdu comme le reste de sa vie. La succession de souvenirs de cette vie flamboyante s'entremêle au récit de sa fuite en campagne et tisse le fil de sa vie pour en faire le bilan désastreux.

A la solitude du protagoniste qui rend fou se mêle une nature indomptée comme une métaphore de l'esprit torturé de Meyer. Mais qui peut bien être "l'Autre" qui alimente ses conversations? Sa conscience, son imagination, l'alcool? La descente aux enfers et la mélancolie de Rodolphe s'exprime par une folie qui reconstitue sa célébrité au détriment de sa vie. Que sa vie tourne autour de la musique est un fait mais son bonheur ne réside pas dans le seul but de jouer, mais jouer de l'instrument qui puisse exprimer toutes ses émotions, son être, son âme: le Lord Wilton de Yehudi Menuhin

D'une écriture douce et rêveuse puis âpre et folle, Xavier-Marie Bonnot par de courts chapitres, apporte beaucoup de références musicales mais aussi une connaissance accrue du milieu pour une forme réussi mais un fond remarquable. Si vous aimez l'art, l'étrangeté et le vertige je ne peux que vous conseiller ce roman tout comme un café brésilien (qui contient du Grand Marnier et de la liqueur de café pour bien coller au personnage...) et un clafouti. Bonne lecture!

Lien : http://bookncook.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          150
Rodolphe Meyer a été un petit prodige du violon, brimé, puni par son père, s’il ne travaille pas assez son instrument, un père qui décide de tout, un voleur d’âme. Son enfance a été mise de côté, le rythme des concerts s’accèlère. Il a été en haut de l’affiche, aujourd’hui il n’est plus rien, il connait les raisons de sa chute, l’alcool, l’ami fidèle qui ne vous trahit jamais.

Dernier membre vivant de sa famille, il hérite de sa grand-mère de La Borie, une ferme abandonnée dans l’Aveyron, le pays de Victor l’enfant sauvage. En venant dans cette maison il va soulever des pans entiers d’un passé qu’il a ignoré jusqu’ici .

Histoire d’un enfant virtuose, dont l’enfance a été tronquée par un père tyrannique. Histoire d’un violoniste de talent, devenu alcoolique et qui sombre dans la folie. Il dialogue avec l’Autre, son destin, poursuit un enfant des bois, sorte de clone de lui-même.

L’auteur décrit avec brio cette lente agonie, Il nous fait partager aussi le lien fort entre le concertiste et son violon qui est bien plus qu’un instrument. Son écriture traduit parfaitement les souffrances d’un enfant et les blessures de l’adulte qu’il est devenu, tout le monde était au courant, mais personne n’en parlait car tout le monde avait honte. Un livre hommage au violon et aussi à Menuhin,un virtuose dont chaque note qui naissait sous ses doigts était unique

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          160
Un roman fascinant, dans une veine proche du romantisme ou du fantastique à la Maupassant. La descente aux enfers d'un virtuose, un enfant prodige qui a rejeté son statut. Au bord de la folie, fragilisé par un deuil et l'alcool, il se retrouve confronté à lui-même, mais aussi à un étrange et sauvage double, qui semble incarner sa part d'ombre. Une très intéressante variation sur le thème du génie.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          90
L'amour de la musique mérite-t-il tous les sacrifices ? Violoniste virtuose depuis son plus jeune âge, Rodolphe Meyer n'a vécu que pour son art, sous la houlette d'un père tyrannique l'empêchant de vivre sa vie d'enfant. Il a connu la gloire, l'amour et la défaite. Il a côtoyé les plus grands et s'est offert le dernier violon de son idole Yehudi Menuhin. Après avoir joué à guichets fermés, l'alcoolisme a eu raison de son succès, le public se lassant de ses excès. Vient l'heure du bilan quand ce dernier se retrouve face à lui-même, en seule compagnie de son violon et de sa dive bouteille, confronté à sa propre mortalité dans la solitude d'une ferme aveyronnaise reçue en héritage. Tutoyant la folie, l'homme fait un retour sur sa vie, se remémorant son enfance sacrifiée, ses peurs profondes noyées dans l'ivresse de la réussite, ses amours défuntes et l'extrême solitude qui embruma sa vie. Confronté à la mélancolie de grands espaces dominés par une nature âpre, Rodolphe Meyer va renouer avec sa part sauvage au risque de s'y brûler. Peut-on vraiment échapper à soi-même ?

J'ai retrouvé avec bonheur la plume délicate de l'auteur qui sait si bien nous décrire les tourments qui dévorent les hommes. Comme dans son précédent roman La vallée des ombres, Xavier-Marie Bonnot nous brosse le portrait d'un homme en rupture avec lui-même, un homme torturé par son passé qui tente de donner un sens à vie, un être laminé par des relations conflictuelles avec ses géniteurs. le narrateur, un musicien de génie à la sensibilité à fleur de peau, est dominé par sa passion chronophage pour le violon, seul exutoire à une colère rentrée qui fait barrière à ses relations avec autrui. Ce livre est également une réflexion sur le thème épineux de la mortalité, cette machine à broyer qui menace tout homme et dont la finalité est de le réduire en poussière. La célébrité peut-elle permettre d'échapper à sa condition de mortel ou n'est-elle qu'une vaine tentative de fuir l'inéluctable ? Peut-on vraiment lutter contre la grande faucheuse ? Avec beaucoup de musicalité dans ses mots, Xavier-Marie Bonnot nous livre un récit mélodieux sur lequel plane l'âme apaisée du Grand Menuhin !
Lien : https://leslecturesdisabello..
Commenter  J’apprécie          190
Rodolphe Meyer est un prodige du violon. Depuis ses 5 ans, son père le pousse à jouer de cet instrument avec lequel il excelle.

Le récit commence au moment du décès de la grand-mère de Rodolphe. Il hérite de son exploitation dans l'Aveyron et s'y rend pour son inhumation.

Une tempête de neige l'oblige à passer la nuit dans la maison, puis sa voiture qui ne démarre plus à cause de fils coupés.

C'est Victor, l'Enfant sauvage, qui a saboté la voiture de Rodolphe.

Qui est vraiment Victor ? Qui est l'Autre avec qui Rodolphe s'entretient ? Pourquoi le dernier violon de Yehudi Menuhin a-t-il tant d'importance pour Rodolphe ?

J'ai aimé ce roman qui parle de la page sombre en chacun de nous ; de l'ingratitude d'être un prodige. Certains s'en sortent, tel Yehudi, d'autres non comme Rodolphe.

J'ai aimé que l'auteur me parle de nos racines terriennes pas si loin de nous ; des légendes vivaces dans ces campagnes désertées.

Comme toujours, je me suis régalé du nouveau roman de M. Xavier-Marie BONNOT.

L'image que je retiendrai :

Cette du repaire sylvain de Victor au milieu des bois.

Quelques citations :

« Diriger des chanteurs avec un ego gros comme une montagne, des danseurs qui ne font que compter dans leurs têtes, des choristes qui ne sont jamais tous en mesure. » (p.102)

« Nous, les virtuoses, sommes tous des névrosés, des orphelins de l'enfance. » (p.190)
Lien : http://alexmotamots.fr/le-de..
Commenter  J’apprécie          20
C'est un curieux objet littéraire que nous avons dans les mains. Il est question de Yehudi Menuhin, oui, mais pas seulement. Il est présent, en filigrane, dans l'oeuvre, sans jamais être un prétexte pour évoquer le sujet principal du livre.
Et quel est-il, d'ailleurs ? La musique, l'amour de la musique ? La difficulté à jouer, jour après jour, à rester au sommet, à interpréter des oeuvres que des génies ont sublimé avant vous ? Rodolphe est un violoniste qui a lâché prise. Dernier membre vivant de sa famille, il revient dans l'Aveyron pour enterrer sa grand-mère Emilie, qui lui a légué une vaste bâtisse, et quelques secrets aussi. Il se rend compte qu'il l'a négligé, qu'il ne sais presque rien, finalement, de la manière dont sa propre mère, disparue elle aussi, a grandi dans cet endroit. A la recherche des souvenirs, de son passé ? Ou aussi, et de cet amour maternelle qu'il devait partager avec son frère aîné, mort de ses addictions, de cette part d'ombre, de sauvagerie, qui l'a dévoré.
Les relations mère/fils sont au coeur de ce roman, ainsi que les relations père/fils. le père apparaît tout puissant, ambitieux, accomplissant ses rêves à travers son fils. Sa mère, ayant abandonné ses études contre l'avis de ses parents, est une simple femme au foyer qui ne s'oppose pas à son mari. Et Rodolphe de découvrir que sa mère était plus proche de sa propre mère (Emilie donc) qu'il ne le pensait, et que cette dernière pensait très souvent à son unique petit fils survivant, bien que celui-ci ait bien d'autres choses à faire que de venir au fin fond de l'Aveyron.
Puis vient l'irruption du fantastique - réussi, je dois le dire, s'appuie sur la légende de Victor, l'enfant sauvage. Victor, ce prénom se répercute dans le roman, passant d'un enfant mort-né en 1797 au frère d'Emilie, porté disparu pendant la première guerre mondiale, sans oublier cet enfant sauvage dessiné par Jean-Etienne, frère aîné de Rodolphe. Victor, encore, qui vient hanter Rodolphe dans l'Aveyron et s'avère presque son double, sa part de sauvagerie. Ce basculement dans une autre dimension, oscillant entre réel et étrange, assure une montée en puissance dans l'écriture du roman, après la dimension plus intimiste du début du roman.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman est une ode à la musique, à la vie et à la mort.
C'est un roman qui soulève beaucoup d'interrogations chez le lecteur, qui l'emmène à réfléchir en prenant des chemins détournés. L'auteur s'amuse à glisser mystères et zones de flou dans son récit pour libérer la pensée du lecteur. Il nous invite à voir au-delà du terre-à-terre, au-delà de l'immédiat, à chercher dans l'étrange et les petits signes autour de nous, les clefs pour répondre aux grandes questions que l'on se pose.

C'est un roman pour le moins original, assez déroutant, auquel je vous conseille de donner sa chance.

(Chronique complète sur le blog)
Lien : http://www.lalecturienne.com..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (68) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1084 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}