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3,91

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bordage exploite ici la veine de la SF post-apocalyptique et celui des villes refuges après une guerre nucléaire …
Une veine riche , ancienne et bien étayée en SF francophone .
Le roman est sympathique , la caractérisation est bonne , l'univers est présent et fonctionnel , et l'intrigue est crédible d'un point de vue romanesque.
Le roman exploite le thème , éculé et récurent de la théorie du complot , mais sans trop de pathos , avec une philosophie politique , légèrement de comptoir quand même.
Le récit est nimbé dans l'action et dans un certain suspens .
C'est un récit agréable avec des personnages très crédibles et attachants.
Même si l'univers n'atteint pas les sommets du texte « Les derniers hommes « , cet univers est crédible , et cela même si son aura , aurait pu être plus puissante et plus splendide , connaissant le talent de l'auteur.
Bref , un excellent moment de distraction dans un monde de citées , assez impressionnantes , des villes doucement dystopiques et aussi à l'extérieur , dans un monde périlleux , âpre et livré aux mutations.
Le récit alterne les deux univers , pour ce qui est du file narratif , et les deux mondes se rejoignent à la fin …
Sympa , …. Comme roman , sans plus mais sympa …



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Nous voici arrivés dans un monde post guerre nucléaire. Les villes telles qu'on les connaît n'existent plus. A la place, il y a d'immenses cités unifiées, qui protègent leurs habitants des conséquences néfastes des dernières guerres. Cependant il n'y a que des privilégiés qui se trouvent dans ces cités, et à l'extérieur résident toujours ceux que l'on appelle les Horcites (hors des cités) et qui doivent faire face aux dangers de cette nature devenues dangereuses mais aussi aux dangers des autres Horcites.

Tout semble s'être rééquilibré de cette manière, jusqu'au jour où les Horcites commencent à se faire massacrer par ce qu'ils appellent les Cavaliers, invincibles et sans pitié, et où les citadins se retrouvent confrontés à des meurtres de masse qu'aucun indice ne permet d'élucider.

Commence alors en parallèle deux courses contre-la-montre dont on se doute qu'elles sont liées.

D'abord, concernant la forme, on est face à un roman qui se lite vite et bien. le style de Pierre Bordage est fluide et son univers est très immersif. Quand bien même certaines notions nous sont étrangères, on se fait très rapidement à ce monde et on intègre sans trop de problème les codes qui le régissent.
Les personnages sont plutôt bien travaillés, même si on retrouve de grosses similitudes entre les personnages des cités et ceux du pays Horcite (Ganesh/Deux Lunes - Ava/Naja - Théo/Colb - Biopuce/Josp).

Bien que le roman se lise sans soucis, il est vrai que lorsqu'on arrive à la fin, on se demande quelle est la raison d'être de certains chapitres qui au final n'apportent rien à l'histoire. Ils nous dévoilent un peu de relief sur cet univers créé par l'auteur mais ils n'ajoutent ni n'enlèvent rien à l'intrigue, au final, on a des chapitres et des chapitres de simple décor. C'est dommage dans le sens où, le livre faisant 860 pages, le dénouement du livre se fait sur seulement une cinquantaine de pages, voire une centaine pour les plus optimistes d'entre nous, pour moi il y a un léger déséquilibre entre l'intrigue et tout ce qu'il y a autour.

Malgré ces quelques petits point, on a dans les mains un roman très agréable, qui nous permet de voyager dans un monde à part. C'est distrayant, immersif, palpitant et un brin philosophique. En bref, pas un coup de coeur, mais un bon moment de lecture.
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Pierre Bordage, auteur majeur de la SF française contemporaine, n'en est pas à son galop d'essai concernant les récits post-apocalyptiques. On se souvient de sa trilogie des prophéties (L'Évangile du serpent en 2001, L'Ange de l'Abîme en 2004, Les Chemins de Damas en 2005), pour moi rien de moins que trois chefs-d'oeuvre.

L'arrivée de ce pavé de 750 pages ne pourra donc que réjouir les amateurs du genre.

Bordage a décidé d'innover dans la présentation de cette histoire. Elle a tout d'abord été proposée au format numérique et, dans le cadre d'un feuilleton, un chapitre a été publié toutes les semaines (36 chapitres en tout). Pour ceux qui, comme moi, sont attachés au format papier, cette dernière version est sortie en octobre 2013.

Avec ces Chroniques des ombres, l'auteur nous prouve une fois de plus qu'il est un conteur hors pair.

Je ne vais pas tourner autour du pot : c'est un nouveau pavé qui va marquer les esprits qui auront le bon sens de s'y pencher.

Les thématiques développées ne sont peut-être pas neuves, mais Bordage a un tel talent pour nous immerger dans son environnement, que tourner la dernière page de ce roman est un véritable crève-coeur.

On y retrouve bon nombre de thèmes chers à l'auteur : respect de la nature autant que de l'Homme, spiritualité, défiance envers les prédicateurs et les institutions, respect des différences, totalitarisme sous couvert de démocratie…

Un fourmillement d'idées et de concepts totalement intégrés dans l'histoire. Car ce récit est avant tout un formidable roman d'aventure. Bordage nous a concocté une intrigue totalement addictive et a élaboré des personnages assez inoubliables, sans jamais sortir de son rôle de conteur (intelligent).

Imaginez un monde post-apocalyptique coupé en deux. D'un côté les « chanceux », vivant dans des mégalopoles reconstruites et préservées des radiations nucléaires et de l'autre, tous ceux qui les subissent et en sont affectés.

Imaginez les citoyens privilégiés reliés à une matrice par une biopuce (Bordage nous propose des « dialogues intérieurs » entre le personnage et sa puce proprement passionnants à suivre).

Imaginez les millions de laissés-pour-compte se regrouper en clans et lutter pour leur survie. Une survie dans la violence quotidienne, à coup de guerres claniques.

Vous n'arrivez pas à tout imaginer ? Pas de soucis, tel le conteur d'exception qu'il est, Bordage l'imagine pour vous ! Il sait raconter comme personne, faire réfléchir sans prise de tête et maîtrise admirablement sa plume pour notre plus grand plaisir.

L'histoire parait classique, les thèmes semblent rabâchés, mais l'auteur façonne le tout de manière magistrale. A l'image de son intrigue, entrecoupée à l'intérieur de chaque chapitre de paragraphes en forme de témoignages d'anonymes ; témoignages qui permettent de mieux appréhender l'environnement général. A l'image aussi de ces « fausses » citations et proverbes d'en-tête de chapitres qui font réfléchir sur l'avenir de ce monde dévasté (et du notre par la même occasion).

Il a su enfin inclure des notions fortes dans son schéma (eugénisme, liberté, survie, respect de la nature et humanité…) qui rendent cette oeuvre difficile à lâcher. Et comme, à l'image de la vie, il a le don de ne pas ménager ses personnages, on est vite happé par ce roman qui s'inscrit dans la droite ligne des très bons écrits du genre.

En conclusion, un excellent roman de SF grand public, vraiment accessible et un véritable roman d'aventure que l'on n'oublie pas la dernière page tournée.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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De Pierre Bordage j'ai lu et aimé " Les derniers hommes ".
Ce roman, lui aussi post-apocalyptique, est plus touffu, plus foisonnant.
Un petit temps d'adaptation m'a été nécessaire pour comprendre la construction du récit.
Après, je me suis laissée porter par lui, que dis-je, emporter par lui.
Et je suis arrivée à bon port ( façon de parler) après beaucoup de péripéties et rebondissements.
A conseiller à tous ceux qui aiment ce genre de SF.
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Je suis mitigé, le cul être deux coussins de canapé qui ne font que glisser ce qui est un tantinet casse couille soyez en sûr… bref j'en suis là, à me trifouiller un avis sur ce roman qui me laisse une peu tristounet.

J'aime beaucoup Bordage, parce que c'est de la lecture métro, ce n'est pas compliqué à piger, ce n'est pas compliqué d'enchainer les pages et les chapitres, mais voilà l'histoire n'est pas forcément d'une originalité inoubliable, beaucoup voire trop de points communs avec d'autres romans du même acabit, on change les noms, on modifie les fonctions, mais dans les grandes lignes c'est du revu, la trame reste la même.

Beaucoup trop de chapitres qui se ressemblent, « on tourne en rond, on tourne en rond, en rond », Zazie avait déjà bien pigé le truc, ce n'est pas désagréable mais en soit comme tout pavé qui se respecte et c'est bien souvent le cas, l'auteur avance pépère pendant 600 pages pour te pondre une fin en 100 pages avec des personnages secondaires d'une importance non négligeable qui disparaissent avec leur propre histoire dans les méandres des nombreuses portes ouvertes mais non refermées et ça me fait grincer de la frustration (vous l'avez la ref avec les portes ???)

Bref tu t'attends à un truc de fou furieux, bien badasse qui te ferait pleurer ta petite maman tellement c'était bien amené pour te retrouver avec une expédition rapidement menée amenant des réponses rapidement bâclées, avec un happy end boudé comme-ci l'auteur avait repris le cours de l'écriture après une longue pause pour mettre un point final à son histoire sans grande conviction.

Ce fut donc une agréable lecture avec de bon moments et des moins bons, mais je reste tout de même sur ma « fin »

A Plus les copains
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Salut les Babelionautes
Voila l'un des rares récit de Pierre Bordage que je n'avais pas encore lu et encore une fois ce fut une joie de retrouver sa plume.
Pierre Bordage est un Auteur engagé et, comme de coutume, il dénonce la société de consommations les Religions et les politiciens dont l'Humain est devenu l'esclave.
le fait qu'il soit de ma génération (lui 1955, moi 1954), qu'il a vécu comme moi la Guerre Froide, ou nous avions une épée de Damoclès avec le Risque d'un conflit Nucléaire Mondial, explique un peut ses choix d'écritures.
Et ses Personnages!!!!! Ganesh, Deux Lunes et tout les autres qui parsèment toutes son oeuvre.
Monsieur Bordage, écrivez nous encore de bon récits.
j'aime bien une des dernières phrases de l'avis de Dixie39 que je copie ici mais que j'ai modifié:
- Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait pas être fortuite.
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Merci à Babelio et aux éditions du Diable Vauvert pour l'envoi de ce (hénaurme !) titre.
Monde post-apocalyptique. Après une guerre dont on devine qu'elle fut longue et extrêmement dévastatrice, l'humanité fut scindée en 2 groupes. Les chanceux dans des cités tout confort, hypertechnologiques et hypersurveillées. Les autres, nommés horcites, condamnés à survivre dans un monde pollué et irradié. Et voila que surgit une menace plus meurtrière encore : les Ombres, ou Cavaliers de l'Apocalypse. de chaque côté des barrières filtrantes, un petit groupe, porté par valeurs humanistes (et ils sont rares, ces individus, souvent condamnés à la marginalité), va se mettre en quête de cette puissance, afin de la neutraliser, d'arrêter les massacres.
Dans les Derniers Hommes, les menaces venaient surtout d'une nature rendue hostile. Ici, elle serait plutôt bienveillante (bon, y a des bêtes féroces quand même, point d'angélisme). Tout le contraire de l'hypertechnologisation d'une partie de l'humanité, dont une fraction a oublié tout sentiment humain, tout ce qui fait la beauté et la laideur de l'homme : l'incertitude et l'entropie.
Ce n'est pas un retour à la nature, ni même une fable écologiste. Mais un appel à trouver un équilibre entre nature et culture, à ne pas oublier d'où l'on vient, ni des valeurs aussi essentielles que la curiosité, l'envie de savoir, l'entraide, l'amitié, l'amour (bah oui, quand même !) Et ce, sans doute à partir d'aujourd'hui, où la nature est considérée comme une source de profit et non plus comme une source à respecter. L'individualisme et l'égoïsme n'ont toujours mené qu'à la corruption puis à la destruction.
J'ai toujours beaucoup aimé les textes de Bordage pour cela : l'interaction positive avec la nature. En plus du fait qu'il soit un bon conteur, évidemment !
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La Grande Guerre nucléaire a laissé une Terre exsangue et terrorisée, accentuant les clivages parmi ses habitants. Au lendemain du chaos, l'humanité s'est scindée en deux : les privilégiés, d'un côté, reclus dans des cités ultra sécurisées, protégées des radiations et des hordes de sauvages qui se disputent en guerres fratricides à l'extérieur : les Horcites. Et pourtant, malgré une sécurisation extrême au sein des cités unifiées, une mystérieuse vague de meurtres va semer la panique et la désolation. Ces meurtriers sans visage vont être nommés les Ombres ou Cavaliers de l'Apocalypse. Alors, une résistance improvisée va voir le jour en deux foyers distincts : dans les cités, Ganesh, le fouineur, équipé d'une biopuce dernière génération, mène la fronde ; au coeur du pays Horcite, c'est Deux Lunes, guérisseur du clan du Haut-Lieu, qui mobilise une petite troupe. Sans le savoir, les deux hommes sont mus par une même volonté : comprendre le phénomène des Ombres pour éviter qu'elles n'étendent leur main sur l'ensemble de l'humanité, la vouant à l'obscurité du néant.

« Chroniques des Ombres » condense en un peu plus de 700 pages tout le talent de conteur de Pierre Bordage : un imaginaire sans limite qui donne naissance à une Terre post-apocalyptique, broyée par une « science sans conscience… », c'est-à-dire, pêle-mêle, nucléaire, avancées de la génétique, intelligence artificielle et, point d'orgue, désir d'immortalité. L'auteur alterne les points de vue narratif, donnant tour à tour la parole aux cités unifiées, puis au pays Horcite. La trame est assez classique, certes, mais elle tient en haleine jusqu'au bout, et encore davantage lorsque point la fin du livre, en un coucher d'intrigue lumineux. Pierre Bordage excelle à débusquer l'humain au coeur de l'inhumanité, de la froideur et du cynisme technologique. Si l'on entre rapidement dans l'intrigue, cherchant aux côtés de Ganesh et Deux Lunes à percer le mystère des Ombres, on peut s'essouffler, parfois, dans des méandres de péripéties et d'obstacles secondaires pour perdre de vue l'essentiel de la quête.
Mais le tiers final concrétise l'acmé du chemin et le talentueux conteur ressurgit en un « je » de majesté : « Moi, le voyageur, le colporteur, je dis seulement qu'il ne faut jamais oublier les héros qui permirent aux hommes de poursuivre l'aventure de la vie. » (p. 751.)
Un clair-obscur teinté de suspens et d'aventure : talentueux !
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Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas lu du Bordage. Il faut le temps. L'été est propice à cela. Alors, Les Chroniques des Ombres sont une excellente suite de mon été apocalyptique. C'est une saga qui fut divisée en épisodes. Après la guerre nucléaire, le monde fut séparé en deux. Les grandes cités unifiées, comme NyLoPa, qui réunit New York, Londres et Paris et compte 114 millions d'habitants identifiés et sécurisés par des puces biométriques et le monde horscite, comprendre hors cités. Un lieu où les mutations génétiques, la violence et la faim va bon train. Dans tous les cas, il convient de survivre et se battre.
Dans chacun de ces mondes a lieu un bouleversement. Des meurtres par milliers dans les cités, des escouades de cavaliers meurtriers génocidaires en dehors. Ganesh, jeune fouineur (enquêteur) équipé d'une nouvelle biopuce améliorée va mener l'enquête d'un côté et de l'autre Deux Lunes, guérisseur et pacifiste. Chacun est accompagné de sa petite équipe comme de nécessaire hétéroclite et attachante.
Alors oui, disons le franchement, on n'est pas au niveau Des Derniers Hommes et surtout pas de sa trilogie des Prophéties. Mais on y retrouve les thématiques chères à Bordage, le respect de la nature, la théorie des complots, le totalitarisme et la démocratie et les croyances. Ce à quoi, il ajoute une large place à la critique de la société et de l'être humain en règle générale et la technologie, ses abus.
Les Chroniques des Ombres, restent une balade dans un futur pas franchement glamour. Et si le lecteur se doute assez rapidement de l'élément déclencheur, le plaisir de la lecture réside dans les quêtes des héros et leurs aventures. Car là, l'imagination de Pierre Bordage est toujours extraordinaire. On voyage en philosophie et dans un monde romanesque.
La narration est impeccable. Il n'y a pas à dire, Bordage fait parti de mon top 3 des auteurs de SF.

Lien : https://nigrafolia.fr
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Pour la genèse de ce livre je vous conseille d'ailleurs de vous informer sur la page Wikipédia qui lui est dédiée. Bref sur la forme, rien à dire, la lecture s'avère même être addictive ce qui est presque fondamentale pour ce pavé de 750 pages qui se lit donc avec une grande facilité. Autre point forts du livre, le choix de narration alternée entre les deux groupes de protagonistes à savoir les membres de la cités Unifiés NyLoPa et les Horcites. Cette double narration donne effectivement l'impression que les personnages n'évoluent pas du tout dans le même univers. de plus, le microcosme citadin comme horcite est riche et suffisamment développé pour donner une cohérence au roman et donner un background tel que je les aime, total apocalyptique ! Pas vraiment de grande innovations, ce n'est d'ailleurs pas un reproche, c'est le fonds de commerce des post-apo, et je suis la première en m'en délecter = catastrophe nucléaire + contamination + les sociétés humaines qui vont à vau l'eau...
La suite sur le blog :
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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