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Citations sur Inkarmations (11)

Les simples d’esprit n’existent pas, il y a seulement ceux qui se croient supérieurs aux autres et qui diffusent le poison du mépris et de la division.
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En dépit des consignes, il avait consulté les Annales avant de partir.
Il avait appris que la Terre avait connu une période de chaos entre les années 2100 et 2200, après la guerre des Blocs, un siècle d'obscurité qui avait vu l'effondrement des anciennes structures, le gouvernement fédéral de l'ONU regroupant une centaine de nations adhérentes, les empires indépendants de Chine, de Russie et d'Inde, le système bancaire, les réseaux mondialisés, le transport aérien, les mégalopoles...
Les pollutions nucléaire, chimique et génétique avaient chamboulé les équilibres de la planète et entraîné la disparition d'un grand nombre d'espèces. Les hommes, eux, avaient survécu. On estimait leur nombre à deux ou trois cents millions répartis sur les cinq continents, organisés en clans plus ou moins puissants s'affrontant sans cesse pour s'accaparer les maigres ressources. Un retour à la barbarie, à l'ignorance, à l'animalité, sans doute l'une des pires périodes vécues par l'humanité au long de son histoire.
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Le gouvernement de coalition mondial avait décrété obligatoire la "Personnal Inner Chip" pour les vingt milliards d'individus peuplant la Terre. Ceux qui ne seraient pas équipés de la puce après le 31 mai 2045 n'auraient plus accès aux banques, ni à la propriété, à la scolarité, à la médecine, aux commerces, aux transports, aux voyages, aux loisirs, aux élections, aux réseaux, à l'aide sociale, et seraient considérés comme une sous-humanité obscurantiste et insignifiante. Les dernières prévisions annonçaient environ 2% d'irrécupérables surnommés les scraps.
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Alyane se remémora les paroles du rakcha. Elle ne comprenait pas pourquoi les démons des abîmes voulaient empêcher les êtres humains de contempler les merveilles dont regorgeait l’univers. Si elles existaient, si elles rivalisaient de splendeur, n’était-ce pas pour ravir le regard d’êtres conscients, pour célébrer la fabuleuse diversité de la Création ? Les cheveux de Zlana dansaient comme des flammes vives. L’existence de ces petits d’hommes était peut-être placée sous le signe de l’ignorance, mais ils l’expérimentaient avec une rare intensité, comme la plupart des humains d’ailleurs.
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Abbadon se tourna vers son confrère et l’observa un instant avant de déclarer :
« L’orgueil est le plus grand des obstacles guettant ceux qui parcourent le chemin de la connaissance. J’ai constaté que plus les ciodras montent dans la hiérarchie, plus ils sont secs et cassants, comme du bois mort. Je ne fais pas exception à la règle. L’accession au niveau deux a fait de moi un être prétentieux et stupide. Je suis désolé si je t’ai blessé. Lire ces fables me redonnera sans doute la fraîcheur et l’humilité de mes premières années. Tu as raison : les simples d’esprit n’existent pas, il y a seulement ceux qui se croient supérieurs aux autres et qui diffusent le poison du mépris et de la division.
— Ça ne nous a pas empêchés de devenir amis en tout cas. »
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Gohindakal se souvenait des temps où, simple ciodra, il œuvrait pour le bénéfice du tout. Depuis qu’il avait accompli la métamorphose, il avait perçu dans les Annales intemporelles des éléments qui remettaient en cause bon nombre de textes et de règles qu’il avait considérés comme des vérités dans son autre vie. Avec le changement incessant, l’humilité était l’une des clefs fondamentales de l’évolution. Rien n’était figé, rien n’était acquis, il n’existait pas d’autre vérité que celle de l’instant. Aucune conscience, fût-elle la plus complexe, la plus évoluée, ne pouvait prétendre détenir la connaissance qui se formait et se déformait sans cesse. Le flot créateur ne s’embarrassait d’aucune loi, d’aucun poids.
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« Ne t’ai-je pas déjà dit que tu étais mon unique espoir, Lumik, l’unique espoir des espèces conscientes ? »
Je ne suis qu’un ciodra de cinquième rang, Seigneur, un ignorant.
« La fonction, le rang, le savoir ne comptent pas. Ce sont ceux qui les définissent, qui les accumulent, qui leur donnent de la valeur, ceux qui pensent que la vie peut être possédée, mesurée, hiérarchisée. Nous, nous accueillons sans distinction toutes les expressions de la Création. Chacune d’elles est précieuse, aucune d’elles n’a davantage ou moins de valeur qu’une autre, elles ont toutes une raison d’être, elles enrichissent la trame. »
Comment pourrais-je vous aider ? «
 En venant me rejoindre dans le cœur de l’Itiasah. »
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Lumik l’avait esquivé d’un retrait du buste et, en même temps, avait plongé la main dans la poche de sa tunique et saisi le manche du coutelas. Il se fendit de tout son long pour planter la lame dans la poitrine de son vis-à-vis dont les contours devinrent flous après une série de spasmes, comme s’il s’effaçait. Le rougeoiement progressif de ses yeux déjà révulsés étonna le ciodra, ainsi que l’apparition progressive d’une autre forme, une créature lui sembla-t-il, dans les replis de la dalmatique empourprée. Les cris stridents des administrateurs le tirèrent de son saisissement et l’avertirent qu’il devait filer au plus vite. Il détala dans le couloir comme s’il avait tous les monstres des légendes du Karma à ses trousses.
La voix d’Abbadon l’accompagna un court instant
« Qu’as-tu fait, malheureux ? »
Il ne se retourna pas, il courut et courut encore jusqu’à l’extrême limite de ses forces
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La question la frappa avec la violence d’un coup de poing tandis qu’elle le regardait arracher à féroces coups de dents des morceaux de viande rouge solidement accrochée à un os : Tzor était-il… Elakim ? Elle ne se l’était pas posée jusqu’alors, répugnant à imaginer son aimé tombé aussi bas dans l’échelle de l’évolution, mais l’intérêt qu’elle portait à cet adolescent d’une époque tellement sombre qu’elle paraissait arrachée au néant trouvait peut-être là un début d’explication. Elle le dévisagea avec une ardeur nouvelle qui entraîna Tzor à lever sur elle un regard surpris. Elle chercha des signes qui lui permettraient de le reconnaître, une lueur dans le regard, la furtivité d’un geste, un pli de la bouche, une attitude caractéristique, une façon de se passer la main sur l’épaule, sous l’aisselle ou sur la poitrine, mais il n’exprima rien d’autre que cet étonnement qui lui agrandissait légèrement les yeux et donnait à son visage l’air d’un ours brutalement tiré de son hibernation, une ressemblance accentuée par l’énorme peau brune qui lui couvrait les épaules, le dos et le bassin.
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« Le temps n’existe pas dans l’Itiasah, et la morale et son corollaire, le jugement, n’ont aucune valeur sans le temps. Mais, lorsque vous partez en mission, que vous descendez dans un quelconque espace-temps, ils sont des tentations permanentes, vous êtes imprégnée par les notions de bien et de mal qui gouvernent l’époque, il suffit d’une parenthèse très courte pour que votre sensibilité en soit affectée, les émotions se manifestent et vous commencez à vous demander si les Seigneurs ne sont pas dans l’erreur, si votre action est juste. »
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