On se retrouve aujourd'hui pour la suite (et fin !) de la trilogie des Guerriers du Silence, de
Pierre Bordage.
L'humanité est proche de l'extinction. le blouf approche, cet immense trou noir qui avale les galaxies, cet ennemi composé de rien, de néant, d'incréé. L'avant-garde de cet ennemi, les terribles Scaythes, continuent de pourchasser les Guerriers du silence, ces êtres capables de voyager sur leur pensée. Eux seuls ont en leur possession le pouvoir suffisant pour mettre fin au règne du néant avant même qu'il ne commence. Mais leur but est encore loin : entre les guerriers cryogénisés pendant trois ans, Tixu Oty perdu dans la citadelle Hyponéros et à deux doigts de se perdre lui-même et les guerriers qui s'ignorent, rien n'est gagné.
J'avais peur de m'attaquer à ce troisième tome, tant le second m'avait laissée sur ma faim. Mais ce fut une lecture bien moins laborieuse que ce à quoi je m'attendais. La majeure partie de l'histoire se concentre sur les douze élus, les sauveurs de toute l'humanité et la manière dont ils vont s'unir pour tenter l'impossible. J'ai eu l'impression que cette histoire de douze sauveurs sortait un peu de nulle part, je ne me rappelais pas que ce détail avait été évoqué dans le tome précédent
Malheureusement, avec le thème général de la religion, les scènes ou les évocations de sexe à tout bout de champ, ou encore l'histoire qui se résout trop rapidement, je pense être passée totalement à côté de cette saga. Je n'ai pas détesté, dans l'ensemble, il y a eu de bons passages, des personnages plutôt intéressants et une foule de détails qui permettaient une forte immersion. Mais je n'ai pas non plus été emportée, j'ai trouvé pas mal de longueurs, et puis des situations qui se résolvaient un peu trop facilement.
Je suis contente d'avoir eu la curiosité de cette saga, d'être allée jusqu'au bout, mais je n'en garderais pas un souvenir impérissable. Je pense sincèrement que le succès qu'elle a pu avoir est amplement mérité et les amateurs de space-opéra y trouveront, je pense, leur compte.