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Des bulles blanches apparaissent partout dans le monde. Un phénomène qui n'a aucune explication. le problème est qu'elles attirent irrémédiablement les enfants. Et ils disparaissent à tout jamais.

On suit plusieurs personnages différents qui vont se croiser au fil du récit. Récit qui s'étale d'ailleurs sur plusieurs dizaines d'années. Chose avec laquelle j'ai eu un peu de mal au début car l'on saute parfois d'une période à une autre sans réelle transition.
On assiste à l'effondrement de la société moderne, qui voit en ces "dames blanches" des ennemies qu'il faut combattre. Ils tentent de les faire exploser mais bientôt ils ont recours à une solution inhumaine pour tenter de les faire disparaître.
J'ai aimé assister au lent déclin de l'humanité. Aux changements que peut subir l'Homme. S'en accommoder, se rebeller ?
Même si ce n'est pas un coup de coeur ça reste un très bon récit de science-fiction.
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Un roman au sujet attirant, qui se déroule sur plusieurs générations d'humains, ce qui permet à l'auteur de se focaliser sur les changements provoqués par la présence des Dames blanches, sorte de dômes impénétrables à tous sauf aux enfants de trois ans environ. Années après années, des enfants disparaissent, les dames blanches se multiplient à travers la planète, brouillant les ondes (adieu radio, télévision, informatique et téléphone portable). On suit quelques familles sur plusieurs générations avec des parents dévastés par le chagrin, des enfants incompris, parfois surprotégés, parfois mal aimés. L'accent est mis sur la lâcheté des humains, les horreurs auxquels ils sont capables de consentir, prêts à sacrifier la chair de leur chair pour se battre contre ce qu'ils ne comprennent pas. C'est ce qui est le plus choquant dans le pessimisme de Pierre Bordage, mais n'y a-t-il pas eu des civilisations humaines qui recouraient au sacrifice, en général plutôt d'individus jeunes ?
Le problème c'est qu'en raison de cette vision ample dans le temps, le récit dans son ensemble manque de rythme, de pêche. La fin semble du coup plate, un peu trop ésotérique, un peu trop moralisatrice. Et puis, pas si crédible :
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Grand amateur de Bordage, je dois reconnaître, comme d'autres je pense, que certaines de ses oeuvres m'ont vraiment déçu. J'ai donc toisé un bon moment Les Dames Blanches d'un oeil mauvais, la quatrieme de couverture m'intriguait autant qu'elle m'inquiétait, avant d'enfin me décider à régler ce problème.

Après l'avoir refermé, mes impressions sont mitigées. Pas le meilleur bouquin de l'auteur, mais on est quand même très loin de la catastrophe que je soupçonnais.

Une histoire assez simple bien qu'originale, avec l'apparition de bulles blanches improbables, se multipliant gentiment un peu partout sur la surface du globe, sans que quiconque n'y comprenne quoi que ce soit. Qui plus est, elles ont le mauvais goût de faire disparaître un tas de gamins en bas âge, et ce malgré toutes les dispositions qui ont pu être prises par nos chers gouvernements.
Par le biais de nombreux personnages, gravitant globalement autour de 3 ou 4 principaux que nous retrouveront plus souvent, le lecteur tente d'y retrouver son latin à travers leurs vécus, leurs appréhensions et autres états d'âme.
On s'y repère somme toute assez vite, pas autant noyé par cette multitude de protagonistes que je l'aurais imaginé.
Ca s'assemble même plutôt pas mal.

Mais voilà, à défaut d'être noyé, le rythme du roman, lui, en pâtit considérablement. Quelques épisodes paraissent clairement superflus, n'apportant pas grand chose à l'intrigue, et faisant même parfois perdre pied.
L'auteur entretient le mystère le plus longtemps possible, ne laissant passer que quelques très rares commencements d'ombres de bribes d'indices, ce qui est assez frustrant également, vous en conviendrez.

Si ca peut vous rassurer, la fin m'a, un peu, fait revoir mon jugement quelque peu négatif sur l'évolution du roman.
Cependant, ce livre est très intéressant dans le jugement que porte (une nouvelle fois) Bordage sur l'humanité, les réactions et les horreurs dont celle-ci serait capable en cas de perte de contrôle. C'est assez incroyable, révoltant, malaisant même, pour le récent papa que je suis, mais pas franchement irrationnel au regard de l'Histoire.

Ni excellente ni franchement mauvaise, Les Dames Blanches est une lecture intéressante, mais pas renversante à mes yeux. Et en plus elle fout le cafard, comme souvent, Pierre...
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Qu'est devenu le Pierre Bordage qui m'avait fait une si bonne impression avec "Les Guerriers du Silence". Avec "Les Dames blanches", je me suis plutôt ennuyé. Les lourdeurs dans l'écriture, le manque d'imagination avec la succession de clichés dans une histoire manquant de liant,de pêche et de cohérence. Une histoire bien sinistre aussi, mais cela était voulu pour montrer la grande bêtise de l'humanité. Mais alors pourquoi cette entité mystérieuse tient tant à la sauver de l'extinction, cette humanité débile ?
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pour être original, c'est original ! J'ai bien aimé ce livre ; l'idée est très bonne et bien exploité, on voyage dans le futur et on est pris pour cet étrange phénomène qui arrive partout dans le monde ! Une lecture qui change et qui fait réfléchir ! bien joué
..............
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Connaissez-vous le dilemme du tramway ? Non ? Mais si ! Je suis sûr que vous en avez déjà entendu parler. Rappelez-vous : un tramway fonce à toute allure vers un groupe de personnes. Vous pouvez les sauver si vous actionnez l'aiguillage, qui redirigera le tramway sur une voie annexe… sur laquelle se trouve une personne qui ne pourra éviter le tramway. le problème est ainsi posé : quoi que vous fassiez, quelqu'un mourra. Votre décision peut-elle être morale ?

Bon, maintenant que vous avez saisi l'idée, remplacez le tramway par des espèces de bulles géantes qui poussent comme des champignons partout sur Terre. Substituez le groupe de personnes à sauver par l'humanité. Et remplacez la personne à sacrifier par des jeunes enfants, les seuls qui semblent ralentir la progression des bulles. Seriez-vous prêts à sacrifier une partie des enfants de la planète pour sauver l'humanité ?

C'est la question que nous pose Pierre Bordage dans Les Dames Blanches, et si tu roules en Porsche Cayenne à Paris pour aller chercher tes goyaves fraîches parce que tu adores en manger en février, j'ai déjà une petite idée de ta réponse à la question… (ouais, ça dénonce !)

Une idée absolument diabolique, donc, servie par des messages assez forts sur la nature humaine, sa violence, son égoïsme et sa tendance à l'autodestruction, le tout dans une chronologie qui s'étale sur plusieurs décennies, donnant à l'ensemble une ambition assez folle. Tout était donc réuni pour que je passe un grand moment de lecture…

Et pourtant ! C'est une semi-déception que ces Dames Blanches. Pierre Bordage écrit efficacement, c'est certain. Il pose les enjeux avec une maîtrise indéniable et son expérience lui permet de parfaitement doser la tension de son histoire, mais plusieurs choses ne fonctionnent pas totalement, si bien que j'en reste avec un sentiment partagé.

En effet, si les personnages féminins sont voulus forts, quelques éléments autour d'elles m'ont gêné : est-il nécessaire que la jeune maman - forcément canon - soit "totalement nue sous son peignoir" quand elle court après son gamin dans la nature ? (d'accord, un pyjama, c'est moins stimulant, mais avouons que ça n'enlèverait rien à la dramaturgie de la scène) Est-il nécessaire que tous les personnages du roman aient une relation de couple - nécessairement dysfonctionnelle - à un moment ou l'autre de l'histoire ?

Au final, des personnages souvent stéréotypés, et des situations parfois un peu "faciles" font que le roman n'emmène pas le lecteur aussi loin qu'il ne l'aurait pu, la conclusion trop rapide et sortie du chapeau n'aidant pas à rattraper ce sentiment de déception qui domine à la fin du livre.

Pas une désagréable lecture, mais Les Dames Blanches auraient pu être tellement plus !

Les Dames Blanches sont faites pour toi si… tu aimes Bordage, les questions existentielles et des romans ambitieux mais qui durent pas trop longtemps.

J'ai aimé :
- Idée diabolique
- Des messages forts
- Efficace et maîtrisé

J'ai moins aimé :
- Des personnages et relations un peu stéréotypés
- Quelques facilités
- Conclusion abrupte
- La quatrième de couverture… entre spoilers et erreurs !
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C'est Deidre sur son blog « Un Spicilège » qui m'a donné envie de le lire. Passez-y lire son avis sur https://unspicilege.org/index.php?post/Les-dames-blanches

Que raconte « Les dames blanches » ?

L'histoire d'un contact…
"Tout n'a pas été dit / vu / écrit / filmé sur le 1er contact ?", me direz-vous.
Non visiblement… car le contact en raconte surtout beaucoup sur nous et notre époque et ce livre est d'aujourd'hui, de maintenant.

Un petit résumé avant de poursuivre

> Des bulles blanches apparaissent un peu partout dans le monde. Invulnérables, impénétrables, insondables, elles perturbent les réseaux au point de faire régresser l'humanité.
> Mais surtout elles attirent irrémédiablement et « absorbent » les enfants de moins de 3 ans.

Le roman nous parle de l'humanité avant tout chose.
Fasse à l'inconnu (et c'est vrai avec des disparitions d'enfants qui envoient un très mauvais signal), le choix est…
- la confrontation
- laisser tomber les « hauts principes », les « valeurs » progressivement, mais irrémédiablement.
- traquer et dénoncer ceux qui ne font pas les sacrifices jugés nécessaires
- se poser juge de l'autre
- les « élites » perdues ne sachant rien décider que de persévérer

Toute ressemblance avec une actualité récente où certains appellent à « sacrifier » les vieux est purement fortuite.
Je pense que le roman a été écrit avant la pandémie de COVID-19, il pointe avec perspicacité les travers humains.

C'est un roman émouvant parfois éprouvant (je ne divulgâcherais pas ce que la société a décidé de faire avec les bulles et les enfants de moins de 3 ans).
C'est aussi un roman qui suit des personnes sur des décennies.
C'est mon ingrédient préféré : voir les personnages changer, évoluer au contact de l'inconnu.
Un vrai cheminement…

## Bémol

Je commence un nouveau chapitre et au beau de quelques phrases je me suis dit « mais .. mais… combien de temps c'est écoulé depuis le dernier chapitre ?".
C'est un peu déroutant, inutilement déroutant, surtout que les premiers chapitres se suivent temporellement de très près et que l'écart s'agrandit de façon abrupte.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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C'est la première fois que je m'attelle à Bordage, et je ne regrette pas du tout d'avoir enfin fait connaissance avec les écrits de ce grand auteur de science fiction. Il y a en effet dans ces Dames blanches des montagnes de réflexions qui vont bien au delà du mystère qu'elles suscitent.
Quelles sont-elles ? des drôles de sphères blanches, d'une cinquantaine de mètres de diamètre au début, qui apparaissent mystérieusement un beau jour à différents endroits de la planète. Semblant passives, on se rend rapidement compte qu'elles ont la capacité d'attirer et de capturer les enfants de moins de 3 ans, qui disparaissent alors corps et biens.
Que faire alors ? Aller à l'affrontement, bien sûr, quand c'est la seule réponse qui sera jamais utilisée par les gouvernements. Sans beaucoup de succès, par ailleurs, ces sphères semblant totalement invulnérables.
Quelle solution imaginer ? La pire, forcément. Avec toute l'évidence que peut inspirer une espèce aussi destructrice que la nôtre, avec toute la passivité dont nous pouvons faire preuve face aux prises de positions radicales de nos dirigeants quand la menace est inconnue et effrayante (toute ressemblance avec une situation contemporaine est bien sûre entièrement voulue).

Les dames blanches est un récit au temps long, dont l'intrigue prend place sur des dizaines d'années et plusieurs générations.
La description que fait Bordage de ce monde ayant perdu tous ses repères, ayant abandonné toutes ses convictions face à la menace est aussi glaçante que réaliste. On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'on ferait dans pareille situation. L'hypothèse émise par Bordage est loin d'être délirante.
Au fur et à mesure de l'expansion de la résignation, les réflexions de certains personnages cherchant une autre voie de résolution n'en deviennent que plus criantes, plus désespérantes dans l'indifférence et l'incompréhension qu'elles suscitent.

Au-delà de la dimension sociétale, c'est au coeur de la cellule familiale que les grands axes du récit se jouent. C'est en effet bien la famille, la filiation, et surtout la faille de transmission qui est le noeud du livre. Quand chaque chapitre porte le prénom d'un des protagonistes, on comprend tout de suite l'ambition de l'auteur à également ramener cette histoire universelle à l'échelle des individus. C'est à travers eux que sera abordé le fanatisme, le pacifisme, la difficulté à se sentir différent des autres, le deuil aussi...

L'écriture de Bordage, tout en sobriété et en retenue, permet de mettre une certaine distance avec la violence des propos et construit une histoire à la fois mélancolique et philosophique, qui fait la part belle également à la mythologie. J'ai senti à la lecture que l'auteur voulait, avant tout, pousser son lecteur à faire ses propres réflexions.

Ce fut une lecture éprouvante et émouvante.
Je ne sais pas comment se situe ce livre dans la carrière prolixe de Bordage, mais il m'a donné envie d'en découvrir plus.
Lien : https://unspicilege.org/inde..
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Une merveille ! En fait, je suis une fan inconditionnelle de Pierre Bordage. Ca fait pourtant une éternité que je n'avais pas lu un de ces ouvrages. J'en ai lu beaucoup, j'ai dû faire une sorte d'overdose. J'ai eu envie de changer d'univers… Et pourtant, quel bonheur de replonger sous sa plume ! Son écriture est d'une fluidité incroyable, son imagination est débordante, son humanité est réconfortante, bien que les thèmes abordés soient bien souvent sombres et inquiétants. Mais, il y glisse toujours une note d'espoir. Il est… complet ! Je vous en prie : essayez, c'est fantastique !
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Premier livre de Pierre bordage que je lis car le résumé m'a beaucoup attiré.

Le sentiment que je ressens à la fin du livre est étrange comme si je n'arrivait pas à expliquer ce que j'ai ressenti pendant la lecture.

Je me suis senti parfois totalement imprégné et complètement abandonné à d'autres moments.
Les dames blanches sont là avec leur mystère , on veut en savoir plus mais rien ne vient ; peut-être un mystère voulu et entretenu mais ...

Les générations défilent au fil du temps rapidement et souvent on a l'impression d'être directement face à la fin de leur vie plus que de les avoir suivi !

Le gouvernent lutte mais il semble ne pouvoir recourir qu'à la force militaire et rien d'autres !

Les chapitres arrivent presque comme une succession de conclusions plus qu'une évolution mais on reste en même temps accroché !

Un coup on aime après un peu mois et ainsi de suite.

La fin et jolie et finalement c'est presque le seul moment qui amène l'esprit à vagabonder au delà des frontières fatalistes.

Peut-être aurais-je attendu de rentrer dans un aspect plus philosophique sur le pourquoi et plus de détail sur la manière d'organiser notre défense et actions mais finalement on survole un peu tout rapidement !

Content et en même temps déçu , je ne regrette absolument pas ma lecture ( rapide / 400 pages ) et conseil quand même ce livre, peut-être arrivera-t-il à vous séduire un peu plus que moi ?!

Bonne lecture à tous
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