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Un roman de science-fiction d'une poésie bouleversante. Une bulle blanche apparaît et engloutit Léo, un enfant de trois ans. Ces bulles, bientôt appelées dames blanches, se multiplient a la surface du globe et avalent des enfants de moins de quatre ans.
Mettant en veilleuse les conflits et les fanatismes religieux, l'humanité se ligue contre les envahisseuses. Des enfants, appelés pédokazes, sont arrachés à leurs parents puis equipés de bombes pour tenter de détruire les bulles. En vain. Ce n'est su'à la fin du roman que Pierre Bordage nous la livre la morale de l'histoire et l'humanité n'en sort guère grandie.
Au-delà de son intérêt sur le fond, le texte est remarquablement écrit. Ce n'est pourtant pas une lecture agréable mais au contraire dérangeante. Une livre qui ne vous laisse pas intact et vous amène à vous poser une multitude de questions. Merci monsieur Bordage!
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Bien que je ne lise que rarement des romans de Pierre Bordage, et pourtant ce n'est pas le choix qui manque parmi toute la bibliothèque produite par cet auteur, mais à chaque fois je plonge dans une histoire différente.

Si j'ai découvert l'auteur il y a bien longtemps avec L'enjomineur qui se déroulait au temps de la révolution française, cette fois-ci l'auteur nous met dans la situation d'une invasion extraterrestre passive, si ce n'est qu'elle attire les jeunes enfants de moins de quatre ans. Il est impossible de pénétrer, détruire, repousser ou déplacer ces dames blanches. L'humanité doit affronter un ennemi comme il n'a jamais rencontré.

On pourrait se faire que Pierre Bordage a fait une reprise de la guerre des mondes de H.G Wells, mais là où l'américain était axé sur la lutte et les actions contre l'envahisseur, le français préfère une réflexion sur la réaction des hommes face à cette inconnue. Certes les tentatives de lutte sont relatées, mais ce sont plus les actions contre les humains faites par les humains qui intéressent l'auteur.

Certains y verront une réflexion sur l'immigration, d'autres la relation entre les parents et les enfants, ou encore une allégorie sur la crise sanitaire vécue ces dernières années. Dans tous les cas, la question sous-jacente en  filigrane est jusqu'à  quel point l'humanité peut aller dans l'inhumanité au nom de sa protection.

Un roman de SF, sans grande action mais à grand pouvoir de réflexion.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Mon avis :
Ce roman est déroutant d'autant plus que, comme à son habitude, Pierre Bordage installe son intrigue dans notre quotidien, dans notre décor. Et cela ne rend que plus réaliste cette histoire, et ce encore plus après la pandémie liée à la Covid.
Dès les premières pages, il joue sur la corde sensible car quelle épreuve serait plus atroce pour un parent que de voir disparaître son enfant sans savoir s'il est toujours vivant ou s'il a succombé à son entrée dans la bulle.
Une kyrielle de personnages s'infiltrent au fur et à mesure du récit, apportant chacun un point de vue très intéressant sur la situation. La longue période sur laquelle s'étend le roman aide à tisser les liens comme à les briser.
La réaction de l'humanité à cette "supposée" attaque extraterrestre est logique et l'auteur nous plonge dans un chaos accueilli avec résignation par la population malgré son inhumanité. Pourtant, je n'ai pas eu de mal à imaginer que cela pourrait se produire ainsi mettant à jour des comportements cruels.
Heureusement, certaines personnes cherchent d'autres solutions plus pacifiques pour améliorer la situation.
Je me suis vraiment laissée entraîner par cet ouvrage du début à la fin, même si je regrette certaines longueurs dans l'intrigue. le dénouement m'a agréablement surprise et je termine ma lecture sur une note très positive.
Les relations humaines sont traitées avec précision, sans concession aucune et nous montre le meilleur comme le pire de ce dont l'être humain est capable.
Un roman qui, au-delà de son côté oeuvre de fiction, pointe le doigt sur notre animalité, sur les sacrifices auxquels nous sommes prêts à nous résoudre pour survivre mais aussi sur la solidarité qui peut exister dans les épreuves.
Une belle découverte que je vous encourage vivement à découvrir par vous-même.
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Un roman de SF qui part bien, avec un début que j'ai trouvé assez original. Les dames blanches qui apparaissent sans plus d'explication. Tout l'aspect contextuel de l'histoire est très bien retranscrit : la société, les médias qui s'emballent, les politiques en roue libre, etc.
Le traitement des personnages est inégal et n'évite pas certains clichés, caricaturant un peu à l'extrême certains protagonistes.

Au final, le roman ne décolle jamais vraiment, et c'est bien dommage. Les bonnes idées du départ laissent place à un dénouement téléphoné 200 pages avant la fin sans plus aucune originalité. J'ai trouvé au final le scénario très (trop) facile.

Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Merci Nadège pour cette lecture commune et ces échanges que nous avons eu ces quelques jours. Nous en avions parlé plusieurs semaines auparavant, pour ma première expérience en co-lecture, sur le choix du roman « Les dames blanches » de Pierre Bordage. Mine de rien, elle m'a boosté dans mon rythme à tourner les pages.

On la surnomme les dames blanches ou bien encore les bulles – je me les voyais comme des immenses oeufs. Elles sont blanches et opaques, menaçantes pour l'espèce humaine, puisqu'elles attirent et absorbent les enfants de quatre ans.

Pierre Bordage a conçu son oeuvre comme un exercice complexe, quitte à rebuter certain·e·s lecteurs et lectrices. Les chapitres sont courts (approximativement 10 pages) et sont nommés par des prénoms différents. À cela, la chronologie se fait sur des décennies, ce qui est, au départ, déconcertant. Outre ces sphères géantes, on suivra, en fil rouge, des personnages très bien développés. C'est par ailleurs sur ce terrain que l'auteur a construit son roman, délaissant ces bulles. Il faut s'accrocher pour savoir qui est l'enfant de qui et qui est le conjoint de telle ; d'autant plus que les aléas de la vie font que les vies se déchirent et se recomposent. À ce jeu-là, j'ai bien aimé l'écorché Jason et le placide Basile.

La trame bien sombre forme une dystopie, une sorte d'écho sur la Seconde Guerre Mondiale où les commandos rappellent la police de Vichy avec leurs rafles. Ici, ce sont les enfants de bas âge, histoire de rendre le récit bien sombre. le car qui les emmène n'est pas sans rappeler les bétaillères chargées d'agneaux, de veaux ou bien de cochon de lait. Toutefois, dans ces abysses glauques se cachent une lueur d'espoir.

Si dans l'ensemble j'ai plutôt bien aimé, surtout grâce aux personnages riches, plusieurs choses m'ont un peu dérangé. L'exagération sur l'espèce humaine qui cherche à détruire coûte que coûte ces bulles à coup de bombes toutes aussi puissantes les unes aux autres et d'envoyer de la chair à canon, sans vouloir les comprendre. Ainsi aucuns biologistes ou autres scientifiques n'auront la possibilité de s'en approcher. À cela, je rajouterai que les conséquences néfastes, notamment que toutes technologies soient annihilées, ont peu d'impacts sur la population mondiale. Cet étrange roman, un peu lent à démarrer, m'a bien tenu en haleine.

Bien que nous ayons bien échangé tout au long de cette lecture commune, j'ai hâte de découvrir ton avis, Nadège. J'espère que nous pourrons en faire d'autres.
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« Les dames blanches sont une énigme, sans doute la plus grande énigme posée à l'humanité depuis la nuit des temps, (…). »

C'est vrai qu'elles posent questions ces énormes bulles blanches qui sont apparues un beau matin en divers endroits de la planète. Elles semblent inoffensives mais de jeunes enfants commencent à disparaître, attirés par elles puis comme avalés mystérieusement. Et puis, le quotidien de chacun est également de plus en plus perturbé par les défaillances croissantes des systèmes électroniques depuis qu'elles sont là.

« La peur pousse à l'aberration. »

Alors l'Homme réagit, se sentant agressé et menacé. Progressivement, les politiques prennent des décisions de plus en plus drastiques pour les populations. L'armée est sollicitée, mais aucune arme ne semble les ébranler. Enfin si… On bascule alors lentement, mais inéluctablement, vers un univers sombre et dramatique.

J'ai trouvé ce récit bizarre, étrange au début.
Il faut dire que la construction est originale. Chaque chapitre, et il y en a beaucoup, porte le nom d'un personnage de l'histoire qui devient le narrateur. Regards croisés intéressants pour la multiplicité des points de vue, mais déroutant aussi car il faut se replacer à chaque fois.
Mais au fil du récit, on s'habitue et on apprécie même, car on retrouve certains personnages qui servent de fils conducteurs.

Et c'est à travers le vécu de ces personnages que l'on découvre ce chamboulement planétaire, les conséquences au fil des jours, des mois, puis des années.
Et monsieur Bordage est doué pour décrire les émotions et ressentis de ses personnages. Il sait les travailler et les approfondir. Pas de gentils ou de méchants, juste des êtres humains avec leurs défauts et leurs qualités, et qui essaient de survivre, de trouver leur place quand tout est bouleversé. J'ai bien aimé la force tranquille de Basile, mais aussi l'évolution de Jason (un personnage torturé qui va surmonter bien des coups durs, je ne l'aurais pas parié).

Comme souvent dans ses romans, Bordage dénonce certains comportements humains, mais aussi la capacité de l'Homme à s'adapter (ou non) pour survivre.

Je dois reconnaître que j'ai été happée par ce récit, avec cette tension croissante, l'envie de comprendre, comme les protagonistes du roman, le sens de ces mystérieuses Dames Blanches. Impossible de le lâcher sur les derniers chapitres.

Même si ce n'est pas ma meilleure lecture de l'auteur, j'ai beaucoup apprécié parcourir ce roman. Les échanges sur nos impressions lors de cette lecture commune avec mon ami Senna y ont certainement contribué, merci à lui.
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Je découvre Pierre Bordage avec ce roman que j'ai trouvé fascinant. Original et très bien écrit, c'est bien plus qu'un simple roman de SF car il pousse inévitablement à la réflexion. Alors bien évidemment, c'est avant toute chose une histoire avec des personnages dont nous suivons l'évolution mais c'est loin de n'être que cela. En effet, dans ce roman foisonnent une multitude de thèmes (écologie, surpopulation, épuisement des ressources naturelles, nouvelles technologies, communication, ...), sans que pour autant cela ne donne l'impression que Bordage soit moralisateur. Mon seul bémol serait sur la forme du roman qui aurait pu, selon moi, avec ce formidable et ambitieux sujet, être encore plus développé et donner lieu à un roman plus long. En somme, j'en aurait bien repris pour quelques centaines de pages en plus !
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Dans un futur proche, de mystérieuses sphères blanches apparaissent en différents endroits du monde. Elles semblent absorber les enfants âgés de trois ans, ce qui arrive à Léo, le fils d'Elodie. Les pays s'allient pour essayer de les faire exploser mais rien n'y fait. Seuls les enfants avalés permettent de freiner leur progression. L'ONU propose alors de sacrifier des enfants de trois ans, armés d'une ceinture d'explosifs, et promulgue la loi d'Isaac, celle du sacrifice d'un enfant de chaque couple.

Ce roman est rythmé par des chapitres d'une dizaine de pages, portant le prénom d'un personnage rencontré lors de l'intrigue. Il faut savoir aussi qu'aucune notion de temps n'est indiquée, mais que chaque chapitre peut se dérouler plusieurs années après le précédent. Une fois assimilé ce principe, le lecteur peut pleinement se laisser emporter par ce formidable conteur qu'est Pierre Bordage.

L'histoire fait la part belle aux personnages, dont certains se retrouve au centre de l'affaire. C'est le cas d'Elodie, la première mère victime des sphères, de Lucho Herrera, le premier artificier de l'armée française à leur être confronté, de Camille, la première journaliste qui va être consacrée comme la spécialiste des sphères, ou de Basile Traoré, ufologue qui va ressentir une sensation de chaleur à leur proximité.

Les sphères engendrant des parasites et troublant les communications, la société entière va connaitre une régression technologique, revenant par exemple aux pigeons pour communiquer. Il suffit d'imaginer une vie sans transports, sans télévision, sans aucune innovation telle que nous la connaissons aujourd'hui. L'histoire va tourner aux drames terriblement émouvants sur une cinquantaine d'années pour aboutir à une conclusion emplie d'humanisme et de cri au secours envers la souffrance de la Terre. Un roman qu'il serait dommage de ne pas lire.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Ce livre m'a fait penser à :

D'autres livres de Bordage… avec mes excuses pour ce renvoi un peu nul, mais de fait on retrouve la narration très rythmée souvent présente chez Bordage, les personnages marquants, l'idée initiale toujours intéressante, une lecture plutôt grand public
Les fleurs pourpres, de Clifford D. Simak, pour la bulle infranchissable. Dans Les fleurs pourpres, c'est une barrière invisible qui entoure du jour au lendemain une petite ville américaine. (Il faudra que je vous parle un jour des romans de Clifford D. Simak, dont je dois avoir presque la totalité dans ma bibliothèque. Je nourris une profonde tendresse pour plusieurs de ses livres !)

Voilà une histoire assez courte mais dense, dont l'action se déroule sur près de deux générations, un livre leste et bien mené par un auteur hyper habitué à écrire ce type de récit. On passe un moment agréable (enfin, agréable… le récit est assez noir) en compagnie d'Élodie, Camille, Basile et les autres.

Toutefois, l'impression m'est restée, une fois le livre refermé, que Bordage l'avait écrit un peu vite et que le roman aurait pu être plus ciselé, plus affuté. Les personnages se répètent un peu, leurs motivations sont relatées à plusieurs reprises alors que l'on a encore en tête l'explication précédente, certaines actions et évolutions semblent attendues, comme issues d'une écriture un peu automatique. Les réactions étatiques à l'apparition des dames blanches sont d'une bêtise consternante, trop simplistes…

Et si l'on dévoilait un peu l'intrigue pour commencer ? Voyons ce que relate le résumé de l'éditeur en 4e de couverture :

Une étrange bulle blanche d'une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte un jour dans une bourgade de l'ouest de la France. Elle attire et capture Léo, trois ans, le fils d'Élodie. D'autres bulles apparaissent, grossissent, et l'humanité échoue à les détruire. Leur activité magnétique de plus en plus importante perturbe les réseaux électriques et numériques, entraînant une régression technologique sans précédent. Seule l' « absorption » de jeunes enfants semble ralentir leur expansion… La peur de disparaître poussera-t-elle l'humanité à promulguer la loi d'Isaac ? Mais peut-on élever un enfant en sachant qu'il vous sera arraché à ses trois ans ? Camille, qui a elle-même perdu un fils, et son ami Basile, d'origine malienne, ufologue de son état, vont essayer de percer le mystère des dames blanches afin d'éviter le retour à la barbarie.

Tout en me basant sur mes lectures d'autres romans du même auteur, qui peuvent être parfois noirs, mais jamais sinistres, je craignais toutefois que la lecture des dames blanches ne vire au sordide avec la disparition d'enfants de 3 – 4 ans, happés par des grosses boules blanches impénétrables. Il est étonnant comme la maternité peut transformer le caractère sur certains points, faisant remonter des réactions instinctives autant que viscérales : j'ai désormais les plus grandes difficultés à aborder les livres, films, séries dans lesquels de jeunes enfants sont éprouvés, violentés, étrillés. J'abordais donc ce roman avec quelque appréhension.

Finalement, je n'ai pas trouvé cette lecture pénible, ni difficile à soutenir (alors que les jeunes enfants y prennent quand même plein la tronche, je ne vous en dis pas plus). Il faut préciser que l'on comprend d'emblée vers quoi nous amène la narration du premier chapitre si on a lu le résumé du livre, puis que les personnages et les chapitres s'enchaînent rapidement sans laisser le temps à des émotions profondes de s'installer.

Suite et fin de la chronique sur le blog Les mécaniques imaginaires
Lien : https://lesmecaniquesimagina..
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Avec ce livre Bordage est au top niveau, on est proche du chef d'oeuvre. A la fois livre Apocalyptique (pas post pour une fois), métaphore sociale et Science-Fiction poétique que Dan Simmons ou Kim Stanley Robinson n'auraient pas reniés, l'histoire ne fait que nous raconter notre présent d'une autre manière. le monde d'avant, le monde pendant et une ouverture sur le monde d'après.
Une finalité qui n'est pas sans faire penser au Papillon des étoiles d'un certain Werber ou du film Prédiction. Cette fin on la voit arriver assez rapidement, mais le livre ne repose sur aucun suspens, mais plutôt sur la description de notre société au temps de la pandémie. du grand Bordage !
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