Ce livre m'a fait penser à :
D'autres livres de Bordage… avec mes excuses pour ce renvoi un peu nul, mais de fait on retrouve la narration très rythmée souvent présente chez Bordage, les personnages marquants, l'idée initiale toujours intéressante, une lecture plutôt grand public
Les fleurs pourpres, de Clifford D.
Simak, pour la bulle infranchissable. Dans
Les fleurs pourpres, c'est une barrière invisible qui entoure du jour au lendemain une petite ville américaine. (Il faudra que je vous parle un jour des romans de Clifford D.
Simak, dont je dois avoir presque la totalité dans ma bibliothèque. Je nourris une profonde tendresse pour plusieurs de ses livres !)
Voilà une histoire assez courte mais dense, dont l'action se déroule sur près de deux générations, un livre leste et bien mené par un auteur hyper habitué à écrire ce type de récit. On passe un moment agréable (enfin, agréable… le récit est assez noir) en compagnie d'Élodie, Camille, Basile et les autres.
Toutefois, l'impression m'est restée, une fois le livre refermé, que Bordage l'avait écrit un peu vite et que le roman aurait pu être plus ciselé, plus affuté. Les personnages se répètent un peu, leurs motivations sont relatées à plusieurs reprises alors que l'on a encore en tête l'explication précédente, certaines actions et évolutions semblent attendues, comme issues d'une écriture un peu automatique. Les réactions étatiques à l'apparition des dames blanches sont d'une bêtise consternante, trop simplistes…
Et si l'on dévoilait un peu l'intrigue pour commencer ? Voyons ce que relate le résumé de l'éditeur en 4e de couverture :
Une étrange bulle blanche d'une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte un jour dans une bourgade de l'ouest de la France. Elle attire et capture Léo, trois ans, le fils d'Élodie. D'autres bulles apparaissent, grossissent, et l'humanité échoue à les détruire. Leur activité magnétique de plus en plus importante perturbe les réseaux électriques et numériques, entraînant une régression technologique sans précédent. Seule l' « absorption » de jeunes enfants semble ralentir leur expansion… La peur de disparaître poussera-t-elle l'humanité à promulguer la loi d'Isaac ? Mais peut-on élever un enfant en sachant qu'il vous sera arraché à ses trois ans ? Camille, qui a elle-même perdu un fils, et son ami Basile, d'origine malienne, ufologue de son état, vont essayer de percer le mystère des dames blanches afin d'éviter le retour à la barbarie.
Tout en me basant sur mes lectures d'autres romans du même auteur, qui peuvent être parfois noirs, mais jamais sinistres, je craignais toutefois que la lecture des dames blanches ne vire au sordide avec la disparition d'enfants de 3 – 4 ans, happés par des grosses boules blanches impénétrables. Il est étonnant comme la maternité peut transformer le caractère sur certains points, faisant remonter des réactions instinctives autant que viscérales : j'ai désormais les plus grandes difficultés à aborder les livres, films, séries dans lesquels de jeunes enfants sont éprouvés, violentés, étrillés. J'abordais donc ce roman avec quelque appréhension.
Finalement, je n'ai pas trouvé cette lecture pénible, ni difficile à soutenir (alors que les jeunes enfants y prennent quand même plein la tronche, je ne vous en dis pas plus). Il faut préciser que l'on comprend d'emblée vers quoi nous amène la narration du premier chapitre si on a lu le résumé du livre, puis que les personnages et les chapitres s'enchaînent rapidement sans laisser le temps à des émotions profondes de s'installer.
Suite et fin de la chronique sur le blog Les mécaniques imaginaires
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