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Pour tenir mon challenge Bordage je me devais de lire un dernier livre de cet auteur. Avec quelques amis Babeliautes, nous avons choisi « Les Dames Blanches », et je dois dire que je suis un peu déçue par cette histoire.
Le thème choisi aurait pu être très intéressant, imaginons des entités inconnues qui capturent les petits de moins de quatre ans et cela sur plusieurs décennies. On voit les humains comme toujours se retrancher dans leurs certitudes du refus de ce qui leur est inconnu et commettre des lois iniques et totalement inutiles.
Il m'a fallu arrivé à la moitié du livre pour trouver un semblant d'intérêt à la narration, j'avais l'impression de m'engluer dans un univers totalement insipide, dans le quotidien des différents héros qui se succédaient. le point d'ancrage dans tous ces personnages, étaient Camille et Basile.
Et puis, au fur et à mesure de la lecture, la barbarie, l'ineptie des gouvernants qui promulguent des lois totalement arbitraires et qui nous rappellent les sombres heures de la dernière guerre mondiale, avec ses milices et tout le toutim, m'ont mise en colère.
Pour Pierre Bordage, qui n'a vraiment pas l'air d'avoir foi en l'humanité, l'homme, la société serait capable pour soi-disant sa survie, de menez à l'abattoir de petits êtres sans défense, au titre de la soi-disant survie de l'espèce. Cette histoire m'a beaucoup remuée, étant mère et grand-mère, je ne peux supporter que l'on ait une vision telle de sacrifier ce qu'on a de plus précieux au monde : nos enfants.
A travers cette histoire on voit l'humanité se déliter dans ses compromissions et certitudes.
J'en suis à mon cinquième livre de Pierre Bordage, et je dois dire qu'il me met mal à l'aise dans ses certitudes que tout est mauvais ou presque dans l'homme. Il ressort toujours bien sûr quelques exceptions, mais elles sont rares. Sa vision de notre futur est franchement très pessimiste. Un peu d'espoir dans tout cela ferait du bien.
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Un vrai coup de coeur et surtout un coup au coeur que ce livre de Pierre Bordage. Premier livre que je lis de lui suite à la lecture d'une critique très enthousiaste d'un babéliote dont je suis également le blog « Gruz ». Oui j'ai été touchée au coeur par cette histoire très bien écrite avec beaucoup d'humanité sur un sujet, certes de science-fiction (mais à peine), mais qui parle de notre propre humanité, notre vie d'être humain sur cette terre.
J'ai vraiment été touchée par cette histoire, les destins des différents personnages qui représentent bien notre société. La cruauté, l'égoïsme et l'indifférence d'autrui qui sont sous-jacents de notre société, de l'être dit humain. Et aussi combien l'Homme s'habitue à tout, même au plus abject, aux pires cruautés. Ce qui explique que les massacres, les guerres, les barbaries et les génocides se répètent invariablement dans l'histoire de l'humanité. Il est aussi assez sidérant, mais réaliste, de voir à quelle vitesse, toute notre société basée sur les technologies, peut très rapidement régresser sans ces dernières.
Je me suis réellement attachée aux personnages, souvent complexes, chacun avec sa part d'ombre, à part peut-être Basile, être assez lunaire ou solaire plutôt qui procure un bien fou. Est-il vraiment humain pour être si rempli d'humanité ?
Je me suis laissée happer par l'histoire, son suspense. Envie de savoir ce que cache ces dames blanches, qu'advient-il des enfants et comment cela va-t-il se terminer pour l'humanité.
J'avoue que j'avais peur d'une fin un peu bâclée comme cela arrive parfois, trop souvent à mon goût, où on est tenu en haleine tout le long du roman et puis l'auteur, sans doute à bout de souffle ou d'idée, nous balance vite fait une fin décevante. Et bien là, non. Pierre Bordage nous offre une fin intéressante, sensée, avec encore des parts de mystère, mais vu le sujet cela me paraît évident… et plein d'humanité comme son roman.
Vraiment, vraiment à découvrir. Quel bon moment de lecture et de réflexion.

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Encore une belle rencontre avec mon auteur de science-fiction favori !

A travers ce roman, Pierre Bordage, ce grand humaniste, pointe encore une fois le doigt sur nos vilains défauts. Ces vilains travers qui finissent par former une fange immonde dans laquelle nous pataugeons lamentablement comme des insectes fous.

Pour illustrer son appel à la raison (une bouteille à la mer), il a mis en scène l'arrivée des Dames banches, ces grosses sphères venues d'ailleurs. Et là, tout s'enchaine…

Les comportements induits dans cette histoire sont tout à fait d'actualité, et ils sont même intemporels, puis l'humanité a la fâcheuse tendance à répéter les mêmes erreurs. Nous avons programmé notre autodestruction. C'est à se demander à quoi nous sert notre soi-disant intelligence.

Petit à petit, le décor tombe. Nos « démocraties » montrent leur véritable visage. Les gouvernements imposent et sanctionnent. Les voix divergentes sont désormais affublées d'étiquettes ronflantes telles que « terroristes », « ennemis de l'humanité ». Tout est permis à celui qui a la loi de son côté, au détriment de toute logique. Les consciences sont verrouillées, bafouées, adieu humanité.

Pour en revenir au roman, l'histoire est bien rythmée et passionnante, comme d'habitude avec cet auteur. Je ne peux que recommander cette lecture à tous.


Lien : http://lebouddhadejade.blogs..
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Léo a un peu plus de 3 ans quand il s'enfuit en courant vers une mystérieuse boule blanche, qui a semblé l'"absorber". Elodie sa maman, n'a rien pu faire pour le retenir ni le rattraper.

Lucho, un artificier de renommée mondiale, est appelé sur les lieux pour tenter de faire exploser tout ou partie de cette boule, sans résultat. Cette matière à l'air vivante mais est incroyablement résistante à toute forme d'intrusion sauf celle d'un enfant de 3 ans.

Camille est une jeune journaliste, elle est chargée de couvrir cette histoire, qu'aucune autre journaliste de l'équipe ne veut suivre, tellement l'histoire a l'air inintéressante. Mais c'est sans compter sur d'autres cas, sept enfants de moins de quatre ans ont disparu de la même manière partout à travers le globe.

Très vite la situation prend une ampleur incroyable, plus de deux cents ballons sont maintenant recensés et cent quatre vingt-sept jeunes bambins ont disparu. L'ampleur est phénoménale et les gouvernements sont complètement démunis. Ils ont peu de solutions à part faire protéger par l'armée les sites où les ballons se sont posés, et d'où ils ne sont jamais repartis, se contentant d'émettre d'étranges ondes ou vibrations.

Sept ans plus tard, la situation a continué d'empirer, des centaines de milliers de ballons au autant d'enfants absorbés et aucun restitué, plus d'informatique, plus de télévision, plus de radio, plus de téléphone portable. Seule la bonne vieille fée électricité n'a pas encore rendu les armes, mais jusqu'à quand ?

Tout au long de cette histoire les différents personnages, vont se croiser, leurs vies se retrouvent imbriquées les unes dans les autres. On va suivre ces différentes familles sur plusieurs générations, toujours rattachées aux boules. Des destins déchirés, des enfants mal aimés et incompris, des parents dévastés par le chagrin. Les règles de vie ont complètement changé sur la terre. La situation est telle que tout régresse, la technologie, la façon de vivre, de communiquer.

On est vite pris par ces apparitions de boules, et on a hâte de savoir le pourquoi et le comment.

Les deux tiers du roman nous racontent l'adaptation de cette civilisation, et vous êtes complètement pris dans cette histoire. Malheureusement la fin, un peu moralisatrice, un peu ésotérique, vient quelque peu gâcher le plaisir de cette lecture. Une fin sans grande imagination, dommage.
Lien : http://onirik.net/Les-dames-..
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Encore une fois une histoire originale et magnifiquement racontée par ce virtuose de la SF.
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Un mot : GÉNIAL !

Les dames blanches sont d'énormes bulles, inviolables. Elles apparaissent comme des boutons cutanés. Elles se multiplient sur la planète au fil des années et bientôt des décennies. Leurs fonctions ? Aucune en apparence mais personne n'en sait plus que cela. La seule chose qui est avérée, hormis qu'elles peuvent changer de taille, se déformer, résister à toutes sortes d'agressions, c'est qu'elles absorbent les enfants de moins de quatre ans, garçons et filles.
Nous lecteurs, nous tournons les pages sans pouvoir échafauder la moindre hypothèse sur ce mystère. Nous en sommes au même point que les ingénieurs, artificiers, politiciens, ufologues et la totalité des âmes vivantes de la planète Terre. Les bulles sont vivantes et émettent des ondes pouvant devenir très fortes, voire insoutenables lorsqu'elles doivent en user pour se défendre d'un individu. On verra même qu'elles s'éclaireront comme le fait une ampoule électrique, type opaline puisque même éclairée on ne distingue rien de ce qui se passe à l'intérieur.
377 pages pour nous parler de balles blanches dont on ne peut parler que de sa forma et de sa couleur ? Vous vous doutez bien que non
Peu à peu, la vie des es bulles va faire place à celle des humains de notre monde. En premier lieu les politiciens, ingénieurs, ufologues, militaires vont s'emparer de la résolution de ce problème, persuadés qu'ils vont rapidement trouver la solution pour les détruire. Parce que, bien sûr, la première réaction des hommes est d'attaquer ce qu'ils ne peuvent comprendre. Rapidement l'émission des ondes émises par les sphères va perturber les liaisons satellites, les réseaux électriques et tout ce qui était devenu notre quotidien. Plus de téléphone portable, d'internet, de trains à grande vitesse. Retour au téléphone fixe, aux trains qui mettent des heures à relier une ville à une autre. Retour aux années 70 et aussi retour à des pratiques de siècles antérieurs.
Mais peut-être ne sont-elles là que pour nous mettre en garde et se venger du peu de soin que nous avons apporté à notre planète à travers les siècles. Peut-être sont-elles plus pacifiques que ce que nous imaginons ? Certains le prétendent ; des fous, des subversifs !

Ce roman de fiction est, pour le moins passionnant. On y dépasse à certains moments les limites du supportable. Oui, c'est aussi un grand pas en arrière dans la morbidité des hommes. Attendez d'entendre parler d'Isaac et vous comprendrez….

Cette fiction se déroule dans le futur proche (les quarante à cinquante années à venir) mais nous ramène sur actes du passé plus ou moins supportables.

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D'énormes bulles blanches apparaissent sur terre et pour se "nourrir" absorbent une partie de la population : des enfants de 3 ans tout sexe confondu. Les Etats se liguent entre eux pour mettre fin a cela mais rien n'y fait. Ils finissent par décider de créer des enfants bombes afin de mettre fin a ces sphères. Personne ne peut y échapper , une milice est créée a cet effet pour recenser et amener les enfants à "l'abattoir" .

Bordage aborde ,comme toujours, des sujets forts : le droit de vie et de mort. l'envoi de bombes humaines et d'enfants spécialement conçus pour ça. Mais également du comportement des géniteurs de ces bébés qui sont complètement différents d'un cas à l'autre. C'est aussi une belle façon d'emmener le sujet sur la délation et des milices .. un sacré parallèle avec l'époque nazi à mon sens. Et un questionnement du lecteur qui peut se demander comment il aurait réagi face a un tel dilemme : obéir à la loi ou a sa conscience.
Et un autre thème récurrent chez Bordage : l'intégration d'un enfant qui a une forme d'autisme a son récit.
C'est aussi pour lui l'occassion de parler d'écologie mais également des technologies qui peuvent perdre tout leur sens d'un jour a l'autre.

Bordage est un merveilleux conteur mais j'avoue que j'ai été un peu déçue par son roman. J'ai trouvé qu'il manquait de verve. J'ai connu l'auteur plus franc du collier et plus engagé.. maintenant c'est peut être aussi une volonté délibérée de l'auteur afin que le lecteur prenne lui même position..
J'ai aussi été genée par la longueur du récit qui se passe sur plus de 50 ans (environ) et qui ne m'a pas permis d'avoir une affinité particulière avec les personnages.

Pour conclure l'histoire et l'imagination de Bordage est toujours un réel plaisir, mais la forme m'a moins plu sur ce roman.
Ma note réelle un 3.5/5
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D'énormes bulles blanches apparaissent inexplicablement, partout dans le monde et se multiplient au fil du temps. Elles ne révèlent rien de leur nature et résistent aux armes les plus violentes envoyées contre elles pour les détruire. Elles sont nocives - non ? Après tout, elles brouillent les ondes, elles font capoter les effets des technologies les plus avancées, et que devient-on sans sa Wi-Fi et le dernier gadget dernier cri ? Mais surtout, elles avalent les enfants de moins de quatre ans. Irrésistiblement appelés, les bambins s'y jettent et disparaissent à jamais. Début de la tragédie.

Face à elle, comment réagiront les Etats ? Comment réagiront les grandes religions ? Comment réagiront les femmes et les hommes du monde ?
Vers quelle solution la nature humaine les poussera-t-elle ?

La réponse est tout ce qu'il y a de plus terrible. Pour préserver la seule société possible, la nôtre, il faut coûte que coûte détruire les dames blanches.

Ce roman est extrêmement puissant. La pensée de Pierre Bordage est profonde, clairvoyante, elle brille comme un fanal. Un monde qui ne sait pas s'interroger sur lui-même court à sa perte. Chaque homme devrait pouvoir regarder autour de lui avec distance, en se gardant la possibilité d'imaginer et de construire différemment. Notre modèle de vie n'est pas le seul possible. Lorsqu'une porte s'ouvre, qu'une rencontre se fait, ne devrait-on pas parler d'opportunité, plutôt que d'anomalie ?

Une claque, que ce livre, et qui résonne particulièrement dans le contexte mondial actuel.
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Ce roman m'a beaucoup plu. Certains diront que ce qu'on finit par savoir quant à la présence des bulles est un thème ressassé. Cela ne m'a pas dérangée pour plusieurs raisons. D'abord, c'est préparé tout au long du roman. Ensuite, les romanciers ont beau répéter cette vérité concernant l'humanité, elle n'en prend pas de la graine, donc autant le lui assener jusqu'à ce qu'elle l'écoute. Enfin, là n'est pas le plus important dans ce roman. C'était nécessaire, car il fallait bien que l'auteur explique la présence des bulles, mais pour moi, ce n'est pas la raison principale pour laquelle il faut lire ce roman.
[...]
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Dévoré en 4 jours ,du grand BORDAGE .Que sommes nous prêt à faire sous l'égide de l'ONU pour combattre un pseudo ennemi. Roman glacial avec une note d 'espoir au final.
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