Les derniers hommes

Du bon Bordage . Des personnages torturés et authentiques, du paranormal et une planète ravagée, voici le menu ...

Dans un mode post-apocalyptique, les hommes sont répartis en tribus nomades cherchant à survivre. La guerre qui a fait rage et a détruit la civilisation telle que nous la connaissons a en effet complètement détruit et pollué la nature, de sorte qu'il est difficile de trouver même de l'eau potable. Des événements étranges commencent à se produire, bouleversant le quotidien de la tribu des chercheurs d'eau. Est-il possible que des forces mystiques se soient mises en oeuvre dans le monde entier pour lutter contre cette tribu ? Et quel est leur but final ?
J'ai bien aimé la description de la société post-apocalyptique et du mode de vie des différentes tribus. On est maintenu en haleine tout au long du livre par l'apparition progressive d'éléments mythologiques et notamment la rencontre avec une femme qui semble être plus proche des anges que des humains.
J'ai apprécié le personnage de Solman, même si j'aurais souhaité que le récit ne soit pas uniquement centré sur lui.
P. Bordage sait très bien décrire cette ambiance lourde et dense, un bon moment de lecture.

L'histoire se déroule environ un siècle après une guerre nucléaire et organique qui a quasiment détruit le monde et décimé l'humanité.
Cette dernière est maintenant organisée en tribus nomades qui se déplacent selon les disponibilités de leurs ressources.
On assiste à l'évolution de l'une de ces tribus ainsi qu'aux problèmes liés à sa survie au travers du regard d'un jeune télépathe.
Il s'agit pour moi du troisième roman de Pierre Bordage.
Cet auteur s'attache à nous montrer la face la plus sombre de l'être humain et sa manie incurable de nuire à ses semblables.
Ce roman est un voyage dans une Europe dévastée dans laquelle les survivants doivent passer au travers de fléaux tels que la la famine ou les bêtes sauvages génétiquement modifiées.

Encore la fin du monde ????

Thème récurent si récurent dans la SF qu'on hésite un peu avant de se lancer dans ce roman. Et puis finalement on se dit, si c'est Bordage qui l'écrit, ça devrait être pas mal, non ?
Et oui. Pas de regret. La terre a survécu tant bien que mal à une 3ème guerre mondiale et nucléaire, ne laissant vivant que quelques tribus qui se sont réparties les rôles dans la gestion des éléments nécessaires à la survie. La question traitée est : les hommes méritent-ils de vivre ? La réponse de Bordage est belle, avec une pointe de mysticisme. Mais je n'en dirai pas plus : ne comptez-pas sur moi pour dévoiler la fin aux non-lecteurs qui souhaiteraient suivre les périgrinations des héros.

Alors faut-il le lire ? Oui. C'est de la belle SF. Française qui plus est. Avec ce juste mélange entre magie, rapport à notre réalité, inventivité et philosophie.

Pierre Bordage, auteur français de SF, a ses fans ; j'avais bien aimé le diptyque "Wang" de cet auteur, je suis beaucoup plus réservé sur cet opus. Ce livre a une structure de roman feuilleton ; il est d'abord sorti en 6 fascicules chez Librio, repris en J'ai lu , et maintenant en grand format. C'est drôle, habituellement on a plutôt l'inverse...

Dans un monde ravagé par la IIIe guerre mondiale, la nature est dévastée par les radiations, les pollutions, les poisons transgéniques et les quelques survivants ont adopté la vie de nomade. Solman -notre héros- appartient au peuple des Aquariotes, spécialiste de la recherche de l'eau potable qui est troquée avec d'autres bandes.

Solman est orphelin, infirme, mais c'est un "donneur" précieux pour son peuple car il est capable de deviner la vérité et de juger les individus. Au cours d'un rassemblement des peuples nomades, les Slangs accusent les dirigeants des Aquariotes d'avoir voulu les empoisonner. le jugement de Solman va précipiter une catastrophe et le départ de sa tribu qui est rapidement attaquée. A l'aide de son don, il va guider les survivants et les protéger au maximum des différents dangers auxquels ils sont confrontés, mais il prend conscience que tous leurs ennemis dépendent d'une force supérieure qu'il va finir par combattre directement.

Wang était déjà dans un futur pas très reluisant, j'ai l'impression que Bordage est le spécialiste de la SF post-cataclysmique; Pourquoi pas, d'ailleurs, je suis assez bon public pour me laisser prendre à ces histoires quand elles sont bien menées. Dans ce livre, j'ai eu plus de mal à accrocher.

Le rythme de la narration est soutenu, de courts chapitres qui nous laissent en suspens et qui donnent envie de continuer. le problème n'est pas sur le style, les tribulations des nomades, les combats et les rivalités se tiennent, j'ai eu beaucoup plus de mal à adhérer au coté apocalyptique, religieux et sectaire du livre. Déjà que le thème de l'Elu me gonfle, mais quand on ajoute le vilain canard qui sauve le monde grâce à son sacrifice, cela fait beaucoup...

Enfin, même si j'ai eu du mal à lâcher ce pavé (700 pages), il faut aussi avouer que les personnages sont assez caricaturaux : la malade au grand coeur qui déniaise le héros, les dirigeants manipulés qui s'accrochent au pouvoir, le prolétaire bourru et un peu bas de plafond qui répond au devoir (bon petit soldat), l'assassin qui veille sur le fils de ses victimes... et on ajoute le coup du Sauveur qui se sacrifie pour l'Humanité avec plein de références à l'Apocalypse (les 12 tribus, les cavaliers), cela finit par lasser...
Lien : http://jimpee.free.fr/index...

C'est un roman de science fiction sur des bases humanistes et anti-fanatiques, inspiré par les grands mythes et l'apocalypse selon Saint-Jean. Ecrit sur un rythme régulier, on suit la migration du peuple aquariote et son donneur porteur du don de clairvoyance: Solman le boiteux. Les tribus se protègent les unes avec les autres derrière l'éthique nomade, mais cette éthique bafouée on se demande qui tire les ficelles de cette fin d'humanité.

L'auteur n'a de cesse de nous décrire les vraies natures de l'homme, de nous rappeler ses défauts et d'inciter à l'humilité face à la nature. Il n'évite pas les répétitions, et cela peut donner un sentiment de lenteur au roman, mais c'est ce qui donne la puissance de la fin du récit. La dernière partie est dense (trop?) et donne tout son poids au roman, elle fait s'effondrer des certitudes, redonne de l'espoir ou du désespoir.

Une fois lu, on n'oublie pas le roman de Pierre Bordage, et on garde en tête la question: qu'est-ce qui fait agir les hommes?

C'est un roman de science fiction sur des bases humanistes et anti-fanatiques, inspiré par les grands mythes et l'apocalypse selon Saint-Jean. Ecrit sur un rythme régulier, on suit la migration du peuple aquariote et son donneur porteur du don de clairvoyance: Solman le boiteux. Les tribus se protègent les unes avec les autres derrière l'éthique nomade, mais cette éthique bafouée on se demande qui tire les ficelles de cette fin d'humanité.

L'auteur n'a de cesse de nous décrire les vraies natures de l'homme, de nous rappeler ses défauts et d'inciter à l'humilité face à la nature. Il n'évite pas les répétitions, et cela peut donner un sentiment de lenteur au roman, mais c'est ce qui donne la puissance de la fin du récit. La dernière partie est dense (trop?) et donne tout son poids au roman, elle fait s'effondrer des certitudes, redonne de l'espoir ou du désespoir.

Une fois lu, on n'oublie pas le roman de Pierre Bordage, et on garde en tête la question: qu'est-ce qui fait agir les hommes?

J'ai beaucoup apprécié ce livre et surtout l'univers dans lequel on se retrouve immergé. Je suis fan des livres post-apocalyptiques et celui-ci est vraiment très réussi. Bordage pose tout le décor comme on s'y attendrait mais ne nous livre pas tout trop facilement. le suspens est alors au rendez-vous et on se fait une joie de suivre l'intrigue. le rythme est bon, sans lourdeurs et les personnages assez attachants mais on aimera surtout l'ambiance de fin du monde magiquement retranscrite par l'auteur.

Lu en version numérique.
Un ouvrage de science-fiction, imaginant la vie sur Terre après la 3e guerre mondiale, aux allures de fin du monde. Cette guerre a en effet vu les manipulations génétiques et les armes de destruction massives (biologiques et chimiques) être utilisées systématiquement. Ajoutons à cela un climat se déréglant et on obtient un bon livre de science-fiction sur la fin du monde.
Pour Pierre Bordage, les derniers hommes sont alors contraint au nomadisme, errant entre les rare
s points d'eaux non pollués et les lieux de rassemblement sécurisés. On découvre ce paysage désolé à travers le peuple aquariote, celui chargé de la récupération de l'eau, et plus particulièrement à travers le "donneur" aquariote, capable de lire les émotions et les ambitions de ses interlocuteurs.
En somme, un récit de science-fiction de qualité sur les derniers hommes. Rien de transcendant, mais une lecture passionnante malgré tout !

L'humanité a causé sa perte. La Terre est désormais plus hostile que viable. L'humanité est revenue à un fonctionnement primitif, fait de nomadisme et de troc. Chaque clan est utile au reste de l'humanité, chacun ayant un rôle à jouer. Les savoir-faire sont désormais plus importants que le savoir.

La science et le progrès ont donc provoqué la (presque) fin de la vie sur terre, mais l'homme est un parasite coriace, sa volonté de survie est tenace.

Un récit d'anticipation qui se déroule en Europe, dont une partie importante en Touraine (ce qui réjouit la Tourangelle de coeur que je suis). Un récit qui soulève bien évidemment des réflexions :
- Quelle place pour l'Humanité sur la Terre ?
- La science, synonyme de progrès et de destruction
- Jusqu'où faut-il aller pour assurer la survie de la planète
- Un point philosophique que j'ai apprécié : la durée de vie limitée de l'être humain, ce cycle du temps qui nous est spécifique, semble ici un facteur explicatif de notre rapport à l'autre mais aussi de notre rapport à la Terre.
- le rôle des lobbys, la direction oligarchique de la planète

C'est le premier livre de Bordage que je lis, et il date des années 2000, ce qui le rend dépassé par certains aspects, mais aussi très novateur et d'actualité par d'autres. La lecture est fluide, addictive, on sent bien les effets de cette première publication par épisode (enfin si j'ai bien compris). Sans forcément ressentir de l'empathie pour les personnages, on se retrouve à leurs côtés. Une lecture que j'ai appréciée et qui ne laisse pas indifférent.