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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'envers de l'espoir. Son côté pile, opaque, mystérieux… Un peu comme la face cachée de la lune, cette zone grise et inconnue. C'est là que vont se retrouver Valentina, Katerina, Olena, Matthias et le flic Léonid. Au départ, ce sont des gens bien ordinaires, des gens honnêtes, travailleurs, vaillants qui, plein d'espoir, s'agitent sur cette basse terre pour se construire une vie, gagner un peu de bonheur. Jusqu'au jour où le destin ou la malchance décident de les envoyer de l'autre côté…
Tout se dérègle pour eux alors, et c'est la « nuit des cavaliers bleus » où un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose. C'est le mensonge d'état qui camoufle les périls du nuage radioactif. C'est la fuite éperdue de milliers de gens qui ont tout perdu et sont regardés par le reste de la population comme des lépreux. Ce sont les jeunes et insouciantes Katerina et Olena prenant consciences bien trop tard que l'Allemagne n'est pas un pays de cocagne. C'est Léonid qui soulèvera des montagnes pour les retrouver et se rendra compte que l'Ukraine indépendante est aussi sale et corrompue que l'ancienne URSS. C'est Matthias qui désespéré voit l'histoire se répéter une nouvelle fois. C'est Valentina enfin qui décide de quitter le monde des humains pour rejoindre la zone d'exclusion de Tchernobyl. L'air irradié la tue à petit feu, et la nuit, des loups efflanqués s'approchent dangereusement de la clôture de son jardin ; mais c'est ici, dans ce désert d'hommes, dans les ruines de cette ville dévorée par la nature, dans cette atmosphère assassine, qu'elle se sent encore le mieux pour attendre l'improbable retour de sa petite fille chérie.
L'histoire est poignante. Ils nous ressemblent tant ces personnages si ordinaires qui perdent soudainement pied et dont la vie va se transformer en véritable chemin de Croix, qui se raccrochent farouchement à quelques souvenirs lumineux : le sourire radieux de Glev et ses épaules musclées, l'irrésistible fougue de la petite Olena, les câlins de Mykola, un grand appartement baigné de soleil, les folles baignades dans la rivière toute proche, la tendresse de Vera, la révolution orange, la vie d'avant…
Un livre noir, très noir, sans concession, qui montre à quel point les salauds tiennent le haut du pavé. Et si parfois il leur arrive de perdre de justesse une manche, ils finissent toujours par emporter la partie.




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L'Envers de l'espoir est un roman sombre et poignant, d'un réalisme puissant, cruel et tragique.

Mechtild Borrmann développe une douloureuse réflexion sur l'espoir, l'espoir d'une vie meilleure. Tous les personnages attendent, rêvent d'une vie meilleure, d'un changement, d'une amélioration. Contre toute raison parfois, ils s'accrochent à ce rêve, parce que c'est la seule chose qui les aide à tenir debout.

Ce roman bouleversant s'inspire de faits réels et m'a beaucoup touchée. Il rejoint certaines de mes réflexions. Son pessimisme est le reflet de la vie de certains hommes, certaines femmes, certains enfants. Mechtild Borrmann, par le biais de cette fiction, leur donne la parole et fait connaître leurs tragédies.

L'Envers de l'espoir est d'abord le récit qu'écrit une mère, Valentina, pour sa fille Katerina, une jeune Ukrainienne qui a disparu. Elle croyait partir en Allemagne avec son amie Olena, pour un échange d'étudiants organisé par l'université de Kiev. Sauf qu'elle n'est pas étudiante, elle rêve juste de le devenir, de pouvoir payer les frais d'inscription, de devenir interprète. Puisqu'on lui dit qu'elle aura un travail là-bas et qu'elle gagnera de l'argent, il serait idiot de ne pas saisir cette opportunité.

Valentina est sceptique, angoissée, son instinct l'avertit que quelque chose ne va pas, que c'est peut-être trop beau pour être vrai mais face au chagrin de sa fille : « Tu ne veux pas mon bonheur, maman ! », elle ne peut que céder. Elle est sans doute trop vieille, dépassée, elle ne comprend pas les opportunités qui s'offrent aux jeunes, pense-t-elle.

L'ultime espoir de Valentina est désormais d'attendre le retour de sa fille. Elle lui écrit l'histoire de sa vie.

L'enquête est menée par Leonid Kyjan. Nous sommes en 2010. Dans les années quatre-vingt-dix, il rêvait de changer l'Ukraine, de mettre un terme à la corruption qui " gangrenait la vie politique et la milice". Il avait enfin pu intégrer la milice sans donner des enveloppes ou avoir des proches influents. Il s'était engagé pour participer activement, « plein d'espoir dans le changement et convaincu que les paroles ne suffisaient pas. »

Les chapitres consacrés à Leonid alternent avec le récit de Valentina. Grâce à ce dernier, j'ai découvert une partie de l'Histoire tourmentée de l'Ukraine et les malheurs des Ukrainiens qui prennent vie dans cet ultime témoignage de l'amour d'une mère pour sa fille. L'Ukraine, c'est la Seconde Guerre mondiale et la mère de Valentina qui a été emmenée contrainte et forcée en Allemagne par les nazis mais c'est aussi la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et la zone d'exclusion.

D'autres chapitres sont consacrés à Matthias Lessmann qui sauve la vie d'une jeune fille ukrainienne, Tania. Elle s'est échappée, elle était prisonnière d'un réseau de prostitution forcée.

L'ensemble est très bien construit et écrit. Matthias Lessmann est le personnage que j'ai le moins aimé car certains de ses choix m'ont déçue ou déplu, rajoutant une noirceur supplémentaire et peut-être inutile à un univers qui l'était déjà bien assez à mon goût. « Noir, c'est noir, il me reste l'espoir… » Mais s'il n'y a même plus d'espoir, cela devient parfois un peu lourd et suffocant.

L'Envers de l'espoir est un roman émouvant, qui permet de mettre en lumière, grâce à une enquête captivante, la corruption institutionnelle et les réseaux de prostitution forcée. Un roman noir mais nécessaire pour s'informer sur la situation de l'Ukraine et éveiller les consciences. Je ne connaissais pas cette écrivaine allemande. Je dois sa découverte à une très belle chronique d'Eric76. J'en profite pour le remercier. le sujet de ce roman, bien que sombre, m'intéressait beaucoup et a tout de suite attiré mon attention.
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Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir...

Histoires croisées de tranches de vie très tristes...

Février 2010 : Valentina vit dans la zone interdite de Tchernobyl, car elle n'a pas d'autre choix. Cette femme attend désespérément le retour de sa fille dont elle n'a plus de nouvelles depuis des mois. Elle a disparu, comme beaucoup d'autres étudiantes parties pour l'Allemagne avec une bourse en 2009.

Valentina, pour combler l'ennui, écrit ses souvenirs dans un cahier : sa vie, avant, pendant et après la catastrophe de Tchernobyl. Elle raconte sa mère emmenée en Allemagne en 1943 pour y travailler, son amour pour Glev son mari, qui n'est jamais revenu d'une 'cure" après Tchernobyl où il était un "liquidateur". ses enfants Mylola et celle qu'elle attend, Catherina.

Parallèlement, en Allemagne, Matthias Lessmann, un simple paysan, cache une jeune ukrainienne qu'il a recueillie alors qu'elle tentait d'échapper à de mystérieux hommes. Qui est-elle et pourquoi est-elle poursuivie ?

Léonid, un milicien, devenu enquêteur dans le groupe IV (unité de recherche des personnes disparues) curieux, suspendu, il part pour Düsseldorf pour trouver la trace de ces jeunes étudiantes disparues.

Un style fluide, profond qui décrit bien les états d'âmes et les blessures du peuple ukrainien.
La catastrophe de Tchernobyl est décrite du côté des simples gens (techniciens, soignants...) et elle est encore plus bouleversante.

Ce livre est d'autant plus poignant qu'il a été inspiré par des histoires réelles.

Pour rester dans cette histoire, j'ai regardé la série "Tchernobyl", et j'ai vraiment souffert...
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Alors que le conflit russo-ukrainien a éclaté depuis six mois, je tombe par hasard sur ce livre. Ce récit remonte le temps jusqu'au 26 avril 1986, lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine.

Trois protagonistes sont les éléments-moteur de ce récit constitué de trois parties qui fusionnent.

Matthias Lessmann vit dans un petit village d'Allemagne proche de la frontière néerlandaise. Une adolescente, apeurée, qui semble totalement paumée et en plein désarroi, va débarquer dans sa vie.

Valentina a quitté son appartement de Troïchina dont elle ne pouvait plus assumer les factures. Elle s'est retranchée dans la zone d'exclusion de Tchernobyl. Elle attend en se raccrochant à l'espoir. Elle attend le jour où sa fille Katerina sera enfin de retour ; Katerina qui a quitté l'Ukraine et est partie étudier en Allemagne. Dans l'attente, Valentina se réfugie dans ses souvenirs en noircissant les lignes d'un cahier pour y ancrer l'avant et l'après Tchernobyl.

Leonid qui va mener difficilement son enquête sur des disparitions inquiétantes de jeunes filles parties en Allemagne, dont celle de Katerina.

Ce roman qui s'appuie sur des faits réels est bouleversant et très noir. C'est la description de l'après Tchernobyl et la réalité que l'on a voulue taire à la population, le contexte géopolitique de l'Ukraine, le trafic d'êtres humains pour alimenter un réseau de prostitution.

1986 : Tchernobyl ; 2022 : Zaporijia ???
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L'envers de l'espoir, est un très beau titre qui interpelle.
Le titre original "die andere hälfte der hoffnung", l'autre moitié de l'espoir" est pas mal non plus ....
La signification des deux est peut être équivalente, l'envers et l'endroit, les deux côtés de l'espoir !
Mais existe t il encore de l'espoir ?
Une lecture captivante ... plusieurs raisons,
Une étude des liens que la Russie a développé avec l'occupant allemand, obligeant des femmes à l'esclavage sexuelle hors des frontières et à une condamnation morale lors du retour au pays.
Une étude de ce que fut Tchernobyl, comment Monsieur, Madame et leurs enfants ont vécu cette tragédie. Comment un pouvoir a osé mentir à ces concitoyens dévoués corps et âmes à leur patrie, comment le rêve d'une vie rêvée s'est écroulé brusquement le 26 avril 1986.
Une étude de ce qu'est devenue l'Ukraine lors de l'éclatement de l'empire soviétique, l'écroulement d'un régime, des rêves d'une population qui a voulu croire en l'espoir d'une autre vie.
Une étude sur cette traite de la misère, cet esclavagisme sexuel qui sévit et draine tant de fric.
Un roman très fort qui interpelle, qui démonte les mécanismes qui rendent possible tout ces malheurs, l'endroit et l'envers se dressent devant nous.
À nous de dénoncer ...
À nous de ne pas laisser faire....
À nous de ne pas nous taire ...
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Pas trop le temps de lire en ce moment, mais pour ma deuxième "pioche" de l'année, bingo, et deuxième coup de coeur.
Quand je pense que ce livre était offert gratuitement par mon libraire pour l'achat de deux poches!!!!!! Quand je pense également que j'en ai payé certains qui ne m'ont même pas servi à caler un de mes meubles bancals (mais bon, c'est une autre histoire).
Un roman, thriller, polar, qui résonne à plus d'un titre: des jeunes filles qui partent de Russie dans le cadre d'échanges avec des villes allemandes et dont les parents restent sans nouvelle, et quoi de plus "normal" quand on sait très vite qu'elles ont été récupérées par des réseaux mafieux et livrées à la prostitution!
Une mère, Valentina, qui vit dans la zone interdite de Tchernobyl et qui va se mettre à écrire, nous dévoiler sa vie, le départ de sa fille, la naissance de son fils, ses tourments, la catastrophe nucléaire et ce qu'elle a engendré, avec les mensonges de l'époque de l'état russe -rien n'a changé, ça continue... (qu'on se rassure, nous n'avons pas été de reste, un de nos ministres ou responsable nous avait déclaré sur une chaine de grande écoute que le nuage s'était arrêté à la frontière italienne ou sur les Alpes!! Résidant en Corse à cette époque, je n'ai jamais connu autant de gens atteints de cancer de la thyroïde!!), mais qui va égalemetn disséquer le quotidien journalier de toutes les victimes, directes et collatérales de cette explosion, entre logements abandonnés sur place avec photos, vêtements, et toutes traces de son passé, et une propension à minimiser des pouvoirs de l'époque (l'histoire se répète, dites-vous? mais d'une autre façon, et en Ukraine).
Tout au long, on se demande qui sont ces deux jeunes files qui se sont enfuies, qui est celle qui atterit chez un agriculteur, un veuf, et dont elle va changr le cours de la vie.
Un "montage" de l'histoire exceptionnel, et comme il est rarement donné d'en lire.
Ajouter à cela l'enquête l'enquête paralèlle menée par un inspecteur de la milice russe pour retrouver l'une des deux filles disparues, entre corruption -bon ben, nous sommes en Russie, quand même!!), trahison, perfidie, chausse-trappes and Co.
L'auteur nous tient en haleine durant ces 240 pages, et je n'ai qu'une hâte, trouver ses autres romans.
Une véritable découverte et par un heureux concours de circonstances.
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“La centrale nucléaire [de Tchernobyl] a été annoncée officiellement pour la première fois en 1972 par le camarade président de la cellule locale du Parti, lors d'un discours à l'occasion d'une fête. Les réacteurs feraient de notre région, l'une des plus importantes de l'Union soviétique et apporteraient la prospérité à tous. Un effort colossal dont seule l'Union soviétique était capable. Les spécialistes employés là-bas auraient leur propre ville, moderne et bâtie sur mesure. Dans les semaines qui ont suivi, on a entendu parler d'appartements avec eau courante, chauffage, salle de bains et même téléphone. La ville nouvelle devait s'appeler Pripiat, comme la rivière”.


Le 26.04.86, la centrale Lénine de Tchernobyl sautait comme un bouchon de champagne, illuminant la planète entière de son feu nucléaire à ce jour inégalé, entraînant la déportation de millions d'habitants d'Ukraine embobinés par le plus gros mensonge d'Etat jamais perpétré, “Tout est sous contrôle”, formule magique largement relayée en France. Parmi les victimes, le nombre des morts passé et à venir reste inconnu.


Valentina fait partie de ces pionniers qui n'ont jamais douté de leur engagement. Veuve par irradiations massives, son fils mort de leucémie, après avoir vécu à Troïchina, ville satellite construite dans les années 80 pour accueillir les Tchernobylzi, ces pestiférés des temps modernes contagieux, elle a décidé de retourner dans la zone d'exclusion au plus près de son histoire, parce que la terre irradiée, c'est tout ce qu'elle possède. Katerina, sa fille, est partie en Allemagne en compagnie d'Olena sa meilleure amie, toutes deux attirées par les chants de sirènes qui leur promettaient de belles études universitaires occidentales mais rapidement, elles n'ont plus donné de nouvelles.


Bien loin de là, à Zyfflich, à quelques encâblures de la frontière hollandaise, Matthias Lessmann, âgé de 68 ans, vit son veuvage sereinement. Il parle à Trine, son mouton préféré, élève ses poules et aime son chien qui le lui rend bien, ils forment un couple fusionnel. Ca lui suffit, sa vie est bien rangée. Il n'a pas décidé de recueillir chez lui une fille qui courait à moitié nue sur le chemin de sa ferme.


Merci à Mechtild Borrmann pour ce roman dont l'enquête policière n'a servi que de prétexte pour écrire un documentaire, à la fois sur la catastrophe de Tchernobyl, et sur la traite sexuelle de jeunes femmes, enfants et héritières de Tchernobyl, surnommées Tchernobylza, dont personne ne veut, surtout pas comme épouses puisque leurs rejetons seront forcément des monstres post-feu-nucléaire.
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Avec comme dénominateur commun la plus grave catastrophe nucléaire mondiale, on suit plusieurs protagonistes en même temps. Chaque chapitre est consacré à un personnage.
Valentina habite dans la zone d'exclusion de Tchernobyl alors qu'aucun humain ne devrait y habiter… Mais sa fille a disparu alors qu'elle participait à un programme universitaire avec l'Allemagne.
Elle essaie de passer le temps en consignant ses mémoires dans un petit carnet. Elle attend surtout des nouvelles de Leonid, enquêteur ukrainien, qui est parti à la recherche de plusieurs filles disparues depuis quelques mois en Allemagne.
Et puis, Matthias, agriculteur allemand, qui a recueilli une jeune fille un matin d'hiver.
Toutes ces histoires vont-elles converger ? Qu'advient-il de ces personnages ?
On les suit au fil des chapitres à travers une enquête, policière mais aussi historique, à travers l'Allemagne et l'Ukraine.
 
Ce roman, inspiré de faits réels, est réellement captivant. A travers un événement planétaire, on apprend et on comprend l'histoire de ce peuple ukrainien, déplacé du jour au lendemain.
Les secrets et les mensonges de cette catastrophe sont révélés tout au long du roman. On se demande ce qui est vrai, ce qui est exagéré…
Tout s'entremêle pour faire un seul et même récit, émouvant et passionnant. On attend la suite à chaque fin de chapitre. Les pages se lisent efficacement et rapidement.
A recommander vivement !
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Valentina vit dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, elle attend le retour de sa fille Katerina en lui écrivant l'histoire de sa vie, ses rêves de jeune fille brisés par le régime russe, son mariage heureux et puis la catastrophe, son mari appelé comme liquidateur et elle comme infirmière, les mensonges d'un état bientôt acculé à évacuer les habitants de la zone vers Kiev et ses alentours où ils sont accueillis comme des pestiférés.
Quand l'Ukraine acquiert enfin son indépendance, Katerina part quelques mois en Allemagne avec une amie, mais à présent elles devraient être rentrées. Inquiète, Valentina fait appel à un membre de la police.qui découvre un vaste réseau de prostitution protégé par sa hiérarchie. Ce réseau séquestre les jeunes filles dès leur sortie d'une Ukraine qu'elles ne reverront jamais.
Seule l'une d'elles s'est enfuie et a trouvé refuge dans une ferme


Magnifiquement écrit et bouleversant, ce roman raconte le drame de Tchernobyl à travers le regard d'une femme frappée dans sa chair et celle de sa famille par cette catastrophe
On y apprend également l'ignominie de ceux qui capturent des jeunes ukrainiennes naïves et les forcent à se prostituer avant de les éliminer puisque de toutes façons elles sont inépousables, ne pouvant donner naissance qu'à des monstres post-nucléaires.
Hélas le malheur ne protège pas du malheur
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Un roman inspiré de faits réels qui vous « prend aux tripes ». Il s'agit d'un double récit de personnes ordinaires dont la vie va soudain se transformer en un cauchemar cruel et tragique.
S'entrecroisent dans ce roman, les années qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine et le trafic de jeunes filles d'Europe de l'est en Allemagne ainsi que l'enquête menée par un policier, qui contre l'avis de sa hiérarchie, part enquêter en Allemagne. Les histoires de ces personnages nous tiennent en haleine car les situations évoquées sont effrayantes mais, hélas, authentiques et criantes de vérité.
Le scénario audacieux est bien construit. L'histoire est absolument fascinante tout en étant noire et suffocante. Noir, c'est noir et pour chacun de ces personnages, il reste l'espoir, l'espoir d'une vie meilleure.
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