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Citations sur Constellation (103)

J'avais lu, dans une coupure de presse de l'époque, une anecdote sur l'un des passagers du Constellation. Il s'agissait d'Ernest Lowenstein, propriétaire de deux tanneries, à Strasbourg et à Casablanca. On y apprenait qu'il avait divorcé un mois plus tôt à Reno et qu'il regagnait New York dans l'unique but de tenter une réconciliation avec sa femme. L'histoire me plaisait, j'imaginais un télégramme envoyé une semaine avant le départ, quelque chose comme : " Arrive de New York le 28 octobre - STOP - Constellation F-BAZN - STOP - Voyons-nous - Vous me manquez - STOP"
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Nous ne supportons plus la durée. Nous ne savons plus féconder l'ennui.
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Le 31 octobre 1949 au soir, Margarête débute la lecture du quotidien Die Presse. Elle tombe page 4 sur un article consacré au lointain drame des Açores. Elle décroche la photographie de Ginette Neveu, découpe la, page du journal et inscrit au bas au crayon : "Ich bin verzweifelt..." ("Je suis désespérée..."). Elle se dirige vers la cuisine, saisit le tuayau à gaz, le serre entre ses dents et enfonce le bouton. Elle est découverte le 1er novembre, allongée, la photographie et l'article dans la main. La presse du monde entier relaye l'information. S'ajoute au décompte celle que l'on surnomme désormais "la quarante-neuvième victime du Constellation". (p. 155)
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En termes rhétoriques, l’avion qui s’apprête à décoller d’Orly le 7 décembre 1949 est une prosopopée. Ce livre n’en est pas une. La fiction d’un je omniscient enfilant les vêtements des victimes comme l’on se glisse dans les costumes d’un petit théâtre d’époque n’existe pas. La description du vol, l’agencement des personnages en partie de ce tout que fut l’avion, est le seul point de vue, le seul effet de manches, espérons qu’il n’en cache aucun autre.
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L’« avion des stars » ne fait ce soir pas injure à son surnom : à côté du "bombardier marocain", la virtuose Ginette Neveu, elle aussi, par à la conquête de l'Amérique.
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Quel diable s’est ingénié à faire concorder autant d’erreurs jusqu’à un impact aux probabilités nulles ou presque.
Ce presque au centre de toutes les attentions, ce hasard dont il faut dénouer les ramifications pour l’extraire de la fatalité.
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Le boxeur ne portait pas une mais deux montres, l’une à l’heure de Paris, l’autre, une Reflet de la marque Boucheron, réglée d’avance sur le fuseau de New York. C’était un cadeau d’Edith Piaf, un porte-bonheur
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Quel diable s’est ingénié à faire concorder autant d’erreurs jusqu’à un impact aux probabilités nulles ou presque.
Ce presque au centre de toutes les attentions, ce hasard dont il faut dénouer les ramifications pour l’extraire de la fatalité.
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Il est commun d'écrire que le luthier est le médecin du musicien. Cette analogie, nul violoniste ne la dément, la relation instaurée entre l'artisan et le concertiste dépasse bien souvent le simple cadre du violon. Il s'agit en quelque sorte d'un psychothérapeute, un médecin de l'âme, comparaison inscrite jusque dans la fabrication même de l'instrument. L'âme, cette pièce d'épicéa placée à l'intérieur de la caisse de résonance. A quelques millimètres du pied droit du chevalet et du cordier, l'âme, tout comme celle que nous trouvons en chacun de nous pour autant que nous souhaitions y croire, tient de l'indéfinissable nécessité de l'écho.
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« Prends l’avion, le bateau c’est trop long ! » suppliait Édith la veille au téléphone, le Constellation traverserait l’Atlantique dans la nuit de jeudi à vendredi, il serait à New York au matin, il irait la réveiller. Ils passeraient la journée ensemble, le soir il l’écouterait chanter au Versailles. La prophétie est oubliée. Marinette au téléphone quelques minutes avant l’embarquement fait part d’un mauvais pressentiment, elle est angoissée, il ne lui connaît pas de telles alarmes. Il la rassure. Pendant ce temps, Jo Longman arrache aux hôtesses d’Air France trois places sur un vol pourtant complet. Le champion du monde vaut bien un droit de priorité dont font les frais Mme Erdmann, directrice d’une maison de parfum, et un jeune couple d’Américains en voyage de noces à Paris.
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