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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pierre Boulle - La Planète des singes - 1963 : Ce petit livre sans prétention mais captivant allait être le cordon détonnant d'une saga qui deviendra une des plus célèbre de l'histoire du cinéma. Même avec beaucoup d'imagination il était difficile de voir dans ce texte pseudo scientifique les prémices des films spectaculaires qui allaient suivre. Pierre Boule imaginait une humanité bestiale et soumise tandis que les singes eux devenaient la race dominante. le voyage spatiale de trois terriens (deux scientifiques et un reporter) tournait mal quand ils atterrissaient sur la planète Bételgeuse ou ils se retrouvaient chassés comme de vulgaires renards par des gorilles et des orangs-outans portant habits humains. Pierre Boule était il un végan avant l'heure ? En substituant au gibier son voisin de palier il démontrait combien pour lui la chasse n'était qu'une vilaine tuerie qui devait autant révolter quand on massacrait comme dans ce livre des hommes et des femmes que dans la vie de tous les jours ou c'était des animaux qui étaient pourchassés et tués. Comble de l'horreur, des singes posaient devant des monceaux de cadavres fiers de leurs trophées morbides (les dénonçait on sur facebook comme on le fait maintenant pour ceux qui exposent leurs victimes à poils ou en fourrure ? ça l'auteur ne le dit pas). Fautes de cerfs, on pouvait supposer que la tête de quelques un de ces homo érectus victimes d'infidélité était accroché chez les chasseurs aux murs des habitations exposant ainsi aux yeux de tous les cornes ou les bois liées a leur cocufiage. Les voyageurs capturés se retrouvaient enfermés avec des humains craintifs et sauvages qui ne possédaient ni conscience ni langage. Bien que ravalé au rang de bête on en restait pas moins un homme et malgré l'angoisse lié à l'enfermement et à l'avenir la concupiscence prenait le dessus sur l'inquiétude devant les corps sculpturaux des jeunes sauvageonnes prises au piège avec eux. le journaliste qui semblait être un cas intéressant était amené dans un laboratoire pour être étudié. A la surprise des savants simiesques, cet humain était doué de parole ce qui remettait en cause beaucoup des croyances scientifiques de ce peuple et engendrait une peur qui mettait sa vie en danger. Si effectivement les singes découvraient que les hommes avait habité leur planète avant eux, aucune trace de la statue de la liberté ne venait corroborer comme dans les films qui suivront que l'action se passait sur terre. Quelques chimpanzés plus sensibles et amicaux que les autres aideront le dernier homme intelligent à s'enfuir dans la navette intergalactique échouée sur la planète avec la femme et l'enfant né de leur accouplement en captivité. Mais n'était ce pas déjà trop tard ? le présent, l'avenir, l'univers lui même n'étaient ils pas déjà colonisés par les singes ?... un doux rêve pour les species
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Tout le monde connait la planète des singes. Comme beaucoup de gens, je connaissais le film (celui de 68 avec Charlton Heston, les autres n'existent pas) mais je n'avais pas lu le livre. Voilà enfin une lacune comblée.

J'ai passé un très bon moment. le roman de Pierre Boulle est un divertissement intelligent, parfaitement mené, qui suscite autant d'émotion que de réflexion. Au cours du récit, de nombreuses thématiques sont abordées. L'auteur s'interroge sur le bienfondé de la propension de l'espèce dominante à s'arroger le droit de disposer des autres espèces selon ses besoins. A ce titre, l'inversion des rôles est un procédé toujours efficace. Pierre Boulle, anti-spéciste avant l'heure ?
Le roman est très fortement marqué par les travaux de Darwin. Il est beaucoup question d'évolution dans le récit. A mon sens, Boulle nous rappelle que nous nous devons de rester humble. L'humain, qui se pense si parfait, si abouti, n'a peut-être pas fini d'évoluer et qui sait d'ici quelques centaines de milliers d'années de quoi l'humain sera fait. L'Homo Sapiens n'est peut-être pas le stade ultime de notre évolution, nous ne sommes peut-être qu'un stade intermédiaire.
Le roman s'interroge sur ce qui ferait la spécificité d'une espèce et la mettrait à part des autres. Est-ce l'intelligence ? Est-ce la capacité d'abstraction ? Les capacités d'apprentissage et de progrès technique ? le langage parlé ? Et qu'est-ce que cet esprit dont parle les singes et dont les hommes seraient dénués ? Ces interrogations m'ont beaucoup fait penser à la controverse de Valladolid.
D'autres réflexions sont encore amenées au cours de ce récit qui s'avère très profond et intellectuellement stimulant.

Toutes ces thématiques sont au coeur d'un récit trépidant, généreux en action. On ne s'ennuie pas une seconde. Les personnages sont bien campés et très attachants. Les sensations et les émotions sont aussi au rendez-vous avec des scènes intenses à divers niveaux : la scène de la chasse, "l'humanisation" de Nova lorsqu'elle devient mère, la relation Ulysse/Zira...

Bref, "la planète des singes" est un excellent roman qui n'a pas vieilli et a un fort impact sur le lecteur. le seul bémol que j'évoquerais c'est que j'ai préféré la fin du film qui en une seule image, forte, chargée émotionnellement, marquait durablement l'imaginaire du spectateur. La fin du livre procure un moindre choc.

Challenge Multi-défis 2017 - 11 (item 69 : un livre dont le personnage principal est un animal)
Challenge 14-68 entre 2 points de bascule - 6 (1963)
Challenge Atout-prix 2016-2017 - 16 (grand prix de la société des gens de lettres pour l'ensemble de son oeuvre)
Challenge ABC 2016-2017 - 16/26
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A chaque fois que sort un nouvel opus de la planète des singes, ma régulière déception m'amène à relire la version originale de Pierre Boulle.

Son récit démarre avec le plus gros manuscrit ayant pu contenir dans une bouteille en verre. Pensez donc ! Un manuscrit de 240 pages écrit à la première personne que trouveront Jinn et Phyllis deux riches oisifs en voyage interplanétaire,  et qui se révéleront,  en fin de livre, bien différents de ceux que l'on pensait.

Pauvre Pierre Boulle !  Son roman est sacrément   éloigné des films qui s'en sont inspirés depuis les années 70.

En 2500, deux scientifiques, un journaliste et ... un chimpanzé partent pour explorer Betelgeuse l'étoile géante.
Autour de cet astre une étoile les attire, c'est la planète Soror.
Une fois débarqué, Ulysse Mérou, le journaliste témoigne dans son manuscrit d'une évolution étonnante pour les hommes et pour les singes.
Celle-ci est inspirée des thèses de Charles Darwin, et inverse parallèlement  les paradigmes puisque l'homme, victime de sa dégénérescence intellectuelle, y a été déchu de sa prééminence.

Ce court et percutant petit roman, très bien écrit, donne ainsi résonance et  profondeur  aux théories évolutionnistes et dénonce aussi indirectement haut et fort  l'expérimentation animale.
Et rien que pour ça, ça me fait une raison supplémentaire de le sortir de la bibliothèque.
Lien : http://justelire.fr/la-plane..
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Avalé en trois jours. Et croyez-moi, c'est très rapide pour moi.

J'ai baladé ce bouquin partout en vacances, de la Belgique à la Dordogne, avant de le lire… chez moi. Il méritait bien ça ; il était fatigué. Et enfin ça me permettait de commencer à combler mes immenses lacunes en classiques SF.
Évidemment j'avais en tête les multiples versions cinématographiques tirées du bouquin, et je cherchais en permanence les liens. Finalement, c'est le film avec Charlton Heston qui s'en rapproche le plus je dirais, tout en étant assez différent.

J'ai d'abord été épaté par le niveau scientifique développé par l'auteur, que ce soit sur les véhicules spatiaux à voile solaire ou les effets relativistes du voyage à la « vitesse de la lumière moins epsilon » comme il dit. C'est beau comme du Poul Anderson.
Tout en dévorant les courts chapitres, je tiquais quand même sur le fait que l'auteur développe une pure interversion entre homme et singe, les deux sociétés se ressemblant comme deux gouttes d'eau pour tout alors que trois cent années lumières sont censées les séparer. Je trouvais qu'une telle similarité était peu crédible, et puis je me suis dit que c'était volontaire. Cela permet de mettre en relief certains comportements humains sujets à débat, comme le capitalisme boursier d'avant l'informatique ou l'utilisation d'animaux de laboratoire pour la recherche.
Et puis Pierre Boulle développe sa théorie de l'imitation, qui rapproche (un peu) du film de 1968 (seul truc qui m'a vraiment gêné : ce concept de mémoire collective qui offre pourtant un moment de lecture très captivant). Soit, mais comment expliquer l'évolution si similaire des êtres vivants sur deux planètes si éloignées ?

J'ai senti venir la première révélation de fin et pourtant elle a gardé toute sa force quand je l'ai lue. Quant à la deuxième… malheureusement je la connaissais, l'ayant malencontreusement entendue quelque part et jamais oubliée (alors que j'ai une mémoire de poisson rouge vif).
C'est en discutant du sujet avec une amie qu'elle m'a donné sa propre interprétation (ATTENTION ! ne pas lire si vous n'avez pas lu le roman). .
Même si je considère que l'auteur laisse l'interprétation assez libre, je dois avouer que celle de mon amie élimine de fait mes interrogations mentionnées plus haut.

Quoi qu'il en soit, le plaisir de lecture est réel. N'hésitez pas à vous lancer même si vous avez vu les films.
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Jinn et Phylis sont en vacances, ils profitent de ce congé pour voyager dans l'espace. Ils croisent un objet qui s'avère être une bouteille qui flotte dans l'espace, comme un bouteille qu'on envoyait, il y a fort longtemps, à la mer avec un message dedans. Ils vont la récupérer et lire les feuilles qu'elle contient, c'est à dire le récit d'un explorateur qui s'est embarqué en 2500 dans un vaisseau cosmique qui avait pour destination Dételgeuse, ou Alpha d'Orion, comme les appelaient es astronomes. Elle se situe à environ 330 années lumières de la Terre. Il faut deux ans pour y aller.

C'est l'histoire de trois explorateurs qui vont arriver sur cette nouvelle planète. Parmi eu, Ulysse Mérou, journaliste et auteur de ce billet dans cette bouteille, va lui donner un nom « Soror » puisque cette planète ressemble en tout point à la Terre.
Très rapidement, je retrace l'histoire que tout le monde connait : Ulysse fut capturé lors d'une chasse. Mais les chasseurs sont des signes et le gibier, sont les hommes. Après l'histoire est presque identique au film, Ylysse rencontre Zira...

Ce qui est intéressant ce sont les déductions d'Ylysse, surtout quand il explique que ce monde n'est pas divisé en nation, comme sur la Terre qu'il connaît, mais la planète entière est administrée par un conseil de ministres. A coté de ce gouvernement, il y a un parlement composé de trois chambres avec La chambre des Gorilles, celle des Orangs-outans et celle des Chimpanzés. Chacune veille aux intérêts des siens.

-> Les Gorilles : Ils ont gardé le goût de l'autorité et forment encore la classe la plus puissante. Ce sont eux qui administrent les grandes entreprises. Ils peuvent aussi avoir des emplois subalternes nécessitant de la vigueur ou pour rétablir l'ordre quand c'est nécessaire. Si non se sont des chasseurs, ils capturent des bêtes sauvages en particulier des hommes.

-> Les Orangs-outans : Ils sont beaucoup moins nombreux. Ils sont la science officielle. Pompeux, solennels, pédants, dépourvus d'originalité et de sens critique, acharnés à maintenir la tradition, aveugles et sourds à toute nouveauté, doué d'une grande mémoire, ils apprennent énormément de matières par coeur dans des livres. En suite, ils écrivent même des livres où ils répètent ce qu'ils ont lu, ce qui leur attire de la considération. Ils sont méprisé par les Gorilles parce que tous les orangs-outans ont derrière eux un Gorille ou un conseil de Gorilles qui les poussent et les maintiennent à un poste honorifique, s'occupent de leur faire obtenir des décorations dont ils raffolent.

-> Les Chimpanzés : Ils représentent l'élément intellectuel de la planète. Ils écrivent la plus part des livres intéressant dans les domaines les plus divers. Ils paraissent animés par un puissant esprit de recherche. Ils ont un esprit critique. Cet esprit critique, il faut encore souligner, qu'il est principalement axé dans la direction des sciences biologiques et en particulier l'étude du singe, l'homme étant l'instrument dont ils se servent pour ce but.

Soror : Elle est probablement un peu plus ancienne que la Terre, il est clair que les habitants de cette planète sont en retard sur ceux de la Terre. Ils ont l'électricité, des indistries, des automobiles, des avions, mais en ce qui concerne la conquête de l'espace, ils en sont seulement au stade des satellites artificiels.
Bételgeuse (α Orionis) est une étoile variable semi-régulière, une supergéante rouge de la constellation d'Orion, située entre 430 et 640 années-lumière. C'est la 9e plus brillante étoile du ciel. Bien qu'ayant la désignation de « alpha » dans la Désignation de Bayer, elle n'est souvent que la deuxième de la constellation d'Orion, derrière Rigel1. Elle forme l'un des angles du triangle d'hiver avec Sirius et Procyon.
Bételgeuse est une supergéante rouge, l'une des plus grandes étoiles connues. Si Bételgeuse était au centre du système solaire, son rayon s'étendrait entre l'orbite de Mars et celle de Jupiter. Si celle-ci explose en supernova, selon les scientifiques, elle devrait être visible en matinée jusqu'en soirée pendant plusieurs jours. Si celle-ci explose, il faudra au moins 640 ans avant de le savoir. ( Wikipédia)

Quand j'ai abordé ce livre, j'ai été très surprise du début, je ne me souvient pas que dans le premier film on y parle de cette bouteille à la mer. Passé cette phase, j'ai vraiment aimé le récit de Pierre Boulle et ma lecture m'a replongé dans cette série cult des années 70. Au début de cette lecture, je m'étais dit que je ne ferai pas de comparaison avec le film ou la série... mais c'est obligé en fin de compte..
Évidement, j'aime Zira, qui ne l'aimerait pas... mais je suis resté sur les doutes et le pressentiment de Cornelius, il s'interroge... quelque chose le trouble. En effet les premiers souvenirs témoignent d'une civilisation déjà très avancées à peu près semblable à celle qu'ils ont à leur époque. Des documents vieux de dis mille ans apportaient la preuve d'une connaissance générale. Il semblerait que cette civilisation simienne eût fait une apparition miraculeuse, d'un coup, dix mille ans auparavant.

Les doutes de Cornelius seront presque pas mis en lumière, je regrette que dans cette partie de l'histoire l'auteur n'ai pas été plus loin dans la découverte de cette cité que les archéologues ont mis à jour. Une ville ensevelie sous les sables d'un désert dont il ne reste que des ruines. Mais ces ruines détiennent un secret prodigieux. En effet, les Chimpanzés ont des notions approfondies de chimie, de physique et de géologie... Mais on sait toutes et tous que cette ville à bien plus de dix mille ans et qu'il y a eut quelque chose avant cette ère actuelle....

En fait, j'ai adoré les films, la série TV et maintenant ce livre que je n'avais encore jamais lu... je regrette juste qu'il soit si petit, peut-être la faute à la TV qui à beaucoup brodé dessus et qui nous a emporté si loin dans cette histoire fantasque, mais de toute façon je suis fan !!!
Je regrette aussi que sur la couv de certain livres, il y apparaisse la statue de la liberté... alors qu'on en parle pas ici, c'est juste une image venue de la télévision ! Je trouve aussi dérangent que dans mon souvenir il n'y avait pas de voiture ni d'avion... pourquoi les avoir remplacés par des chevaux pour les films et la série TV ?
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Génial

Pendant un long moment, durant ma lecture, j'ai cru que la notoriété de la planète des singes était surfaite. J'y voyais trop d'incohérences et de facilités. J'ai même abandonné pendant un moment.
Mais la fin, cette fin magistrale, m'a fait basculer du côté des admirateurs. Deux twist en deux chapitres (le dernier étant franchement génial), tout mon scepticisme et mes objections qui volent en éclats.

Génial

Le tout servi par une langue belle et recherchée.

Génial

J'avais un a priori négatif, mais je comprends maintenant pourquoi cette oeuvre a longtemps fait partie des programmes scolaires. On pourrait en discuter des heures en se triturant l'esprit.

Génial.
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Après avoir visionné de nombreuses adaptations cinématographiques, j'ai découvert avec intérêt cet ouvrage originel de 1963, écrit par un auteur français : Pierre Boulle. L'auteur utilise avec brio la science-fiction comme prétexte pour apporter une réflexion sur la condition humaine. Notre prédominance dans l'évolution a marqué nos relations avec les singes. Qu'adviendrait-il de l'espèce humaine si ce rapport hégémonique était inversé ? Qui n'a jamais été frappé par la ressemblance ou le mimétisme du singe par rapport à l'homme ? Les expériences sur les animaux en laboratoire sont-elles légitimes dans une société qui se veut civilisée ?
Ces thèmes, et bien d'autres, sont subtilement abordés dans ce livre. Pierre Boulle apporte finalement par ce récit distrayant l'aperçu romancé d'un déclin inéluctable de l'humanité. Un classique, à lire absolument.
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Excellent !

Cela faisait quelques temps déjà que ce livre m'attendait sagement dans ma PAL. C'est le challenge duo d'auteurs de Fifrildi où « l'âge d'or de la SF » est à l'honneur qui m'a donné l'occasion de l'en sortir.

Ulysse Mérou est un journaliste français qui accompagne le professeur Antelle dans une aventure extraordinaire qui consiste à voyager à l'autre bout de l'univers. Au bout de 2 ans, ils arrivent sur Bételgeuse, un soleil qui baigne de sa lumière une planète semblable à la Terre, qu'ils vont nommer Soror.
Lors de son exploration, ils vont croiser le chemin d'humains, dont la belle Nova. Malheureusement, ces humains sont réduits au stade animal puisqu'ils ne sont pas capables de parler et vivent comme des bêtes. Ulysse comprend vite qu'ils n'ont en fait pas conscience d'eux-mêmes, contrairement à des singes qui vont les prendre en chasse, les emprisonner, et faire des expériences de laboratoire sur eux. Face à ces singes doués d'intelligence, Ulysse va tenter de leur prouver qu'il est leur égal…

Vous l'aurez compris, les rôles ont été inversés, les singes sont les êtres intelligents sur cette planète, possesseurs d'une conscience, alors que les humains ont perdus ces facultés et sont retournés à un stade animal.

J'ai beaucoup aimé lire ce roman de Pierre Boulle qui fut publié en 1963. L'auteur écrit bien, sa plume est fluide et agréable à lire. Les chapitres très courts nous incitent à tourner les pages, et lire le suivant, on ne s'ennuie pas une minute.

La Planète des Singes est d'une certaine façon une satire qui met en avant les travers de la société humaine en prêtant aux singes des caractères et comportements humains. Mais pas seulement…

Dans ce roman, on s'interroge surtout sur le pourquoi de la fin d'une civilisation et de la domination d'une espèce. Comment ces singes ont-ils évolué et pris la place des hommes alors que ceux-ci ont régressé pour se retrouver au stade animal ? Y a-t-il un lien ? Un concours de circonstances ? Une simple coïncidence ?

Lorsqu'Ulysse prouvera son statut d'homme égal au singe, il portera ses recherches sur ce qui s'est passé sur cette planète dans le passé pour aboutir à cette situation-là. A travers les discours de ses singes scientifiques, l'auteur semble y dénoncer le manque de créativité trop souvent remplacé par l'imitation, qui mène à la chute. A méditer…

Etonnant aussi, il n'y a pas d'armée chez les singes de Soror, pas de guerre. Cela semble demeurer pour l'auteur le propre de l'Homme…

Challenge 2022 - L'âge d'or de la SF
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Comme beaucoup de gens, j'ai auparavant regardé plusieurs des adaptations cinématographiques de « La planète des singes », mais rares sont ceux qui connaissent l'existence de cette oeuvre majeure de la science-fiction à l'origine de tous ces blockbusters.

Cette lecture a donc été pour moi une belle découverte. Ceci d'autant plus que j'ai trouvé dans l'écriture de « Pierre Boulle » un certain air de « Jules Verne » des temps modernes. Une écriture simple, des explications scientifiques facilement accessibles même si un peu tirées par les cheveux, et puis surtout (et j'imagine que c'est ce qui a fait son succès) des aventures et répliques teintées d'ironie, parfois même hilarantes tant elles sont contraires à toute raison humaine.

Une morale à tirer de cette histoire insensée ? Probablement l'humilité dont l'homme, nombriliste et appréhendant la réalité à travers sa seule perspective humaine, devrait faire preuve.

Bonne lecture à tous!
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Superbe! Je ne m'attendais pas à aimer autant. Philosophique et moralisateur, c'est un chef d'oeuvre de science fiction qui n'a pas pris une ride. Un récit lu en apnée, rythmé par des chapitres courts, qui nous empêche de poser le livre, tant il est immersif, avec, cerise sur le gâteau, un retournement de situation final qui nous laisse bouche bée.
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