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Je suis bien embêtée avec ce roman. Ayant été séduite par deux romans de Nina, j'ai voulu tenter au hasard Standard.
J'y ai retrouvé ce qui me plait particulièrement dans la plume de cette auteure, une écriture riche de sens et de sensibilité. Par contre, j'y ai aussi lu de nombreux passages que j'ai finis par passer trop crus, trop obscènes.

Tout tourne autour d'un homme standard, dans une vie banale et aseptisée, le modèle type du métro-boulot-dodo. Déjà ce roman est d'une grisaille absolue. Obsédé par le sexe en solitaire car pour lui les femmes sont sales (hum hum), il passe un temps fou sur porn-tel. Puis il y a Marlène qui le fascine depuis toujours, l'image de la femme fatale.

Autour de ces trop nombreux passages bestiaux et sexuels gravitent des réflexions intelligentes et existentielles (mais tristes et assez désespérantes) sur la vie, son sens, de la vie à la mort, de la difficulté à aimer, à l'être en retour.

Je tenterai un autre roman de Nina car sa plume a ce petit quelque chose qui me séduit et me ravit. Je suis juste très mal tombée dans ma pioche aléatoire. Vous l'aurez compris, un roman semi porno, ce n'est pas du tout mon truc.
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Bruno Kerjen, Breton de 35 ans est un homme sans envergure, il travaille dans une société d'électronique près de Paris, vit seul dans un appartement à Vitry, il n'attend rien de la vie mais rêve toujours de Marlène connue à l'école Pro de Saint Malo. le père de Bruno tient un bar-tabac à Saint Servan, il ne l'aime pas ; sa mère a toujours sur elle, une odeur de cuisine, une odeur d'oignons, Bruno n'aime pas les odeurs. Dans son appartement, il n'amène jamais de fille, encore une question d'odeur, alors il appelle une fille de porn-tel et se masturbe en l'écoutant, c'est cher les communications mais c'est le prix de sa tranquillité.
Son père décédé, il ira un peu plus chez sa mère, le bar-tabac fermé ! Et puis, un jour, son ami Gilles lui téléphone et lui annonce le retour de Marlène à Saint Servan ; Bruno change ses habitudes, retrouve Marlène, ... Bruno l'éternel looser.
Première rencontre avec Nina Bouraoui, un roman d'ambiance, bonne analyse de la société et des personnages, j'ai apprécié son écriture.
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Contrairement aux autres romancières ci dessous, je connaissais un peu l'univers de Nina Bouraoui, pour avoir lu deux ou trois autres de ses romans, souvent salués par la presse.
Hélas, je n'étais pas fan de son univers très proche de l'autofiction, que je trouvais souvent assez plat et désincarné.

Ici, dans ce Standart, paru en janvier 2014, la romancière sort de ses terrains balisés en prenant pour personnage principal un personnage a priori loin d'elle, en la personne d'un célibataire de 35 ans assez désabusé et nihiliste, qu'on penserait plus trouver dans les romans de Houellebecq avec une vision tout aussi pessimisme et sans la moindre illusion sur nos société modernes. Il y a un peu moins d'humour que chez Houellebecq( si si j'assume), mais le regard est aussi sombre et aussi juste la société.
Et si ce Bruno Kerjen parait aussi peu sympathique au départ qu'un personnage houelbecquien,
Bouraoui arrive à nous faire ressentir un peu d'empathie pour lui, pour ne pas dire de dire de la sympathie.
Car "Standart" mine de rien est aussi le récit d'un homme qui, bien que blasé et revenu de tout, aimerait quand même croire aux miracles de l'amour et comme chez Bouraoui- comme chez Michel H- les happy end ne sont pas de mise- va voir son rêve se briser face aux chimères, conférant à l'ensemble une vraie mélancolie faisant de ce "Standart" une belle réussite.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je m'y suis mis à trois fois avant de vraiment commencer ce livre, j'en lisais quelques pages et le lâchais pour un autre. J'ai enfin été au bout mais sans conviction.

Bruno Kerjen est un ouvrier spécialisé qui est monté à Paris où il vit solitaire. Ses rapports avec ses parents ont été compliqués et le marquent encore adulte, notamment dans le rejet des femmes qu'il assimile à sa mère. Il retourne de temps en temps à St Malo pour voir sa mère et retrouver Gilles, un autre paumé, compagnon de virée et de biture.

Bon ouvrier, bien noté, l'associable Bruno a refusé un promotion, ce que n'a pas compris son contremaitre. Il évite ses collègues, n'a pas de rapports sociaux et se contente de relations masturbatoires et tarifées au téléphone.

Par Gilles, il apprend que Marlène, son fantasme de jeunesse, est de retour à St Malo et il s'imagine un avenir avec elle. La jalousie le coupe de Gilles et il prend un gadin monumental avec la belle. Tout à son rêve d'idylle, il change ses habitudes et devient inquiétant pour sa hiérarchie alors qu'une réorganisation se profile et va être sacrifié sans se rendre compte qu'il est pris dans la nasse.

Cette histoire de pauvre type est assez terrible et démoralisante. C'est un vrai handicapé social qui ne se rend pas compte de ce qui se passe autour de lui. En même temps, il dégage une certaine violence qui ne le rend pas du tout sympathique. Je n'ai pas aimé cette histoire où tout est glauque, la vie des personnages, le boulot, mais je reconnais que ce n'est pas mal écrit, que le style rend bien les personnages et la misère sociale et affective qui leur colle à la peau.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Avec ce roman, Nina Bouraoui effectue un virage à 90 °. Dans la plupart des ses oeuvres précédentes, elle pratiquait l'auto-fiction. Là elle raconte la vie d'un homme de 35 ans, breton vivant à Vitry et travaillant comme électricien dans une usine française à Paris. La vie de Bruno Kerjen tourne exclusivement autour de son travail qui occupe tout son temps. le weekend et le soir, il boit et appelle des numéros de téléphone rose. Il vit replié sur lui-même, ayant peur des contacts même amicaux. de temps en temps il retourne voir sa mère près de Saint-Malo. Au décès de son père, il se pose des questions sur sa vie très routinière et, suite au retour d'une de ses premières amoureuses à Saint-Malo, il décide alors brutalement de prendre des risques (financiers) et de se lancer vraiment dans la vie pour ne plus être spectateur mais acteur. Il va déclarer sa flamme à Marlène. Mais tout se passera-t'il comme il l'avait rêvé ?
Un constat désabusé sur notre société individualiste, sur le monde du travail et les réalités économiques. Assez déprimant.
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Bruno Kerjen a quitté sa Bretagne natale pour la région parisienne…ou plus exactement il a fui ne voulant absolument pas reprendre le bar-tabac de ses parents. Il a trouvé un travail dans l'électronique au sein de la société Supélec. Il a 35 ans et vit dans un appartement à Vitry. Il revient de temps en temps à St Servan, près de St Malo, revoir sa mère (suite au décès de son père qui le laisse indifférent) et son copain Gilles qu'il a connu au lycée technologique. Sa vie pourrait paraître normale mais le lecteur se rend rapidement compte que quelque chose ne va pas. Bruno qui ne vit que pour son travail n'a pourtant aucun lien avec ses collègues, il ne connaît pas ses voisins, il ne partage sa vie avec personne, il utilise des numéros surtaxés lorsqu'il a besoin d'excitation sexuelle, il refuse toute promotion pour continuer inlassablement à installer les mêmes fils, les mêmes écrous, les mêmes vis sur les mêmes cadres électroniques…Il se considère lui-même comme un simple rouage, sans aucune importance, qui un jour sera remplacé par un autre sans que ça dérange personne. Nina Bouraoui réussit parfaitement à nous faire ressentir l'aspect tragique de la vie de son personnage sans aucun projet ni aucun espoir. Les choses basculent quand Bruno apprend que la seule fille qui lui a plu quand il était lycéen, une certaine Marlène, est de retour à St Servan. Parallèlement la crise économique touche Supélec et Bruno comprend qu'il va peut-être perdre sa seule raison de continuer à avancer : son travail. Contre toute attente, ce personnage qui ne tente jamais rien se met en tête d'enfin saisir sa chance et de séduire Marlène. le lecteur comprend tout de suite ce que ce projet a d'incongru et d'irréaliste et voit Bruno Kerjen se précipiter inexorablement vers un cuisant échec.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Bruno Kerjen s'est construit une vie d'adulte bien à l'abri : éloignée du port d'attache de son enfance, emmurée dans la torpeur d'un train-train bien rôdé, à l'abri de la turpitude et du remue-ménage des émotions, du lien à l'autre, de l'attachement qu'il pourrait provoquer. Bruno mène son existence sans espoir particulier, sans désespoir non plus, il trace le sillon de son labeur quotidien sans que rien ne l'ébranle. Jusqu'au jour où son passé d'adolescent va rejaillir sous les traits de la sulfureuse Marlène, et avec elle les explosions d'espoir et de désir, une envie de vivre chevillée au corps qu'il ne soupçonnait pas.

« Standard » dépeint sur 300 pages le portait d'un anti-héros, looser dans l'âme, en réalité pétri de craintes, qui préfère renoncer au lien à l'autre plutôt que se confronter à un échec cuisant. C'est le portrait d'un anonyme, un sans visage qui se réfugie à l'ombre lénifiante de ses habitudes, des sillons déjà éprouvés, des ornières sans surprises du quotidien, un « standard », un être dans la moyenne qu'on ne remarque pas. Pour brosser ce portrait, Nina Bouraoui utilise une écriture qui se modèle sur l'humeur de Bruno : la plume sombre, au discours itératif, conduit rapidement le lecteur au coeur de la torpeur, du manque à être de cet homme. Même si cela agace parfois, on se prend, à un moment, à espérer avec Bruno, guetter l'ailleurs, mais l'on sent vite combien Marlène est une fleur aussi belle que vénéneuse. « Standard » est un roman cruel, poignant, qui s'attache à peindre l'envers des apparences, ces êtres standard qui passent sur la surface de la vie, sans attaches.
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C'est avec beaucoup de difficultés que j'ai commencé la lecture de Standard.
Bruno Kerjean respiire tellement la tristesse que n'arrivais à me concentrer sur ce personnage fâlot
C'est un homme de routine qui ne supporte pas le moindre changement dans son existence.Il exècre le contact physique avec les femmes car il prétend qu'elles trainent derrière elles une odeur de nourriture.
L'alcool et la télévision accompagnent sa solitude.Ses contacts féminins qui alimentent ses fantasmes ne sont que téléphoniques.
Son seul ami est un ami d'enfance Gilles, aussi paumé, Ce dernier est resté à Saint Servan, où il vit de petits boulots..
Lors de ses visites au villlage, les deux compères ne pensent qu'à courir bistrots et boîtes de nuit.
Lors d'un de ses voyages, Gilles apprend que l'un de ses camarades de collège Marlène .est revenue et il souhaite vivement la rencontrer.
Dès qu'il l'aperçoit, il en tombe fou amoureux , transférant ses fantasmes sur son amie de collège
Alors qu'il veut améliorer son apparence pour tenter de lui plaire et changer sa vie, tout va se briser.
La chute du livre confirme la tristesse du roman.
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J ai deux motifs de satisfaction:

D'abord, à cause de la couverture, un lecteur choisira, peut-être ce livre en pensant lire une oeuvre érotique …

Et... Il tombera sur Bruno Kerjen et ses masturbations au téléphone!

Mais surtout, j'imagine l'horreur pour Nina Bouraoui , d'être restée le temps de l'écriture à peaufiner un être aussi nul et qui ne vit que pour la raideur de son sexe !

Je ne sais pas pourquoi mais cette idée me faisait du bien , tandis que je me morfondais à la lecture de son roman. Devient-on méchante quand un livre vous déplaît totalement ?



Voilà, j'ai tout dit ou presque , une écrivaine a créé un personnage degré zéro de l'humanité , et m'a horripilée pendant tout le temps de la lecture.
En plus ,ce livre fourmille de détails inexacts qui évidemment vont agacer les malouins(je m'en fiche, je suis dinardaise!) .

Nina Bouraoui est née à Rennes donc, elle connaît la région , et de toute façon elle peut regarder une carte!

Comment son personnage peut-il voir la Vilaine dans le train de Paris à Saint-Malo?

Pourquoi situer Rothéneuf à 10 kilomètres dans les terres?

Pourquoi garer une voiture porte Saint Vincent, en pensant qu'elle est proche de la sortie de la gare?......



Un livre de plus , qui veut décrire le cafard ambiant des hommes qui ratent leur vie?



Bien sûr, pour donner une couleur «sociétale» il y a Supelec, cette entreprise qui va délocaliser, mais son personnage, Bruno Kerjen, est si vide qu'il ne peut en rien, nous apprendre quoi que ce se soit sur les difficultés des gens qui subissent ces délocalisations.
Sa seule action a été de se raser la tête!

D'ailleurs, ça suffit pour le faire virer ...non, j'exagère! Mais pas tant que ça.



En ces temps, où il pleut un jour sur deux , je ne recommande pas cette lecture.
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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J'ai HORREUR des mots grossiers et surtout de la vulgarité. Venant d'un homme, je tourne la page, mais d'une femme.... cela me donne des boutons. J'étais une inconditionnelle de Nina Bouraoui depuis son premier livre, là je tombe de haut. Si le prochain est de la même veine, je la raye à tout jamais de mes lectures. Dommage, car le comportement de Bruno était bien dépeint, à tel point que par moment il devenait "sympathique". Avec une bonne psychanalyse on aurait peut-être pu en faire quelque chose !!!
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