Contrairement aux autres romancières ci dessous, je connaissais un peu l'univers de
Nina Bouraoui, pour avoir lu deux ou trois autres de ses romans, souvent salués par la presse.
Hélas, je n'étais pas fan de son univers très proche de l'autofiction, que je trouvais souvent assez plat et désincarné.
Ici, dans ce Standart, paru en janvier 2014, la romancière sort de ses terrains balisés en prenant pour personnage principal un personnage a priori loin d'elle, en la personne d'un célibataire de 35 ans assez désabusé et nihiliste, qu'on penserait plus trouver dans les romans de
Houellebecq avec une vision tout aussi pessimisme et sans la moindre illusion sur nos société modernes. Il y a un peu moins d'humour que chez
Houellebecq( si si j'assume), mais le regard est aussi sombre et aussi juste la société.
Et si ce Bruno Kerjen parait aussi peu sympathique au départ qu'un personnage houelbecquien,
Bouraoui arrive à nous faire ressentir un peu d'empathie pour lui, pour ne pas dire de dire de la sympathie.
Car "Standart" mine de rien est aussi le récit d'un homme qui, bien que blasé et revenu de tout, aimerait quand même croire aux miracles de l'amour et comme chez Bouraoui- comme chez
Michel H- les happy end ne sont pas de mise- va voir son rêve se briser face aux chimères, conférant à l'ensemble une vraie mélancolie faisant de ce "Standart" une belle réussite.
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