Je suis un peu embêtée avec ce roman parce qu'il présente beaucoup de facilités, qui ont tendance à franchement me rebuter d'habitude, mais c'est aussi une vraie tentative de mettre en histoire l'amour fou et l'amour dans la folie. Que l'histoire soit fantaisiste ne me dérange pas, c'est, je pense, assumé, et il serait malvenu de chipoter l'auteur sur la vraisemblance de chaque détail. Il y a d'ailleurs un petit goût d'Ecume des jours en moins magique. L'enfant narrateur est un peu plus gênant parce que son langage ne correspond pas avec son âge et du coup ne donne pas la candeur qui aurait convenu à l'histoire. Je passe aussi sur l'aisance financière, agaçante, mais dans la fantaisie pourquoi s'en priver quand ça met de l'huile dans les rouages de l'histoire.
La folie, ici, est une folie douce ; une folie dans laquelle l'amour a encore sa place ; une folie dans laquelle les proches peuvent encore embarquer. Ce n'est pas la folie réaliste et dure des romans de
James Osmont. Même si la fin est lacrymogène, ça reste léger et joyeux et l'ensemble de l'histoire m'apparaît gentille et plaisante grâce à des trouvailles charmantes. Je ne crois pas qu'elle soit calibrée pour le succès malgré celui que le livre a rencontré. Je reste quand même étonnée par le grand nombre de critiques ...