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4,12

sur 8480 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un vent de folie, c'est ce qui s'abat sur le lecteur, du moins dans la première partie. Les extravagances joyeuses, voire délirantes, de cette famille, vous enivre avec eux. Un souffle vous emporte.
Ensuite, on sent le drame venir, évidemment. La folie douce qui s'est emparée d'eux est tragique, forcément. Alors, la magie marche de moins en moins, et petit à petit le récit rîmé du narrateur-enfant devient vraiment très soûlant... Cinquante pages de plus, et je n'en pouvais plus.
Heureusement, l'auteur a eu la bonté de s'arrêter avant, ce qui donne un résultat plutôt avenant !
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Un garçon raconte sa vie familiale entre ses deux parents : le père qui couvre la folie de la mère par des moments qu'il transforme en instants joyeux, d'une douce folie.
Dans toutes les pages, règne une fantaisie immense très bien racontée avec l'oiseau domestique nommé Mademoiselle Superfétatoire, les danses incessantes pour calmer les angoisses de la mère, sur l'air de Nina Simone dont le titre constitue celui du roman, les changements de prénoms quotidiens donnés à la mère par le père
Le passage raconté en italique où le père prend la parole pour raconter sa rencontre avec celle qui allait devenir sa femme est mon préféré.
Dans toute cette histoire règne une joie qui masque une intense détresse et cela met une tension dans la lecture.
J'ai donc beaucoup apprécié mais en même temps, j'ai ressenti un étrange malaise en lisant.
En deux mots, je riais jaune.
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Pour eux, la vie est une fête perpétuelle. Dans leur grand appartement parisien, on rit, on chante, on ripaille, on danse, à toute heure, sous l'oeil curieux de Mademoiselle Superfétatoire, leur animal de compagnie, un grand oiseau exotique. Tous les jours, ils réinventent leur vie, loin de la routine et des contraintes. Les horaires n'existent pas, le courrier n'est jamais ouvert et s'accumule dans l'entrée comme une montagne de papier sur laquelle on peut se jeter sans risquer une blessure. C'est Elle qui insuffle cette folie douce dans leur quotidien. Et lui, il suit ce rythme effréné. Pour la satisfaire, il est prêt à tout : l'affubler d'un prénom différent chaque jour, lui offrir un château en Espagne, cesser de travailler pour rester auprès d'elle. Cette passion, son fils la partage. Cette maman hors normes est l'objet de toutes ses attentions, de toute son admiration. Dans sa bulle de fantaisie et d'amour, la petite famille vit hors du temps et du monde, entourée d'amis, au rythme de la voix de Nina Simone et de son Bojangles. Quand la banalité les rattrape, elle prend le visage d'un inspecteur des impôts. Les factures impayées se rappellent à eux. Elle ne supporte pas cette intrusion triviale dans son univers fantasque. Sa folie se teinte de fureur, le rire devient larmes, les médecins s'en mêlent. Alors le père et le fils tentent un coup d'éclat et la famille s'enfuit en Espagne pour retrouver sa fille d'avant l'hôpital psychiatrique, les médicaments, le diagnostic.

Racontée par un enfant plus mature que ses parents loufoques, cette histoire n'a pas la force des chefs-d'oeuvre de Boris Vian auxquels on la compare trop facilement. C'est un récit calibré qui arrache un sourire là où il faut, tire une larme un peu plus loin, fait bien son travail de feel good book pour lecteur en perte de moral dans la grisaille de l'hiver. Mais il est parfois difficile de prendre fait et cause pour ce couple atypique, à la limite de l'égoïsme. La folie est ici hissée au rang d'art de vivre, nourrie par l'amour inconditionnel du mari et du fils. Bien sûr, l'histoire n'échappe pas à la tristesse mais la fantaisie reste tapie dans l'ombre. Tout est toujours prétexte à l'extravagance...
On peut comprendre l'engouement des lecteurs pour cette ode à l'amour fou, racontée comme un conte merveilleux. Il faudrait être de marbre pour ne pas fondre devant ce petit garçon émerveillé par ses parents, devant cet homme si profondément amoureux, devant cette femme qui a réussi l'exploit de se jouer de son mental défaillant...Mais c'est trop léger, trop déjanté peut-être pour marquer durablement la mémoire. Une petite fantaisie, agréable, sans plus.
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Enjoliver la vérité avec des mensonges attrayants, raconter la vie par son contraire pour la résumer à un grand éclat de rire permanent et conjurer le malheur, la faire pétiller comme une bulle de champagne, voilà le talent de Constance/Henriette/Louise/Eglantine (à chaque jour son baptême) et de Georges, les parents du narrateur, qui leur rend un bel hommage en partageant à son tour leur histoire. C'est le résumé très vite fait de « En attendant Bojangles », immense succès littéraire d'Olivier Bourdeaut, qui a raflé tout un tas de prix sur son passage, et qui apparemment à rendu un paquet de lecteurs heureux.

Et je les comprends, tellement ce court roman, complètement extravagant et parfois difficilement crédible, raconté en alternance par un petit garçon sous le charme de ses parents, témoin de leur amour fou, et par le père, moins perché qu'il ne le fait paraître, est séduisant. Mais je n'ai pas réussi à partager cet enthousiasme, gênée par cette histoire sans cadre : on ne sait pas à quelle période l'histoire se passe, ni combien de temps elle se déroule. Ce qui en soi n'est pas tellement grave, mais je n'ai pas su donner d'âge au narrateur, et j'ai été gênée que bien que le temps passe, il garde cette naïveté enfantine dans sa manière de raconter les choses. Est-on face à un enfant ou un ado ? C'est difficile de réussir une narration enfantine, et n'est pas Romain Gary qui veut. En outre, malgré tout le rocambolesque des événements relatés, un côté fable assez assumé, on veut nous faire croire que c'est une histoire vraie. de ce fait, on n'est ni dans la fable ni dans le crédible, et je n'ai pas apprécié de si peu réussir à me situer.

Ainsi, malgré ses qualités assumées, les bons sentiments qui transpirent de ce roman, la tristesse aussi qui est bien cachée sous ses vêtements de fête et de paillettes, je n'ai pas accroché du tout à ce roman. On s'en remettra !
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Je n'avais lu que d'excellentes critiques sur ce court roman, j'étais donc impatiente de le découvrir.

Et bien, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je suis totalement passé à coté. Alors oui, la fin du roman est triste, le roman est bien écrit mais pour le reste, je n'ai pas complètement compris l'engouement des lecteurs pour En attendant Bojangles.

Les personnages m'ont laissé de marbre, je n'ai pas réussi a m'y attacher. La plume d'Olivier Bourdeaut est belle mais le roman bien trop loufoque pour moi. La fin est touchante et vient rehausser un peu le début du roman. Je suis allée au bout car le roman est court mais au fil des pages j'ai du plusieurs fois me retenir de ne pas abandonner ma lecture. Bilan plus que mitigé donc.....
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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C'est un livre vu et revu partout... Sans doute sa couverture surprenante et chatoyante ne le faisait pas passer inaperçu. En tout cas cela ne me donnait pas envie de le lire. Trop de ....trop.
Et puis c'est tout de même le prix Roblès 2016. Bon je sais ce n'est pas noté sur Babelio. Un petit prix local qui n'intéresse que le local évidemment. Alors pourquoi cet engouement et cette quasi célébrité ? Ah oui il a eu trois autres prix, plus prestigieux. Enfin disons plus connus que notre Roblès...
Ce livre j'en ai lu une cinquantaine de pages et puis je l'ai abandonné. Pas vraiment conquise par cette histoire totalement déjantée. C'était rigolo, juste ça, enfin au moins le début. Complètement loufoque et je n'adhérais pas. Cela m'agaçait même cette histoire trop dingue.
Un beau - et court - billet sur un blog m'a incitée à le reprendre. Lu d'une traite ce matin je l'ai refermé en me disant que finalement j'avais aimé. Sans doute ce côté triste et désespéré, cette histoire invraisemblable mais si joliment écrite. Dingue certes mais émouvante.
Un roman sans queue ni tête comme le dit l'auteur.
Mais je n'oublierai pas cette femme aux milles prénoms, poursuivies par cette folie destructive. Trop de douleur dans ces lignes, sous un air de farce amoureuse.
Évidemment après avoir découvert le livre j'ai écouté la chanson.


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Je suis toujours déçu par les succès de librairie et les romans multi primés. Je l'ai tout de même un peu été. Enfin disons que je trouve les réactions somme toute exagérées. Mais je retiens tout de même de jolies choses. Une beauté poétique, amère, heureuse. Un couple passionné, passionnant. de l'amour, mais pas de l'amour facile, pas de l'amour qui suinte, qui dégouline. de l'amour qu'on perçoit, pas celui qu'on encaisse.

Beaucoup de finesse, de légèreté, et derrière tout ça, une amertume sous-jacente. Un souvenir d'été, un soir, sur un banc, après avoir bu un peu trop de vin.
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Bien écrit mais lisse. Léger. Un côté extravagant? Je ne trouve pas. La fin m'a paru belle, presque touchante. Pourtant, je n'ai pas adhéré au point de vue de l'auteur. Il m'a semblé sincère, mais il ne s'est pas adressé pas à moi. Et je crois savoir pourquoi.
Peut-être est-ce une question de classe sociale? N'avons-nous pas actuellement l'émergence et le maintien d'une littérature ciblée, faite pour le plus grand nombre, celle de l'entre-soi?
Avec Delphine le Vigan, Olivier Bourdeaut, partage une certaine sincérité, peut-être grâce au côté autobiographique, mais ce genre de littérature n'est pas pour moi.
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Dans un livre qui dévoile peu à peu le noeud de sa fantaisie, un père amoureux de son épouse joue la comédie afin de préserver son fils. On se rend compte au fur et à mesure de l'extravagance de la situation. Parfois, la différence entre fantaisie et folie est bien ténue. Les fantaisies du père, l'originalité de la mère, cela forme une famille insouciante et légère, et au fond, la légèreté c'est peut-être l'ADN le plus important transmis à l'enfant dont il est question dans le bouquin.

Un bon moment de lecture, et un excellent premier roman à plusieurs entrées, léger, et tragique, drôle et poétique.
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Oh ben mince, quelle déception ! Pourtant j'ai attendu avant de le lire, car je connais bien les déceptions qui suivent un trop médiatique engouement...

Je pense qu'Olivier Bourdeault souhaitait plus ou moins montrer qu'il faut toujours prendre la vie du bon côté et qu'il ne tient qu'à nous d'apporter fraîcheur et piment dans une vie bien rangée. Sauf qu'à trop vouloir en faire, ça frise le ridicule.
A titre de comparaison, le personnage du père, dans le film Big Fish réalisé par Tim Burton, est beaucoup plus crédible dans son excentricité. Ici, la surenchère d'absurdités fait perdre toute vraisemblance au récit et toute consistance aux personnages.

De plus, sa façon de traiter la bipolarité n'est ni juste ni réaliste. La bipolarité ce n'est pas drôle, ni pour la personne malade, ni pour ses proches. Il ne faut pas mélanger bipolarité et excentricité. Alors certes, la seconde partie rend mieux compte de cette maladie mais la limite est alors déjà devenue bien trop fine.

Je ne peux nier par contre la qualité d'écriture. Je me suis longtemps interrogée sur la musicalité qui ressortait du texte. Et puis je me suis aperçue qu'Olivier Bourdeault rimait constamment, dans la narration comme dans les discours directs. Bizarrement je n'ai pas vu de mention de cela dans les autres critiques que j'ai lu sur ce livre. Il y a donc une recherche stylistique indéniable et une poésie indiscutable. Les derniers chapitres sont également émouvants même si j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages.

En attendant Bojangles est à voir comme un hymne à la différence, une douce folie, un petit récit sans prétention auquel il ne faut pas chercher plus de sens.

Challenge Multi défis 2017
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