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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dernier tome de ce premier cycle et encore une fois j'ai passé un bon moment ! Cette fois direction Matricia, là où a commencé la peste cendreuse . Alino et Dionisi s'affrontent à coup de carte de tarot si on peut dire, chacun va raconter un souvenir en fonction de la carte tirée.
Une fois de plus j'ai vraiment apprécié l'ambiance et l'univers. On retrouve un personnage du tome précèdent, sinon ce sont de nouveaux noms mais toujours des personnages au passé sombre ou torturés et à l'histoire bien glauque . Incestes, meurtres, monstres, infidélités, violence morale et j'en passe, c'est clairement un récit très sombre mais à la plume très belle. Il y a une fin mais clairement de quoi poursuivre d'autres récits encore.
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Charlotte Bousquet tire le rideau sur "La Première Époque" de l'Archipel des Numinées avec ce troisième acte.
Et nous concocte un récit qui rappelle les saveurs d'un Arachnae et surtout d'un Cytheriae, mais sait s'en démarquer, notamment au niveau de la construction : l'affrontement des sorciers se fait à travers les lames du Tarot du Destin et les souvenirs qu'ils évoquent. On a donc le récit principal entrecoupé de longs flashbacks qui reviennent sur la jeunesse de Dionisia et le passé d'Alino, confrontant leurs points de vue, leur cheminement où l'on voit comment chacun en est arrivé là, chaque parcours de vie des personnages ; et à travers eux, celui de leur famille manipulatrice et dépravée : les Tengelli.
Petit à petit, on voit comment cette histoire finit par s'entremêler avec le fil rouge de la trilogie, ce mal ancien qui refait surface.
Parallèlement à cette (ces) histoire(s), on retrouve avec un réel plaisir Angelo di Larini de façon secondaire, lui qui était déjà présent dans Cytheriae, bien décidé à remonter jusqu'aux racines du mal pour l'éradiquer. On en apprendra d'ailleurs plus sur son passé à lui aussi, notamment l'explication de son bannissement de l'ordre de la Nouvelle Lune.
La plupart des personnages évoluent ainsi dans des nuances de gris, y compris et surtout Dionisia, personnage principal du volume. Plus on découvre son implacable et sombre vendetta lancée contre sa famille, n'hésitant pas à recourir aux mêmes pratiques cruelles que ceux qu'elle affronte, plus on déchante, d'autant que son dur passé et les sacrifices auxquels elle a dû faire face nous avaient attachés à elle.
L'ensemble se met lentement en place, minutieusement préparé, comme une araignée filant sa toile pour nous prendre au piège, et s'avère rondement mené. le final, où les deux fils principaux se rejoignent, paraît du coup d'autant plus précipité, vite expédié, et en-deçà des espérances.
Mais le véritable reproche que j'aurais à faire, c'est bien concernant l'édition elle-même (Hélios poche, je ne sais pas ce qu'il en est de la version grand format de Mnémos) : bourrée de coquilles, tous les ":" ont disparu, ponctuation que Charlotte Bousquet utilise pourtant toutes les deux pages, plusieurs fois par pages. Rien de plus horripilant pour nous faire sortir de la lecture, nous obligeant parfois à relire deux ou trois fois le passage pour en comprendre le sens. Sur 280 pages, c'est plus que lassant.
Au final, Matricia se révèle une bonne conclusion à cette trilogie, presque au niveau de Cytheriae (les deux meilleurs tomes à mon goût, un bon cran au-dessus d'un Arachnae moins abouti).
C'est avec une certaine curiosité que j'attends la suite, puisque l'auteur semble promettre un retour à l'Archipel des Numinées un de ces jours, situé a priori à une autre Époque.

Le petit plus du livre :
Des poèmes de tout l'Archipel en fin d'ouvrage, ainsi qu'une très (trop) courte nouvelle reprenant l'un des personnages secondaires de Cytheriae.
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Ça y est, le premier âge de l'Archipel des Numinées se conclut avec ce tome, qui nous offre l'histoire tragique d'un clan décadent, ainsi que des réponses aux questions laissées en suspens par Cytheriae et Arachnae.



J'ai beaucoup aimé ce livre, pour diverses raisons.



La première tient à sa forme : Alino et Dionisia s'affrontent au jeu des tarots du Destin. À chaque lame piochée, chacun doit dévoiler un souvenir. On passe donc d'une narration à la troisième personne, à une narration à la première personne quand la magicienne et le sorcier racontent leurs souvenirs, avec quelques incursions à la deuxième personne du singulier, quand le démon tente de manipuler ses victimes en leur faisant revivre des événements traumatiques de leur passé. La forme est très élaborée, très riche et originale, et permet de composer une véritable fresque : celle de la chute des Tengelli et de Matricia.



Sans atteindre la noirceur d'Arachnae, Matricia est un livre très sombre, car il nous fait plonger dans l'univers du clan Tengelli. Pour résumer, les Borgia, les Médicis, et même les Lannister sont des petits joueurs face à la dépravation du clan Tengelli. Trahison, inceste, assassinat, torture, manipulation… les Tengelli chassent sur tous les tableaux. Au fil des souvenirs racontés par Dionisia et Alino, on réalise jusqu'où vont leur corruption, leur soif de pouvoir. On comprend à la fin la raison de leur folie et de leur cruauté. On comprend aussi la soif de vengeance de Dionisia, et comment elle a tissé sa toile autour de ce clan dégénéré pour mieux l'abattre.

J'ai beaucoup aimé ce personnage, qui alterne entre douceur et implacabilité. Dionisia est torturée, on la sent hésiter par moment, se demander si sa vengeance vaut vraiment le prix qu'elle paye (croyez-moi, il est élevé), si une autre voie n'est pas possible. En filigrane, Matricia nous interroge sur la part du Destin et du libre arbitre.

Par moment, Dionisia m'a parue un peu trop puissante (genre accumulation de pouvoirs), mais au final, ça ne gâche pas la lecture, et la fin explique pourquoi elle est une magicienne aussi douée.



On retrouve également dans ce tome Angelo di Larini, l'amant de Nola dans Cytheriae. J'étais contente de voir ce personnage que j'avais beaucoup aimé pour son côté torturé. On en apprend plus sur lui, son passé et les raisons de son bannissement de l'ordre de la Nouvelle Lune. Venu investiguer l'épidémie de peste cendreuse, il suit le mystérieux chat noir de Nola qui le guide dans les ruines de Matricia.

À travers les yeux d'Angelo, c'est un combat plus vaste qui se dessine, celui d'une lutte contre Kebahil, démon apparu pour la première fois dans Arachnae qui menace l'archipel des Numinées.

J'ai bien aimé le combat final, même si je pense que l'auteur aurait pu un peu plus le détailler, car je suis un peu restée sur ma faim. Les dernières pages du livre permettent de répondre aux questions laissées en suspens, tout en en suscitant de nouvelles. Ce roman clôt le premier cycle de l'archipel des Numinées, et j'espère vraiment que l'auteur publiera de nouveaux livres dans cet univers.



Seul gros bémol que j'ajouterai : l'édition de poche est très jolie, avec une magnifique couverture, mais j'ai trouvé pas mal de coquilles, surtout au niveau de la ponctuation (virgules et points qui disparaissent, « à » remplacé par un « @ »).



En résumé

Une histoire sombre de vengeance familiale, une bonne conclusion pour un excellent cycle de dark fantasy.
Lien : http://catherine-loiseau.fr/..
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Toujours cette poésie au service de la littérature! Je ne me lasse pas de cette ambiance vénitienne aux relents de complots et de commérages susurrés aux travers des masques de carnaval! Un dénouement tout en passion retenue et impudique, la cruauté du sacrifice et de l'amour en lutte avec le besoin avide de pouvoir et de contrôle, le choc des castes au delà du choc des cultures...Une écriture suave et sensuelle au service de ce roman que je recommande à tout un chacun!
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Une construction de lecture intéressante basée sur les lames de tarot que les personnages tirent pour s'affronter et dévoiler leurs souvenirs. Une immersion dans un monde où la poésie tient une place importante, comme la divination (d'où les sonnets et autres poèmes attribués à des personnages évoqués dans l'histoire, en appendice). L'utilisation raisonnée de la magie, plus présente dans ce dernier tome, sans que cela nuise à la trame de l'histoire. Une intrigue moins complexe que dans les deux tomes précédents mais qui pousse à se souvenir de personnages ou d'événements ayant eu lieu dans les autres tomes pour comprendre leurs implications dans ce dernier tome. Une histoire familiale qui rappelle un peu celle des Borgia, à la Renaissance Italienne.
Lien : http://portdragon.fr/matrici..
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