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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il est, d'abord, très agréable de retrouver un bon roman d'espionnage, dans lequel on sait retrouver les manigances, entourloupes et autres arcanes mystérieuses de cerveaux tarabiscotés.

L'histoire, de ce point de vue, remplit toutes les attentes. Il faudra dépasser un certain nombre de faux-semblants pour démêler l'écheveau…

Ensuite, notre bon Aymar de Milandre, qui, dans le premier opus, était ce héros romantique prototypique – un James Bond français, beau gosse, sportif, intelligent et en plus célibataire – un peu lisse, voire caricatural, se retrouve ici obligé de se confronter à une question universelle : « qu'est-ce que je veux faire de ma vie, exactement ? ». Une question existentielle à laquelle il n'est jamais facile de répondre, même à soi-même…

Et cela le rend d'autant plus humain, ce qui rajoute à l'intérêt de la série.

On retrouve également d'autres personnages récurrents : Julie, la collègue d'Aymar, devenue sa petite amie ; Botini, son chef rugueux mais au grand coeur ; Enoch, l'ennemi parfait…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Les habitués de ces petites chroniques savent qu'après avoir lu, en novembre 2017, « Djihad à Paris » le premier bouquin de Marc Bowman, j'avais alors invité l'éditeur à envisager une suite tant j'étais ressortie conquise de cette excellente lecture, proche du coup de coeur.
Quelle ne fut pas ma surprise de dénicher parmi la sélection de livres mis en jeu lors de la masse critique mauvais genres du 14 mars 2018, le prochain roman d'espionnage, à paraître, de cet auteur, à savoir « La bombe d'Alger ». Trop heureuse, je m'empressai de le cocher en espérant être retenue.
Un mois plus tard environ, il trônait fièrement sur ma table de chevet…
C'est l'occasion, avant de rentrer dans le vif du sujet, de féliciter Babelio pour l'organisation de ces opérations qui nous permettent à chaque fois de découvrir de petites pépites littéraires.
Je remercie également les Editions Pierre de Taillac de m'avoir permis de suivre, préalablement à sa parution officielle, la nouvelle enquête d'Aymar de Milandre.
Le prolongement de sa mission antérieure ? Oui et non. Nous sommes en présence de deux tomes qui peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Toutefois, je conseille de débuter dans l'ordre établi car certains extraits font allusion à l'intrigue précédente. Vous pourrez ainsi aisément comprendre l'analogie et l'évolution des différents acteurs.
Ayant gardé un souvenir impérissable de ma dernière rencontre avec cet ancien membre des forces spéciales françaises reconverti dans l'écriture, je me réjouissais donc à l'idée de me plonger dans un autre de ses textes avec le secret espoir d'y prendre autant de plaisir.
A la sortie, je dois admettre, que sans approcher le coup de coeur, ce récit vaut son pesant d'or. Il est captivant, entrainant. Je me suis régalée même si, en étant un ton en-dessous, il n'égale pas la finesse de son devancier.
Lorsque nous ouvrons cet ouvrage, une colonne de migrants chemine dans une petite vallée à la frontière entre le Niger et l'Algérie vers l'eldorado, vers l'espoir d'une vie meilleure souvent représenté par l'Europe. Ereintée de fatigue, perdue dans l'obscurité de la nuit, cette dernière s'arrête, alors, pour faire une pause. Mal lui en a pris, elle ne repartira jamais. Des bombes larguées d'un chasseur bombardier de l'Armée nationale populaire algérienne se dirigent inexorablement vers cette cible.
D'entrée, le ton est donné, le terrain de jeu est posé. Bienvenue dans « La Bombe d'Alger » !
Et pendant ce temps, à Paris…
Aymar, l'agent de la DGSE – Direction Générale de la Sécurité Extérieure – est immuablement tendu vers un objectif prioritaire : Se venger ! Faire payer, Enoch, le terroriste responsable de l'explosion d'un obus chimique sur Les Champs-Elysées.
Alors, lorsqu'un ancien ingénieur atomiste français disparaît, probablement en République islamique d'Iran, et que des renseignements américains situent, le cerveau des attentats, près d'un site nucléaire iranien, il s'envole pour Téhéran.
Mais La Perse est-elle vraiment en cause ? Qui manipule qui ? N'y a-t-il pas d'ennemis plus redoutables ? Connaît-on les nations instigatrices de cet état de fait ? Quelle est la corrélation entre le récent massacre algérien et la disparition ? Que fabrique l'armée de ce pays d'Afrique du Nord sur d'anciens sites nucléaires français ? Que va découvrir et à quoi va être soumis notre héros ? Accomplira-t-il victorieusement sa mission ?
Vous souhaitez des réponses ? Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Nous pénétrons au sein des arcanes de l'espionnage.
A nouveau, ce romancier nous offre une juste représentation du milieu des services secrets. Nous avons la chance, d'être accueillis, si j'ose dire, dans un cercle qui nous est habituellement interdit.
Son cours parallèle sur la géopolitique est essentiel, captivant, accessible aux non-initiés.
Je le remercie de m'avoir permis de mieux comprendre la politique française dans le Maghreb. J'ai appris pas mal de choses.
Certaines scènes, discussions ou autres déploiements sont criants de réalisme. Il est clair que M.B. a pratiqué. Ce pragmatisme transpire tout au long des pages mais plus particulièrement lors de l'exfiltration. C'est saisissant de vérité. Une procédure aussi détaillée ne peut-être connue que par un expert.
Je dois avouer que j'ai eu un peu de difficultés à rentrer dans l'histoire. A l'inverse, de l'aventure primaire, l'intrigue est lente à se mettre en place. Les cinq premiers chapitres sont poussifs. Ça manque de peps tout simplement. Je dirai que le début est plus dans la stratégie que dans l'engagement.
Ensuite, tout s'accélère. L'action, et par là même le rythme, font leur apparition. C'est plaisant, distrayant. La tension monte en puissance au fur et à mesure jusqu'à la fin. C'est haletant et kiffant à lire !
Je précise que certaines séquences sont difficiles à supporter. Attention aux âmes sensibles.
Une fois encore, la plume est agréable, vivante, engageante, distrayante.
Canevas intelligemment construit. Imaginé par un romancier qui s'appuie sur son ancienne expérience professionnelle, son vécu pour nous concocter un thriller subtil, d'une grande crédibilité et d'une grande qualité.
Les personnages sont bien campés dans l'ensemble. J'ai été contente de les retrouver. Ils restent attachants, sympathiques à accompagner. Je pense, néanmoins, que certains détails les concernant feront défaut au lecteur commençant par cet écrit. D'où l'intérêt de suivre ma mise en garde antérieure.
Aymar, héros incontournable, est toujours charismatique. Il est encore professionnel, compétent, perspicace. Nous le voyons évoluer davantage qu'auparavant dans la sphère privée. Il connaitra des périodes sombres, pénibles, douloureuses qui vont le changer quelque peu. Sa fragilité est mise beaucoup plus en relief. J'ai apprécié cette facette, cette humanisation.
Le commissaire Botini est égal à lui-même. Sous des allures de dilettante, c'est un acharné du travail. Nous sommes face à un homme expérimenté, bon vivant, blagueur, sûr de ses réseaux. Il est rancunier, haineux envers ceux qui l'agacent. Mais attentionné, protecteur et inquiet pour son équipe et les gens qu'il affectionne. J'ai été conquise par sa relation avec notre agent.
Le gros point noir concerne Marion. Je n'ai éprouvé aucune empathie pour cette jeune femme. Elle est naïve, singulière, manque d'assurance. Je n'ai pas compris le pourquoi de sa pseudo-relation et son partenariat avec Aymar. J'ai la sensation qu'elle est arrivée comme un cheveu sur la soupe.
Et Julie ? Elle disparait quasiment de l'horizon aussi vite qu'elle est rentrée dans la vie de Monsieur de Mylandre. Bizarre !
Dénouement sans grande surprise. Facile à deviner dans les grandes lignes. La synthèse faite dans l'épilogue est néanmoins nécessaire, intéressante et instructive puisqu'elle m'a amenée à faire des recherches sur le réseau Philby dont je ne connaissais pas l'existence.
Par ailleurs, l'atout majeur de ce passage réside dans sa dernière phrase puisqu'elle présage, selon moi, une troisième publication. Les fans de cette série (dont je fais partie) devraient être enchantés.
En résumé, Livre enrichissant sur les dessous des services spéciaux, de la politique nucléaire mondiale et des enjeux stratégiques, économiques, diplomatiques qui en découlent.
Mon avis : Achat que je recommande vivement car c'est un roman réussi même s'il y a moins d'action, de tension, de frisson que dans « Djihad à Paris ».
Si vous êtes un inconditionnel du genre, vous aimerez certainement. Vous serez à nouveau immergé au coeur des renseignements sans vous promettre, pour autant, d'approfondir vos connaissances sur leur fonctionnement ou autres méthodes.
Si vous êtes un novice, cette lecture est idéale pour débuter. Vous apprendrez énormément sur ce milieu et pourquoi pas deviendrez, à votre tour, un aficionado.
C'est la seconde oeuvre que je lis de la collection actions clandestines éditée par cette maison spécialisée dans l'histoire militaire. C'est un ravissement à chaque fois. « Mission Buthacus » de François Morizur, troisième volet de la série, est désormais à acquérir. Essayez-la ! vous ne serez pas déçus.


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J'ai lu, il y a quelques temps Djihad à Paris du même auteur. Je n'avais pas tellement accroché. Pour ce qui est de la Bombe d'Alger c'est différent.
Je me suis vite plongée dans cette lecture. Lecture ou on retrouve des actions très bien écrites qui nous laisse l'impression de les voir de nos propre yeux ou de vivre les scènes.
Les personnages sont tous différents, pas tous " attachants" mais le personnage principal est un plaisir a découvrir durant les chapitres. Certains personnages disparaissent un peu trop vite dans l'histoire et je trouve sa dommage.
L'histoire en elle-même est vraiment pas mal. L'auteur nous plonge quand même dans de jolie scène de violence, remplit de noirceur. J'ai bien aimé m'y plonger .
Merci à Babelio pour l'envoi du livre ainsi qu'aux éditions Pierre de Taillac .
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Les anciens officiers de police, agents des services spéciaux ou forces spéciales qui se mettent à l'écriture ont la particularité (très) intéressante de connaître parfaitement le sujet dont ils parlent. Donc de construire un scénario qui généralement tient la route. Des romans qui sont assortis d'une écriture simple, sans fioritures, sans détails inutiles, allant directement au but sans tergiverser autour d'un coucher de soleil, d'un paysage lénifiant ou la couleur du papier peint d'une chambre d'hôtel.
Le lecture en devient plus rapide car touchant à l'essentiel. Ce ne sont pas de réels écrivains mais certains le deviennent. En parcourant ce nouvel opus de Marc Bowman, on a ce sentiment de revenir au temps des romans d'espionnage de feues les collections éponymes des Presses de la Cité puis du Fleuve Noir.
Cet apparté pour dire que j'ai apprécié cette « bombe d'Alger » même si par exemple au moment des analepses, j'aurais plutôt placé l'époque ou le jour (deux ans plus tôt ou le mercredi 10h30) avant le lieu pour l'ancrer de suite dans la réflexion du lecteur.
De même, je ne suis pas fan de la page de couverture que je trouve un peu trop sombre, confuse, diffuse manquant de peps et d'aération. Je ne suis pas sûr qu'elle attire d'emblée l'intérêt. Mais il s'agit là d'un choix éditorial puisque pour avoir lu« Mission Buthacus, » le dessin est du même tabac.
A travers ses expériences d'homme de terrain, Mac Bowman mêle agréablement action et séduction. Ce sont les deux mamelles du roman d'espionnage. Même s'il y a un nombre important de personnages, même s'il y a le quadriptique stage, mission, enlèvement, torture qui aurait pu être simplifié. La répétition de petites séquences incite à prolonger la lecture car l'intérêt va grandissant. J'ai pris plaisir à le parcourir car j'y ai trouvé les saveurs de mon adolescence même si on ne touche pas aux qualités des « mon nom est Pilgim » de Terry Hayes, au « en marche vers la mort » de Gerald Seymour, au « Breaking News » de Frank Schätzing ou au « Pukhtu 1 et 2 » de Doa.
Merci à Masse critique et aux éditions Pierre de Taillac de m'avoir permis de découvrir cet auteur.
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En bref, un second tome qui fait vraiment écho à Djihad à Paris : je vous conseille vraiment de les lire comme une série à part entière pour comprendre les vrais enjeux et relations entre personnages récurrents. L'intrigue, quant à elle, est toujours très intéressante et permet d'aborder la politique mondiale d'aujourd'hui d'une manière différente.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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