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EAN : 9782364451117
464 pages
Pierre de Taillac (23/03/2018)
3.72/5   9 notes
Résumé :
[PEUT ETRE LU INDÉPENDAMMENT DES TOMES PRÉCÉDENTS]

Se venger ! Faire payer ceux qui ont ensanglanté la France ! Aymar n’a que cette idée en tête depuis qu’il n’a pu empêcher un obus chimique de frapper les Champs-Élysées. Alors, lorsqu’un ancien ingénieur atomiste français disparaît, probablement en Iran, et que des renseignements américains situent Enoch, le cerveau des attentats, près d’un site nucléaire iranien, l’occasion est trop belle.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Les habitués de ces petites chroniques savent qu'après avoir lu, en novembre 2017, « Djihad à Paris » le premier bouquin de Marc Bowman, j'avais alors invité l'éditeur à envisager une suite tant j'étais ressortie conquise de cette excellente lecture, proche du coup de coeur.
Quelle ne fut pas ma surprise de dénicher parmi la sélection de livres mis en jeu lors de la masse critique mauvais genres du 14 mars 2018, le prochain roman d'espionnage, à paraître, de cet auteur, à savoir « La bombe d'Alger ». Trop heureuse, je m'empressai de le cocher en espérant être retenue.
Un mois plus tard environ, il trônait fièrement sur ma table de chevet…
C'est l'occasion, avant de rentrer dans le vif du sujet, de féliciter Babelio pour l'organisation de ces opérations qui nous permettent à chaque fois de découvrir de petites pépites littéraires.
Je remercie également les Editions Pierre de Taillac de m'avoir permis de suivre, préalablement à sa parution officielle, la nouvelle enquête d'Aymar de Milandre.
Le prolongement de sa mission antérieure ? Oui et non. Nous sommes en présence de deux tomes qui peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Toutefois, je conseille de débuter dans l'ordre établi car certains extraits font allusion à l'intrigue précédente. Vous pourrez ainsi aisément comprendre l'analogie et l'évolution des différents acteurs.
Ayant gardé un souvenir impérissable de ma dernière rencontre avec cet ancien membre des forces spéciales françaises reconverti dans l'écriture, je me réjouissais donc à l'idée de me plonger dans un autre de ses textes avec le secret espoir d'y prendre autant de plaisir.
A la sortie, je dois admettre, que sans approcher le coup de coeur, ce récit vaut son pesant d'or. Il est captivant, entrainant. Je me suis régalée même si, en étant un ton en-dessous, il n'égale pas la finesse de son devancier.
Lorsque nous ouvrons cet ouvrage, une colonne de migrants chemine dans une petite vallée à la frontière entre le Niger et l'Algérie vers l'eldorado, vers l'espoir d'une vie meilleure souvent représenté par l'Europe. Ereintée de fatigue, perdue dans l'obscurité de la nuit, cette dernière s'arrête, alors, pour faire une pause. Mal lui en a pris, elle ne repartira jamais. Des bombes larguées d'un chasseur bombardier de l'Armée nationale populaire algérienne se dirigent inexorablement vers cette cible.
D'entrée, le ton est donné, le terrain de jeu est posé. Bienvenue dans « La Bombe d'Alger » !
Et pendant ce temps, à Paris…
Aymar, l'agent de la DGSE – Direction Générale de la Sécurité Extérieure – est immuablement tendu vers un objectif prioritaire : Se venger ! Faire payer, Enoch, le terroriste responsable de l'explosion d'un obus chimique sur Les Champs-Elysées.
Alors, lorsqu'un ancien ingénieur atomiste français disparaît, probablement en République islamique d'Iran, et que des renseignements américains situent, le cerveau des attentats, près d'un site nucléaire iranien, il s'envole pour Téhéran.
Mais La Perse est-elle vraiment en cause ? Qui manipule qui ? N'y a-t-il pas d'ennemis plus redoutables ? Connaît-on les nations instigatrices de cet état de fait ? Quelle est la corrélation entre le récent massacre algérien et la disparition ? Que fabrique l'armée de ce pays d'Afrique du Nord sur d'anciens sites nucléaires français ? Que va découvrir et à quoi va être soumis notre héros ? Accomplira-t-il victorieusement sa mission ?
Vous souhaitez des réponses ? Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Nous pénétrons au sein des arcanes de l'espionnage.
A nouveau, ce romancier nous offre une juste représentation du milieu des services secrets. Nous avons la chance, d'être accueillis, si j'ose dire, dans un cercle qui nous est habituellement interdit.
Son cours parallèle sur la géopolitique est essentiel, captivant, accessible aux non-initiés.
Je le remercie de m'avoir permis de mieux comprendre la politique française dans le Maghreb. J'ai appris pas mal de choses.
Certaines scènes, discussions ou autres déploiements sont criants de réalisme. Il est clair que M.B. a pratiqué. Ce pragmatisme transpire tout au long des pages mais plus particulièrement lors de l'exfiltration. C'est saisissant de vérité. Une procédure aussi détaillée ne peut-être connue que par un expert.
Je dois avouer que j'ai eu un peu de difficultés à rentrer dans l'histoire. A l'inverse, de l'aventure primaire, l'intrigue est lente à se mettre en place. Les cinq premiers chapitres sont poussifs. Ça manque de peps tout simplement. Je dirai que le début est plus dans la stratégie que dans l'engagement.
Ensuite, tout s'accélère. L'action, et par là même le rythme, font leur apparition. C'est plaisant, distrayant. La tension monte en puissance au fur et à mesure jusqu'à la fin. C'est haletant et kiffant à lire !
Je précise que certaines séquences sont difficiles à supporter. Attention aux âmes sensibles.
Une fois encore, la plume est agréable, vivante, engageante, distrayante.
Canevas intelligemment construit. Imaginé par un romancier qui s'appuie sur son ancienne expérience professionnelle, son vécu pour nous concocter un thriller subtil, d'une grande crédibilité et d'une grande qualité.
Les personnages sont bien campés dans l'ensemble. J'ai été contente de les retrouver. Ils restent attachants, sympathiques à accompagner. Je pense, néanmoins, que certains détails les concernant feront défaut au lecteur commençant par cet écrit. D'où l'intérêt de suivre ma mise en garde antérieure.
Aymar, héros incontournable, est toujours charismatique. Il est encore professionnel, compétent, perspicace. Nous le voyons évoluer davantage qu'auparavant dans la sphère privée. Il connaitra des périodes sombres, pénibles, douloureuses qui vont le changer quelque peu. Sa fragilité est mise beaucoup plus en relief. J'ai apprécié cette facette, cette humanisation.
Le commissaire Botini est égal à lui-même. Sous des allures de dilettante, c'est un acharné du travail. Nous sommes face à un homme expérimenté, bon vivant, blagueur, sûr de ses réseaux. Il est rancunier, haineux envers ceux qui l'agacent. Mais attentionné, protecteur et inquiet pour son équipe et les gens qu'il affectionne. J'ai été conquise par sa relation avec notre agent.
Le gros point noir concerne Marion. Je n'ai éprouvé aucune empathie pour cette jeune femme. Elle est naïve, singulière, manque d'assurance. Je n'ai pas compris le pourquoi de sa pseudo-relation et son partenariat avec Aymar. J'ai la sensation qu'elle est arrivée comme un cheveu sur la soupe.
Et Julie ? Elle disparait quasiment de l'horizon aussi vite qu'elle est rentrée dans la vie de Monsieur de Mylandre. Bizarre !
Dénouement sans grande surprise. Facile à deviner dans les grandes lignes. La synthèse faite dans l'épilogue est néanmoins nécessaire, intéressante et instructive puisqu'elle m'a amenée à faire des recherches sur le réseau Philby dont je ne connaissais pas l'existence.
Par ailleurs, l'atout majeur de ce passage réside dans sa dernière phrase puisqu'elle présage, selon moi, une troisième publication. Les fans de cette série (dont je fais partie) devraient être enchantés.
En résumé, Livre enrichissant sur les dessous des services spéciaux, de la politique nucléaire mondiale et des enjeux stratégiques, économiques, diplomatiques qui en découlent.
Mon avis : Achat que je recommande vivement car c'est un roman réussi même s'il y a moins d'action, de tension, de frisson que dans « Djihad à Paris ».
Si vous êtes un inconditionnel du genre, vous aimerez certainement. Vous serez à nouveau immergé au coeur des renseignements sans vous promettre, pour autant, d'approfondir vos connaissances sur leur fonctionnement ou autres méthodes.
Si vous êtes un novice, cette lecture est idéale pour débuter. Vous apprendrez énormément sur ce milieu et pourquoi pas deviendrez, à votre tour, un aficionado.
C'est la seconde oeuvre que je lis de la collection actions clandestines éditée par cette maison spécialisée dans l'histoire militaire. C'est un ravissement à chaque fois. « Mission Buthacus » de François Morizur, troisième volet de la série, est désormais à acquérir. Essayez-la ! vous ne serez pas déçus.


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Passée la scène initiale du prologue, glaçante au milieu du désert algérien, la bombe d'Alger commence doucement, presque pédagogiquement, et prend le temps de mettre à niveau les non-lecteurs de Djihad à Paris (dont je fais partie) en leur présentant Aymar de Milandre. Mais le roman connaît une brusque accélération avec un enlèvement qui prend par surprise les protagonistes et le lecteur, et des scènes de torture assez saisissantes. La dernière partie enchevêtre, démêle et ré-entortille les ramifications de l'enquête ; ce n'est pas le moment de se laisser distraire, car ça géopolitise, espionne, stratégise et monte des opérations spéciales à loisir.
Plusieurs intrigues sont en effet entrecroisées dans ce roman d'espionnage (la course au nucléaire, la lutte anti-terroriste, la disparition d'un savant français fortement soupçonné de collusion avec l'ennemi, et l'affaire personnelle que fait Aymar de Milandre de l'arrestation du terroriste Enoch avec lequel il a été aux prises dans le précédent opus), qui se conclue efficacement à leur intersection. L'intérêt de l'enquête ne réside pas dans son suspense, mais plutôt dans le traitement et l'imbrication maîtrisés qui sont faits d'enjeux politiques et diplomatiques complexes.
La force de ce roman tient à son réalisme : du fonctionnement de la DGSE au montage d'une exfiltration en passant par les petits jeux de pouvoirs entre services et autres conflits de hiérarchie, tout paraît terriblement crédible et "ne s'invente pas". L'écriture, brève, prosaïque, efficace, parsemée de quelques pointes d'ironie et d'humour sec bienvenues, concourt également à cet effet de réalisme (même si, parfois, c'est aussi une limite, le style étant par moment un peu sec).
Les personnages d'Aymar et de Botini, son supérieur, sont intéressants, complexes, et bien traités. Malheureusement, à part Meslet (le chef fin stratège de Botini, qui se la joue perso), ce n'est pas le cas des autres personnages qui gravitent autour d'eux, qui sont au mieux des figurants. J'ai été déçue par Enoch, le terroriste dont on adopte parfois le point de vue, dont les motivations me sont restées obscures et la consumation par la vengeance m'a parue trop monolithique (je mesure toutefois mon jugement au fait que je n'ai pas lu le précédent opus, ce qui pourrait changer mon appréciation). Surtout, j'ai eu beaucoup de mal avec les personnages féminins, plutôt fades et superficielles. Julie, l'ambitieuse compagne d'Aymar au début de l'histoire, passe hors-champ et disparaît de la circulation sans qu'Aymar ne s'en rende même compte. Marion, censément agent de terrain ultra-entraînée, est finalement dépeinte comme une gourde (qui en oublie de retirer la sécurité de son arme en situation de crise, on repassera pour la rentabilité de ses heures d'entraînement) ; ses préoccupations sentimentales d'adolescente (elle ne sait plus trop qui lui plaît d'Aymar et de son ex, en gros) tombent comme un cheveu sur la soupe au milieu du récit.
En résumé, j'ai apprécié l'intrigue d'espionnage, servie par son réalisme criant de vérité et sa précision. On n'atteint pas le coup de coeur, les personnages manquant trop de consistance en dehors d'Aymar et de Botini, mais la lecture est agréable.

Et je remercie Babelio et les éditions Pierre de Taillac de m'avoir permis de découvrir ce récit et cet auteur dans le cadre de masse critique !
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Reçu dans le cadre de Masse Critique en partenariat avec l'éditeur. Merci à eux pour cette découverte (d'éditeur et d'auteur)

Comme le précise l'éditeur "Marc Bowman est le nom d'’emprunt d’'un ancien membre des forces spéciales françaises. Officier général, il a occupé un poste important au coeœur de la Défense nationale. Très au fait des enjeux de sécurité, de stratégie et de lutte contre le terrorisme, il connaît bien le monde des actions « non conventionnelles ». Il est l’'auteur de Djihad à Paris"


Le contenu stratégique et technique de ce roman est donc bien documenté, il semble très réaliste (à ce que j'en connais et à l'aune de mes nombreuses lectures de romans traitant de ces sujets d'opération clandestines).

L'une de mes attentes à la lecture d'un roman est de m'apprendre des choses dans des domaines inconnus, de façon "ludique" et compréhensible pour un profane. En ce sens, ce récit fait le job, j'y ai appris plusieurs choses sur la politique française en Afrique du nord. J'ai été moins instruit sur les rouages des services spéciaux et de leurs méthodes, mais ayant lu bon nombre de romans sur cet univers j'étais plutot bien informé, et un néophyte dans le domaine en apprendra sans doute bien plus en lisant ce livre.

La deuxième attente que j'ai vis à vis d'un roman, quel qu'en soit le thème, c'est de m'identifier ou d'au moins avoir une empathie avec le ou les héros. Et de ce point de vue, La bombe d'Alger n'a pas du tout répondu à cette attente. Bien sur, il s'agit du deuxième tome des aventures de l'espion et il reprend plusieurs personnages apparu dans le premier volume "Djihad à Paris". Mais ces personnages n'ont pas assez de singularité et leur personnalité n'est pas assez détaillée pour m'avoir évoqué un quelconque intérêt. Pire, la relation entre Aymard et Marion lors de leur partenariat au début de l'histoire m'est apparu trop naïve.

Concernant le rythme du roman, il s'agit avant tout d'un roman d'espionnage et non d'action. Donc c'est plutôt les manœuvres stratégiques et diplomatiques qui sont mise en avant que l'action pure. Avec toutefois quelques passages (torture, exfiltration par commando, confrontation finale) plus actifs et une bonne approche du stress post-traumatique après un épisode de torture.

Bons points donc pour l'intrigue, le réalisme. Mauvais point pour les personnages. Et au final, comme souvent, si une dose de réalisme n'est pas pour me déplaire -au contraire- dans un roman, une dose de romanesque est souvent nécessaire pour charmer le lecteur (même si parfois elle impose de s'écarter du réalisme).
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Quelle joie de retrouver Aymar, même si je ne suis pas particulièrement attachée à lui, ou plutôt que j'ai un peu peur de m'attacher à lui par peur qu'il lui arrive un malheur, cela ne m'empêche pas d'être ravie de le retrouver, j'adore sa manière d'être, et dans ce tome il est fidèle à lui-même, il reste constant dans ses agissements.

Avant de vous donner mon avis sur La bombe d'Alger, je voudrais souligner le fait qu'il peut être lu indépendamment, il ne faut pas forcément avoir lu Djihad à Paris pour comprendre celui-ci, bien que si l'on veut mieux connaître et comprendre certains personnages, c'est mieux d'avoir lu le précédent.

Cette fois encore, nous sommes plongé dans le feu de l'action, toujours dans l'intensité des enjeux de certaines actions, mais attention car la vengeance peut parfois laisser un goût amer en bouche, elle peut également devenir très dangereuse. Cet opus n'échappe pas à la règle, dans les mots, dans la manière d'écrire, dans la manière de nous emporter dans cet univers, on ressent très fort que l'auteur a fait partie de ce milieu, encore une fois j'ai eu cette impression que ce n'est pas une simple fiction, mais que c'est du vécu, je peux bien entendu être totalement à côté de la plaque et que ce ne soit que fiction, mais cette impression ne veut me quitter, elle est plutôt du genre tenace.

Mon petit moins de ce livre, est qu'il y a un peu moins d'action que dans le premier, mais attention moins d'action ne veut pas dire que c'est moins intense, que du contraire, mais si vous avez lu Djihad à Paris, peut-être vous attendez-vous à retrouver autant d'action et de retournements, donc ne soyez pas déçu en lisant La bombe d'Alger car pour moi il est à la hauteur de ce que j'en attendais.

Pour moi, le point fort, c'est que nous en apprenons beaucoup plus sur Aymar de Milandre, il reste néanmoins un mystère, mais le fait d'avoir un aperçu de son passé me fait malgré tout l'apprécier encore plus que précédemment, je pense même que je vais finir par m'attacher à lui si, comme je le pense, une future enquête est à prévoir dans le futur, c'est du moins ce que laisse penser la fin de la bombe d'Alger. Pour en revenir à Aymar, le fait d'en savoir maintenant plus sur lui, le rend plus abordable, par moment on a une impression de fragilité en lui. En même temps, vivre ce qu'il vit dans ce boulot doit forcément laisser des traces indélébiles, même si lui veut se montrer fort et sans limites.

Une seconde enquête qui est pour moi à la hauteur de mes attentes, j'espère pouvoir retrouver ce cher Aymar dans une prochaine enquête, car oui, j'avoue, il me manque un peu en refermant ce livre. Je serais curieuse de pouvoir parler à l'auteur, savoir si mes impressions sont fondées ou entièrement fausses, peut-être ne se sert-il que de son vécu pour ses livres, mais rien à faire j'ai toujours cette impression qu'il y a beaucoup plus derrière.
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Les anciens officiers de police, agents des services spéciaux ou forces spéciales qui se mettent à l'écriture ont la particularité (très) intéressante de connaître parfaitement le sujet dont ils parlent. Donc de construire un scénario qui généralement tient la route. Des romans qui sont assortis d'une écriture simple, sans fioritures, sans détails inutiles, allant directement au but sans tergiverser autour d'un coucher de soleil, d'un paysage lénifiant ou la couleur du papier peint d'une chambre d'hôtel.
Le lecture en devient plus rapide car touchant à l'essentiel. Ce ne sont pas de réels écrivains mais certains le deviennent. En parcourant ce nouvel opus de Marc Bowman, on a ce sentiment de revenir au temps des romans d'espionnage de feues les collections éponymes des Presses de la Cité puis du Fleuve Noir.
Cet apparté pour dire que j'ai apprécié cette « bombe d'Alger » même si par exemple au moment des analepses, j'aurais plutôt placé l'époque ou le jour (deux ans plus tôt ou le mercredi 10h30) avant le lieu pour l'ancrer de suite dans la réflexion du lecteur.
De même, je ne suis pas fan de la page de couverture que je trouve un peu trop sombre, confuse, diffuse manquant de peps et d'aération. Je ne suis pas sûr qu'elle attire d'emblée l'intérêt. Mais il s'agit là d'un choix éditorial puisque pour avoir lu« Mission Buthacus, » le dessin est du même tabac.
A travers ses expériences d'homme de terrain, Mac Bowman mêle agréablement action et séduction. Ce sont les deux mamelles du roman d'espionnage. Même s'il y a un nombre important de personnages, même s'il y a le quadriptique stage, mission, enlèvement, torture qui aurait pu être simplifié. La répétition de petites séquences incite à prolonger la lecture car l'intérêt va grandissant. J'ai pris plaisir à le parcourir car j'y ai trouvé les saveurs de mon adolescence même si on ne touche pas aux qualités des « mon nom est Pilgim » de Terry Hayes, au « en marche vers la mort » de Gerald Seymour, au « Breaking News » de Frank Schätzing ou au « Pukhtu 1 et 2 » de Doa.
Merci à Masse critique et aux éditions Pierre de Taillac de m'avoir permis de découvrir cet auteur.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le coup de pied dans le ventre lui avait semblé encore plus violent que les précédents. D'autres suivirent : dans la poitrine, puis les cuisses, les mollets et bien sûr le dos et le visage qu'il protégeait tant bien que mal avec ses bras : c'était méthodique, professionnel, Aymar l'avait compris très vite. On ne lui avait même pas posé de questions. Il connaissait le protocole, mais il ignorait totalement jusqu'où ils iraient. Il avait perdu connaissance beaucoup plus vite qu'il ne l'avait imaginé. Est-ce normal, oui suis-je plus fragile que prévu ? Ce traitement n'était pas destiné à tuer, mais à casser la volonté.
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Depuis son enlèvement, il n'avait rien entendu à l'exception d'un ou deux cris et de quelques sarcasmes. C'étaient de vrais professionnels. D'un certain côté, c'était rassurant. Des gens inexpérimentés faisaient des erreurs, car ils ne savaient pas doser leurs coups ou leurs différents modes de torture.
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Faire disparaître un homme qui avait tant fait pour la puissance et la gloire de la France le choquait, mais en même temps, il se sentait capable de le faire si l'homme était un traître. Il avait toujours pensé qu'à un moment ou un autre, il serait face à un dilemme de ce genre. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que l'on compterait sur lui pour prendre la meilleure décision. Aymar savait qu'en étant dans les services secrets, il serait amené à faire des choses que le pouvoir pourrait nier : c'était l'essence du métier. Plus un État se voulait démocratique et transparent, plus il avait besoin de pouvoir réaliser des opérations de façon confidentielle, sans les revendiquer et sans les assumer bien sûr. Mais dans le schéma d'Aymar, l’État au moins avait le courage de prendre une décision. Même s'il savait qu'il pourrait être désavoué, celui qui partait au combat avait des ordres clairs.
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Amzou s’activa, il fallait faire les deux autres chambres. Il fut tenté de passer par la porte intérieure dont il avait aussi le passe, mais son expérience l’en empêcha. Peut-être que l’homme qui l’occupait était revenu. Il sortit, faisant mine d’être un employé de ménage. Quelqu’un montait l’escalier. Amzou s’avança vers l’escalier et l’aperçut : c’était lui, l’homme de la chambre.
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Il estima que d'ici une à deux minutes, la secrétaire viendrait le chercher pour le faire entrer dans le saint des saints, le bureau du directeur de la DGSE. Il réfléchit à tout ce que cela représentait : être au cœur des secrets de la République, en savoir probablement plus que le Président lui-même, et en tout cas, lui dire ce qu'on avait envie de lui dire. Le savoir quasi absolu sans la reconnaissance ni le pouvoir. Il fallait aimer la frustration pour être directeur général de la sécurité extérieure, sourit intérieurement Bucquoy.
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