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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hana et sa petite soeur vivent avec leurs parents sur l'île de Jeju, au sud de la Corée et appartiennent à la communauté Haenyo, une société matriarcale de femmes plongeuses en apnée .
Un jour qu'Hana pêchait en mer avec sa mère, elle aperçoit qu'un soldat se dirige vers sa petite soeur, qui attendait sur le sable. Par peur pour Emi, Hana se dirige vers sa soeur, et se fait enlever à sa place... Elle va devenir alors qu'un objet, et – comme des milliers d'autres femmes Coréennes – une femme de réconfort pour l'armée Japonaise.
J'ai repéré Filles de la mer dans le catalogue de Robert Laffont, et c'est aussi bien la couverture que le résumé qui m'a intriguée. Les livres se déroulant lors de la Seconde Guerre Mondiale sont nombreux, mais ceux que j'ai lu se passent le plus souvent en Europe. J'ai très peu lu sur d'autres pays, et il est essentiel de se rappeler que l'horreur de la guerre a touché beaucoup plus de personnes... Ici, Mary Lynn Bracht nous fait voyager entre la Corée, la Mongolie et la Mandchourie mais aussi dans le temps, en alternant le point de vue d'Hana dans les années 1940 et celui d'Emi dans les années 2010.
Filles de la mer est un récit parfaitement maîtrisé du début à la fin : nous découvrons une page de l'Histoire qui est encore très méconnue, la vie d'Hana et d'Emi est à briser le coeur tout en réservant – heureusement – quelques moments de bonheur, cela donne une histoire de famille et un roman historique très touchant et bouleversant.
(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Ce livre, j'ai commencé par le lire les yeux fermés, en sautant des passages : trop dur pour moi, le calvaire de ces femmes. Seul restait pour moi la beauté des gestes des haenyos, des plongeuses capables de nourrir leur famille de leur pêche, dont le métier est transmis de génération en génération et qui devient un fil conducteur du roman. Ensuite, j'ai apprécié l'alternance des soeurs qui se rejoignent dans leur douleurs. Un drame comparable aux exactions nazies... Je ne connaissais pas la cruauté des militaires japonais. Et je comprends mieux l'Histoire de la Corée maintenant.
Dur et prenant.
Glaçant quand on découvre la barbarie de ces hommes dont on a du mal à comprendre ce qui les anime.
Une beau roman sur la sororité aussi.

Lien : https://partagerlecture.blog..
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Île de Jeju. 1943.
La jeune Hana est haenyeo, plongeuse pêcheuse, de mère en fille depuis des générations. Malgré la colonisation japonaise, elle coule des jours paisibles auprès de sa famille, dans la plus pure tradition haenyeo. Elle a promis de veiller sur sa petite soeur Emiko, qui sera elle aussi une fille de la mer.
Lors d'une plongée, Hana aperçoit sa soeur en danger, à la merci d'un soldat japonais. Fidèle à sa promesse, elle cache sa soeur au risque d'être repérée.

Ce roman propose une alternance d'époques et de points de vue : celui d'Hana, en 1943 et celui d'Emi, sa petite soeur devenue vieille femme en 2011, et qui au crépuscule de sa vie, souhaite découvrir ce qui est arrivé à sa soeur.
La partie consacrée à Hana, si elle m'a horrifiée, m'a aussi complètement embarquée. J'ai tremblé avec elle, j'ai lutté avec elle, j'ai désespéré avec elle.
J'ai en revanche trouvé la partie consacrée à Emi plus brouillon, alternant souvenirs et moments présents. Je me suis moins attachée à ce personnage qui m'est resté plus distant.

Je vous recommande néanmoins vivement ce roman, pour sa portée historique méconnue en Europe. Comme le dit l'auteur à la fin du livre, ce devoir de mémoire est important pour toutes les femmes subissant des violences, notamment pendant les guerres. Et comme tout cela est porté par une plume fluide, une histoire prenante et des personnages forts et attachants, aucune hésitation à avoir !

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Deux temporalité se déroulent en parallèle.
En 1943, en Corée du Sud, les haenyeo pêchent en apnée ce qui va leur permettre de subvenir aux besoins de leur famille, on les appelle aussi les filles de la mer. Parmi elle, Hana et sa mère. La petite Emi est restée sur la plage à les attendre. Jusqu'à ce jour maudit où un soldat japonais s'approche de la petite fille. N'écoutant que son courage, Hana s'interpose, se fait enlever par le soldat et est emmenée en Mandchourie. Elle deviendra une "femme de réconfort", autrement dit une prostituée, essentielle pour donner du courage aux japonais avant la bataille.
En 2011, Emi quitte la Corée pour New York où vivent ses enfants. Ils connaissent peu le passé de leur mère. En fin de vie, elle va enfin leur raconter cette soeur qu'elle n'a jamais revue mais qu'elle n'a pas oubliée.

Ce roman est basé sur des faits réels même si le personnage d'Hana n'a jamais existé en tant que tel. Mais elles sont des milliers de femmes coréennes à avoir été enlevées à leur famille pour servir d'esclaves sexuelles aux japonais. Et il faudra des décennies et le témoignage de l'une d'entre elles longtemps après les faits pour que le destin de ces sacrifiées soit enfin mis en lumière. A travers son récit, Mary Lynn Bracht qui a des origines coréennes, veut aussi rendre hommage à toutes les femmes qui, à travers le monde, paient de leur corps la folie des hommes et de la guerre.

Bien que le roman, par son propos, soit assez poignant, je n'ai pas ressenti autant d'émotion que je ne l'imaginais en le débutant. Il faut avouer que toute la partie consacrée à Emi en 2011 cassait le rythme du récit principal régulièrement. Je suppose que l'autrice a ainsi voulu accorder des respirations à une histoire sordide et violente mais de mon point de vue, c'était assez inutile. En effet, la double temporalité ne m'a pas convaincue et j'aurais aisément pu me passer de tout ce pan du roman.
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Ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains. Il est dur, très dur. On peut difficilement être prêt à lire tant de souffrance, et cela ne rassure en rien sur les penchants les plus sombres de l'âme humaine. Mais sa lecture est absolument essentielle.

Il en ressort un véritable devoir de mémoire pour un portion d'Histoire plutôt méconnue et ce qui le rend prenant car il redonne une voix à toutes ces femmes bafouées, humiliées au travers d'Hana, à toutes ces familles "endeuillée" au travers d'Emi. La honte ressentie, la peur, la colère, le désespoir... et au bout, peut-être un peu de lumière.

C'est un roman bouleversant que j'ai lu en peu de temps, l'écriture y est fluide. Les personnages sont (selon) : touchants, forts pour certains, désespérés, résignés ... ou carrément détestables - haïssables. Quels qu'ils soient ils sont authentiques, je n'ai pas senti de traits grossis, caricaturaux.

Les émotions sont également pleine de justesse et cela donne une réelle force à ce roman.

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Il est difficile de ne pas être touché par ce livre sur les violences insensées faites à ces femmes. C'est une partie de l'histoire que je ne connaissais pas. Mais comme le dit l'autrice, dans toutes les guerres dont celles qui ont encore lieux aujourd'hui les femmes sont toujours victimes.
On réalise aussi toutes les souffrances qu'ont subi le peuple coréen.
Ce livre m'a captivé de bout en bout et me donne envie d'en apprendre plus sur l'histoire de la Corée.
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Nous sommes en Corée, Hana est une haenyeo, femmes plongeuses en apnée pour la pêche. Sa soeur, Emi, trop jeune est restée sur la plage mais des soldats japonais se rapprochent d'elle. Hana va se faire enlever à la place de sa soeur qu'elle a voulu protéger. Hana devient une esclave sexuelle, une "femme de réconfort" en Mandchourie. Cette histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale. Hana subira les plus horrible sévices. Elle essaiera de s'enfuir mais chaque moment sera compliqué. Un roman dur, un roman fort, un roman historique pour dénoncer ces atrocités.
Et puis il y a Emi qui recherchera sa soeur, en 2011.De l'amour, de la culpabilité, de la haine. Une exploitation sordide des femmes.
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Il est des romans incontournables, ne serait-ce que pour ne pas oublier. Filles de la mer est un de ceux-là. Un témoignage. Une parole. Un cri. Une évidence.

Des femmes ont souffert. Arrachées à leurs familles, malmenées, torturées, violées, exploitées, tuées. Des femmes victimes des hommes et de la guerre. Des « femmes de réconfort » au détriment de leur propre existence et leurs espoirs, enfermées, oubliées.

A travers ce roman, Mary Lynn Bracht, inspirée de la propre vie des femmes de sa famille, parle de l'indicible. Hana au destin brisé, Emi emplie de douleurs, des femmes, des enfants, des mères, des pères, des vies entièrement gâchées. Elle évoque la mer, les traditions, la Corée, le Japon, la guerre, l'armée et le régime politique. Elle évoque les abus et les droits que s'octroie l'occupant, l'intimidation, la peur. Elle raconte les souffrances, intimes et familiales, les traces, indélébiles et profondes, les mouvements publiques pour que les faits soient connus, les excuses qui s'esquivent.

L'histoire est tragique. Il faut savoir. Ne pas se taire.

Ce récit est captivant. Très dur. Cru et dérangeant.Fort et intense.
Indispensable.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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J'ai trouvé ce roman passionnant, il m'a fait découvrir tout un pan de l'histoire coréenne que je connaissais pas. J'ai aimé l'histoire, construite sur 2 périodes (1943 et 2011) et deux personnages (Hana et Emi), avec un vrai souffle romanesque. J'ai eu peur avec Hana lors de son enlèvement et ai été écoeurée par le comportement des soldats japonais. J'ai découvert avec stupeur la vie d'Emi qui bien qu'ayant, grâce à sa soeur, échappé aux soldats japonais, n'a pas connu non plus une existence très réjouissante. J'ai essuyé quelques larmes tout au long de ce récit bouleversant que j'ai lu d'une traite. Un livre à lire assurément, pour ne pas oublier ce que les hommes sont capables de faire en temps de guerre. Merci à netgalley et à l'éditeur pour cet envoi en avant première.
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Les critiques élogieuses sur Babelio et de proches m'a vivement incité à lire cet ouvrage. Mon attente était donc grande. Malheureusement dans ce cas, soit c'est la confirmation, soit la déception.
Dans mon cas, ce n'est pas l'entousiasme total. Pourtant j'ai beaucoup appris sur cette période en Asie, sur la situation de ces femmes devenant des esclaves sexuelles, sur ces vies ou plutôt survies insoutenables. C'est d'ailleurs la partie concernant Hana qui m'a fait poursuivre la lecture. Les chapitres concernant Emi, 60 ans plus tard, m'ont permis des pauses entre deux chapitres très durs de Hana. ils expliquent aussi d'une certaine manière l'impossibilité de raconter la dureté de sa vie à ses proches. Donc instructif.
De même l'écriture de Mary Lynn Bracht est belle, j'ai d'ailleurs noté plusieurs citations, mais je n'ai pas réussi à m'investir dans cette lecture autant que je l'aurai imaginé. Peut,être ai-je tout simplement lu trop de livres sur les maltraitances faites aux femmes cette année... Mais c'est un livre à lire pour ne pas oublier et ne pas reproduire tant d'horreurs.
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