Filles de la mer

Corée. Île de Jeju. 1943.
Hana est une haenyo, une plongeuse en mer, et elle vit avec ses parents et sa petite soeur Emi.
À la naissance de cette petite soeur, Hana se met en tête de la protéger.
À tout prix.
Elle tombera alors aux mains des soldats japonais, et deviendra une femme de réconfort.

Dans ce roman, nous suivons l'histoire parallèle de ces deux soeurs.
Le passé. Hana. Les soldats japonais. Les viols répétés.
Le présent. Emi. Plus de 60 ans après. Saura-t-elle affronter ce passé et les horreurs de la guerre pour retrouver enfin la paix ?

L'histoire est dure.
Souffrance et barbarie sont omniprésentes.
Mais l'espoir, aussi, est présent.
Il constitue un rayon de lumière dans ces ténèbres.
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Ce roman est majestueux !
Un roman poignant, fort.
Un roman d'une grande intensité.
Un roman pour toutes ces femmes, les Coréennes et les autres, qui sont aussi des victimes de guerre.
Un roman passionnant, bouleversant.

Ce roman aborde un sujet trop souvent oublié et rarement mis en avant.
Il aura fallu attendre l'année 2015 (!!!!!) pour qu'un accord soit conclu à ce sujet entre la Corée et le Japon.
75 ans après.
Après près de... 250.000 victimes !

"Toutes les guerres sont des crimes contre les filles et les femmes de ce monde".

 Une famille de pêcheurs en corée, pauvre mais heureuse.
Des femmes de courage que sont les '" Haenyeo'", des filles de la mer.
Deux soeurs adorables et aimantes. Une promesse de l'aînée à sa mère. Toujours protéger sa petite soeur.
On est en 1943 et la guerre fait rage.
Le sacrifice pour préserver sa famille.
Alors l'auteur nous emmène dans l'horreur, et nous fait vivre deux histoires de ces enfants, adolescentes, puis femmes.
1943 - 2011.
Que sont elles devenues, ont elles survecues à ces infamies ?
Hana et Emi.
Une recherche éperdue dans le retour aux sources et l'espoir de se retrouver malgré la honte d'Émi et le désespoir d'Hana, après tant d'épreuves que la vie leur a imposée.
Cette vie elles ne l'ont pas choisie, elles l'ont subie.
On n'a pas cueilli leur rose on lui a arraché les pétales pour ne laisser que le néant...
Ce livre de Mary Lynn Bracht est à peine soutenable.
Voici, dans toute son horreur, les vies de ces coréennes qui étaient là, au mauvais endroit, au mauvais moment.
Ce roman nous entraîne dans cette guerre sino-japonaise où la corée a été terrassée.
Hana n'a que que seize ans, et sa vie est un enfer. Enrôlée de force par l'armée comme "fille de réconfort", elle est livrée, avec ses compagnes, à tous les caprices des soldats japonais ivres d'alcool et de pouvoir.
Un homme tortionnaire, amant fou, possessif et criminel.
Les jours, les nuits, ne sont plus que viols et tortures.
Chaque page est un coup porté à notre insouciance occidentale.
Chaque page de ce roman s'inspire de faits avérés qui font partis de notre mémoire collective sur la tragédie qu'ont vécues ces "femmes de réconfort".
De l'île de Jeju à la Mongolie en passant par les plaines de Manchourie, Mary Lynn Bracht ne nous épargne aucun détail diabolique de la vie de cette jeune femme. C'est cru, trop presque, à la limite du supportable.
La vie d'Émi n'est pas un fleuve tranquille, mariée de force, elle transfère son amour sur ses enfants en rejetant le passé car la honte l'étouffe.
Je n'ai pas pu reposer ce livre avant de l'avoir terminé tant j'étais captivé, car c'est quand même un roman avec sa part de mystère pour une fin qui ne peut être divulguée.
Un livre terrible, anxiogène, qui vous marque au fer rouge.
On se laisse imprégner de tous les sentiments, de tous les personnages, comme un buvard aspire tous les résidus d'encre.
Mais, il y a un Mais.....
Je reste quand même un peu troublé par cet ouvrage.
Je ne parlerai pas de plagia, mais il est fortement inspiré de l'excellent livre que j'avais lu il y a quelques années en arrière :
""Les orchidées rouges de Shanghai""de Juliette Morillot""
Alors je reste perplexe, et je ne dirai pas que je n'ai jamais lu de témoignage aussi poignant.
A mon avis, ce livre est beaucoup plus romancé que le précédent; Malgré tout, cela reste un beau témoignage.
A vous de le découvrir.

Sur l'île de Jeju, au sud de la Corée, Hana 16 ans est une haenyeo, tout comme l'est sa mère et tout comme le sera sa soeur Emi, âgée de 9 ans. Ce sont des pêcheuses en eaux profondes et leur activité permet de nourrir la famille. Nous sommes en 1943. La Corée vit sous la domination japonaise depuis 1910. Un jour, Hana aperçoit un soldat japonais qui se dirige vers sa soeur. Pour la protéger, elle se laisse enlever à sa place et est envoyée jusqu'en Mandchourie où elle devient une femme de réconfort. Durant d'interminables journées, avec d'autres coréennes, elle est violée par les soldats japonais.
le récit alterne avec l'époque moderne où nous retrouvons Emi maintenant âgée de 77 ans. Depuis trois ans, elle participe aux manifestations à Séoul réclamant la reconnaissance par le Japon des crimes perpétrées contre ces femmes. Elle garde l'espoir de retrouver un jour sa soeur qui s'est sacrifiée pour elle.
C'est un livre difficile, qui met en lumière un pan peu connu de l'histoire mondiale: les guerres d'Asie qui ont vu s'affronter le Japon, la Chine et la Corée du début du 20e siècle jusqu'en 1953. Longtemps restées silencieuses, ce n'est que récemment que ces femmes de réconfort ont osé prendre la parole et ont témoigné des atrocités qu'elles ont vécues.
Hana est séparée de sa famille, de sa terre, perd son identité, sa culture et sait que tout retour est impossible car elle sera à jamais marquée du sceau de la honte d'être devenue une esclave sexuelle. Malgré tout, portée par une force de vie exceptionnelle, elle luttera pour sa survie dans des conditions atroces.
Emi a vécu toute sa vie sous le poids de la culpabilité. Elle cherche aujourd'hui à affronter son passé et faire le deuil de cette soeur disparue.

C'est un livre brutal et dérangeant. de nombreux passages difficiles ont rendu ma lecture pénible. Malgré tout, ce livre n'est pas dénué d'espoir. Ces femmes font preuve d'une force et d'un courage remarquables et résistent pour ne pas sombrer. Outre ces faits historique, j'ai découvert la culture coréenne et notamment celle des haenyeo, cette communauté de femmes fondée sur la connaissance de la mer et de la pêche en apnée. C'est cette identité qui permet à Hana de tenir, de ne pas oublier qui elle est. C'est également auprès des haenyeo, alors que sa famille a été brisée par la guerre, qu'Emi trouve du soutien.

C'est un livre nécessaire, pour connaître et ne pas oublier, en mémoire de toutes ces femmes qui ont subi et subissent encore les horreurs de la guerre.
Lien : https://caro-lit.blogspot.co..

Pour noter ce livre, je suis obligé de distinguer le sujet et la forme. C'est un sujet très fort, certains ignoraient peut-être encore le sort des "femmes de réconfort", ces coréennes réduites en esclavage sexuel par l'armée japonaise, et elles méritent la reconnaissance de tous. Ne pas oublier que le scandale de ces femmes n'a éclaté qu'une cinquantaine d'années après la guerre, et que les Japonais ont mis plus de 20 ans avant de le reconnaitre. Les victimes ont vécu la plus grande partie de leur vie dans la honte.
Quant à l'histoire de la Corée entre la fin de la 2ème guerre mondiale et la guerre de Corée, je pense que peu d'entre nous (moi compris) la connaissaient.

Filles de la mer relate une histoire romancée, mais dont le scénario est sans doute vraisemblable. Un caporal japonais s'éprend (à sa façon) d'une jeune coréenne de 16 ans, qu'il enlève, envoie travailler dans un bordel de l'armée, puis ... Je ne vais pas tout raconter. Tous les soldats japonais se comportent en brutes avec ces "choses" qu'on met à leur disposition, Morimoto lui, se comporte en tyran mais prétend être attaché à Hana. Il a compris que le Japon va perdre la guerre et se comporte d'une manière un peu désespérée.

Pour ce qui est du style, je n'ai pas été séduit. le personnage d'Emiko est difficile à cerner, on comprend mal ses motivations, et surtout la fin du livre ne m'a pas plus du tout, puisque l'histoire d'Hana n'est pas révélée.

Ce livre a l'énorme qualité de rendre hommage aux victimes féminines de la guerre en Corée, et nous fait découvrir une période de l'histoire méconnue, d'autant plus qu'il se passe à l'autre bout du monde.

Une chose est sûre, c'est un roman que je n'oublierai pas. Parce que c'est un sujet trop peu évoqué et que je n'avais jamais croisé au fil de mes lectures, parce qu'il est important, mais aussi parce qu'il est puissant. Les scènes décrites peuvent être aussi dures que tendres et émouvantes, mais toutes demeurent poignantes et délivrent un récit fort et qui m'a captivé du début à la fin.

Choquant et bouleversant: le sujet des «femmes de réconfort», ces femmes kidnappées par centaines de milliers à des fins de prostitution pour les soldats japonais au cours de la seconde guerre mondiale, est traité avec beaucoup d'élégance et d'intelligence par Mary Lynn Bracht sans rien cacher de l'atrocité des sévices infligées. Les victimes mirent longtemps à dénoncer les violences et abus commis sous couvert de l'état de guerre tant le traumatisme était profond et on ne sort pas indemne de la lecture de ce témoignage. Finalement, même si cette lecture amène à perdre toute foi en la bonté de la nature humaine, je la recommande vivement en hommage à la mémoire de ces femmes.

Ce magnifique roman nous fait suivre le destin tragique de 2 jeunes coréennes. En pleine invasion de la Corée par les japonais, nous découvrons ce pan de l'histoire: ces "femmes de réconfort"violées, abusées,maltraitées aussi bien physiquement que psychologiquement par des soldats japonais.
Un roman poignant mais aussi très dur (en ce qui me concerne quelques fois à la limite du supportable)
La violence et les atrocités de la guerre ne nous sont pas épargnées dans ce roman qui rend hommage à ces "femmes de réconfort".
Il s'agit du premier roman de Mary Lynn Bracht auteur américaine d'origine sud-coréenne.

Le sort d'un grand nombre de Coréennes lors de l'occupation japonaise m'était connu. La rancoeur des Coréens envers les Japonais subsiste toujours de nos jours. En revanche, je ne connaissais pas les ravages de la guerre civile entre Coréens.
L'intérêt donc du roman est qu'il nous dévoile des pages d'histoire coréenne à travers les yeux de deux soeurs, Hana et Emi, puisant chacune leur force dans le souvenir de l'autre. C'est touchant et bien écrit.
La dimension romanesque est renforcée par le fait que ces femmes sont des plongeuses en mer, fières au caractère trempé, des haenyeo.
On se prend d'affection jusqu'à la fin du roman au parcours d'Hana « femme de réconfort » cherchant désespérément à échapper à son lourd destin.

Coup de coeur pour ce roman passionnant.Il raconte la vie d'Hana kidnappée alors qu'elle a 16 ans en Corée du sud en 1943 par les troupes d'occupation japonaises.En ce sens c'est un roman historique , un témoignage sur les violencs subies par les femmes coréennes.Emi soeur d,Hana est le second personnage important du récit, le lecteur découvre également sa vie.
Hana est destinée à un bordel mais elle a un protecteur épris d'elle qu'elle hait toutefois.Il la libérera et Hanh trouvera sa place parmi les Mongols...

C'est un histoire qui n'en fini pas : on travers la Corée, une partie de la Chine, de la Mongolie… C'est l'histoire de la guerre où tous les être humains se transforment en monstre sanguinaires. D'abord les colonisateurs japonais, ensuite les bolcheviques, jusqu'aux voisins eux-mêmes dans un tableau de guerre civile. Tout le monde est victime : assassinat, meurtre, viol, prison, enlèvement, torture, tout le monde est prêt à raconter n'importe quoi pour sauver sa peau et celles des siens.

Ainsi, notre roman va de drames en drames, et raconte l'histoire de deux jeunes filles issues d'un village de pêcheurs. L'une d'elle est enlevée et prostituée de force, l'autre vivra les bouleversements du monde et le déchaînement de la violence à l'intérieur de son village.
Des destins tragiques qui, s'ils sont fabuleusement romancés, nous rappellent la réalité et l'horreur de la guerre. de celles que le monde a connu et connait encore à l'instant où vous lisez ces lignes.
C'est un drame que l'humanité ne parvienne pas à évoluer dans le respect de ses semblables. Mais heureusement, voici un livre bien romancé pour nous permettre de respirer, d'espérer un peu, et qui parle pourtant avec une certaine justesse d'une tragédie palpable et bien réelle.