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Un petit (par la taille) mais qui fait réfléchir sur la société de notre société actuelle. Et qui plus est un livre de science fiction écrit par une femme en 1955 , il n'y en a pas des masses. Marion Zimmer Bradley a su s'imposer dans ce milieu.
Le voyage interstellaire de Brian Kearns et son équipage est sur le point de prendre fin après cinq ans de vol depuis la planète du centaure. C'est le voyage retour. Quatre génération plus tôt, alors que la planète Terre lançait le premier voyage interstellaire, le premier voyage s'est échoué sur une planète à cinq années de vitesse hyperspatiales de là. Quatre générations après, le voyage retour a pour but de donner des nouvelles du premier équipage. Mais qu'allaient-ils trouver su terre près d'un siècle (en années humaines) plus tard ? le vaisseau et les moyens de communication sont-ils devenus obsolètes ? Comment a évolué le voyage intersidéral ? Où en est la conquête des autres planètes pour désengorger la terre victime de surpopulation ?
Lors de l'atterrissage, c'est le choc….Personne ne capte leur radio, il n'y a aucun trafic aérien, la population vit dans des villages ruraux…La terre aurait-elle régressé au lieu de poursuivre sa croissance exponentielle ? Comment va s'intégrer l'équipage qui se pensait à la pointe du progrès ?
Le choc est violent et nous amène à réfléchir) notre société actuelle. Nous ne sommes plus dans le même contexte qu'à la publication de ce roman, (première décennie de la Guerre Froide, course à l'espace entre les Etats-Unis et l'URSS) mais nous ferions bien de nous inspirer de ce qu'imagine Marion Zimmer Bradley.
Car ce n'est pas régresser que de choisir de réorienter notre mode de vie. Pourquoi se sentir obligé de vouloir toujours plus ? de vouloir dominer la planète et asservir les hommes ?
« Ce n'est pas la science que nous n'aimons pas, c'est l'usage qu'on en a fait en la considérant comme une fin et non comme un moyen. Et finalement, les barbares ne sont pas ceux que l'on pense. »
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C'est grace a Do que j'ai découvert cette petite nouvelle. Et franchement je ne regrette pas.

Un texte qui me semble assez avangardiste quand on voit l'époque à laquelle il a été écrit.
Je trouve que personnellement il garde encore tout son sens aujourd'hui, voir même qu'il est encore plus pertinent qu'à l'époque.

L'auteure met en opposition la science qui sert l'humanité dans sa généralité et celle qui sert l'individu. J'avoue que personnellement je rêve de ce monde qui pourrait revenir aux fondamentaux sans exploiter à outrance, en tenant compte des besoins, en appréciant ce que nous faisons de nos mains, et en respectant ce qui nous entoure sans pour autant perdre les connaissances acquises mais en les utilisant a bon escient.

Un très joli texte a vocation écologique, mais également économique dans un certain sens.
Une nouvelle que je conseille vivement.
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"La vague montante" qui doit son titre a un poème d'Alfred Tennyson ("Les mangeurs de Lotus") est l'un des premiers textes de l'auteure (1955) et peut très probablement être considéré comme une des premières novellas SF écologistes.

Au moment où la Terre était en pleine expansion démographique et technologique, un vaisseau spatial a été envoyé vers le système d'étoiles du Centaure. Quand quelques siècles plus tard, les descendants de l'équipage scientifique d'origine reviennent sur la Terre, ils s'attendent à découvrir un monde à la pointe du progrès.
Or, c'est sur une planète redevenue agricole et presque bucolique qu'ils atterrissent... sans possibilité de retour.
Dire que la déception du personnage principal, le commandant Brian Kearns, est grande sera un euphémisme. Jeune homme raidi par une stricte réglementation, nécessaire à bord du vaisseau pendant les cinq ans de voyage, et incapable d'abandonner ses idées pré-conçues sur ce qui doit caractériser une civilisation, il refuse d'accepter le concept que la science doit d'abord servir l'individu dans l'humanité, et non l'inverse.
Des altercations avec ses co-équipiers et un vieil homme représentatif de ce "nouveau monde" arcadien constituent une grande partie de l'histoire.
Ces disputes permettent évidemment à l'auteure d'étayer ses pensées sur l'autosubsistance, s'opposant au progrès expansif qu'elle définit plusieurs fois comme "barbare".

Utopie ou Dystopie ? C'est selon les points de vue de chacun(e)...
Pour ma part, j'ai été agréablement surprise de lire un texte qui, 60 ans plus tard, retrouve encore ses échos dans nos structures sociales d'aujourd'hui, y compris parmi les réflexions féministes que l'auteure a su adroitement -mais sans excès- faire glisser dans ce récit qui permet de méditer sur ceci :
"Y a-t-il quelque paix
À vouloir toujours dépasser la vague montante? "
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En pleine phase d'expansion spatiale, la Terre a envoyé des vaisseaux coloniser les galaxies lointaines. Lorsqu'une avarie a contraint l'équipage du Starward à se poser en catastrophe, ils ont trouvé Terre II qu'ils ont aménagée et habitée pendant plusieurs générations, sans jamais perdre l'espoir d'un retour... Plusieurs siècles ont passé lorsque le Homeward se présente aux abords de la planète-mère, avec à son bord une douzaine de passagers triés sur le volet et entraînés pour cette mission dès leur plus jeune âge. Les jeunes gens s'attendent à des changements, mais sont pris au dépourvu par l'évolution de la civilisation terrestre. Même s'ils savaient dès le départ qu'ils ne reverraient ni leur monde d'origine ni leurs proches, ils doivent s'adapter à une situation qu'ils n'ont pas prévue. Pour certains et en dépit du très bon accueil qui leur est réservé, l'installation ne va pas sans quelques difficultés. L'auteur leur réserve une surprise pour la fin !

Cette novella date de 1955 : l'auteur, que je connais surtout pour sa version féminine de la légende arthurienne, y développe une intéressante option SF où elle décrit une société post-industrielle revenue à des concepts d'économie frumentaire et de marginalisation technologique. La position des habitants de Terre I et de Terre II est radicalement opposée : la confrontation des deux conceptions donne de l'attrait au roman, puisque les uns et les autres sont persuadés de la suprématie de leur modèle de société et du bien fondé de leur rapport au monde. Petit clin d'oeil : le nom des engins spatiaux n'est pas innocent.
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Imaginez ! Vous venez de traversez l'espace à bord d'un monumental vaisseau interstellaire. Vous avez passé plusieurs mois en apesanteur. le reste de votre carburant ne vous permettra que d'atterrir à destination : La Terre. Mais voilà, cette Terre n'est pas la "votre" mais celle de vos arrière-grands-parents, pionniers partis pour découvrir de nouvelles planètes. Entre temps leur propre vaisseau s'est craché sur une exoplanète habitable qu'ils appelleront Terre II, VOTRE planète d'origine. Les lois de la physique font qu'il s'est écoulé entre 4 et 5 siècles entre ce premier voyage et le retour. Qu'est devenue la Terre ? Comment la civilisation, si technologiquement avancée pour lancer ce premier voyage, a évolué ?

Voilà en quelques mots les fondements de la vague montante. Je n'en dirai pas plus, histoire de conserver un minimum d'intrigue et de plaisir de lecture.

Je reste très étonné par la modernité de ce texte qui date de 1955. Étonné parce qu'il fait étrangement écho à ce que nous vivons aujourd'hui, à ce "conflit" entre décroissance et innovation technologique. Mais pas seulement ! C'est aussi une vraie réflexion sur les priorités nécessaires au bon équilibre (économique, sociétal,…) d'une communauté. Marion Zimmer Bradley ne se contente pas de remettre en question la légitimité de la technologie (1955 c'est aussi la course à l'armement) mais tout ce qui en découle, avec notamment l'urbanisation intensive.

L'écriture est simple mais sacrément efficace malgré le grand nombre de personnages, auxquels ont s'attache très vite d'ailleurs. L'antagonisme entre Brian et Frobisher est extrêmement bien ficelé en si peu de pages par exemple. Mais Destry, jeune garçon talentueux, se détache aussi du lot.

Ce fut donc un très agréable moment de lecture que je recommande. Et puis l'objet "livre" est très élégant, sobre, avec sa petit illustration de couverture et ses 3-4 lignes de résumé en 4e. Réflexion que l'on peut étendre à l'ensemble de la collection. Je découvre le Passager Clandestin, mais je peux vous assurer que je vais suivre cette collection de près.
Lien : http://www.noire-planete.com..
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Au moins 40 ans et pas une ride : énorme !!!
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Ce récit commence de façon assez classique pour un planet opéra. Les protagonistes sont dans un vaisseau qui voyage en direction de la terre. Rien de neuf sous le soleil (sauf que le texte date de 1955, donc forcément pas si classique que ça à l'époque). le texte étant très bien écrit, l'histoire aurait pu continuer sur ce vaisseau. Mais nos héros arrivent en fin sur terre et c'est là que cette novella s'avère originale, car la société n'a pas évoluée comme supposée. Les réactions des héros face à la découverte de cette civilisation agraire, peu développée au niveau technologique, est ce qu'il y a de plus intéressant. Cependant tout n'est pas aussi simple qu'il le paraît et la conclusion du texte rend cette évolution de la civilisation plus crédible. (...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Les éditions le Passager clandestin rééditent dans leur collection Dyschroniques des nouvelles et novellas de science-fiction devenues introuvables et toujours aussi visionnaires malgré leur date. C'est en particulier le cas de la Vague montante de Marion Zimmer Bradley, qui paraît ces jours-ci.

Je suis une grande fan de Marion Zimmer Bradley. Si certaines de ses oeuvres ne m'ont pas convaincue, d'autres, au contraire, figurent parmi mes favorites. Et c'est sans hésiter que je me suis jetée sur ce titre. Après l'avoir dévoré en quelques heures – il s'agit d'une novella, de surcroît en petit format donc en plus on peut l'emmener partout – je n'ai pas à regretter cette acquisition. C'est tout bonnement du grand, du très grand Marion Zimmer Bradley.

Dans un futur lointain, l'homme a conquis l'espace. Un équipage s'en vient de Terre II pour revenir sur la Terre originelle, des siècles après le départ du vaisseau qui colonisa Terre II. Les membres du vaisseau s'attendent à découvrir une planète en avance sur eux, mais en plusieurs siècles, beaucoup de choses ont changé. le monde qu'ils découvrent leur apparaît de prime abord primitif. Sauf que… il ne faut jamais se fier aux jugements hâtifs.

Dans ce texte qui date de 1955, Marion Zimmer Bradley pose d'ores et déjà la grande question du rapport de l'Homme avec la science et les technologies. L'approche de l'auteur est critique et, surtout, d'une acuité étonnante pour l'époque : elle prône le retour à des valeurs d'artisanats, d'entraide entre individus, de politique individualisée et non plus abstraite, d'un recours à la science éclairé et parcimonieux, au travers de cette société future de la Terre. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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Généalogie Arthurienne selon Marion Zimmer Bradley

Fille de Ygerne et de Gorlois, Duc de Cornouailles, je suis l'enseignement des prêtresses de l'Ile Sacrée d'Avalon pour succéder à ma tante Viviane, la Dame du Lac, je suis (la Fée):

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