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Gérault quiquagénaire célibataire venant d'être licencié rencontre un vieil ami qui l'invite a diner. Son ancien camarade d'école, lui décroche un emploi d'épicier chez son très jeune neveu.

Ce livre retrace les pensées et les états d'âmes de Gérault à travers la vie de tous les jours. C'est un homme plein de rancoeur et à la critique acide et facile. Mais seulement intérieurement, parce que en fait ses actes et ses paroles sont à l'opposé de ce qu'il pense réellement. c'est ce que l'on peut appeler un hypocrite notoire.
On se demande si il se voile la face par lacheté, par peur de blesser les autres ou....
Mais en plus d'une vie banale et qui ne lui plaît pas, il a une mère autoritaire et accariatre, qui lui repreche à chacune de ses visites, d'avoir du mettre sa carrière de côté pour l'élever.

un livre court qui se lit très vite avec une écriture agréable et pleine d'humour. j'ai passé un bon moment de lecture.

Je tiens à remercier les éditions Mercure de France et babelio de m'avoir permis de lire une auteure que je ne connaissais pas.
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Pas facile à cinquante ans de garder la face quand on se retrouve au chômage, qu'on vit seul et que les quelques copains qui nous restent pour nous remonter le moral ne savent rien faire de mieux qu'exhiber sous notre nez leur bonheur sans nuages. Alors forcément, avec tout ça, le pauvre Gérault a de quoi être un peu aigri… D'autant plus qu'il doit se contenter d'un petit travail minable d'épicier au service d'un « jeune con » qui pourrait être son fils. Sans parler de sa mère et de « Gros Yeux » qui ne ratent pas une occasion de le faire culpabiliser sur le manque de régularité de ses visites… Alors, pour se consoler, il y a Françoise. Bon, c'est sûr, « Françoise c'est pas le paradis », mais ça dépanne en attendant des jours meilleurs…


C'est avec un cynisme particulièrement mordant qu'Alma Brami nous dresse le portrait d'un homme aigri et égoïste, qui se complait à vivre dans une situation qu'il méprise. Loin de se remettre en question, Charles Gérault préfère s'en prendre aux autres, au risque de passer à côté du bonheur... Bien que sans surprises, « J'aurai dû apporter des fleurs » est un roman frais et plaisant à lire, à la fois tendre et grinçant, qui pointe du doigt certains travers de notre société, comme la difficulté à se reconstruire passé un certain âge.
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Avec J'aurais du lui apporter des fleurs, la romancière Alma Brami nous plonge dans un univers particulier, monologue jouissif et détonnant d'un personnage qui touchait par son cynisme mais par sa petite étincelle d'humanité.
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Gérault a la cinquantaine, il vient d'être viré. Il est célibataire. Sa mère malade le fait culpabiliser de ne pas lui rendre visite plus souvent. Voilà, le décor est planté. Ah oui, j'oubliais il y a aussi Françoise. " Françoise, ce n'est pas l'idéal mais c'est moins pire qu'autre chose"


Pas drôle ce gaillard ! Charles Gérault est seul et aigri, il s'interdit de dire tout haut ce qu'il pense tout bas. Il veut prendre des décisions mais n'y arrive pas et fait l'inverse pour être dans la norme. Hypocrisie, manque de confiance en lui ? Il bouillonne de colère, mais semble doux et calme comme un mouton.


Ce petit roman est un monologue intérieur, il nous dépeint avec ironie la vie de tous les jours.
Gérault est un personnage avec des contraintes, ses contradictions, il dépeint de manière cynique et tragi-comique notre société. Il est empathique, empreint d'humanité.


Ce roman raconte une histoire banale d'un gars ordinaire, cela aurait pu être ennuyeux, insipide, c'est tout le contraire grâce à la plume fluide, ironique, sarcastique d'Alma Brami. C'est toute la prouesse de ce petit roman qui se dévore rapidement. On ne le lâche pas avant la fin, c'est garanti.


Ma note : 8,5/10
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J'ai lu tout les livres de l'auteur dont j'aime le style et une fois encore je n'ai pas été déçue par son 6ème roman. Alma Brami réussi à faire d'un personnage banal et d'une histoire banale un roman qu'on ne lâche pas. Elle nous sert un roman plein de tendresse et de colère aussi, avec un personnage terriblement humain et lucide.

Gérault au chômage à cinquante ans et en surpoids est désespérément seul. Il essaie tant bien que mal de cacher sa tristesse et sa solitude à son entourage. Les conventions et les règles de vie en société font qu'il s'interdit de dire ce qu'il pense et retient en lui sa colère, sa violence. Mais petit à petit il va s'écouter et dire ce qu'il veut vraiment dire.

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Gérault est un personnage romanesque comme je les aime. La cinquantaine bien engagée, bedonnant, le crâne lisse et luisant comme une pomme, pas de femme, pas de famille, pas de boulot depuis que sa boîte a fermé... un vrai potentiel de loser magnifique !

Un repas chez un ancien camarade de collège croisé par hasard et Gérault se retrouve avec une proposition d'embauche. le neveu du camarade cherche quelqu'un pour l'épicerie de quartier qu'il vient d'ouvrir. Un jeune trouduc qui joue au patron, qui pourrait être son fils et va lui donner des ordres à longueur de journée, le pied ! Sentimentalement parlant, Gérault fréquente plus ou moins Françoise, dont le parfum bas de gamme et les allures bobonnes le désespèrent. Il lui reste sa mère, vieille femme acariâtre qu'il déteste et à qui il rend visite de moins en moins souvent et Étienne, son seul ami, beauf bon teint et queutard invétéré qui trompe sa femme comme d'autres vont acheter du pain.

Ah oui, j'ai oublié de préciser que Gérault est aussi un lâche et un menteur. Un gars qui ne dit jamais non, s'interdit d'exprimer ce qu'il pense et refoule profondément la colère qui le consume en permanence. Sauf que le lecteur, lui, entend cette voix intérieure aussi cynique que sincère. Elle offre un délicieux décalage entre l'image qu'il donne en société et la réalité de ses pensées. Tout le sel du roman tient dans ce décalage. C'est drôle, cruel, terriblement humain. le Gérault, on le plaint mais pas trop non plus. Une certitude, on ne l'envie pas. Mais il est touchant tant ses révoltes sont d'une évidente lucidité. Bref, le genre de personnage que j'aime vraiment beaucoup, beaucoup.


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Lecture d'un soir...
Un roman à l'humour incisif, touchant et charmant, lucide et réaliste...

Le lecteur ne peut s'empêcher de rire ou de sourire aux descriptions des personnages, tellement bien campés qu'il semble les avoir rencontré, les connaitre...

Madame Gros-Yeux, Monsieur Poils, Bouche-fushia, Heinchéri, leurs surnoms sont succulents, leur vie basique et l'opinion que Gérault a d'eux truculente.

Ainsi l'auteur critique, à bas bruits, par petites touches, la société actuelle et c'est très réussi.

Entre le paraitre et le fond de la pensée de chacun n'y a t'il pas parfois un décalage voire un fossé ?!...
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Gérault se retrouve au chômage à la cinquantaine et seul. Un ami de collège lui trouve du travail chez un jeune cousin. Il fréquente quelqu'un Françoise mais pas vraiment par amour. Il va voir sa mère âgée et malade, mais au fond rien ne va.
L'auteur nous plonge dans les pensées de son héros, il déprime, déteste sa mère mais n'ose jamais rien dire, se sent jamais à sa place, il passe son temps à dire des choses et à penser le contraire. Seul le lecteur connait la vérité.
J'ai été déçu par le personnage que j'ai trouvé mou, désabusé, il se plaint tout le temps alors qu'autour de lui il y a pire. Il ne cherche pas non plus à améliorer sa vie. Il est aigri et au final bien égoïste. Oui c'est difficile pour lui de construire sa vie à son âge et le regard des autres n'aide pas forcément mais bon…
Merci à Babelio et Mercure de France pour l'envoi du roman, mais je reste un peu sur ma faim.
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Gérault est un looser: la cinquantaine chauve et bedonnante, ni femme ni enfants, au chômage, envieux des autres, lâche, sans but dans la vie, méprisant pour Françoise qui lui offre son affection et reluquant les fraiches jeunes filles qu'il ne risque aps d'intéresser... son histoire serait bien banale s'il n'y avait pas son regard caustique sur les autres, justement, et leurs ridicules à eux: son ami Jean-Yves qui a réussi et sa femme parfaite "Heinchérie", la mère de Gérault Mémé, qui ne rate aucune occasion de le culpabiliser en jouant les pauvres victimes, Etienne son autre ami, queutard et père de famille, "le jeune con", neveu de Jean-Yves qui l'embauche dans son magasin et le traite avec condescendance... un petit monde. Si par moments, et c'est agaçant, Gérault nous rappelle les personnages désabusés, misogynes et lâches de Houellebecq, le style est drôle. Tous les personnages en prennent pour leur grade et il y a peut-être une vrais tendresse dans ce personnage...
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Toute l'aigreur, la rancoeur, la colère d'un homme qui a toujours vécu le dos courbé, timide, effacé, victime idéal, incapable de révolte, poli et lisse, recrachée par sa voix intérieure, enflammée, débordante, vigoureuse, forte. La dualité d'un homme écrasé par les conventions et une société qui ne mise que sur le paraître. Une cocotte-minute proche de l'explosion, mais quelle forme d'explosion ?
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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