AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 55 notes
5
9 avis
4
8 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'aime beaucoup l'écriture d'Alma Brami et elle arrive toujours à m'émouvoir, son écriture est délicate, mais les sujets abordés sont forts et dérangeants. Dans ce huis clos, on suit la lente déchéance, descente aux enfers d'Emilie, qui est sou la coupe d'un mari  pervers narcissique qui va la détruire sans qu'elle ne puisse s'échapper, jusqu'à ce que ses enfants la sauve et lui fasse ouvrir les yeux alors qu'elle a failli y perdre la vie. J'ai été saisie, bousculée, émue par cette histoire, ce personnage que j'avais envie de sauver, de secouer pour qu'elle parte, qu'elle n'accepte plus l'inacceptable.

Alors qu'elle se plaisait bien en ville son mari décide que la campagne c'est mieux et lui fait du chantage affectif pour s'y installer. Il lui fait miroiter une vie de rêve. Seulement ce sale type est un pervers narcissique, il l'éloigne de tous et de tout pour mieux l'avoir à sa merci, la façonner à son goût, en faire sa marionnette. En plus, d'être un salaud c'est aussi un séducteur qui pour se rassurer saute sur tout ce qui bouge, mais non  content de tromper sa femme, il lui impose la présence de ses "amies" sous son toit et devant ses enfants. Un personnage odieux, que j'avais envie de punir, de faire souffrir pendant tout le roman.

Au fil des pages, la tension monte, on voit se dessiner un véritable enfer qui tranche avec le lieu où tout se passe. Il y a une telle violence dans la façon dont Emilie est traiter par son bourreau de mari, on en a le vertige. Je me suis prise à me demander ce que j'aurai fait si j'avais été à sa place. La violence conjugale n'est pas toujours physique, elle peut être psychique, quelles sont les limites de l'acceptable, jusqu'où est-on prêt à aller pour le bonheur de l'autre ? L'auteur ne sombre jamais dans le pathos, tout est maîtrisé, abyssale, il est impossible d'en ressortir comme on y est entré. Ce que j'ai aimé c'est que tout est plausible, on y croit à fond et il y a tant de couple où l'un souffre en silence pour que l'autre existe pleinement. le déni dont fait preuve Emilie me fait penser à ces femmes qui sont violentées et frappées et ne partent trouvant même des excuses à leurs maris et se rendant responsables de cette situation.

Les phrases sont percutantes, les tournures de phrases somptueuses, l'ambiance anxiogène. Vertigineux, tout est bien calibré, le lecteur est littéralement en apnée, attendant ce qui va advenir de cette pauvre Emilie.

VERDICT

Coup de coeur. C'est juste incroyable de beauté et terrifiant en même temps. Livre choc qui me poursuit encore et encore. Alma Brami m'avait déjà subjuguée avec son précédent roman et la elle réitère. J'adore.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          120
Ce nouveau roman de Alma Brami fait partie de cette riche rentrée littéraire. J'ai choisi de le découvrir car j'aime l'écriture de l'auteure, sans détour mais tout en subtilité pour amener le lecteur là où il ne l'imagine pas...

Emilie et Bernard forme un couple singulier. Pour le bonheur de sa tribu (de lui surtout ?), Bernard décide d'emmener tout le monde vivre à la campagne. Et puis pour agrémenter le quotidien d'Emilie, il veut lui trouver des amies...et en profiter également.

Alma Brami nous plonge dans un univers du quotidien très particulier. Ce temps passé par Bernard à choisir les amies de sa femme reflète déjà son tempérament. Comment peut-on imaginer choisir les amis d'une autre personne ?
Rapidement j'ai compris la nature de Bernard et cet homme m'a mis hors de moi. J'avais envie de me révolter à la place d'Emilie et de lui dire ses quatre vérités.
Et en face, il y a Emilie, qui assiste douloureusement aux faits et gestes de son mari. Elle est perdue dans un labyrinthe dont elle ne voit pas où peut se situer la sortie. Jusqu'au moment où la réalité s'éloigne et laisse place à un monde brumeux !
Ce roman est prenant, il nous fait rentrer dans un espèce de huis-clos où seul d'autres personnes peuvent entrer et pour cela il faut avoir été sélectionné par Bernard. Nous autres, lecteurs, ne pouvons qu'être spectateurs ! C'est dur, car rapidement, mon instinct me donnait envie de pousser Emilie à ouvrir les yeux.
Ce roman est angoissant, se retrouver à la campagne, perdue au milieu de nul part est à double tranchant. Pour Bernard, c'est le bonheur mais pour Emilie en sera t'il de même ?
Ce roman est poignant, j'ai été touchée par la sensibilité d'Emilie et par le lien qui l'unit à ses enfants. Ils apparaissent en filigrane sur une bonne partie du roman mais ils figureront en première place lorsqu'il n'y aura d'autres choix...
Ce roman est réaliste, malheureusement, il met en scène une situation qui n'a rien d'extraordinaire mais qui ici est relatée de manière à vous tenir en haleine et ne plus vous lâcher jusqu'au dénouement. Au fur et à mesure de la lecture on peut s'imaginer quelles auraient été nos réactions face à ce couple.

J'ai adoré la plume d'Alma Brami une nouvelle fois car elle décrit une situation extrêmement dure avec justesse et psychologie. La manipulation est un thème récurrent dans notre société et bien qu'on croie parfois pouvoir y échapper, ce livre démontre que finalement, il tient à peu de chose d'y succomber !
Un roman à lire !
Lien : https://leslecturesdelailai...
Commenter  J’apprécie          100
Premier gros coup de coeur de la rentrée. Une plume que je ne connaissais pas et que j'ai bien envie de relire. C'est le septième roman d'Alma Brami.

Elle nous propose un huis clos psychologique. Quelle claque !

Emilie est tombée dans le piège de son couple. Quelle belle écriture ! La tension est palpable au fil du récit, elle monte. Une lecture addictive, Emilie, l'héroïne du roman restait au coeur de mes pensées et j'avais hâte de la retrouver pour connaître la suite, voir jusqu'où il est possible d'aller par amour..

Emilie a suivi son mari Bernard à la campagne avec ses deux enfants. La citadine qu'elle était a tout laissée tomber car "Il" avait décidé que ce serait chouette, la maison avec la vigne, sa table en bois, les tomettes rouges du salon et la chambre d'amis. Elle l'a suivi car quand Bernard décide, c'est bien. Il l'aime et c'est le principal, il sait lui ce qui est bon pour elle.

Bernard a ensuite décidé que ce serait chouette qu'elle ait une amie, quelqu'un pour lui tenir compagnie. Alors Emilie et Bernard vont accueillir leur invitée Sabine à la gare. Il dit à Emilie que ce sera top, une copine, quelqu'un pour l'aider...

Emilie se souvient, la première fois : Elsa - la jument -, lorsque les enfants étaient petits..., ils ont quittés la maison aujourd'hui.

Mais que se passe-t-il vraiment dans cette maison ?

Je ne vous en dirait pas plus. C'est passionnant, tendu, flippant, interpellant. J'avais envie à plusieurs reprises de secouer Emilie, de lui dire "Remue-toi, fais quelque chose, réagis ..." mais l'amour, l'admiration, non que dis-je l'emprise de son mari, de son couple est tellement forte. Emilie est aveuglée par l'amour qu'elle porte à Bernard.

Un roman qui nous démontre les effets pervers d'un manipulateur. Cela m'a secouée. Quelle force dans la manipulation.

C'est magnifiquement écrit, cela tient en haleine, l'autrice nous parle avec beaucoup de réalisme de ce qui était inimaginable pour moi mais qui malheureusement existe plus souvent que l'on ne le pense.

Le déni de la situation, l'impossibilité d'agir, cette emprise trouvant toujours une belle excuse au bourreau.


Un livre choc qui ne laisse pas indifférent.

Immense coup de coeur. ♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
Commenter  J’apprécie          80
Découverte de cette auteure et énorme coup de coeur pour ce livre poignant, tout en tension psychologique ou comment une femme aimante (Emilie) sombre petit à petit, dominée par un mari pervers narcissique (Bernard).
Il s'agit de violence conjugale même si elle n'est pas physique mais les mêmes ressorts sont à l'oeuvre : Bernard veut partir à la campagne, Emilie est isolée de sa famille, de son amie; elle arrête de travailler; Bernard lui impose de plus en plus de choses inacceptables : héberger des femmes dont il fait ses maîtresses devant sa femme pour qu'elles lui servent soi-disant d'amies afin de combattre sa solitude, puis ne plus être associée aux sortie, puis devoir accepter les enfants d'une de ses "amies", puis céder sa chambre, puis être enfermée sans autre visite que Bernard et son bouillon de légumes assaisonnée de gélules.
Chaque fois, elle souffre terriblement mais accepte car c'est elle l'épouse et qu'elle est persuadée que Bernard lui reviendra toujours si elle lui fait plaisir. Bernard augmente alors chaque fois d'un cran les humiliations, la violence psychologique jusqu'à ce qu'Emilie abandonne toute volonté de résistance; elle se dévalue, se trouve veule, pleureuse, jalouse; alors qu'elle dépérit, Bernard,lui, est le mâle sûr de lui, aux conquêtes nombreuses qui lui permettent de se croire un être exceptionnel. On dirait une mante religieuse homme qui se nourrit de sa partenaire jusqu'à la dévorer.
Emilie a deux enfants qui sont présents les premières années après l'installation à la campagne; Laura, la fille, a compris la situation est essaye de remuer sa mère; nous avons envie de crier avec elle, de remuer Emilie. Complètement sous l'emprise de son mari, elle n'écoute pas sa fille qui de guerre lasse, commence à mépriser sa mère pour sa lâcheté ce qui isole encore plus Emilie puis elle finit par quitter la maison tout comme son frère Paul, plus jeune, qui a bien senti que quelque chose d'anormal se passait dans sa famille avec toutes ces "taties" qui s'installaient chez eux, partaient, suivies d'une nouvelle tatie. Emilie est alors complètement livrée à la perversion de son bourreau. Elle sera sauvée in extrémis et ses enfants la défendront alors contre leur père contre son gré, elle qui continuait à aimer son mari et à vouloir retourner avec lui.
Cette mécanique implacable qui asservit, annihile toute volonté, conduit à une auto-dévaluation est parfaitement rendue par Alma Brami; c'est d'autant plus glaçant que tout le récit est raconté par Emilie elle-même qui accepte tout ce que son mari lui fait endurer et l'excuse, le comprend. On assiste impuissant à la lente déchéance de cett femme, sous l'emprise d'un monstre.
Ce roman m'a marquée encore plus qu'un article ou un reportage sur la violence psychologique et c'est tout le talent d'Alma Brami que d'instiller un climat de tension extrême sans que jamais il n'y ait de violence physique. On s'identifie à cette femme que l'on veut sauver malgré elle.
Une vraie réussite. Un beau roman. Une lecture qui restera gravée dans mes meilleurs souvenirs littéraires.
Commenter  J’apprécie          50
Émilie a suivi son mari Bernard à la campagne quand leurs enfants étaient encore petits, depuis ils ont grandi et quitté la maison. Mais Bernard installe régulièrement dans leur maison une "invitée" trouvée par petite annonce, soit-disant pour tenir compagnie à sa femme qui s'ennuie à la campagne, il s'offre aussi quelques escapades avec des "vieilles copines"...

Bernard se révèle être un homme pervers et manipulateur qui dit à Émilie avoir besoin de ces femmes pour son équilibre, avoir besoin de prendre l'air... Il se montre très gentil avec Émilie, la flatte et est aux petits soins pour elle. Jamais il n'est violent bien au contraire... Il lui exprime sans cesse son amour et ponctue toutes ses phrases de "mon Coeur".

Émilie, qui a abandonné ses rêves professionnels pour suivre son mari, est complètement dépendante de lui, sans argent, sans permis de conduire, elle s'est retrouvée dans une sorte de prison sans s'en rendre compte. Elle réalise dans ses moments de lucidité et de révolte qu'elle n'est jamais sortie de chez eux sans son mari. Émilie souffre en silence et surtout se rend responsable de la situation, persuadée de toujours tout faire mal. Son mari a renversé les rôles et a fini par la persuader que tout est de sa faute à elle, s'il se comporte de la sorte c'est parce qu'elle l'étouffe avec sa jalousie et ses reproches...

Quand elle a rencontré Bernard, Émilie n'a jamais voulu écouter sa meilleure amie et ses parents qui se méfiaient de cet homme et l'avaient alertée "Ma décision s'était nourrie des doutes de tous ceux qui m'avaient sermonnée". Plus tard, elle ne réagit pas plus face à sa fille qui tente de la faire réagir. Quelques éléments donnés par l'auteure sur l'éducation qu'a reçue Émilie nous éclairent en partie sur sa soumission...

Il s'agit donc d'une histoire d'emprise, de soumission racontée sous la forme d'un huis-clos oppressant. Alma Brami parvient à nous mettre dans la tête de cette femme qui vit un calvaire, consumée de jalousie. On a envie de la secouer mais on comprend peu à peu qu'elle sera incapable de réagir, tellement l'image qu'elle a d'elle-même est altérée. D'une efficacité redoutable, ce court roman m'a trotté dans la tête longtemps après l'avoir refermé, la construction du récit est habile et les dialogues très percutants. Alma Brami nous décrit une relation de couple toxique mais hélas plausible. Complètement bluffant !



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Encore et toujours, ça s'est passé lors de mes nombreuses recherches sur la rentrée littéraire. Je suis tombée sur celui-ci, attirée par les bonnes critiques qui lui avaient été faites, ainsi que sur ses bonnes notes. Étant au courant que ce ne sont là que de subjectifs détails, je me suis penchée de plus près sur une valeur (plus) sûre, à savoir, le thème principal : la violence conjugale. Et là, je me suis dit « bingo ! » il est pour moi.
Avant de continuer, sachez que tout va bien dans ma tête et dans mon coeur !

D'entrée de jeu on entre dans la vie bien confinée d'Émilie et Bernard. Bernard a convaincu sa femme (et ses enfants) d'aller vivre à la campagne et pour ne pas que son épouse se sente trop seule, il lui apporte régulièrement des « amies », et cela pendant des années. le guillemet pour « amies » n'est bien entendu pas là par hasard....
Pour vous résumer grossièrement, c'est l'histoire d'une femme qui accepte l'inacceptable par amour, par passion mais à quel prix ?

Ce récit est d'une telle puissance ! Pour tout vous dire, j'ai vécu cette lecture comme une véritable expérience où je n'en suis pas ressortie indemne, et j'y ai même repensé, rêve après ! Vous passez par tant d'émotions, parfois je me demandais si j'avais envie de pleurer ou pas, il nous plonge dans un malaise addictif (rien que l'association de ces deux mots a quelque chose d'intrigant et de dérangeant) (super, voilà que je viens de synonymer ma phrase précédente), on a aussi envie de rentrer dans le livre, claquer les personnages pour soit les réveiller soit parce qu'ils le méritent, on a envie de savoir comment tout ça fini, et le pire...je me suis un peu aussi faite manipulée par le charisme d'un des personnages.

La grande force de ce roman est l'écriture. La finesse et la psychologique des personnages (notamment d'Émilie, vu que c'est elle la narratrice) me font tomber la langue par terre d'admiration. de plus, vous le lisez d'une traite, il est relativement court et addictif (vous l'ai-je déjà dit?).

Une pépite de la rentrée littéraire qui se dévore comme un thiller psychologique, un véritable coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          20
Il y a cette maison. Dans un coin reculé de la campagne. Quelque part, nulle part, loin de tout. Il y a la tonnelle, la cuisine, les tomettes sur le sol, et par-dessus tout le silence.

Il y a Emilie. Et Bernard. Elle l'aime tant ! A la folie… C'est cet amour absolu qui a fait d'elle une ombre, acceptant docilement la soumission imposée par un tyran qui la brise peu à peu, l'enserrant de ses griffes, sous couvert de la protéger, parce que sans lui, bien sûr, elle est perdue.

Ce cher époux, si attentionné, si tendre, si bienveillant, va jusqu'à ramener régulièrement des « amies » dans ce nid douillet qui est supposé être le leur, afin de pallier l'ennui de sa femme si mélancolique, si seule. Des amies qui bien sûr, ne l'égaleront jamais, Elle, son élue, son Coeur. Les amies se succèdent. Et elle, Emilie, se tait. Se mure dans ce silence qui l'étouffe, qui l'éteint. Elle se contient, se tait, accepte, persuadée que Bernard lui reviendra, terrassée à l'idée de le perdre, de perdre cet indispensable repère qu'il est devenu au fil du temps.

« Peu m'importait qu'elle soit là, s'il restait ici, s'il continuait à s'allonger près de moi, s'il continuait à m'embrasser dans le cou, et à m'appeler mon Coeur ».




Lien : http://nathdelaude.canalblog..
Commenter  J’apprécie          20
Éditions Mercure de France – Rentrée littéraire – Parution septembre 2017

Lorsqu'ils ont décidé d'aller s'installer à la campagne, à aucun moment Émilie n'aurait imaginé que son mari puisse lui faire vivre une telle situation. Comment Bernard a-t-il pu infliger de tels actes à son épouse ? Comment pouvait-il oser continuer à l'appeler « mon coeur » après toutes ces situations imposées ? Une chambre d'amis, à l'étage, des amies mais pour qui ? Des amies qui sont des tatas pour leurs deux enfants, des amies qui n'ont pas lieu d'être présentes dans cette maison, surtout dans les circonstances que vous allez découvrir.
Jusqu'où Bernard pourra-t-il aller ? Quelle est l'issue ? Qui pourra sortir Emilie de ce piège, de cette spirale infernale ?
Comment en dire un peu mais pas trop ? Quoi vous dire ? Que tout au long de cette lecture on n'a qu'une seule envie, c'est d'hurler, de dire à Émilie « ouvre les yeux, réveille-toi, regarde ce qu'il t'inflige, pourquoi accepte-tu ça » ?
Cette histoire est époustouflante. Alma Brami nous emprisonne, on est comme happé par son écriture, son histoire, son atmosphère…
Je remercie les éditions Mercure de France et bien entendu Alma Brami pour cet intense et bluffant moment de lecture.
Lien : https://littelecture.wordpre..
Commenter  J’apprécie          10
J'avoue - faute avouée à moitié pardonnée - que je n'avais encore rien lu de  l'auteure avant de me plonger cette nuit dans son dernier livre. 

Je l'ai acheté après avoir lu la critique élogieuse de Régine Heindryckx (Les lectures de Régine Papillon) qui lui attribue "le prix" de coup de coeur de la rentrée littéraire.

En découvrant, la quatrième de couverture, je m'attends à une histoire de meurtres, de cadavres cachés, d'incestes pratiqués.

Ce ne n'est pas le cas.

Donc, en commençant ma lecture, je suis quelque peu embrouillée, ne comprenant pas qui est "cette nouvelle amie", ce qu'elle vient faire dans l'histoire. Je suis désarçonnée mais le ton de l'écriture me donne le souhait et le besoin de poursuivre. Alors je poursuis. Et la nuit avance sans que je ne trouve le sommeil.

Plus je tourne les pages, plus j'ai envie de faire intrusion dans le roman, de prendre la main d'Emilie et de la ramener avec moi. Puis parfois, j'ai envie de la secouer, de lui crier de réagir, de sortir des griffes de Bernard. 

Lui souffler qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée...

L'écriture est fine et intelligente. Captivante et addictive. Moi aussi en quelque sorte, je suis sous emprise. Désirant savoir jusqu'où ce pervers narcissique va aller. Jusqu'où Emilie est capable de s'enfoncer.

Aura-t-elle le courage de partir, de se délivrer? Se réveillera-t-elle? Entendra-t-elle les mots de ceux qui savent, de ce qui voient, de ceux qui sont témoins de la manipulation? 

Jusqu'à la dernière ligne, je retiens mon souffle. Je me laisse envahir par le dégoût pour cet homme et l'empathie pour cette femme. Les mots d'Alma Brami deviennent des images, je ne lis plus, je regarde. J'assiste impuissante à des scènes qui me révoltent.

Ce roman est à la fois dramatique, poignant et perturbant. Et tellement vrai. 
Lien : https://www.lesateliersdesam..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}