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3,63

sur 327 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Euh, au-delà de l'aspect très orienté de l'ouvrage, dans lequel l'auteur s'arrange avec la vérité, c'est très mal écrit, bourré de fautes de français, sans parler du style des plus ampoulés. Et ce type a une maîtrise de littérature ? On croit rêver ! Il parait que Denis Robert a réécrit le livre à hauteur de 75%. Je n'aurais pas aimé lire la version initiale. Branco oublie de préciser ses origines bourgeoises. Son père est producteur de cinéma...
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Branco Juan – "Crépuscule : document" – Au diable vauvert/Massot, 2019 (ISBN 978-2-7578-8180-4)
– Préface de Denis Robert – Postface de l'auteur datée du 1er juillet 2019.

Quelle déception ! Certes, la quatrième de couverture annonce la couleur "ce livre s'inscrit dans la tradition littéraire française des réquisitoires politiques", mais le lecteur est en droit d'attendre bien autre chose de la part d'un auteur qui a tout de même "bénéficié" d'une scolarité dans les écoles d'élite de la bonne République Française.

C'est d'ailleurs par là qu'il commence sa narration, en décrivant le fonctionnement de ces écoles, et tout spécialement de celle qu'il a lui-même fréquentée, à savoir l'École Alsacienne de Paris (chapitres 9 à 12, pp. 59 à 84). Rien de bien nouveau, il ressasse les lieux communs déjà mille fois proférés, écrits, exposés et rabâchés sur les "héritiers" par tant et tant d'autres de ces anciens "jeunes-promis-à-un-bel-avenir" qui se demandent gravement comment supprimer l'ENA et réformer "Siences-Po" (le Macron nous fait le même numéro) tout en remplaçant ce vieux circuit par un autre tout aussi fermé mais "ouvert" à quelques "sauvages des banlieues" histoire d'avoir toujours sous la main celui qu'on appelait "le nègre de service" pour le spectacle dans les médias.

C'est dans cette École Alsacienne qu'il voit à l'oeuvre une bonne partie de la clique qui entoure aujourd'hui Macron, à commencer par celui qu'il exècre le plus, un dénommé Gabriel Attal : les liens familiaux, matrimoniaux et amicaux sont exposés in extenso nominalement (cf p.66), et constituent ensuite l'essentiel de la diatribe. le ton est tellement passionnel, viscéral, qu'il tue la portée que pourrait avoir ces (pseudo) révélations-dénonciations.

Plus étonnant : malgré sa scolarité, l'auteur n'a aucun recul.
Pour ne prendre qu'un point parmi tant d'autres, il n'a aucun recul historique, fût-ce sur le dernier demi-siècle de vie politique française. Il lui aurait pourtant suffi de consulter ses notes de cours pour se remémorer que c'est le (faux noble) Giscard d'Estaing (président de 1974 à 1981) qui a inauguré la politique d'entrée massive dans l'appareil d'État de cette caste de technocrates en chambre vivant dans leur bulle, qui venait d'être sécrétée par le circuit des "grandes écoles" mis en place après la Seconde Guerre pour engendrer "l'élite de la nation", phénomène franchouillard typique de notre brave république si tant plein "égalitaire". Avec les brillants résultats bien connus : les avions renifleurs, l'affaire Boulin, les diamants de Bokassa, l'heure d'été, le développement unilatéral du nucléaire, la désindustrialisation massive...
Le Giscard inaugura pourtant un hénaurme point commun avec le petit astre jupitérien macronien : le mépris abyssal du bon peuple, de "ceux qui ne sont rien", culminant dans des séances d'accordéon, de repas à domicile (devines qui vient dîner ce soir) et de la sortie du tunnel...

En consultant ces mêmes notes recueillies à Sciences-Po (on y apprend toutes les règles du double-langage) il saurait que c'est surtout avec le Mitterrand que s'est étendue la pratique du copinage outrancier autour du faux prince, la cooptation des copains et des copines, l'extension de ce système népotique au monde des médias, - la collusion avec le monde cultureux (le plé-bois Jack Lang, la si chère Mazarine etc etc) et journalistique étant dorénavant érigée en méthode.
Quelques années plus tard, le nullissime Holland-ouille sera littéralement propulsé par la très chère Valérie Trierweiler. le tout en tirant des limbes le si utile Front National, littéralement créé par François Miterrand...
Pendant cette même période, les partis de droite cultivaient la trahison avec délectation et grand art : Giscard poignardant Chaban, puis poignardé lui-même par Chirac, lequel devra batailler contre Balladur (son ami de trente ans) etc.

Autre lacune (parmi tant d'autres) : l'auteur vocifère à pleins jets contre les "puissants" du monde de l'argent, détenteurs des "grands titres" de la presse franchouillarde bien-pensante (Le Monde, Nouvel Obs et tutti quanti), et la seconde partie de la diatribe leur est quasi-exclusivement consacrée, avec le trio de vedettes incontestables que sont Xavier Niel, Bernard Arnault et Arnaud Lagardère, sans oublier l'homme de l'ombre Jean-Pierre Jouyet.
Tout à ses vociférations, l'auteur ne fait qu'effleurer la propulsion publicitaire du Macron en recourant aux mêmes méthodes que pour tel baril de lessive... Il "oublie" que toute cette campagne fut menée en mobilisant un deuxième mécanisme tout aussi puissant, à savoir la destruction et la mise à mort médiatique du couple Fillon, sur lequel toute la médiocratie journalistique s'acharna avec une belle constance, puissamment aidée par la "justice" et les informations filtrant par pur hasard de Bercy (là même où le Macron et ses sbires avaient fait leur nid) : la destruction d'un adversaire imaginaire (les vilénies du Fillon paraissent bien pâles en comparaison, ce fut un gagne-petit, nous dit Rachida) est indispensable dans le contexte actuel de dés-information par la surabondance d'informations "bien" présentées.

Pas un mot non plus sur "l'étonnante" collecte financière opérée par le Macron pour financer sa campagne, l'amenant à assumer le rôle de candidat le plus dépensier de cette campagne (cf le document final de la Cour des Comptes)...

La macronie a de beaux jours devant elle, tant qu'elle ne trouve en face d'elle que des "réquisitoires" (pour reprendre le mot de la quatrième de couverture) d'aussi piètre teneur.
Poubelle.
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Critique de la version pdf qui ne donne pas envie d'ouvrir le livre 3 fois plus long.
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