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sur 327 notes
Si la vérité est la nourriture de l'esprit, cet ouvrage est un festin ! Merci au courageux Juan Branco pour cette enquête circonstanciée. Elle justifie à elle seule l'insurrection que nous connaissons aujourd'hui. Notre démocratie vacille, justement parce qu'elle n'en est pas une. Pour s'en convaincre, chaque citoyenne, chaque citoyen devrait lire ce livre. En ce début de printemps, nous verrions immédiatement refleurir les gilets jaunes sur les tableaux de bord, sur les ronds-points et à proximité des lieux de pouvoir. Ces crapules qui nous manipulent vivent leur crépuscule après avoir mis le feu à l'économie, à la société et au climat. Les bandes réfléchissantes qui leur font face sont discréditées et criminalisées sciemment par ces titans. Alors Macron démission ? Trois fois oui ! Mais n'oublions pas que ce n'est qu'une première étape. Ce n'est pas le président qu'il faut changer mais le système. Notre devise et nos enfants nous remercieront.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Son « Contre Macron » n'aura été qu'une mise en bouche à côté de ce « Crépuscule ».
Un conseil : s'extraire de temps en temps de la lecture pour mieux supporter la sidération et l'écoeurement et prévoir une grande cuvette car les nausées se succèdent.

Ne cherchez pas, vous ne le trouverez pas en librairie, et pour cause… mais facilement sous format pdf, ici par exemple : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron
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Tout d'abord, je ne souhaite pas m'étendre sur le style de Juan Branco, ce n'est pas mon propos : il s'agit d'un avocat donc quelqu'un qui a l'habitude de s'exprimer oralement avec une certaine éloquence, qui a certainement été formé pour cela. Il n'est pas écrivain, ne prétend pas l'être et ce livre n'est pas un roman.
Dans Crépuscule, il témoigne et présente avec sincérité ce qu'il a vécu et constaté en côtoyant l'entourage direct du président actuel. C'est ainsi qu'il nous fait sentir la dérive de notre république à simple coloration démocratique vers un pouvoir qui clairement ne relève plus de la chose publique (res publica)mais de la chose privée (et même très privée) d'un certain nombre d'oligarques dissimulés dans l'ombre et usant de la puissance conférée par le pouvoir symbolique de l'argent.
Il met en lumière la lâcheté des grands média et leur attitude de larbins face à la machinerie qui portera Macron au pouvoir. A ce propos il est édifiant de consulter le schéma du Monde Diplomatique : Médias français, qui possède quoi ? (https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#&gid=1&pid=1) Ce schéma aide à comprendre également comment les journalistes de base sont tenus par une presse qui est en dette envers l'argent des grandes fortunes qui l'ont sauvée. Derrière cet l'argent, la bourgeoisie journalistique n'ose plus rien et les jeunes journalistes restent enchainés à leur pige. le détenant d'une de ces grandes fortunes qui possède la presse a d'ailleurs déclaré on ne peut plus clairement : « Je ne veux plus être emmerdé. »
Bernard Arnault, issu de la haute bourgeoisie catholique du Nord et d'Auvergne. 20 ans en 68.
Xavier Niel, petite bourgeoisie catholique de la région parisienne né en 67, ma génération, génération Punk, sexe et rock'n' roll. A 17 ans, il fait ses armes dans le minitel rose des années 80.
Patrick Drahi, petite bourgeoisie intellectuelle franco-marocaine né en 1962. Homme de finance.
Ces trois personnes se sont acheté des journaux à forte influence bien avant l'arrivé de Macron.


Vous avez dit « 68 » ?
Oui, j'ai dit « 68 » !
« Il est interdit d'interdire », « Soyez réaliste demandez l'impossible » et tout ces grands slogans. Un mouvement conduit par des jeunes gens de 20 ans que nous retrouverons plus tard aux côtés de Macron comme un certain Cohn Bendit.

Maintenant, remontons une génération avant, c'est-à-dire en 1918 !
1918 : fin de la grande guerre où l'esprit de la nation fait faillite et a conduit à la grande boucherie qui a décimé tout une génération de jeunes hommes d'une vingtaine d'années.
1968 (une génération plus tard) : la liberté qui va se perdre dans le libéralisme, le néo-libéralisme, l'ultra libéralisme de ceux qui veulent Tout.
En France, c'est Mitterrand et, en 1983, Fabius qui vont permettre à un certain nombre d'oligarques, leurs amis issus des grandes écoles, de s'emparer des grandes entreprises privatisées. Servez-vous puisque je vous les donne ! Mais ces opérations sont parfaitement bien « vendues » à la population puisque même le populaire Yves Montand se laisse embarquer dans cette manipulation du « Vive la Crise » qui va imposer le néolibéralisme comme seule façon de penser. C'est le début en grande pompe de la Pensée Unique.
Que fait alors ma génération, celle qu'on appellera ensuite la « Bof Génération » ?
Rien !
Elle passe du Punk au Disco, elle prend de la drogue pour s'éclater pas pour explorer de nouvelles frontières.
Elle passe de Pierre Desproges aux Nuls !
Son slogan n'est presque « Plus rien ne vaut la peine de rien ! »
Et puis, à partir de 1993, arrive la génération Geek, Nerds, des jeunes de 20 ans qui portent entre autres l'idéologie du transhumanisme, de l'humain augmenté, concrétisée à l'écran par Matrix en 1998. Cette génération génère par là même un hyper narcissisme et un renfermement sur soi. Désormais on ne croit plus à 68, on n'y a jamais vraiment cru en voyant ce qu'est devenu la notion de Liberté c'est-à-dire la liberté pour le plus fort, la loi du plus fort, ce que depuis on nous demande d'accepter avec violence (restructuration sauvage dans les entreprises, destruction des services publics, répression policière…).
Rien ne vaut la peine de rien. Soit, je suis un winner, soit je suis un looser, pas d'alternative. A ce moment-là, on accepte cette vision des choses et on se perd dans une forme de désespoir de dandy.
Pendant ce temps, bien sûr, les affaires continuent et les grandes écoles (véritables nurseries d'oligarques) continuent de former en parallèle des gens comme Macron pour assurer la perpétuation du système.
Les personnes qui sont au pouvoir aujourd'hui sont donc les quarantenaires qui ont été formatés par l'esprit des grandes écoles des années 90. On voit maintenant plus clairement que jamais comment se sont constituées les différentes strates de la population, et comment on en est arrivés à la rupture évidente que l'on connait actuellement.
Où s'inscrit alors Juan Branco, l'auteur de Crépuscule ?
Formé exactement comme Macron et ses camarades, il fait plusieurs grandes écoles en France et aux Etats-Unis. Il est dans le système. Cependant, et je ne sais pas exactement pourquoi, il décide d'arrêter tout ça, de s'y opposer et de le dénoncer ouvertement. C'est ce qu'il fait dans ce livre et c'est pourquoi il est important de le lire.

Je tiens à ajouter que ce jeune homme n'est pas le seul à avoir cette prise de conscience. Autour de moi, je vois se multiplier les exemples de jeunes personnes, filles et garçons, qui ayant commencé par brillamment réussir dans des écoles comme HEC ou de prestigieuses écoles d'ingénieurs, ou même ayant commencé à travailler pour un haut salaire, décident de changer catégoriquement de voie et par exemple, se lancent dans une formation de tisserand ou de charpentier.
Je vois également certaines jeunes personnes, filles et garçons, qui sans pour l'instant changer de voie mais ne trouvant plus de sens à leur vie actuelle, entrent en thérapie, processus qui arrive généralement beaucoup plus tard dans une vie, c'est-à-dire à 50 ans.
Sur internet, fleurissent également de nombreux et brillants Youtubers produisant des émissions d'une clarté et d'une ouverture d'esprit incroyables.

Pour conclure, ce livre est non seulement une synthèse de notre histoire depuis 50 ans, mais aussi et surtout un appel au ralliement : cette nouvelle génération nous demande de la rejoindre pour tenter quelque chose non pas d'innovant, mais de réellement nouveau, une création, une recherche, une découverte, une invention.
Allons -nous écouter cette jeune génération que sont nos propres enfants et les suivre vers cette autre chose ?!
Alors lisons ce livre et suivons nos enfants ! Ils sont la flèche et nous sommes l'arc !

Lien : https://tsuvadra.blog/2019/0..
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J'ai trouvé ce Crépuscule de Juan Branco assez décevant. le web alternatif en faisait l'éloge, aussi lorsque le directeur d'une association me l'a offert, je me suis réjoui de cette occasion de plonger dans les arcanes du pouvoir en place.
Mais, la lecture est par moment roborative, comme le signale d'ailleurs l'auteur de la préface, Denis Robert. La faute sûrement à un style, qui plus épuré aurait permis une lecture fluide et un accès plus aisé pour le quidam - l'objet de ce type de travail qui se veut pamphlet politique ; la litanie des noms, lieux, parcours de la « nomenklatura » et du microcosme parisien participent de ces longueurs. Je ne suis pas certain que cela évoque quoi que ce soit au grand public.
Sur le fond, finalement, pas grand-chose de neuf. Un président arrivé au pouvoir grâce au soutien d'éminents représentants des puissances financières et dont la politique économique s'interprèterait selon l'auteur comme un renvoi d'ascenseur ou aux ordres… L'accession aux ors de la République de jeunes loups, purs produits du système élitiste et endogamique aux manettes depuis des décennies en France, sans parcours dans la vie réelle justifiant de telles nominations, voire sans compétences autres que celles d'être bien né et d'avoir pu user les bancs des bonnes écoles. Des gardes prétoriennes, des communicants dans l'ombre, une presse détenue par les oligarques et complaisante.
Bref, la continuité d'un jeu politico-économique qui dure depuis…et dont la majeure partie de la population est exclue, et qui manifeste son désintérêt pour la mascarade en renonçant au vote. Une frange s'est engagée dans une lutte dont la violence n'est pas absente. Est-ce le signe du crépuscule que l'auteur annonce dans son ouvrage et dont il a fait son titre ?
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L'auteur nous éclaire ici sur le parcours d'E. Macron et le complot implicite des médias aux mains de l'oligarchie qui l'a porté au pouvoir. Juan Branco étant placé au coeur du système – avant d'en sortir par éthique personnelle - a pu réunir des informations de première main, et nous livre ici un portrait saisissant de la caste qui nous gouverne et des mécanismes qu'elle met en oeuvre.
Si j'applaudis à l'enquête, j'ai en revanche des réserves sur le style de l'auteur, qui complique inutilement. Pour ce genre d'ouvrage, un style clair, fluide, non alambiqué s'impose. Dommage qu'ici la forme nuise au fond.
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Autant le dire : dans sa publication première – gratuite sur le net – le texte est assez lourd par son style, à la limite du pompeux ; agrémenté de surcroît de nombre de fautes, d'oublis de mots, etc… Il s'agissait bien d'une ébauche, d'un brouillon, dont le fond rend toutefois insipide toute remarque sur la forme.

Le mycélium oligarchique décortiqué par Branco dans cette enquête, c'est celui de la « Macronie » faite cas d'école pour une leçon en immersion au coeur de la corruption généralisée – façon Billentête*. D'ailleurs, les écoles, c'est bien souvent là que commence le « réseautage » élitiste propre à l'entre-soi ; pas n'importe quelle école évidemment. Et dès le plus jeune âge autant que faire se peut. Mais je m'avance en commençant par la fin ; celle-ci n'a vocation qu'à contextualiser et appuyer la démonstration première de ramifications collusoires quasi-institutionnalisées.

Sur quelques années, bien avant 2017 et sa campagne clownesque, Juan BRANCO remonte le fil des relations tissés par les Macrons (Manu et Gigi) avec l'oligarchie du Petit Paris notamment. Gigi, professant dans un classieux établissement privé – Manu, flirtant entre argent privé et argent public, les deux socialisant et capitalisant sans fin à dessein.
Du prophétique Xavier NIEL et endogames Lagardère, Arnaud, Dassault… entourés de leur harem de journalistes – vassalisés par l'ambition, la précarité, ou les deux – sans bien sûr oublier « Mimi » ; Séduisant la branche politicienne – Jouyet et Attali notamment – et fidélisant un vivier de jeunes conquérants comme Emelien, Attal, Chaker ou encore l'inénarrable Benalla (pour ne citer qu'eux) … C'est toute l'olympe Jupitérienne qui prend forme, se structure et étend ses galléries obscures sous nos yeux.

Cet ouvrage est – évidemment ! – d'utilité publique. Si son apport conceptuel, théorique, sur les déterminations sociologiques qui engendrent un esprit de classe tel que dépeint est quasi-inexistant ; tout le poids de l'argumentaire prend consistance dans l'exposé de la « praxis », dans cette avalanche articulée de noms et de faits.

La déception, pour ma part, fût l'absence de tout sentiment d'indignation devant l'évidence. Indigné je le suis depuis lontemps ; révolté à ce point, c'est moins certain !


* Mme. Billentête : figure tutélaire de l'excellent dessin-animé de vulgarisation « le Bus Magique »


P.S. : Après lecture de l’opus publié, voici quelques petits commentaires.

Premièrement, on passe d’un manuscrit de 110 p. à un livre de 310 p. : il y’a beaucoup moins de fautes, mais beaucoup plus de pages ; Côté contenu en revanche, je n’ai pas le sentiment d’en avoir beaucoup plus appris. A mon sens, en ne considérant que le « fond », le manuscrit suffit et fait office de « résumé » très complet.

Deuxièmement, la structure a été modifiée : on commence par le début – autrement dit par la fin du manuscrit – avec Attal, l’Alasacienne et autres étables de l’entre-soi, avant qu’une fois les prémisses exposées, on s’enfonce dans la logique collusoire sur fond de Macronie.

A mon sens, ce qui ne veulent/peuvent se permettre les 19€ de l’opuscule peuvent, sans craindre de manquer l’indispensable, trouver toute satisfaction dans le manuscrit.
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Juan Branco, 29 ans, milite pour les grandes causes en étant avocat de Julien Assange ou encore Maxime Nicolle, un des leaders des Gilets Jaunes. J'ai été réellement estomaquée par les révélations, la collution et la corruption du sytème Macron. L'auteur, qui par son parcours scolaire, a pu intégrer l'élite de la société, nous révèle les liens étroits qui existent entre business, politiciens et haute fonction publique. Ainsi, l'accession au pouvoir s'est faite à l'instigation et avec le soutien d'une puissante oligarchie financière maîtrisant les médias et par la complicité des réseaux. C'est un ouvrage en quête de vérité démocratique, dans une mouvante d'éveil des consciences mais manquant parfois de fluidité. A lire absolument !
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e suis sorti un peu perplexe de cette lecture. La première partie présentant "le mycélium oligarchique" m'a paru compliquée et la lisibilité est peu facilitée par le vocabulaire employé. La deuxième partie, centrée sur Macron m'a plus intéressé. L'auteur présente un travail très documenté en nous expliquant qu'il était au coeur du dispositif. le résultat est une thèse à charge qui a eu peu d'écho médiatique, ce qui contribue à accroître ma perplexité.

On en perdrait foi dans l'humanité! et évidemment, ça dérange car le candidat civil fait pire que les barons de la politique aux yeux de l'auteur. Il s'appuie sur les alliances faites avec des grandes fortunes (Bernard Arnaud, Xavier Niel...) mais ces appuis ne sont ils pas le l'apanage incontournable de celui qui n'avait pas de parti ?
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même si le style est un peu lourd parfois
très intéressant de se plonger dans les
mensonges de l'oligarchie !
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J'ai découvert Juan Branco, comme beaucoup au moment où l'affaire Griveaux a éclaté. Curieuse d'en connaître un peu plus sur le personnage, j'ai fait une recherche et découvert ce livre. Et même si, le livre refermé, un goût acre et amer m'envahit, ce livre est à lire car je pense qu'il vaut mieux savoir que de vivre dans l'ignorance toute sa vie. On se doute tous, des manoeuvres des plus riches de notre pays. On sait tous que les quelques multi-millionnaires, voire milliardaires de notre pays ont d'immenses pouvoirs, notamment sur les médias. Mais peu connaissent les méandres du pouvoir comme Juan Branco. Pourquoi ce jeune homme a refusé de rentrer dans cette cour des puissants qui l'ont pourtant, à plusieurs occasions, courtisé? Il ne le dit pas vraiment. Pourtant, cela aurait sans doute été plus facile, car son combat pour une vraie démocratie semble, malheureusement, perdu d'avance.
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