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3,64

sur 329 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Son « Contre Macron » n'aura été qu'une mise en bouche à côté de ce « Crépuscule ».
Un conseil : s'extraire de temps en temps de la lecture pour mieux supporter la sidération et l'écoeurement et prévoir une grande cuvette car les nausées se succèdent.

Ne cherchez pas, vous ne le trouverez pas en librairie, et pour cause… mais facilement sous format pdf, ici par exemple : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron
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J'ai trouvé ce Crépuscule de Juan Branco assez décevant. le web alternatif en faisait l'éloge, aussi lorsque le directeur d'une association me l'a offert, je me suis réjoui de cette occasion de plonger dans les arcanes du pouvoir en place.
Mais, la lecture est par moment roborative, comme le signale d'ailleurs l'auteur de la préface, Denis Robert. La faute sûrement à un style, qui plus épuré aurait permis une lecture fluide et un accès plus aisé pour le quidam - l'objet de ce type de travail qui se veut pamphlet politique ; la litanie des noms, lieux, parcours de la « nomenklatura » et du microcosme parisien participent de ces longueurs. Je ne suis pas certain que cela évoque quoi que ce soit au grand public.
Sur le fond, finalement, pas grand-chose de neuf. Un président arrivé au pouvoir grâce au soutien d'éminents représentants des puissances financières et dont la politique économique s'interprèterait selon l'auteur comme un renvoi d'ascenseur ou aux ordres… L'accession aux ors de la République de jeunes loups, purs produits du système élitiste et endogamique aux manettes depuis des décennies en France, sans parcours dans la vie réelle justifiant de telles nominations, voire sans compétences autres que celles d'être bien né et d'avoir pu user les bancs des bonnes écoles. Des gardes prétoriennes, des communicants dans l'ombre, une presse détenue par les oligarques et complaisante.
Bref, la continuité d'un jeu politico-économique qui dure depuis…et dont la majeure partie de la population est exclue, et qui manifeste son désintérêt pour la mascarade en renonçant au vote. Une frange s'est engagée dans une lutte dont la violence n'est pas absente. Est-ce le signe du crépuscule que l'auteur annonce dans son ouvrage et dont il a fait son titre ?
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e suis sorti un peu perplexe de cette lecture. La première partie présentant "le mycélium oligarchique" m'a paru compliquée et la lisibilité est peu facilitée par le vocabulaire employé. La deuxième partie, centrée sur Macron m'a plus intéressé. L'auteur présente un travail très documenté en nous expliquant qu'il était au coeur du dispositif. le résultat est une thèse à charge qui a eu peu d'écho médiatique, ce qui contribue à accroître ma perplexité.

On en perdrait foi dans l'humanité! et évidemment, ça dérange car le candidat civil fait pire que les barons de la politique aux yeux de l'auteur. Il s'appuie sur les alliances faites avec des grandes fortunes (Bernard Arnaud, Xavier Niel...) mais ces appuis ne sont ils pas le l'apanage incontournable de celui qui n'avait pas de parti ?
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J'ai découvert Juan Branco à travers des interviews qu'il a donné, en particulier une sur Sud Radio et l'autre sur l'excellente chaine youtube Thinkerview. J'y avais trouvé, un peu comme dans le livre, un garçon très intéressant sur le fond malgré une forme désagréable.

A l'oral c'était : débit rapide, logorrhée, comme si le gars avait tellement peur qu'on l'empêche de parler qu'il déballait tout. Mais le fond était piquant, intéressant, même surprenant : se présentant comme un traitre issu de la Grande Bourgeoisie parisienne (le « Petit Paris d'où sont issus nombre de personnalités politiques, de patrons millionnaires aux noms connus, de quelques stars de la culture, et plein de gens de la finance, ou haut poste de l'Etat), un traitre donc en ce qu'il dévoile les relations, rapports et entraides d'une véritable caste.

« Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption », dit-il quelque part. C'est la thèse principale du livre. Ces gens très bien nés se serrent les coudes et se constituent grâce à l'Etat – en s'en servant et en le pillant – un patrimoine, une fortune, des réseaux de pouvoir. Si le livre tourne parfois en rond, notamment dans la 2e partie sur Macron, il abonde d'exemples pertinents. le Petit Paris mérite bien son surnom : tout le monde semble se connaître, et on croirait voir une cour sous la monarchie, avec ses coups bas, ses alliances, ses guerres et ses retournements de situation.

Branco conte cette caste à un moment particulier de son histoire – aujourd'hui – en ce qu'elle est, d'après lui, en décomposition. D'où le crépuscules du titre. le « en même temps » de Macron, qu'avait initiée « l'ouverture » de Sarkozy (la fin de l'opposition PS/UMP), c'est la fusion de camps ennemis, aux pratiques proches, dans le même milieu. Mais qui, en mettant fin au jeu d'alternance, court à sa propre perte en étouffant ce qu'il restait de la démocratie.

En bref Branco nous montre comment cette démocratie, en apparence, est instrumentalisée pour le compte de quelques uns qui se servent de l'Etat pour s'en mettre plein les poches. Macron n'est qu'un candidat placé par ce système qui mêle argent, népotisme et contrôle des médias. Mais un candidat finalement caricatural : ceci existe depuis longtemps, mais le pillage atteint des sommets si hauts que cela se voit, se ressent.

Dommage pour la forme. J'ai trouvé ce court livre assez pénible à lire. Une plume un peu snob par moments, avec des tournures de phrases un peu vieillies. le livre tourne en rond dans la dernière partie avec trop souvent des indignations à rallonge sous forme de questions rhétoriques. C'est quand il donne des exemples de la corruption généralisée que Branco est le plus intéressant.
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Crépuscule est un pamphlet contre le gouvernement actuel et plus particulièrement contre le président de la république.

Je n'ai pas d'appétence pour Emmanuel Macron, mais je ne suis pas non plus dans le rejet. J'ai été très surpris par la fulgurance de son parcours pour arriver, aussi jeune, à la plus haute fonction de notre pays. J'avais remarqué, pendant la campagne présidentielle, une surmédiatisation du candidat, et Juan Branco confirme mon ressenti.

Il affirme que le personnage a été fabriqué par ceux qui détiennent le vrai pouvoir en France, celui de l'argent, tous propriétaires des médias français : le triumvirat Niel, Arnault et Lagardère.

Je n'ai pas la naïveté de croire que l'on devient démocratiquement élu président parce que l'on possède le sens de l'abnégation et le désir de servir son pays.

Je n'ai pas la naïveté de croire que le pouvoir, dans tous les états dits démocratiques, s'acquiert par son seul mérite personnel et sans soutien d'aucune sorte.

Comme souvent dans ce type d'ouvrage, Juan Branco règle des comptes avec des envolés lyriques à faire émouvoir nombre de membres du barreau des avocats dont il fait parti. Comme il l'écrit d'un autre ouvrage d'enquête dans son livre, c'est dans les non-dits que se cache souvent la vérité. Donc, je reste prudent sur la truculente démonstration qui est donnée.

Néanmoins, il y a probablement une part de vérité et c'est ce qui rend cet ouvrage démotivant pour ceux qui croient encore, et là je suis naïf, à la pureté des valeurs.

Emmanuel Macron, aujourd'hui, demain, un autre, pour l'instant ce jeu de pouvoir pour le pouvoir ne peut que perdurer. Sauf si ...
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Crépuscule ou la fabrique du Président Macron présente les mécanismes oligarchiques et endogamiques, véritables instruments de préemption du pouvoir pour des intérêts particuliers au détriment de l'Intérêt Général. Si la quatrième de couverture et la préface de Denis Robert étaient assez alléchantes, les révélations sont au bout du compte assez décevantes. Il n'y a rien de nouveau qui ne soit déjà connu sur le fonctionnement des réseaux pour accéder au pouvoir (Parcours pédagogique fléché, think thanks influenceurs, intervention des grands patrons du CAC 40, cooptation de circonstance et de convenance, complaisance des médias et des organes de presse...).
Toutefois l'exemple de Macron permet de mettre en lumière la concentration de tous ces moyens exposés et mis en oeuvre pour faire sortir du chapeau un produit façonné depuis 2007 sans que celui-ci ait eu à affronter le feu des arcanes des partis politiques et celui de la représentation démocratique. Pourquoi 2007 ? C'est la date à laquelle il est présenté par Jean-Pierre Jouyet au Président de la Commission pour la libération de la croissance française, jacques Attali, qui lui-même le présentera en 2010 à François Hollande...Et enfin, Xavier Niel qui annonce en off, en 2014, que Macron sera le nouveau Président !...
L'ouvrage a le mérite d'exposer à quel paroxysme les intérêts financiers arrivent à concentrer tous les moyens possibles pour préempter le pouvoir et en récolter des bénéfices. Juan Branco nous prédit, lui, un crépuscule démocratique en l'absence de véritables contrôles démocratiques et de contre pouvoir de l'information.
Un essai louable et essentiel dans toute démocratie mais qui aurait mérité d'être resserré dans son discours (trop de répétitions, trop de teasing, trop de digressions stériles...) pour être plus incisif.
A être trop dilué, le discours en devient sans saveur...
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Réquisitoire politique envers Emmanuel Macron.

C'est une enquête — partisane — sur les réseaux d'influence qu'entretient le Président, et sur les coulisses de son arrivée au pouvoir en 2017. de façon plus générale, il s'agit aussi de la critique d'une politique au service des amis, et vouée à des intérêts financiers. C'est-à-dire, rien de nouveau dans la critique de l'imposture de l'entre-soi politicard.

Juan Branco aurait pu faire plus bref : la litanie, tout du long de l'essai, du microcosme parisien contribue à étoffer artificiellement ce livre.

Même s'il s'agit d'un essai militant, Branco a le mérite de nous dévoiler des faits très documentés ; par exemple, sur la façon dont Emmanuel Macron s'est servi de ses réseaux, dans le contrôle des finances, au profit de la banque Rothschild.

Un essai qui a l'intérêt de nommer les relais d'influence du pouvoir en France.
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Intrigué par son succès, j'ai entamé ce livre. Intrigué par son succès, je le ferme. Aucune information nouvelle, ni détonante. Un propos qui bien écrit aurait tenu en 30 pages. Oui les medias sont aux mains des milliardaires. Oui M Macron est en le produit. Oui les élites politiques, médiatiques et économiques vivent dans un entre-soi parisien. Nous le savions et ce livre le démontre à nouveau. La seule information importante et nouvelle n'est pas dans le contenu de ces pages mais est constituée de la terrible ignorance des medias envers ce succès en libraire. C'est cette ignorance qui constitue la preuve que notre démocratie a déjà connu son crépuscule.
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Juan Branco, écrit bien, et est bien informé. Il révèle dans son livre comment M.Macron est passé du stade d'Inspecteur des Finances à celui de Président n'est pas dû à un hasard. Il présente la France comme étant une oligarchie déguisée, où la collusion entre les milieux politiques et industriels naît dès les premières années d'étude. Branco révèle aussi les personnages de l'intelligentsia Macron '(Mimi Marchand, et tant d'autres..).
Le gros bémol, c'est le style inadapté au sujet, l'auteur étant avocat, on se retrouve à lire une plaidoirie alors qu'on souhaiterait un exposé des faits plus succint.
Branco règle ses comptes avec Gabriel Attal, envers lequel il voue une grande inimitié depuis leur parcours à Science Po.
A feuilleter donc, et je reconnais que c'est ccourageux de coucher sur le papier ces faits.
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Le Closer de la haute...a le grand mérite de dénoncer
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