SAGREDO : C'est une nuit de malheur, celle où l'homme voit la vérité. Et une heure d'aveuglement, celle où il croit à la raison de l'espèce humaine. De qui dit-on qu'il marche les yeux ouverts ? De celui qui marche à sa perte. Comment les puissants pourraient-ils laisser courir quelqu'un qui sait la vérité !
Scène 3.
qui ne connaît pas la vérité n'est qu'un imbécile, mais qui la connaissant la nomme mensonge, celui-là est un criminel
Malheureux le pays qui a besoin de héros
Galilée. Je vous le dit : qui ne connaît la vérité n'est qu'un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel !
Seule s'impose la part de vérité que nous imposons ; la victoire de la raison ne peut être que la victoire des êtres raisonnables.
Il m'arrive de penser que je pourrais me laisser enfermer dix brasses sous terre dans un cachot où nulle lumière ne pénètre plus si j'apprenais en échange ce que c'est, la lumière.Et le pis est que ce que je sais ,je suis forcé de le dire à d'autres .
ANDREA. Vous avez conquis le temps d'écrire une oeuvre scientifique que vous seul pouviez écrire. Si vous aviez fini sur le bûcher, dans une auréole de feu, les autres auraient été vainqueurs.
GALILÉE. Ils sont vainqueurs. Et il n'y a pas d'oeuvre scientifique qu'un homme soit seul à pouvoir d'écrire.
Scène 14
Qui ne connaît la vérité n'est qu'un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel!
Penser est un des plus grands divertissements de l'espèce humaine. p.36
GALILÉE. Vois Sagredo! Je crois en l'homme et cela signifie, que je crois en sa raison ! Sans cette croyance je n'aurais pas la force de me lever de mon lit le matin.