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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mon ressenti à l'issue de cette lecture n'est pas exactement celui que j'espérais... Je ne connaissais pas ce roman, pas plus que son auteur et j'avoue que sans une critique enthousiaste et motivante de Stoner, je ne l'aurais certainement pas lu. Les thèmes abordés avaient tout pour me plaire : l'apartheid, les injustices et les combats à leur encontre. le prologue était tout aussi prometteur puisque le narrateur raconte comment Ben du Toit, un ami perdu de vue, lui avait confié craindre pour sa vie et lui avait transmis les éléments, notes, pensées, coupures de presse, qu'il avait regroupés au cours de son enquête sur la mort de Jonathan et Gordon, un fils et son père, noirs d'Afrique du Sud. Et c'est à partir de ces documents que ce roman va nous entraîner dans les pas de Ben, de l'Université où il enseigne l'Histoire aux sombres quartiers de Soweto, en passant par les prisons de la Police de Sûreté...

Petit résumé : après la mort de son fils Jonathan, arrêté lors d'une manifestation, Gordon, son père va décider de découvrir les véritables raisons de cette disparition. Arrêté sans véritable raison, Gordon va à son tour mourir en prison. Ben, attaché à Gordon, et désireux de faire la lumière sur son arrestation et son décès, persuadé d'une erreur judiciaire, va participer à l'enquête, assister au procès... et prendre conscience de la difficulté, voire l'impossibilité d'obtenir que justice soit faite. Décidé à rétablir la vérité, Ben va alors partir en croisade contre l'avis de ses proches, malgré les menaces et la pression, pour faire la lumière sur la mort de Gordon.

Dans un style agréable à lire, mais qui peut paraître parfois désuet, on découvre donc que Ben, comme certainement la majorité des Afrikaners, n'avait même pas conscience de la situation des noirs dans son pays, situation inférieure et injuste mais qui semblait totalement normale et naturelle pour les blancs tels que Ben. Si la première partie de ce roman est particulièrement intéressante, j'ai trouvé que la seconde partie manquait de souffle, de rythme, et d'intérêt ... Que les répétitions étaient trop présentes, les réflexions de Ben se perdaient un peu et s'éloignaient trop souvent du sujet central de l'histoire, sans que ces réflexions, extérieures à sa quête de justice, ne me semblent véritablement apporter quelque chose au récit. Une lecture un peu laborieuse pour moi sur cette seconde moitié, avec une fin qui n'en finissait pas d'arriver, et qui n'en est même pas vraiment une ! Dommage, car c'est souvent la dernière impression qui reste d'un roman !
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Publié en 1979 à Londres, le livre a été interdit de publication en Afrique du Sud. D'abord traduit en Français en 1980, il l'a ensuite été dans une dizaine de langues et il a obtenu le Prix Médicis Etranger la même année. Il a été adapté au cinéma en 1989, sous le titre de "A dry white season".

L'histoire est celle de Ben du Toit, Afrikaner, professeur d'histoire dans une école de Johannesburg dans les années 80. Il est marié et père de trois enfants et il est un membre actif de sa communauté religieuse. Mais en dehors de cela, il semble étrangement indifférent à ce qui se passe autour de lui.

A la suite d'une manifestation pacifique d'écoliers et d'étudiants dans le quartier noir de Soweto qui a dégénéré en émeute, le gouvernement déclare l'état d'urgence, des dizaines de personnes sont tuées et des centaines d'autres arrêtées et torturées, toutes de race noire et de tous âges. Jonathan, fils de Gordon Ngubene, jardinier de l'école où professe Ben, fait partie des Noirs faits prisonniers. Il est torturé et assassiné mais son père doute de la version officielle de la mort de son fils et il décide de d'effectuer des recherches pour connaître la vérité. Il demande alors de l'aide à Ben qui s'était pris d'affection pour Jonathan auprès duquel il avait pris l'engagement de financer ses études.

Gordon, dont la ténacité et l'obstination à trouver des explications à la mort de son fils dérangent, est arrêté à son tour par la Section Spéciale. Il décède sous la torture mais la police déclare qu'il s'est pendu dans sa cellule. Ben n'a aucune raison de douter de cette explication jusqu'à ce que, à la radio, il entende qualifier Gordon Ngubene de terroriste. Il se met alors à douter, à se poser des questions sur son pays et le sort qui y est réservé aux Noirs commence. Il entreprend une enquête, dans la quasi clandestinité, uniquement aidé par un ami de la famille Ngubene, Stanley, chauffeur de taxi qui sait beaucoup de choses grâce à son métier mais qui se tait pour ne pas nuire à sa propre famille.

A mesure qu'il avance dans son enquête, Ben constate qu'il se passe des choses étranges, disparition de tel témoin, ou rétractation de tel autre... Mais il ne se résout pas à mettre en doute la loyauté de la justice de son pays et il intente un procès à la Section Spéciale, procès qu'il va évidemment perdre car les témoins ne se présentent pas ou, craignant pour leur vie et celle de leurs proches, ne disent pas aux juges ce qu'ils lui ont confié en privé. Il comprend qu'il ne pourra rien faire dans la légalité.

Sa rencontre avec une journaliste, Mélanie, et son père, Phil Bruwer, lui donne la force de continuer à se battre pour défendre la cause Noire. Une relation unit bientôt Ben et Mélanie qui choisit de le soutenir dans sa lutte, alors même que son épouse préfère continuer à vivre selon les règles et les conventions de la communauté Afrikaner.

Le professeur continue sa recherche de la vérité mais dans des conditions de plus en plus difficiles. Outre le fait qu'il est étroitement surveillé par la Section Spéciale qui veut se débarrasser de lui à tout prix, écoutes téléphoniques, fouilles à son domicile, corruption de sa propre fille qui essaie de lui voler les preuves qu'il détient pour les remettre à la police, il commence à douter de la légitimité de son action, car le prix à payer est très élevé. En effet, tout ceux qui ont essayé de l'aider ou qui lui sont proches sont détruits : Emily, la femme de Gordon se suicide, le deuxième fils de Gordon est assassiné, Stanley disparaît à jamais, Mélanie qui est partie à l'étranger se voit refuser son visa de retour et est réduite à l'exil forcé.

L'histoire est racontée par un ami, journaliste, de Ben. Ils se sont rencontrés du temps de la faculté, perdus de vue et Ben reprend contact avec lui pour lui confier ces documents que sa fille a tenté de lui voler et qui constituent autant de preuves de l'atrocité du régime de l'apartheid. A peine quelques jours après avoir remis ce dossier à son ami, Ben est fauché par une voiture et décède. Il a été assassiné, parce qu'il voulait mettre fin à la ségrégation raciale qui régnait dans son pays.
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Le style est quelque peu aride et retient l'émotion. le livre n'en est pas moins un témoignage cinglant sur l'apartheid. Face aux discriminations raciales, l'idéalisme est à la fois force et faiblesse. Entre Blancs et Noirs, si fragile est l'espoir. Il l'est encore aujourd'hui.

Sous la forme d'un haïku :

Dans l'Afrique du Sud,
Blancs et Noirs, c'est sans espoir.
Je ne savais pas.
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Devrait-on relire les livres qui nous ont marqués à leur parution?

Je n'ai pas la réponse, mais j'ai du mal à cacher ma déception pour ce livre là.

Il faut dire que son écriture correspondait à un moment précis de l'histoire de l'Afrique du Sud , au moment où une répression terrible s'abattait sur tous ceux et celles qui voulaient que le monde entier sache ce que le régime de l'apartheid cachait d'horreurs dans son implacable application.

André Brink a eu le mérite, grâce à ce livre , d'ouvrir notre conscience à l'inacceptable violence faite aux valeurs de l'humanité .
Un homme honnête , Ben du Toit, simplement honnête, veut montrer qu'on a tué d'abord le fils du jardinier de l'école puis, le jardinier lui-même seulement parce qu'ils étaient noirs .
Je me souviens bien combien j'avais été angoissée par l'enquête du personnage principal Ben , au point d'avoir parfois du mal à tourner les pages .
Le roman commence en effet par la fin , la mort de l'honnête et courageux Ben.

On sait que tout finit mal ,seul espoir : l'écrivain réussit à écrire ce roman , il en devient un personnage ; comme son livre est arrivé jusqu'à nous, on comprend qu'une partie de la vérité a été révélée au monde.

Je trouve que le roman a vieilli et il m'a fallu toute la force de mes souvenirs pour aller jusqu'au bout.

Je ne veux pas m'étendre car ce serait comme abîmer une oeuvre qu'on a adorée mais je laisse à deux autres blogueuses le soin d'exprimer deux opinions opposées.
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Après un prologue haletant digne des meilleurs thrillers, le livre s'enlise dans une histoire d'obsession qui stagne au même point pendant les 2 tiers du livre. On sent d'ailleurs nettement la pose qu'a fait l'auteur dans l'écriture du roman, puisque le dernier tiers permet de retrouver un regain d'intérêt. Si le propos est fort, la façon de l'aborder est beaucoup trop bateau. Une histoire 1000 fois racontée, mais en mieux
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Une saison blanche et sèche est pour moi, un bon livre qui résume parfaitement la situation de l'Afrique du Sud à cette période de l'histoire. J'ai trouvé qu'André Brink arrivait à nous plonger dans l'histoire, au coeur de l'apartheid. N'en savant pas énormement sur le sujet, ce livre m'a fait prendre conscience de comment les personnes noires de peau vivant en Afrique du Sud étaient traitées à cette période. Ce roman est une sorte de documentaire sur l'histoire de l'apartheid et de la résistance où l'on ne se concentre que sur le même personnage qui est Ben du Toit, ce qui rend l'histoire encore plus intéressante !
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Fbuleux
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Une saison blanche et sèche est un livre qui nous plonge dans les moments terribles de l'apartheid en Afrique sud. le personnage principal nous montre la résistance et le refus du régime politique. C'est une histoire marquante qui nous permet de réaliser ce qu'étais les horreurs vécues en Afrique du sud.
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Dans ce roman rien n'a été inventé, il montre le climat d'injustice qui règne en Afrique du Sud. Ben du Toit est le protagoniste de l'histoire, il mène une enquète qui révèle les dysfonctionnements et les discriminations de la société.
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