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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nouk était une artiste peintre assez connue.
Elle a tout plaqué, est bibliothécaire et élève seule son fils Eugenio.
Quel âge a-t-il ? 7 ou 8 ans peut-être. En tout cas il semble très mûr. Son langage et ses expressions sont presque celles d'un adulte, et parfois d'un tout jeune enfant.
Leur relation est fusionnelle bien qu'ils se chamaillent souvent.
Ils forment un couple étrange, un peu hors norme.
L'histoire se déroule sur quelques jours, pendant Noël.
C'est une histoire étrange, intéressante.
Quand les autres se mêlent de vouloir faire votre bonheur, que devient votre vie ?
Comment se préserver du monde extérieur ?
Nouk et Eugenio sont deux personnages très forts, plus qu'émouvants dans leur tendresse et dans leur solitude.
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Quelques jours de fin d'année en mode "mère-fils". Eugenio et Nouk vont traverser les fêtes de fin d'année à deux, dans une sorte de tentative pour combattre la morosité de Noël quand on ne participe pas vraiment à l'ambiance générale.

On a une succession de petits moments doux-amers, tendres et cruels, dans une relation mère-fils, dans une relation adulte-enfant. A ces non-événements, appelons un chat... un chat..., viennent s'ajouter les relations qu'entretient Nouk avec ses collègues ou son amie Martha, chez qui elle finit par se faire inviter pour le 25 décembre.

Cela se lit sans trop de problème. La prose de Geneviève Brisac est un peu déroutante au début, quand on passe d'une personne à l'autre sans trop prévenir. Puis le lecteur s'habitue et la lecture passe. Voilà, la lecture passe... tout est dit.

On a un récit moderne, certes, qui montre les aménagements "raisonnables" que les gens font avec eux-mêmes, avec leurs proches, avec les autres, avec la vie, avec la société. Ce qui est donné à lire est un peu triste finalement. Quelques fois il y a des petits événements en surbrillance qui m'ont fait penser à des films façon Bakri-Jaoui, ou à du Coe... mais c'est subliminal le plus souvent. On n'atteint pas le caustique du duo d'acteurs ou des auteurs britanniques. Mais Geneviève Brisac multiplie les petites pistes, sans les exploiter pleinement, comme si on effleurait chaque mini-sujet sans aller au fond des choses. Par exempe, Nouk est artiste qui a renoncé à sa vocation. Pas exploité. On pourrait citer d'autres pistes. Autre souci, j'ai trouvé qu'Eugenio ne s'exprimait pas toujours comme un enfant de son âge. Il a de solides réflexions d'adulte parfois. Déstabilisant.

Enfin, j'ai eu le sentiment que l'autrice hésitait entre une certaine conformité dans le récit et quelque chose de résolument iconoclaste. J'aurais préféré qu'elle choisisse la seconde option.
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Week-end de chasse à la mère de Geneviève Brisac.
Nouk est la mère d'Eugenio, ils vivent tous les deux dans un tout petit appartement à Paris. Nouk fut une peintre cotée, elle a tout arrêté et travaille dans une bibliothèque de recherche sur la pédagogie et l'enfant. Eugenio est le seul homme qu'elle fréquente, ils ont une relation très fusionnelle, et Il en profite. Ils ont une passion pour la reine d'Angleterre, regardent en boucle les aristochats et pour Noël Nouk achète à Eugenio un couple d'oiseaux. En dehors de son fils elle voit régulièrement Martha, une vieille amie qui ne manque pas de l'inciter à sortir et voir du monde. D'ailleurs elle les invite en Bretagne dans sa famille, Martha est la marraine d'Eugenio, mais elle a bien autre chose en tête…

Un livre d'une grande étrangeté, le propos semble léger presque simpliste mais l'ambiance dégage peu à peu une pesanteur dans ce monde presque exclusivement féminin, ambigu et franchement malsain.
Prix Femina 1996.
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Nouk est le personnage du premier roman de Geneviève Brisac, Petite, qui parlait de l'anorexie. On la retrouve ici, mère d'un jeune garçon, Eugenio, l'espace d'un week end de Noël.
Le titre, beau et éloquent, sous-tend toute l'histoire.. Week end de chasse à la mère! La meute se forme, et à la fin, ce sera l'hallali.

"Eugenio ne pleure plus, il parle en baissant la voix,en baissant les yeux. « Tu te trompes toujours, maman. C'est-ce que papa a dit au téléphone, que tu ne savais pas vivre avec moi normalement. Il a dit que tu étais devenue un peu folle, d'après les bruits qu'il avait recueillis qu'on était toujours tous seuls tous les deux, que c'était très dangereux tout ça, tous les spécialistes de l'enfant et de la famille le disent, il m'a dit: : « Qu'est-ce que tu en penses, tu ne crois pas, mon chéri? » c'est-ce qu'il m'a dit, est-ce que c'est vrai, maman? Je les ai entendus en parler au téléphone avec Martha, ils disaient que tu étais tellement fragile, trop dangereuse, pour toi-même et sans doute pour un enfant, avec ce psychisme, cette hérédité, ce psychisme d'hérédité, ils ont dit « un gène d'irréalité » et tous les mots sont entrés dans ma tête, on ne peut pas les effacer."

Même si le film de Christophe Honoré, dont Geneviève Brisac est coscénariste, est très, très librement adapté, c'est une évidence que le personnage féminin interprété par Chiara Mastroianni tient beaucoup de Nouk. Nouk qui veut tout simplement avec son fils transformer la réalité et l'embellir à tous moments. Mais cela, cela s'appelle de la folie pour le commun des mortels..

Tendre, drôle et déchirant, très joli roman.
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Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu ce type de livre, écrit avec une belle plume acide et acérée. Un beau récit dont la chute est particulièrement poignante.
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Geneviève Brisac, à travers son écriture singulière, nous dresse l'histoire d'une mère et de son enfant - Nouk et Eugénio, engoncés dans une dualité qui peut finir par être délétère. Drôle et attachant ce récit vaut largement le détour. 3 jours qui nous apprennent beaucoup sur la vie et sur les difficultés d'élever un enfant seul.
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Paris, Nouk élève seule son fils Eugenio dans un minuscule appartement. Elle tâtonne et cède à tous les désirs et caprices de son fils. Rien n'est trop beau pour lui même si c'est au dessus de ses moyens. Pleine d'imagination, la sensibilité à fleur de peau, Nouk cherche comment mettre un peu de fantaisie dans leur quotidien avec humour. Noël approche et ils vont le passer tous les deux même si pour Eugenio ce n'est pas normal. Martha son amie les invite en Bretagne dans sa famille passer quelques jours.

Première rencontre avec Geneviève Brisac qui a obtenu le prix Fémina 1996 pour ce roman.

Nouk nous raconte son quotidien, son fils. A petite doses, elle distille des informations. Quel âge à Eugenio? Est elle divorcée? Des questions dont on n' a pas forcément la réponse. Ancienne peintre à succès qui a tout arrêté du jour au lendemain, elle veut élever au mieux Eugenio. Les reproches de Martha ou des collègues de travail, elle n'en a rien à faire. C'est son fils. Au fil des pages, on pressent que quelque chose n'est pas normal. Nouk est attachante comme un enfant qui vit ses rêves et fuit une réalité trop difficile. L'amour mère-fils est puissant mais semble devenir fragile quand Eugenio pose des questions ou quand le regard des autres s'en mêle.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2010/07/genevieve-brisac-week-end-de-chasse-la.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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