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3,24

sur 54 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle réussite que ce roman atypique mettant en scène à la fois une équipe de retour sur terre d'un voyage vers Jupiter et un astronome seul dans une base antarctique. Dans un contexte ou il semble que l'humanité se soit auto-détruite, quelques résidus de vie qui essaye, malgré l'incertitude de continuer à trouver un sens et un but.
Une très belle idée, admirablement mise en mot par l'auteure.
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Elle est belle cette couverture… le ciel étoilé, l'immensité désolée et cette tente illuminée, comme un refuge à l'obscurité et à la solitude. La couverture est parfaitement choisie, car de tout cela il est question dans ce roman post-apocalyptique qui se déroule à la fois dans l'espace et en Arctique. Post-apocalyptique et navette spatiale, a priori c'est un peu inquiétant…

Sully est astronaute. Elle est partie pour une mission de deux ans vers Jupiter et alors que la navette effectue son voyage de retour, l'équipage perd tout contact avec la terre. Augustin est astronome. Installé dans une base d'observation en Arctique, lui aussi a perdu tout contact avec l'extérieur lorsqu'il a refusé d'être évacué avec les autres scientifiques. A bord de l'Aether, la tension monte entre les membres de l'équipage, plongés dans l'ignorance et inquiets pour leurs familles. de son côté, Augustin s'inquiète pour l'avenir d'Iris, l'étrange petite fille perdue qu'il a recueillie.

Sully et Augustin ont beaucoup en commun. Tous deux ont connu une enfance difficile et se sont dévoué à la science, sacrifiant leurs vies personnelles et familiales. Ils ont toujours été solitaires, mais la situation les place dans un isolement extrême propice à l'introspection. Chacun d'eux se plonge alors dans ses souvenirs et ses regrets. Avec sensibilité et subtilité, Lily Brooks-Dalton explore les fêlures de ces deux personnages froids et distants, qui laissent remonter les sentiments profondément enfouis.

L'autrice nous propose quelques beaux passages sur la beauté mystérieuse de l'Arctique et de l'espace. Perdus, ceux qui sont peut-être les derniers humains prennent conscience de la petitesse de l'homme et de l'immensité qui les entoure.

Toutefois, ce roman souffre de quelques défauts. Notamment dans la construction de l'intrigue. Les ficelles sont vraiment grosses et le dénouement prévisible, d'autant plus que le quatrième de couverture en dit trop.

Malgré cela, j'ai apprécié cette lecture faisant la part belle au silence et à la contemplation.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Pas vraiment un roman de science-fiction, mais ce n'est pas un problème. le rythme est plutôt lent, l'histoire au fond peut se résumer en quelques phrases. Mais la qualité de l'écriture, dans la description des paysages et les interrogations des personnages par exemple, en fait un livre très agréable à livre et plutôt dépaysant. Certes beaucoup d'éléments restent en suspens à la fin, mais je n'ai pas trouvé ça problématique. Plutôt une bonne expérience donc, avec une sensibilité et une finesse bienvenues.
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J'ai découvert ce livre grâce à Babelio, et j'ai passé un agréable moment de lecture - de voyage, même, dans cette dystopie où l'on est enveloppé dans l'hiver, l'attente et la survie. Dans ce silence qui s'est installé sur la terre sans que l'on ne sache trop pourquoi, on a envie de savoir comment ils vont survivre....
Une bonne lecture.
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Good morning Midnight est un roman d'une grande finesse qui s'intéresse avant tout à la notion de solitude.
Solitude d'Augustin isolé seul en Arctique. Solitude de Sully perdue au milieu de l'espace, isolée de la Terre, qui fait le voyage de retour vers ce qu'elle imagine être le pire.
Pendant tout le livre, ces deux personnages se remémorent l'histoire de leurs vies, des choix qui les ont conduit à ces instants précis, et bien sûr leurs regrets.
L'auteur déroule avec une très jolie plume empreinte de mélancolie leurs destins alors qu'ils sont confrontés à une catastrophe dont on ignore tout.
Un certain nombre de questions viennent avec cette histoire, mais il faut accepter qu'elles ne trouvent pas de réponse. C'est l'humain avant tout qui est au centre du récit, il n'est pas omniscient. C'est à chaque lecteur de se faire sa propre idée, et ceci jusqu'à la dernière ligne.
Une très belle découverte.
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Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :

Un premier roman pour Lily Brooks-Dalton sûrement pas le dernier de par la qualité de cette production et par la construction du récit qu'elle nous livre…

Dans la grande lignée des auteurs américains qui ont étoilé nos nuits de lecteurs, nous retrouvons les grands thèmes de l'humanité à la recherche de son long voyage vers ses origines mais Lily Brooks-Dalton a son style, son angle d'attaque et sa délicatesse.

Un livre sur les rendez-vous manqués entre le haut et le bas, entre l'Univers et la Terre, entre un Homme et une Femme, entre le Visible et l'Invisible… Enfin pour l'instant…

En haut, une mission spatiale orpheline sur le chemin du retour face à la Terre qui reste silencieuse. Six membres d'équipages livrés à eux-mêmes, deux semaines sans contact, dans l'astronef AETHER le temps dans l'espace sidéral est empreint d'un niveau de conscience inhabituel.
Parmi eux, Sully, une jeune femme, est chargée du module de communication. Dans cette petite société de scientifiques, loin de tout, chacun vit différemment ce silence…

En bas, un vieux scientifique qui volontairement est resté seul dans une base de l'Arctique, l'évacuation a été effectuée rapidement vers un destin inconnu. Augustin, lui a voulu resté, ce vieil astronome qui a bourlingué d'observatoire en observatoire à étudier les étoiles. Enfin seul…
Mais qui est cette fillette de 8 ans qu'il découvre, cachée dans la base, après le départ du dernier chercheur ?



L'histoire,

La subtilité de l'approche ? C'est que l'auteur laisse à notre imagination l'idée de la catastrophe survenue en toile de fond sur notre planète bleue.

Qu'est-il advenu des habitants de la terre ? Pourquoi ce silence ? Iris, petite fille, reflet vivant ? Augustin, coupé de son passé, quel avenir ? Sully, un espoir revenir et retrouver les siens ?

Les personnages,

Tous se retrouvent dans un univers hostile, la glace et les animaux sauvages pour certains et le vide intersidéral pour d'autres.

Le style,

Tout est dans les détails qui nous aspirent, nous lecteurs, dans cette lecture d'un premier roman qui sent bon la réussite.

Premier, car ne pas penser à une éventuelle suite.
Premier, car Lily Brooks-Dalton n'est assurément qu'au début de sa vie d'écrivain.
Premier, car nous attendons le suivant…

« Je m'arrache aux ténèbres, lentement, douloureusement Me voilà et le voilà… » J. Rhys.

Bonne lecture à Tous et Toutes,
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Lily Brooks-Dalton nous embarque dans un périple poétique, long et paisible. Long car il est vrai que deux cent et quelques pages de descriptions de paysages (arctique ou espace, vous avez le choix) peuvent ennuyer mais paisible et poétique car les pensées des personnages, l'écriture de l'auteur et ses fameuses descriptions nous bercent. le style narratif est semblable à celui d'un journal de bord.

Les deux personnages principaux sont très intéressants mais leurs propos sont souvent redondants, en même temps en étant seul, il est vrai que l'on doit se focaliser sur nos erreurs passées, sur ce que l'on aurait dû faire, à maintes reprises.

En ce qui concerne l'intrigue, le suspens ne reste pas en place bien longtemps, on se doute assez vite de la conclusion de l'intrigue. J'avoue avoir préférée l'histoire de Sully, avec ses coéquipiers car il est intéressant de voir l'interaction entre plusieurs personnes dans un espace confiné en croyant être les derniers êtres vivants de la planète.

Je reste déçue du résumé du livre car en le lisant je pensais que les deux protagonistes principaux avaient établi le contact dès le début du roman. Grande déception : la partie m'intriguant le plus ne se produit que dans les cinquante dernières pages, à croire que le rédacteur de cette quatrième de couverture n'a fait que survoler cette ouvrage. Pour la fin du roman, je comprends la volonté de l'auteur de vouloir conclure ainsi, même si j'aurais apprécié quelques indications en ce qui concerne cette fameuse "fin du monde", ce livre n'est pas que de la science-fiction, loin de là, comme a pu le laisser croire le résumé.

Merci aux éditions Les Presses de la Cité ainsi qu'à Babelio de m'avoir fait découvrir cette nouvelle écrivaine que je ne manquerais pas de suivre.

Lien : https://labullederealita.wor..
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Beau livre !
Attention ! Surtout ne pas lire la quatrième de couverture, vraisemblablement écrite par un stagiaire de troisième en difficulté...En tout cas quelqu'un qui n'a pas lu le livre...ou alors pas beaucoup...Le début, la fin, mais pas le milieu...
Car c'est l'histoire d'un parallélisme, pas vraiment d'une rencontre.
C'est la fin du monde. Enfin, on dirait. Augustus, vénérable astronome de 78 ans, ayant consacré sa vie à la science, est sans nouvelle depuis un an du monde extérieur. Il est coincé seul dans un observatoire en Arctique avec une petite fille énigmatique, Iris. Que font-ils ? Pas grand chose. Ils s'occupent, et Augie tente mollement de trouver quelqu'un avec qui communiquer par radio.
Pendant ce temps Sully, astronaute, revient d'une longue mission sur les lunes de Jupiter. Avec son équipage, cela fait près d'un an qu'ils n'ont pas de nouvelle de Houston, ni de nulle part ailleurs. Ils stressent. S'interrogent. Sully revisite son passé. Tout comme Augie, en Arctique.
Il ne se passe pas grand chose. C'est un roman méditatif aux limites de l'univers vivable (arctique, espace). Et pourtant, je n'ai pas pu le lâcher, envoûtée par le style, les descriptions. La véritable histoire se situe dans le passé des personnages. Ceux-ci possèdent, il me semble, une mélancolie, une tristesse qui peut parler à tous. C'est très réussi.
Attention, la science fiction (vaisseau spatial, lunes de Jupiter) et la fin du monde ne sont que des motifs lointains, des prétextes à la solitude des personnages et à leur réflexion. Les étoiles et l'apocalypse sont avant tout poétiques ici.
Je remercie vraiment Babelio et les Presses de la Cité pour ce beau moment de lecture !
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Je remercie Babelio et les éditions Les Presses de la cité de m'avoir donné la possibilité de lire Good Morning Midnight de Lily Brooks-Dalton dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.

Good Morning Midnight pourrait être considéré comme une énième histoire post-apocalyptique, mais la vérité est que Lily Brooks-Dalton nous offre ici un roman beaucoup plus poignant, l'aspect fin du monde du roman n'est finalement qu'accessoire.

Ce roman, c'est l'histoire d'Augustin un vieux scientifique en poste en Arctique qui à l'annonce de l'évacuation de sa base refuse obstinément d'abandonner son travail. Peu de temps après que les autres soient partis, Augustin découvre qu'il n'est pas seul, avec lui reste Iris une fillette bien mystérieuse. En parallèle, Sully, une astronaute responsable des communications, et son équipage sont à bord de la navette l'Aether, ils reviennent d'une mission de deux ans à proximité de Jupiter, ils font cap vers la planète Terre, mais toutes leurs communications avec Houston sont coupées.
Augustin et Sully sont tous les deux par nature des êtres solitaires. C'est finalement dans leurs lieux austères et dans les relations qu'ils forgent avec leurs compagnons aux confins du monde qu'ils vont trouver du réconfort.

C'est un roman au rythme assez lent et très descriptif qui fait sentir au lecteur le poids du vide et la beauté terrible d'un monde silencieux. C'est un étonnant premier roman sur les relations humaines, sur les choix que nous faisons dans la vie, les regrets, l'acceptation de soi et finalement la rédemption.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture simple et très poétique de ce roman. Un roman plutôt original porté par une écriture travaillée... Cette auteure fait indéniablement partie de mes belles découvertes de cette année.
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Ce court roman est une très belle découverte !
J'ai été envoûtée par le début du livre : l'ambiance est très particulière, les personnages réellement originaux et la plume belle. le roman évolue vers de plus en plus de sentimentalisme, de belle manière mais qui manque peut-être un peu de subtilité par moment.

Si le thème est décidément SF, l'ambiance ne l'est pas du tout. le côté épique de la conquête spatial n'est que peu voir pas évoqué si ce n'est dans les aspirations des astronautes, l'événement étrange qui semble s'être emparé de la Terre reste en marge du récit et n'a d'intérêt que pour ce qu'il provoque pour nos personnages. J'ai beaucoup aimé cet aspect entièrement constitué sur une ambiance originale, qui n'a pas peur de choisir des personnages hors du commun.

Car le récit est vraiment centré autour de nos personnages. Si on en apprend plus sur leur vie et sur leurs réactions, l'essentiel est dans leur introspection face à la solitude. Oui, ça peut paraître chiant comme ça, mais absolument pas ! La belle plume de l'auteur (et de la traductrice) rend la lecture particulièrement agréable. Et l'aspect mystère contribue à donner envie de lire la suite. Ce pourrait-être un n-ième roman introspectif sur pourquoi je n'en ai pas fait assez pour réussir ma vie et le revirement de la quarantaine (enfin, à des âge différents pour nos deux héros) mais en choisissant des personnages franchement différents, qui assument leurs choix et ont globalement choisi cette vie animée par la science plutôt que par la famille, l'auteur apporte quelque chose de neuf.

Malheureusement la situation ne reste pas ainsi, et avec le temps les deux s'attendrissent. Ce qui est plutôt bien fait un temps, et avec beaucoup de poésie. Mais le trait est trop forcé, le revirement trop profond (presque au point d'en oublier l'essence des personnages) et quelques (rares, tant mieux) scènes franchement niaise.

Leur passé familial finit par être central et parfois avec lourdeur et répétition.

Au sein du vaisseau spatial, si on se concentre sur un personnage principal, elle ne vit pas seule et chaque membre de l'équipage à sa propre personnalité. Pour ma part, je les ai trouvé un peu trop stéréotypés, donnant à certaines scènes une ambiance un peu chick-lit qui ne m'a pas convaincue (la plus jeune des astronaute tellement sensible qui veut des câlins, le flirt avec le capitaine ferme mais tellement humain, le collègue irascible qui ne sourit qu'avec sa famille...) ce qui rend en plus le personnage principal un peu trop "parfait", ou en tout cas comme tout le monde plutôt qu'aussi marginale qu'on nous l'a initialement présentée. Dommage, parce que sinon l'ambiance de la navette est particulièrement bien décrite.

Le vieux qui vit dans son monde -intérieur comme extérieur, est plus touchant, même si là aussi on finit par glisser vers trop de sentimentalisme.

La plume finit également par ce faire répétitive : les mêmes thèmes sont répétés, le même vocable réutilisé. L'évolution des personnages dans des situations similaires est mis en exergue de ce fait, ce qui est plutôt réussit, mais ça l'aurait été d'avantage si leurs évolutions auraient été plus discrètes.

J'aurais aimé un revirement moins total, un peu plus de nuances, une meilleure continuité sur les thèmes spatiaux. Ça ne gâche pas cette belle histoire, la rendant juste un peu gentillette.

Il n'empêche que c'est un excellent livre. C'est peut-être pour ça que je suis aussi dure avec une deuxième partie du roman : j'en attendait beaucoup, ayant été complètement transportée par la première. Ce n'est *qu'un* beau roman, là où, après une petite centaine de pages, je m'attendait à un énorme coup de coeur.

Merci aux Presses de la Cité et à Babelio pour m'avoir offert ce livre !
Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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