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Imaginez que vous soyez en possession d'un terrain ou vous vivez paisiblement avec les vôtres, vous nourrissant de ce que votre terre vous offre… Et à présent imaginez que des gens arrivent de quelque contrée lointaine, commencent par visiter votre espace, puis s'installent à vos côtés en décidant que désormais, vous devrez adopter leur mode de vie, leur religion, et comme vous ne serez pas d'accord et que vous revendiquerez, ils vous proposeront des arrangements…qui viseront surtout à vous spolier.


Exactement ce qui s'est produit dès le XVIème siècle quand, le colon, non seulement s'appropria les terres des indigènes, leur vola leurs richesses et imposa le christ et le baptême aux peuplades des terres lointaines que l'on nomme aujourd'hui les Amériques. On alla même jusqu'à se vanter d'avoir permis aux indiens de mourir en chrétien…

Et plus jamais ces groupes humains ne connurent la paix. Situation identique en Amérique du nord ou on refoula les indiens entre 1850 et 1890 dans des réserves sous couverts de traités jamais respectés par les blancs, dans des endroits bien peu propices à leur bonheur, à leurs besoins.


Cet ouvrage passionnant décrit en détail les manoeuvres orchestrées par les « visages pâles » pour se débarrasser d'un peuple pacifique poussé à faire la guerre pour tenter de préserver son identité, sa liberté et ses traditions. On y apprendra à faire la différence entre indiens des plaines et des montagnes, on y fera connaissance des plus grands groupes : « les Navajos, les Sioux, les Chippewas, les Apaches, les Blackfeet et les Iroquois » chacun de ces groupes comprenant lui-même d'innombrables sous-ensembles.

La lecture fut longue, très longue et assez répétitives dans la mesure ou beaucoup de groupes connurent un destin similaire : prise de possession de leurs terres qui pouvait être progressive, traités, revendications, guerre, captivité, assassinats, exécutions, les chapitres respectant une progression souvent par région, présentant des responsables et une organisation de gestion des indiens par l'intermédiaire de commissaires aux affaires indiennes (souvent des pantins qui recevaient des ordres de plus haut) , le tout assez hiérarchisé pour qu'on ait des difficultés à découvrir d'éventuels coupables.

Progression dans l'horreur qui amènera à Wounded Knew dont je ne pourrais parler sans ressentir une profonde amertume pour ces gens qui succombèrent sous les armes des colons. Ce sont là les heures noires de l'Amérique, et hélas, toute l'histoire est ainsi faite : quel peuple aujourd'hui ne repose pas sur les guerres et les horreurs du passé ?


Ce livre est un classique et je suis heureuse de l'avoir lu, je regrette simplement que l'auteur ne se soit pas davantage étendu sur le mode de vie des indiens, cela aurait peut-être brisé une certaine monotonie que l'on peut ressentir après quelques chapitres.
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Sur l'île de San-Salvador, les Tainos vivaient tranquille et puis, un Colomb est arrivé… Ce fut le début de tous les malheurs de l'Amérique et de ses autochtones.

Le colon Colomb, ils auraient mieux fait de le liquider au lieu de l'accueillir et de le traiter avec honneur. Les Tainos étaient doux, gentils, donc faibles, pour l'envahisseur.

Peu de temps après, il a été décidé que les Tainos devaient bosser, se convertir au christianisme et adopter notre mode de vie…

C'est ainsi que l'envahisseur Blanc a toujours fait et continue de faire (d'autres aussi, hélas) : il investit la place, décide de comment les indigènes doivent se comporter et ensuite, on les dégage, on déforeste, on pille les richesses, on massacre et quand on se casse, tout est déglingué, foutu, désertique, passant de belle île verte à désert. Nous sommes pires que des sauterelles, pire qu'un Covid-19.

Ce roman, hautement documenté, comprenant des dépositions et des témoignages d'Indiens ou d'autres personnages clés. Rares sont les livres qui peuvent prétendre avoir changé le cours de l'Histoire. "Enterre mon coeur à Wounded Knee" est l'un d'entre eux.

Ce classique de l'histoire des États-Unis est intéressant à lire, mais il a tendance à vous mettre le moral à zéro lorsque vous lisez toutes les injustices faites aux Indiens. Heureusement que ces derniers, grands guerriers braves, ont rendu une partie des coups qu'ils ont reçu, mais ce ne sera jamais assez comparé à ce qu'on leur a fait subir.

Boucs émissaires au moindre massacre, les Hommes Blancs n'ont cessé de les accuser de tous les maux et de les chasser de leurs terres ancestrales.

Leur faisant signer des tas de contrats ou de traités qu'ils ne respectaient jamais, les Hommes Blancs ont toujours eu la langue fourchue : tenant deux discours, ils s'empressaient de renier leur parole une fois qu'ils avaient obtenu ce qu'ils voulaient des Indiens.

Au travers de plusieurs grands événements, ce documentaire se veut équitable : il ne met pas les Indiens avec les Bisounours non plus.

Dans ce livre, au moins, ce ne sont plus des figurants réduits au silence ou comme dans les films westerns, des sauvages emplumés massacrant les pauvres pionniers.

Pourtant, une partie des guerriers incriminés par les Tuniques Bleues ou autres juges, n'avaient pas de sang Blanc sur les mains, n'ayant jamais combattu les envahisseurs, se contentant bien souvent de tenter de vivre en harmonie, jusqu'à ce que les Blancs décident de les envoyer sur des terres incultes, battues par les vents, trop humides ou trop sèches, trop chaudes ou trop froides, faisant marcher les Indiens jusqu'au bout de l'épuisement.

Ces Américains de maintenant, qui jugent certaines peuplades comme barbares, feraient mieux de se regarder le nombril. Hurlant lorsque des terroristes cassent des vieilles cités antiques, ils oublient que leurs ancêtres brûlèrent des champs de magnifiques pêchers appartenant aux Indiens Navajos, détruisirent la Nature et polluèrent les rivières, sans parler de polluer les esprits avec ses religions, différentes de celles des Indiens.

La lecture n'est pas toujours facile, l'écriture de l'auteur est parfois répétitive dans ses descriptions, les Indiens de toutes les peuplades ayant fréquemment vécu les mêmes avanies et autres saloperies de la part des colons Blancs.

Le rythme de lecture est aussi ralenti par les multiples pauses que j'ai faites, tant j'en avais mal au bide de lire leurs multiples souffrances qui ont mené à un génocide. Nous sommes loin de la conquête de l'Ouest vue par les films western ou avec humour, dans les Lucky Luke.

Il n'y a rien de glorieux à voler les terres des habitants, même si les Indiens ne se considéraient pas comme propriétaire de leurs terres. Il y avait de la place pour tout le monde, mais la gabegie de l'Homme Blanc qui veut tout posséder a débouché sur un massacre odieux et innommable, dont Wounded Knee sera le point d'orgue.

Un document que je ne regrette pas d'avoir lu, même si mon coeur est, une fois de plus, en vrac. L'Histoire de l'Amérique est sombre, sanglante et il n'y a pas grand-chose de bon à en ressortir.

Ce ne fut que massacres, assassinats, guerres, batailles, expropriation, vols, mensonges, manipulations, magouilles, fausseté, paroles non tenues et tout était bon pour déposséder les Indiens de ce qu'ils possédaient et pour les plier à nos moeurs à nous, alors qu'elles ne leur convenaient pas (et qu'on ne peut forcer une personne à faire ce qu'elle n'a pas envie de faire).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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C'est un livre que l'on doit lire pour ne pas oublier.
De telle sauvagerie sont évidemment révoltante je dirais même écoeurante.
Mais c'est la loi du plus fort, quelle que soit la situation que l'on vit.
Pendant ce périple de plus de 500 pages, on découvre (je n'en doutais pas), de l'intelligence des Indiens et des mensonges des blancs (du gouvernement).
Lisant sur une liseuse, je me suis aperçu à la fin qu'il y avait des photos des grands chefs indiens. Je ne me les imaginais pas comme ça. Je vous conseille donc de les regarder avant de lire le livre.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Quelle tristesse! Quel gâchis!
Et quelle lecture éprouvante!

Bien sûr, en commençant ce grand classique de l'histoire américaine, on sait à quoi s'attendre. Ce sera la longue chronique d'une dépossession, d'un asservissement, et souvent de disparitions pures et simples. Alors on s'accroche et on voit disparaître une à une les cultures indiennes au nom de LA civilisation. En fait de civilisation, il vaudrait mieux parler de rapacité, de pillages, de massacres, et surtout de tromperie permanente.
C'est tout de même un fameux paradoxe que le pays qui proclame depuis un siècle être le défenseur de la liberté, et qui l'a été en plusieurs occasions, se soit construit sur de telles bases. L'Europe n'est pas exempte de ce paradoxe, avec sa défense des libertés, son passé colonial et les génocides du 20e siècle.
Pour en revenir aux Amérindiens, c'est une perte inestimable que d'avoir réduit au silence ces cultures qui avaient un rapport à leur environnement et aux non-humains dont nous aurions bien besoin aujourd'hui. Leur destruction m'a évidemment fait penser au génocide des juifs dans les années 1930-1940, même s'il y a beaucoup de différences. La principale est que les colons américains n'ont pas organisé d'extermination systématique. La modification des conditions de vie a suffi à réduire, et dans beaucoup de cas à éteindre, les populations indiennes. Mais une comparaison plus approfondie avec l'ouvrage de Raul Hilberg, La destruction des juifs d'Europe, serait sans doute intéressante. Cela a peut-être été fait d'ailleurs.
Pourtant, le livre de Dee Brown, plus de 50 ans après sa parution, n'est pas entièrement noir. Il possède la retenue du travail historique. Mais surtout il contribue à une transmission des mentalités indiennes. Et depuis quelques décennies on assiste à l'émergence d'une littérature amérindienne accompagnant la résurgence de leur culture. Mes prochaines lectures prévues sur le sujet seront Notre coeur bat à Wounded Knee de David Treuer, qui conteste que la culture indienne ait été détruite, ainsi que le travail archéologique de Laurent Olivier, Ce qui s'est passé à Wounded Knee, qui voit des points communs entre la colonisation américaine et la conquête romaine de la Gaule.
Ainsi donc, malgré une éclipse due au terrible traitement qui leur a été infligé, les cultures indiennes continuent à faire valoir leur rapport au monde.
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Pauvres indiens d'Amérique ! le scénario se répète en boucle : convoitise (terre, mines d'or...), menaces et répartition du territoire avec pacte de non agression, violation des traités par les visages pâles, trahisons, massacres, déportation, extermination... et on recommence, arrivé un peu plus loin à l'Ouest, avec la tribu suivante. le cycle est presque lassant : Navajos, Sioux, Apaches, Cheyennes, Arapahos, Kiowas, Utes, Comanches, Modocs, Poncas, Nez-Percés... Les derniers massacres se produisent sur 30 années, de 1860 à 1890, et c'est l'objet de ce récit, étayé et documenté. Loin de l'imagerie populaire Hollywoodienne (période John Ford et John Wayne) au cours de laquelle "le seul bon Indien est un indien mort", nous faisons la connaissance des véritables héros de cette époque, qui s'appellent Cochise, Red Cloud, Crazy Horse, Little Wolf, Standing Bear, Géronimo ou Sitting Bull, nous suivons leur combat et nous apprécions leur motivation. Ressuscitant des archives et des témoignages oubliés, Dee Brown se place résolument du point de vue des Indiens, et son livre, publié pour la première fois en 1970, marqua un tournant dans la prise de conscience des américains sur la réalité du mythe de la Conquête de l'Ouest. Ce livre traduit dans plus de vingt langues s'est vendu à plus de 6 millions d'exemplaires dans le monde.
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Bouleversant, révoltant, tragique, « Enterre mon coeur à Wounded Knee » est un récit profondément marquant dans lequel le mythe d'une « Conquête de l'Ouest » héroïque et romanesque vole en éclats.

« Je n'étais pas conscient alors de tout ce qui avait disparu. À présent, quand je regarde en arrière du haut de la colline de ma vieillesse, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, leurs corps entassés le long du ruisseau, aussi clairement que je les voyais quand mes yeux étaient encore jeunes. Et je vois bien que quelque chose d'autre est mort dans la boue rougie par le sang, quelque chose qu'on a enterré sous la neige. Là-bas est mort le rêve d'un peuple. C'était un beau rêve. (…) le cercle de la nation est brisé, ses morceaux éparpillés. Il n'y a plus de centre, et l'arbre sacré est mort. »
Black Elk

Historien américain, Dee Brown écrit ce livre en 1970 avec pour objectif de « reconstituer un récit de la conquête de l'ouest telle que les victimes la vécurent », en se focalisant sur la période 1860-1890. Il va pour cela s'appuyer sur de nombreuses sources écrites et orales : compte-rendu de conseils avec les représentants du gouvernement, témoignages d'amérindiens, articles de journaux, interviews des membres de différentes tribus…

C'est documenté, détaillé, précis et pourtant le récit reste très vivant notamment grâce aux voix de Roman Nose, Black Kettle, Red Cloud, Sitting Bull, Crazy Horse, Geronimo, Chef Joseph, Standing Bear, Captain Jack, Cochise, et tant d'autres. Des témoignages émouvants et saisissants qui apportent beaucoup d'humanité à un récit révoltant et infiniment triste.
A travers la parole amérindienne, c'est une toute autre perspective qui nous est présentée, celle d'une conquête à marche forcée, implacable et impitoyable.

Le récit se fait chronologiquement. Il commence en 1860 par la longue marche des navajos pour se terminer par le massacre de Wounded Knee de 1890 et qui pour beaucoup marque la fin des guerres indiennes.
Entre ces deux dates, la longue liste des traités signés entre le gouvernement et les amérindiens promettant « une frontière indienne permanente », « une paix perpétuelle » et autres belles formules, et qui seront pourtant systématiquement brisés par les colons.

« La conquête de l'ouest » apparait comme une machine infernale, alimentée uniquement par la recherche du seul profit et ce quel qu'en soit le coût humain et écologique mais que les américains justifieront au nom d'une « mission divine », la « Destinée Manifeste ».
Les tribus amérindiennes seront ainsi déplacées à travers le pays dans des conditions inhumaines, parquées dans des réserves, pour permettre aux colons de s'installer sur les terres prospères ou riches en or ; chaque découverte d'un nouveau gisement entrainant inéluctablement la remise en cause d'un traité et des frontières d'une réserve indienne.

Je découvre à cette occasion que l'éradication des troupeaux de bisons des grandes plaines servaient aussi cette entreprise de colonisation totale, en privant les tribus amérindiennes de leur chasse et donc de leur moyen de subsistance.

Dee Brown n'omet pas les conflits qui ont pu opposer certaines tribus ou qui ont eu lieu au sein de certaines d'entre elles. Parfois liés à des rivalités antérieures à l'arrivée des colons, elles sont aussi le résultat de désaccords sur les stratégies de résistance face à l'avancée de la colonisation. Tiraillés entre l'espoir de pouvoir vivre en paix et le désir de conserver leurs terres ancestrales, tous n'étaient pas d'accord sur la conduite à tenir. Des dissensions qui bien sûr arrangeaient bien la politique de conquête américaine.

Le livre de Dee Brown donne la voix aux amérindiens dans une Histoire qui était avant entièrement écrite par et pour les américains, il permet de poser un regard plus équilibré sur la manière dont s'est déroulée la « Conquête de l'Ouest ».

En se focalisant sur la tragédie de la fin des guerres indiennes, il nous laisse cependant avec le sentiment terrible - mais erroné - d'une disparition de la civilisation autochtone d'Amérique du Nord après Wounded Knee. Près de 50 ans plus tard, l'écrivain David Treuer, Ojibwé originaire de la réserve de Leech Lake, a souhaité « traiter, avec force et sans honte, de la vie des Indiens et non de la mort des Indiens » dans son ouvrage « Notre coeur bat à Wounded Knee ». Un livre pour rappeler que les nations indiennes n'ont pas disparu, elles ont su s'adapter tout en retrouvant progressivement leurs racines et leur culture.
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Ce livre est un monument.
Un monument d'érudition, d'abord, tant cet historien a rassemblé d'archives (y compris celles du Congrès des États-Unis), de dépositions et de témoignages. Les portraits des principaux chefs de tribus indiennes, photographies posées comme on les prenait au 19ème, illustrent chaque chapitre.
C'est aussi un monument de l'histoire des États-Unis... mais pas l'histoire glorieuse des courageuses familles de pionniers : non, ce que vous trouverez ici, ce sont les épisodes généralement passés sous silence, ceux que l'on recouvre pudiquement d'un voile nommé "Conquête de l'Ouest".
Car ce qui est conquête pour les uns, est défaite pour les autres.
Ce livre déchirant est le monument que Dee Brown élève à la mémoire des dizaines de milliers d'Indiens, hommes, femmes, enfants, vieillards, qui ont été exterminés lors de cette Conquête de l'Ouest. Il raconte les traités fallacieux qu'on a fait signer à des personnes ne sachant que quelques mots d'anglais, les promesses faites en échange de territoires. Il détaille comment, l'un après l'autre, ces traités et ces promesses ont été bafoués, sans qu'aucune de ces trahisons, jamais, ne soit punie. Il explique de quelle façon les libres nations indiennes ont été brutalement privées de leurs ressources, en les éloignant de leurs terrains de chasse ou en détruisant, tout simplement, l'entièreté de leurs possessions. C'est de génocide qu'il parle : il fait le compte des morts; il expose leurs cadavres.
Vous ne verrez plus jamais les États-Unis du même oeil.
La sobre traduction de Nathalie Cunnington rend hommage au gigantesque travail d'historien de Dee Brown, et à sa manière rigoureuse d'écrire les faits bruts, les épisodes éclairants et les repères historiques.
LC de septembre 2021: "Première rencontre"
Challenge USA : Un livre, un État (South Dakota)
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Dans ce livre nous trouvons quelques très belles illustrations de portraits de personnages marquants des diverses tributs des plaines et autres.
Tashunka-Witko (Cheval-flamboyant, le terme "fou" est péjoratif et fait abstraction du sens "inspiré") s'érigeait contre une partie des siens en affirmant : "Nul n'a le droit de vendre la terre que son peuple foule du pied". Tout était dit à son sujet en ces quelques mots, et il fini assassiné par un complot de certains de son propre peuple, manipulée dans leur animosité et jalousie par l'armée Américaine bien évidemment ! Des Dineh (navajo), en passant par Cochise, Cheyennes et Lakotas du Dakota, la fuite éperdue de Chef Joseph des "Nez-Percés", pour ce terminer par le funeste massacre vengeur de la défaite de Little Big Horn et la mort de Custer. La dernière page du livre est terrible, mettant en exergue l'irrationalité totale du comportement humain rendu dans la fureur de l'aveuglement dont il est capable !

Bouleversant !
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Le classique des classiques. Celui qui a lu ce bouquin portera nécessairement un autre regard sur L Histoire des USA, et peut-être sur lui-même. Pas une tribu qui n'ait eu à souffrir de la domination des Européens. Elle est belle la conquête de l'Ouest ! Ponctuée d'atrocités, abreuvée du sang des Amérindiens, semée de trahisons et de serments brisés. Livre puisant à plusieurs sources, témoignages, documents officiels, rapports... et non dénué d'une certaine beauté malgré sa noirceur.
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Un livre qui m'intéressait énormément depuis longtemps !
Au sein de l'histoire très fournie des États-Unis, il y a une époque qui m'intéressait plus particulièrement : le combat qui a eu lieu entre les Américains et les Indiens. En l'espace seulement de quelques années, plus de deux cents différentes cultures Indiennes ont été presque totalement éradiqués.
Enterre mon coeur à Wounded Knee retrace une époque allant de 1860 à 1890, toutes les étapes de la conquête de l'Ouest. La marche des Navajos, le massacre de Wounded Knee...Archives militaires et gouvernementales, procès-verbaux et récits, Dee Brown utilise des documents pour la plupart inédits pour raconter cette vaste fresque.
Le gros point fort de Enterre mon coeur à Wounded Knee, c'est cette chronique de l'histoire des Indiens, du moins une partie et sûrement la plus tragique. La dépossession de leurs terres, les morts et les blessés, mais surtout la possibilité d'avoir enfin le point de vue des vaincus. Cela change de la façon de voir des conquérants ! Publié une première fois en 1970 aux États-Unis, ce livre est rapidement devenu un classique et a été traduit dans le monde entier. Une traduction nécessaire, afin de s'intéresser à une époque si intéressante mais surtout si tragique, et dont les détails ne sont pas assez connus.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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