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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Sanglotant, je plongeai mon regard dans les grands yeux d'Ella, et la serrai contre moi. Fort!"

11 octobre 2017: Sophia la femme bionique, une Gynoïde (programme ELIZA) créée par le roboticien David Hanson, a été présentée aux Nations Unies... Huffington Post du 27/10/17.

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, le capitaine Ed a compris que la plantureuse Ella ( 20 ans, silhouette élancée, peau moka, grands yeux acajou, crinière couleur de nuit) est une Hackeuse, ceinture noire de Tae Kwon do, et tireuse émérite

"Ella dézippa le devant de sa tenue. Ed vit un sein et détourna la tête. Elle glissa sa main sous le tissu et en ramena un pistolet à aiguilles laser effilé. "

Des drones araignées la poursuivent... car Ella est une IA, de dernière génération, avec un paradigme de conscience de soi.

Des humains, des androïdes, des Arachnides, des Octopoïdes... Ed, et son ingénieure mécano Karrie, plus Ella quittent le spatiport, pour Altaïr III, poursuivis par un Intercepteur Watson...
Tan tan tan ta tan (dans une galaxie lointaine, très lointaine)

Après les droïdes araignées, leur vaisseau "Loin de chez soi", change de cap, pour aider un appareil en détresse.
Ses occupants, 3 chenilles obèses, grisâtres et hérissées d'épines, cherchent à prendre le contrôle du " Loin de chez soi".

La chenille la suivait, "ses soies ondulant, son sphincter cracheur de poison prêt a tirer", Ella est là, pour sauver Karrie et Ed, face aux hideuses tentacules et aux épines qui menacent de la transpercer...

Des E.T, des Aliens, des vaisseaux filant dans l'espace, des combats au blaster et Ella.
La belle Ella, " elle était destinée à l'industrie du sexe ", voulait échapper à la Hayakawa et fuir à travers l'espace.
" Je crevais d'envie de l'embrasser... Sa peau était chaude...
Ella, ce qui m'attire, c'est aussi... toi, la personne que tu es... au delà de la beauté. "
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Je suis entré en résonance avec ce texte.

Publié dans la collection « Pulps » des éditions du Bélial', je m'attendais à quelque chose de léger, focalisé sur l'action. Et certes, de l'action pulpienne il y en a, mais il y a aussi beaucoup d'émotion très loin du gnangnan.

Embarquez à bord du « Loin de chez soi ». Je vous fais visiter ? Ed, c'est le capitaine, un vieux gaillard qui a roulé sa bosse aux quatre coins de l'espace connu. Karrie c'est sa mécano, son ingénieure, une grande gueule qui remet son chef sur les rails quand il y a besoin. Et la bombe atomique, là, c'est Ella, la copilote. Elle est spéciale, Ella, elle parle un peu comme un geek (mais avec une jolie voie). Sacrément compétente, la fille. Ces trois-là fouillent l'espace à la recherche d'épaves à revendre au poids du métal. Ça les amène dans des situations compliquées ; on trouve parfois des choses bizarres dans les épaves, et parfois on doit aller les chercher sur des territoires extraterrestres aux lois emberlificotées. Vaut mieux être un minimum armé et savoir réfléchir vite pour se sortir de la gadoue.
Ça sent le pulps, pas vrai ? Ben ça sent autre chose aussi. le roman, qui est un regroupement d'épisodes publiés ici et là (voire jamais), revient beaucoup sur les questions « est-ce qu'une intelligence artificielle – on dira IA – est vivante ? », « Est-ce qu'une IA peut ressentir des émotions ? ». Autant demander si un foetus est a une âme. Chacun des membres de l'équipage du « Loin de chez soi » a son avis sur la question, un avis amené à évoluer. Ces gens-là sont de braves filles et gars, pas des philosophes. Ne vous attendez pas à ce qu'ils vous donnent des réponses objectives et irréfutables. Ils sont comme vous et moi, surtout Ed qui est vraiment l'opposé du super-héros mode Capitaine Flam. Nous partageons leurs réflexions, leurs ressentis, nous les voyons évoluer au fil de leurs aventures.

Bon sang, c'est carrément pas facile d'écrire ce billet sans dévoiler l'élément central qui est dévoilé dès le premier épisode du roman. Je galère. Disons seulement que le décor de ce cosmos sentient se rapproche d'un Star Wars, ou comme c'est dit sur la quatrième de couverture, d'un Gardiens de la Galaxie. L'action le dispute aux moments véritablement émouvants, et je défie quiconque de ne pas être bouleversé par la nouvelle « Exorciser ses fantômes ». L'auteur Eric Brown aurait pu poursuivre l'exploitation de ses personnages à l'infini, mais la fin du livre, qui met en scène un choix dramatique concernant Ed et Ella, bloque cette option. Ce ne serait plus pareil après.

Eric Brown est un inconnu chez nous, ou presque. Il a oeuvré dans la revue Cyberdreams qui dans les années 1990 m'avait fait une excellente impression (allez ici pour vous faire une idée : https://www.noosfere.org/icarus/livres/serie.asp?numserie=4035). Mais d'après sa postface il a écrit un sacré paquet de séries à épisodes. J'espère qu'elles seront traduites un de ces jours, parce que là, j'ai pris mon pied.
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Tout d'abord je tiens à remercier les éditions le Bélial pour avoir offert ce livre dans le cadre de l'opération bol d'air. Cela faisait un moment que ce livre traînait dans mon pense-bête.

Bon, je ne vais pas être très longue… je manque un peu d'inspiration ce matin. Cela ne m'a pas empêchée de passer un très bon moment de lecture en compagnie de l'équipage du Loin de chez soi. Comme le titre l'indique, ce sont des ferrailleurs. Ils gagnent leur vie en récupérant des épaves dans l'espace et il leur arrive (bien entendu) quelques mésaventures. Un trio qui fonctionne bien même si j'ai eu un peu de mal au début à trouver l'IA sympathique. Au fil des histoires, je me suis finalement attachée à elle.

Dans l'ensemble, il y avait toujours un « petit truc » qui faisait l'originalité de chaque histoire. Cela étant dit, j'ai vraiment adoré « Exorciser ses fantômes ». Je ne m'attendais pas à une histoire aussi touchante. Bon, je peux mettre une croix dans le calendrier : j'ai bien aimé comment leurs aventures se terminent ^_^



Challenge mauvais genres 2020
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Voilà une parution réjouissante. Car si Eric Brown est loin d'être un petit nouveau sur la scène de la SF, en France, peu de ses ouvrages sont parus. Heureusement donc, que la revue Bifrost et sa maison d'édition le Bélial' nous offrent l'occasion de découvrir cet auteur qui vaut le détour.

Les ferrailleurs du cosmos ressemble à un recueil de nouvelles, mais dont les histoires, comme des chapitres, se suivent plus ou moins directement. On parle de fix-up, car il y a une progression des relations entre les personnages entre le début et la fin. Il vaut mieux, donc, lire dans l'ordre.

Les récits correspondent à l'étiquette de la collection dans laquelle parait cet ouvrage : Pulps (elle se retrouve en bonne compagnie, puisque c'est là que sont publiées les aventures du Capitaine Futur qui a servi d'inspiration au célèbre Capitaine Flam, dont L'Empereur de l'espace, d'Edmond Hamilton). On y trouve donc des fusées (le héros, Ed, possède un vaisseau de récup', un « vieux bousin », pour reprendre ses termes), des extra-terrestres aux physiques et aux moeurs exotiques (« Violet, l'être évoquait vaguement une pieuvre, en dépit des tentacules surnuméraires. le côté le plus proche de sa tête en forme de dôme évoquait une plaie ouverte suppurante lardée de plusieurs fentes »), des femmes fatales (surtout une, en fait, et ce n'est pas exactement une femme, puisqu'il s'agit d'une I.A.). Tous les clichés sont là.

Mais derrière cet étalage, qui pourrait en rebuter certains, on décèle rapidement une profondeur, des questionnements plus sombres, plus forts : quelle est la place de l'I.A. dans notre monde ? Une société sans liberté est-elle viable ? le ton, souvent léger, laisse place en un éclair à la mélancolie, à un certain mal de vivre qui atteint Ed, surtout quand il s'interroge sur son avenir avec Ella, l'I.A. aux courbes voluptueuses. Mais qui n'est qu'une I.A., bordel ! Donc, elle est censée obéir. Donc, elle n'éprouve pas de sentiments. Mais si elle semble en éprouver, sont-ils réels ou auto-suggérés pour complaire à Ed ? Vous le voyez, tout cela n'est pas bien simple pour notre narrateur.

Ce roman est donc une lecture à fortement conseiller, car sans prise de tête et avec le rythme de textes courts (chaque nouvelle fait en moyenne vingt pages), mais avec des bouffées d'émotion surprenantes et des sujets de réflexion qui vous taraudent encore des jours après avoir refermé Les ferrailleurs du cosmos.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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En voilà un que l'on peut placer comme nouvel auteur sur l'échiquier de la SF disponible en français avec seulement 2 recueils et 3 nouvelles à son catalogue. Et pourtant, Eric Brown a produit près de 150 nouvelles, novellas ou romans en 30 ans. Incroyable !

Incroyable, non la quantité de la production, mais qu'il est fallu plus de 20 ans pour qu'un premier texte soit disponible en France, en français. L'auteur note d'ailleurs
I was not paid for this book à propose de Odyssées Aveugles, DLM Editions, paru en 1998. DLM Éditions ? Pas étonnant que je soit passé à côté.

Venons-en au seul ouvrage que j'ai lu pour l'instant de cet écrivain prolifique et talentueux.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles qui, pouvant être lues indépendamment les unes des autres, n'en forment pas moins un tout cohérent avec un début, un développement et une fin au niveau des relations interpersonnelles. Il est publié dans la collection Pulps. Ce qui est justifié quand on sait que dans ces aventures, nos héros disposent d'engins et de technologies défiant l'imagination. Rayons tracteurs, voyages supraluminiques, drones et IA extrêmement développées et armes surpuissantes. Tout est là pour vous donner du Space Op agréable et dynamique. J'en redemande... Bien que je doive admettre que si j'avais commencer par la fin, mon avis aurait été nettement moins favorable. En effet, pour moi, Droits de sauvetage, Fin de partie et Coda sont totalement superflues et manquent cruellement d'intérêt. Surtout Coda. Quel intérêt d'écrire un texte de trois pages pour nous raconter une brève des deux personnages principaux 5 ans après leur dernière aventure ? Seul l'auteur doit pouvoir répondre. Et encore.

En bref : Je relirai volontiers des textes de cet écrivain. Et si le Bélial' veut bien en éditer un nouveau et Babelio me l'offrir dans le cadre d'une future Masse critique, je suis pour ;-). Voilà c'est dit. Ce livre m'a été offert dans le cadre d'une masse critique de Babelio. Mais vous comprennez, je l'espère, que ce n'est pas pour ça que j'en dit du bien.

N.B. : Dans la préface de l'éditeur, il est écrit : Il est à craindre, hélas, que pour bon nombre de lecteurs, le patronyme de notre ami anglais ne signifie pas grand-chose, voire rien du tout. Et pourtant... Et pourtant, le mot patronyme ne désignant que le nom de famille, je ne dois être le seul lecteur à connaître des écrivains portant ce nom. Je n'en citerai que trois : Fredric Brown, Carter Brown (auteur de nombreux romans policiers parus en Série noire) et Dan Brown, le seul des trois qui ait encore sa place dans les rayonnages des libraires (à ma connaissance). Et il a même un homonyme, lui aussi britannique, [1] à qui l'on doit quelques livres de chimie et d'histoire de la chimie. Mais là, je dois bien admettre que les lecteurs à connaitre les deux ne doivent être nombreux. :-)

Une dernière remarque pour finir. Dans Droits de sauvetage, il est question d'un message en provenance du Petit Nuage de Magellan, qui se situe à 199 000 années-lumière de la Terre et d'un vaisseau qui va voir ce qu'il en est et fait l'aller/retour en moins de 500 ans en vitesse subluminique. Qui dit vitesse subluminique, dit temps de trajet supérieur au temps que mettrait la lumière pour faire le voyage. Soit, ici, près de 400 000 ans. Erreur de traducteur ou d'écrivain ? Déjà que cette histoire de cul-bénis ne m'inspirait pas.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Voilà une parution réjouissante. Car si Eric Brown, est loin d'être un petit nouveau sur la scène de la SF, en France, peu de ses ouvrages sont parus. Heureusement donc, que la revue Bifrost et sa maison d'édition le Bélial' nous offrent l'occasion de découvrir cet auteur qui vaut le détour.
Les ferrailleurs du cosmos ressemble à un recueil de nouvelles, mais dont les histoires, comme des chapitres, se suivent. Car il y a une progression des relations entre les personnages entre le début et la fin. Il vaut mieux, donc, lire dans l'ordre.
Les récits correspondent à l'étiquette de la collection dans laquelle parait cet ouvrage : Pulps. On y trouve donc des fusées, des extra-terrestres aux physiques et aux moeurs exotiques, des femmes fatales. Mais derrière cet étalage, qui pourrait en rebuter certains, on décèle rapidement une profondeur, des questionnements plus sombres, plus forts : quelle est la place de l'I.A. dans notre monde ? Une société sans liberté est-elle viable ?
Une lecture à fortement conseiller donc, car sans prise de tête, mais avec des sujets de réflexion qui vous taraudent encore des semaines après avoir refermé Les ferrailleurs du cosmos.
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Éric Brown se fait plaisir et le lecteur aussi. Un divertissement d'excellente facture. Il y a un côté spielbergien dans les rebondissements, l'humour, les courses-poursuites, l'émotion, lorgnant vers Tintin et Indiana Jones, avec l'attirail du space-opéra. Une adaptation cinématographique serait bienvenue. Les grands thèmes de la SF ne sont pas négligés, tels que le rapport aux autres races, la conscience d'une IA et l'amour le plus sincère.
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Car ce livre décomplexé ne se contente pas de proposer une esthétique délicieusement régressive, une histoire calibrée et un vocabulaire bariolé mais explore habilement quelques pistes de réflexion sur la condition humaine.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Les nouvelles de ce recueil possèdent un aspect très pulp, dans la lignée de la SF des années 50, et pourtant, elles ont été écrites en ce début de 21ème siècle, comme une sorte d'hommage à l'âge d'or de la SF. Eric Brown dépeint donc à son lecteur un monde avec énormément de races extraterrestres, auxquelles les humains doivent parfois se confronter et se rendre compte que leur point de vue est trop centré sur leur propre espèce.
Ainsi, l'auteur aborde des sujets de réflexion très sérieux dans son recueil, avec notamment le personnage d'Ella, qui est une I.A étudiant les émotions, pour s'interroger sur le statut des I.A conscientes.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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