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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ah Jack , mon ami Jack ! Mais qu'est ce qui t'arrive ? Alors que tu étais bien parti pour refaire ta vie aux Etats-Unis, tu te fais refouler comme un malpropre aux services de douanes !! Franchement, j'étais comme toi, j'y croyais à cette nouvelle vie qui s'offrait à toi, même si je pense que Galway sans toi, ce n'est plus tout à fait Galway…
Mais après, tu as encore fait plus fort que d'habitude…C'est qui ce gars bizarre que tu croises régulièrement dans cette nouvelle aventure ? Une personne machiavélique, certes, mais est-ce que tu ne lui prête pas un peu trop de pouvoirs ? Remarque, ton sens de la réalité est peut-être légèrement émoussé au vu de ce que à quoi tu carbures…Car il faut le dire, tu es quand même le roi de l'addiction, mais je pense (sans vouloir te donner des conseils, car il y a suffisamment de personnes qui le font déjà plus ou moins bien) que tu aurais intérêt à lever le pied et à mettre la pédale douce….Et même ton fournisseur attitré ne dira pas le contraire, n'est-ce pas Stewart ? Et puis, pense un peu à ton amie ( si si, j'insiste, c'est ton amie, même si quand vous êtes ensemble, vos rapports ressemblent plus à des chamailleries genre entre chiens et chats ) Ridge, car sous ses airs de bravache, elle a autant besoin de toi que toi d'elle…
Bref, un épisode qui détonne un peu avec les précédents, même si je l'ai lu avec beaucoup de plaisir, car décidément, Jack Taylor j'adore !!




Challenge Mauvais Genres 2021
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Jack Taylor est de retour, entouré de ses meilleurs amis, Xanax, Jameson et Guiness. de retour, parce qu'il a bien failli s'envoler pour les États-Unis avant d'être refoulé à la douane. C'est d'ailleurs à la sortie de l'aéroport qu'il a croisé un drôle de type, allemand ou français, un certain K., qui semblait connaître beaucoup de choses sur lui et qui lui a proprement filé la chair de poule. Et lorsqu'une banale enquête sur une disparition le confronte à des meurtres qui ressemblent à des rituels sataniques et qu'il se met à croiser de nouveau le ténébreux K., Jack se demande s'il n'est pas en train de combattre le diable lui-même.

C'est un volet à part des enquêtes de Jack Taylor que nous livre ici Ken Bruen. La crise existentielle que traverse le héros depuis maintenant huit romans passe un cap pour devenir une véritable crise spirituelle et religieuse. Et, plus encore que dans les romans précédents, l'enquête passe au second plan pour laisser le devant de la scène à cet affrontement entre Taylor et K., à moins que ce ne soit tout simplement entre Taylor et lui-même. Fermement décidé à combattre le Mal, le privé de Galway est aussi ouvert à toute tentation. Constamment sous les effets conjugués du Xanax (censé aider à lutter contre le delirium tremens et faciliter le sevrage alcoolique) et du whisky, Jack Taylor n'a pas envie de vendre son âme au diable mais ne crache pas non plus sur une location temporaire.
Dès lors, on flotte dans une ambiance qui flirte avec ce qui pourrait être du fantastique, avec cet étrange K. qui change de forme et semble omniscient, ou bien, tout simplement, les manifestations cliniques de la folie qui gagne Taylor. Et si cette série de romans est avant tout connue pour sa noirceur, ce volet, s'il n'est pas forcément rose, laisse une plus grande part à l'humour, le héros doutant lui-même de ce à quoi il est confronté et se laissant aller plus encore que de coutume à l'autodérision.

Le démon sonne donc comme une sorte d'intermède baroque dans les aventures de Jack Taylor. L'occasion pour Bruen de pousser encore un peu l'introspection de son héros d'une manière plus légère et de continuer à décrire une Irlande qui s'enfonce encore un peu plus dans la crise. Et si d'ailleurs le diable, ce K. qui sniffe de la coke avec des putes d'Europe de l'Est dans des hôtels de luxe, n'était finalement qu'une des manifestations de cette crise ?

« En sortant, j'ai lancé à la sentinelle solitaire :
-Dieu vous garde !
Sans décoller les yeux de sa pinte, il m'a répondu :
-Dieu s'est tiré dans un paradis fiscal, comme tous ces pourris d'arnaqueurs… »

En fin de compte, Jack Taylor continue à courir après une Irlande qui a disparu au moment du miracle économique des années 1990 et que la crise ne fera pas ressurgir. Vestige d'un temps révolu, il ne cherche même plus une place dans ce nouveau pays dans lequel il n'arrive pas à se reconnaître et ce combat contre le démon – faute de combattre ses propres démons – est un moyen de renouer avec les vieilles croyances de son enfance.

Mystique et cynique, ce Démon improbable se révèle assez réjouissant. Si le côté fantastique ne convainc pas toujours, l'humour noir de Bruen fait mouche et l'auteur nous réserve même parfois de très belles pages débarrassées en grande partie de certains des tics d'écritures – en particulier des inventaires à la Prévert d'oeuvres qui semblaient parfois plaqués un peu artificiellement – qui pouvaient devenir un peu agaçants. Bref, voilà un volet des aventures de Jack Taylor qui ne se contente pas d'être de très bonne facture et donne aussi un nouveau souffle à la série.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Tous les ingrédients d'une enquête de Jack Taylor sont réunis :
- enquêteur qui ne se jette pas vraiment dans l'action
- Galway et l'Irlande
- la religion
- des références extrêmement nombreuses au cinéma, la littérature noire, la musique, les émissions télévisuelles : trop parfois, c'est un peu gênant de n'en connaître pas une sur dix ou vingt, et ça fait un peu inventaire duquel je me sens exclu. Dommage, car le lecteur, c'est quand même moi ! Mais, bon, les autres lecteurs sont sûrement plus instruits que moi.
- l'alcoolisme profond de Jack qui ne carbure qu'au Jameson et à la Guiness (uniquement à la pression et tirée par des pros) auquel il rajoute du Xanax : un peu fatigant sur la longueur, car il n'y a pas une page qui ne fasse mention de son absorption de whisky, de bière et/ou de médicaments. On a compris le problème, l'asséner à toutes les pages est un peu "too much"
Ces deux réserves dites, il est indéniable que j'ai dans les mains un polar hors norme. Jack Taylor y est omniprésent, le narrateur de cette histoire. Il est détective privé, mais ne se précipite pas dans ses investigations ; il laisse venir à lui les informations, fouille un peu quand même mais pas trop. Il est tellement englué dans sa vie personnelle qu'il lui est parfois difficile de faire face. Jack est une épave alcoolisée, un pauvre type, qui, cependant gêne au plus haut point. Désabusé, blasé, plus beaucoup d'espoir en lui et en la société. Il faut dire que l'époque actuelle n'incite pas vraiment à la déconnade tous azimuts
Constat que je partage avec lui (sauf pour l'alcool et la drogue, bien sûr, sain de corps et d'esprit je suis -enfin, il paraît.) Mais les rares fois où j'écoute les informations, il me faut bien avouer que cet inventaire à la Taylor y est présent, dans cet ordre ou dans un autre. Une des raisons qui me font boycotter autant que faire je peux les journaux télévisés, papier et même de plus en plus radio, qui se ressemblent tous cherchant l'info qui rapporte (des auditeurs, lecteurs ou téléspectateurs) et qu'ils pourront développer suffisamment longtemps pour garder voire augmenter l'audimat !
Ceci étant dit, revenons au bouquin et notamment à l'écriture de Ken Bruen. Sèche, dénuée de tours et détours, elle va au plus court. Jack Taylor ne parle pas toujours, parfois, il éructe ! Malgré cette économie de moyens littéraires ou grâce à eux, Ken Bruen construit un bouquin passionnant qui ne fait pas l'impasse sur les difficultés du moment : la crise, la violence, la désillusion, ... Enfin, bref que des domaines dans lesquels le Démon intervient en force, à tel point qu'on peut se demander en lisant ce livre s'il n'est pas en train de gagner la partie. Jack Taylor mène un combat contre le Diable, du côté de son Dieu (eh oui, malgré tout ce que j'ai dit plus haut, Jack est croyant). le classique le Bien contre le Mal, mais à la mode Ken Bruen ! C'est à dire que ça dégage et qu'on est loin des ligues de bonnes vertus. Un combat inégal, sans doute perdu d'avance, assez rare dans les polars, un rien mystique et improbable voire onirique, mais Jack n'a pas dit son dernier mot. Beau travail des traductrices : il fallait bien être deux pour l'ampleur de la tâche.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Dans le démon, huitième de la série des enquêtes de Jack Taylor, écrit en 2010, Ken Bruen fait intervenir l'étrange dès le premier chapitre, créant un certain degré de suspense dès le début.
Dans l'aéroport, après un départ raté pour l'Amérique, Jack fait la connaissance d'un homme déroutant, indéfinissable, se faisant appeler Mr. K. Plus tard, l'idée lui est soufflée qu'il s'agit du mal, quelqu'un de malveillant, le démon en personne ? de retour à Galway, le croisant par la suite à plusieurs reprises, tantôt chauve, tantôt coiffé d'une longue chevelure blonde, Jack se rend bien compte que ce n'est pas par hasard et va chercher à savoir pourquoi. D'autant plus que des meurtres horribles qui semblent être en rapport avec ce personnage ont lieu dans sa ville. C 'est à Ridge qu'il confie une autre enquête en parallèle qui, malheureusement ne se déroule pas comme prévu, il va devoir intervenir à sa façon.
Beaucoup de morts figurent dans ce roman noir empreint de surnaturel. Malgré sa prise régulière de psychotropes et d'alcool, sans sombrer totalement dans l'oubli, c'est un Jack plutôt en forme qui domine cette histoire.
L'auteur, grâce à son héros qui s'adresse parfois au lecteur directement, nous entraine dans Galway, ses rues, ses pubs, décrivant le contexte économique de l'Irlande en évoquant la crise, le chômage, l'Europe et certains faits d'actualité. Les références littéraires, musicales, documentaires et même cinématographiques abondent dans le récit. le héros y est décrit comme un nostalgique des traditions toujours abordées, comme dans tous les romans de la série, sans oublier la religion.
Il se dégage une atmosphère d'étrangeté dans cette fiction du fait du personnage incontrôlable et insaisissable que poursuit Jack le héros. Mais toujours dans le style propre à Ken Bruen : de l'humour noir, des phrases courtes souvent mordantes, parfois drôles, parfois tristes et un certain suspense cette fois.
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UN BON bRUEN
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