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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment est-ce possible de passer un excellent moment de lecture dans un roman où il ne passe pas grand-chose, surtout durant les 100 premières pages où nous faisons connaissance avec les deux personnages principaux que sont les deux frères Andersson : Henning et Albert, respectivement 68 et 73 ans ??

Sans doute le côté satyre sociale, l'humour, la finesse des différents portraits brossés dans ces 251 pages.

On ressent bien le côté rural de ce petit village de Suède, avec son épicière toujours en train de râler sur tout et de colporter des ragots, elle qui est si crédule.

Du côté de nos deux papys célibataires, c'est pas l'hygiène qui prime, mais l'humour et les relations tranquilles avec le châtelain du coin, auquel ils donnent un petit coup de main dès qu'il a besoin d'eux.

Après cette installation de nos compères et de leur vie tranquille dans ce petit village, ça va bouger un peu avec l'ouverture d'un centre de désintoxication pour femmes alcooliques et l'apparition d'un crop circle dans un champ de colza, comme si un engin extra-terrestre s'y était posé ! Mulder, rapplique vite !!

Quand tout le monde court dans tous les sens et devient un peu zinzin, seuls nos deux frères conservent leur flegme, voulant juste être en paix et pouvoir pisser dehors tranquille.

J'ai aimé le côté philosophique de ces deux vieux qui vivent chichement, dans un total dénuement, presque, mais qui ne demande rien de plus que du tabac à chiquer et de la nourriture simple. Et surtout, de partir ensemble pour le grand voyage car si un frère partait avant l'autre, ce serait une catastrophe pour le survivant.

Un roman qui ne possède pas un rythme haletant, dans lequel il ne se passe rien d'exceptionnel, mais un roman qui fleure bon la campagne suédoise et le feel-good car des papets de la sorte, on aimerait en croiser plus sur sa route.

Prévoyez tout de même les lingettes désinfectantes, ici, on se cure les ongles avec la fourchette avant de la piquer dans la viande….

Une belle petite leçon de vie de la part de deux vieux qui vivent avec le minimum alors que nous, il nous fait le maximum pour survivre.

Un vrai plaisir de lecture qui fait du bien par où il passe et qui se lit tranquille, avec un ou deux mojitos dans la main.

On dit "Merci qui ??" On dit merci aux éditions Mirobole !!

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Avec Colza mécanique l'auteur suédoise Karin Brunk Holmqvist nous offre un roman léger, loufoque et tendre, un moment de lecture calme et agréable.

Au début, j'étais plutôt dubitative : est-ce que j'aimais ce que j'étais en train de lire ou non ? L'intrigue semblait tenir sur un timbre poste, le rythme était effroyablement lent, bref il ne se passait pas grand chose et je tournais les pages sans réel intérêt, mais sans ennui non plus. Et puis il y a eu un déclic, je me suis attachée aux deux frères, Henning et Albert, des célibataires âgés qui vivent de manière extrêmement modeste et ne veulent surtout déranger personne. Au fil des pages j'ai appris à les connaitre et à les apprécier, à compatir à leurs déboires et à m'amuser de leurs réactions maladroites et disproportionnées face aux évènements qui sortent un peu de l'ordinaire. Ce roman n'est pas hilarant, mais il fait sourire, souvent. J'ai ressenti une réelle tendresse pour les personnages de Colza mécanique qui portent haut les valeurs d'entraide et de fraternité. le fil de l'histoire se déroule doucement, suivant le rythme lent de la campagne, entre petits travaux et visites à l'épicerie, souvenirs heureux et saisons qui passent...

J'ai bien apprécié ce moment d'évasion passé en compagnie de deux charmants vieux messieurs ; ce n'est pas un coup de coeur, mais une lecture dont je me rappellerais avec tendresse.

J'ai pu lire Colza mécanique grâce à l'opération Masse critique du site Babelio. Merci à Babelio et à Mirobole éditions pour cette découverte.
Lien : https://andree-la-papivore.b..
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Karin Brunk Holmqvist est suédoise et est arrivée assez tardivement à l'écriture après avoir exercé pas mal de boulots. Désormais très appréciée dans son pays, à nous de la découvrir ; son premier roman traduit en français, Aphrodite et vieille dentelle est édité chez Mirobole, la maison d'édition aux couvertures soignées, drôles et reconnaissables qui publie donc le deuxième roman de l'auteure, écrit en 2005. Une perle du burlesque, du décalé, de l'humour qui fait sourire tout au long de la lecture avec parfois des éclats de rire incontrôlés. Avant d'en faire l'éloge, je voudrais quand même souligner quelques longueurs, des passages répétitifs qui ne sont pas indispensables et quelques difficultés pour se retrouver dans les nombreux personnages aux noms imprononçables. Mais que ces réserves ne vous fassent pas fuir, car la bonne humeur leur est largement supérieure.

Le rythme n'est pas haletant, l'histoire se déroule dans une petite ville paisible pour ne pas dire ennuyeuse et c'est justement le remue-ménage provoqué à la fois par l'ouverture du centre de désintoxication et par la découverte du champ de colza qui va l'accélérer un peu et qui joue sur l'opposition tranquillité et fébrilité. En fait, seuls Henning et Albert restent relativement calmes et sereins. Certes, ils se posent beaucoup de questions et il est assez cocasse de lire que c'est leur dénuement, la simplicité de leur vie, leur manque de besoins et de désirs matériels qui les protègent de l'effervescence autour d'eux. Je ne sais pas si la philosophie des deux frères peut être considérée comme la morale de ce livre -d'ailleurs en a-t-il une ?, mais j'aime bien l'idée que ce soit eux les héros, eux qui vivent tous les jours avec le minimum. Sous des airs de comédie frivole, Colza mécanique est plus profond qu'il n'y paraît et pose la question de la croissance, du modernisme à tout prix, du bonheur lié au matériel, de la position sociale et tout simplement du sens de la vie. Tout cela après lecture, lorsqu'on réfléchit un peu pour écrire un article, d'où l'intérêt de bloguer, sinon, je serai peut-être passé à côté ; ou alors, c'est moi qui extrapole qui me lance dans des explications oiseuses, cela se peut, cela se peut, parfois, je ne m'écoute pas penser (je vous laisse sur cette réflexion oh combien intelligente !). Pas mal pour un roman qui d'abord fait plaisir et sourire.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Une fois que l'on a rencontré les deux personnages principaux, on ne les oublie pas! Deux frères célibataires gentils et naïfs vivant ensemble dans la campagne suédoise, apprennent que la maison voisine va recevoir prochainement des femmes en cours de désintoxication. Suit une série de malentendus, entretenus par les médias,de rumeurs, colportées par l'épicière, de surprises, encouragées par le châtelain du coin... C'est truculent, ça fait sourire, ça fait penser aux situations décrites par l'excellent Marcel Aymé.
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Les livres oubliés de Ge
De Karin Brunk Holmqvist j'ai adoré Aphrodite et vieilles dentelles, le premier roman de cette auteure suédoise paru et traduit en France chez Les éditions Miroboles.
Et voilà qu'en fouillant dans ma bibliothèque, je retombe sur une autre roman de cette autrice scandinave singulière. Autant vous dire que je me suis immédiatement plongée dedans, laissant tomber par la même occasions mes services de presse en retard. Oups !!!
Mais alors que nous raconte ce " Colza mécanique"
Henning et Albert sont deux frères célibataires de 68 et 73 ans qui habitent à la lisière d'un petit village. Leur vie est chamboulée lorsque la maison voisine est transformée en centre de désintoxication pour femmes alcooliques et qu'un groupe de journalistes fait irruption, persuadés que le champ de colza à côté de chez eux est un lieu de débarquement extraterrestre.
Comment vous dire, cette lecture a été pour moi jubilatoire, elle m'a fait du bien. Une espèce de soupape de sécurité, de décompression entre deux polars bien noirs.
En effet Karin Brunk Holmqvist m'est revenue avec une comédie explosive. Mais pas que, j'ai aimé aussi ses deux anti héros  Deux frangins, les Andersson, qu'elle nous présente comme plutôt bourru même si bien élevé. Deux papys tranquille pas très regardant sur l'hygiène mais toujours enclin à donner un coup de main. On va les suivre dans leur quotidien. On va vivre  avec eux dans ce village tranquille typiquement suédois.
On va vivre à leur rythme toute la première partie du roman et puis tout va s'emballer quand d'une part un centre de désintox ouvre ses portes  et qu'un mystérieux motif géant agroglyphe apparait dans un champ voisin. Un crop circle qui va attiser tous les fantasmes. Et une jeune femme qui va un peut bousculé les habitudes de nos deux septuagénaires.
Et dans tout ce cirque, nos deux héros vont garder leur flegme et se montrer bien philosophes, eux qui se contente de peu et n'aspire qu'à une vie simple. Avec eux pas de superflu, pas de besoin créés de toute pièce, pas d'envie délirante. Non juste des plaisirs simples, des petits bonheurs que la vie nous réserve tous les jours.
 Dans cette chronique villageoise, Karin Brunk Holmqvist fait preuve  d'une belle ironie pour nous offrir une satire sociale mâtinée de comédie noire et de fantastique.
J'ai aimé le style tendre et poétique de notre auteure, j'ai aimé son humour, la finesse de son ton. Elle a su me faire rire avec des choses banales du quotidien qui entrainent des quiproquos en série.
Et derrière cette comédie assumée pointe une réflexion bien vu sur la venue, sans doute salutaire, d'une société de la décroissance...
Et c'est  tout cela qui fait tout le piment de ce petit roman foutraque aux airs de polar rural que je vous conseille ardemment pour passé un bon moment de lecture et de pur déconnexion.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Jusqu'à présent lorsque je voulais ma petite dose d'humour scandinave je me tournais invariablement vers le finlandais Arto Paasilinna ou le danois Jorn Riel. Avec « Colza mécanique » j'ai découvert qu'il pouvait aussi être suédois. Karin Brunk Holmqvist ne fait toutefois pas dans la bonne grosse loufoquerie ou dans le gros rire qui tâche. Elle nous offre plus modestement une petite chronique villageoise qui met de bonne humeur. Cela ne l'empêche pas de nous donner un joli florilège de scènes cocasses et n'exclue pas non plus un peu de satire sociale.
Pour ce faire elle a appelé à la rescousse deux personnages assez inhabituels. Les frères Anderson n'ont en effet rien de très glamour. Ce sont deux vieux garçons de près de 70 ans qui n'ont jamais quitté leur village natal et qui vivent chichement de leur maigre pension et des petits boulots que leur confie le châtelain local. La description de leur quotidien occupe une grande place dans l'histoire non seulement parce qu'il est tout à fait pittoresque et prête à sourire mais aussi parce qu'il offre un contraste saisissant avec le mode de vie moderne. Et c'est précisément l'irruption de cette modernité dans leur petite existence bien réglée qui va être source de multiples quiproquos et de non moins nombreux bouleversements.
Dans ce monde et cette société qui changent beaucoup trop vite, Henning et Albert, sont comme deux repères, deux chênes centenaires bien enracinés dans leur terroir et leurs habitudes. Leur vie toute simple, dénuée de confort paraît d'abord rétrograde avant que l'on ne se rende compte que, tout bien considéré, c'est peut-être la nôtre qui ne tourne pas bien rond. Que penser en effet d'une société où les jeunes filles s'alcoolisent, où les journalistes sont à l'affût de sensationnel, où les policiers croient aux soucoupes volantes et où les élus s'apprêtent à mettre une région sans-dessus-dessous pour créer quelques emplois alors que la bourgeoisie du cru embauche des ouvriers polonais !
Nos deux papys, eux, continuent de vivre en accord avec leur environnement et en bonne entente avec leurs concitoyens. Ils ne cherchent pas le profit, la célébrité ou les honneurs. le peu qu'ils possèdent suffit amplement à leur bonheur avec, par-dessus tout, la joie d'être ensemble et de partager.
« Colza mécanique nous donne une petite leçon de vie et d'humilité et par les temps qui courent ça fait plutôt du bien !

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Dans Colza Mécanique, on retrouve la même poésie, le même humour et la même tendresse que dans le premier roman de K.B. Holmqvist ! Je recommande !
Lien : http://merlin-brocoli.blogsp..
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Deux vieux frères célibataires vivent dans la crasse et la misère, se contentent du strict minimum (mobilier, nourriture...). Leur vie est régulière et sans surprise. Ils sont repliés sur eux-mêmes. Jusqu'au jour où !
1° Leur ancienne maison familiale est vendue pour devenir un centre d'accueil pour femmes alcooliques.
2° On soupçonne une soucoupe volante s'être posée dans le champ de colza derrière chez eux.
Beaucoup d'humour et de quiproquos dans ce roman campagnard suédois.
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J'ai tout de suite craqué lorsque j'ai vu la sortie de ce nouveau roman de Karin Brunk Holmqvist. Une couverture toujours aussi étrange (son premier roman c'était une culotte de grand-mère étendue entre deux pinces à linge).
Je m'amuse toujours autant à lire ses histoires loufoques.
Henning et Albert 68 et 73 ans vivent ensemble dans une petite maison en pleine campagne suédoise. Leur routine quotidienne (aller à l'épicerie du village en vélo, rendre service à leur voisin fortuné, aller ensemble aux commodités au fond du jardin...) est perturbée le jour où la maison non loin de la leur accueille des jeunes femmes en cure de désintoxication.
Suite à un malentendu, des journalistes à l'imagination débordante font circuler une rumeur : il y aurait des extra terrestres qui auraient débarqué dans la maison jouxtant celle des deux frères.
Une jeune fille échappée de la maison d'en face s'impose chez eux et met un peu de piment dans leur petite vie bien tranquille.
Des personnages toujours aussi attachants, amusants, pas très glamour mais c'est comme ça qu'on les apprécie.
Un très bon moment de lecture où l'on sourit en se laissant emporter dans une histoire pleine de quiproquos.
A quand le prochain ?
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