Dans ce roman, l'auteur sait se renouveler tout en gardant certaines ficelles qui, utilisées autrement, surprennent le lecteur. Je n'ai rien deviné. J'ai soupçonné certaines choses: par exemple, l'un des personnages ne me semblait pas franc, mais je n'ai rien trouvé quant au reste. L'auteur m'a menée par le bout du nez.
À un moment, Micky découvre même, avec sa seule intuition (c'est le cas de le dire), quelque chose que j'aurais dû savoir.
Il y a, malgré tout, quelques temps morts. Parfois, l'auteur s'appesantit sur certaines hypothèses de Micky, et c'est un peu lent. Je n'aime pas cette ficelle qui consiste à échafauder une théorie sur l'identité du coupable, puis, après qu'un événement a prouvé que cette théorie était caduque, en construire une autre. À la longue, cela tourne au remplissage. Ici, c'est un peu agaçant, mais moins que dans d'autres romans de
Brussolo. Par exemple, dans «
Le château des poisons», c'est franchement exaspérant! Certains auteurs ne bâtissent leurs écrits que sur ce genre de ficelles, me dira-t-on. Oui, mais je ne lis plus ces auteurs depuis longtemps justement à cause de ça.