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EAN : 9782253172062
288 pages
Le Livre de Poche (11/12/2001)
3.63/5   298 notes
Résumé :
A l'origine, la mission de Jeanne était simple : s'installer quelque temps dans un immeuble où furent commis, des années plus tôt, plusieurs crimes inexpliqués, afin d'y écrire un reportage si possible sensationnel... Mais aussitôt franchi le seuil de l'étrange maison Malestrazza, la jeune femme va deviner que les maléfices ne sont pas uniquement dus aux fantasmes du voisinage. Est-il vrai que l’assassin habiterait toujours là, caché dans un appartement invisible ? ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 298 notes
Quel bonheur de me replonger dans une des histoires fascinantes de Serge Brussolo !

Cet auteur à l'imagination débordante nous confine cette fois-ci dans un de ses huis-clos machiavéliques.
Nous suivons Jeanne, une journaliste en mission dans un immeuble de huit étages nommé la maison Malestrazza.
Un lieu à la réputation sordide puisque plusieurs crimes inexpliqués ont été commis par le passé.
Les résidents craintifs semblent croire que l'assassin se cache et hante toujours les lieux.
De plus, on dit que les cadavres des victimes sont entre les murs de la bâtisse, tel un cimetière vertical.
Jeanne va devoir s'installer au coeur de cette étrange endroit pour écrire son reportage.
Au risque d'y laisser sa vie...

Dans ce roman, le personnage qui m'a le plus fascinée est Pierrot, un adolescent de douze ans et fils de la concierge.
Pour son âge, il semble extrêmement tordu et malicieux.
Il boit du vin et vit à travers l'histoire du meurtrier de l'immeuble dont les crimes lui procurent un plaisir secret.
Joue-t-il un rôle pour se rendre intéressant aux yeux de Jeanne ?
C'est un personnage dérangeant. Même s'il est très jeune, on reste méfiant à son égard.

La première partie permet à l'ambiance de s'installer doucement.
On fait un tour d'horizon sur le passé de Jeanne, puis sur l'histoire de la maison Malestrazza.
On découvre aussi quelques résidants encore sur place.
J'ai apprécié le fait que l'auteur ne fasse pas de « remplissage » avec des personnages inutiles.
Un sentiment d'inquiétude s'installe alors, puisqu'on a l'impression que les lieux sont presque inhabités.
Jeanne mène sa petite enquête pour en savoir plus.
Peu à peu, les élucubrations qui occupent les pensées des habitants vont hanter l'esprit de la journaliste, jusqu'à faire naitre un sentiment de malaise.

Dans la seconde moitié, l'idée de huis-clos se renforce encore plus avec un rebondissement auquel on ne s'attend pas.
L'angoisse monte d'un cran.
C'est surtout cette partie du roman qui va marquer les esprits je pense.

Je n'ai pas visionné l'adaptation cinématographique qui, d'après les critiques, n'a pas eu l'air de convaincre.
Par contre, le roman mérite bien que l'on se penche dessus.
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Je n'ai encore jamais été déçue par un roman de Brussolo !
Certes, je n'en ai lu qu'une dizaine sur les 200 et quelques qu'il a écrit mais j'aime décidément beaucoup cet auteur et les univers qu'il invente.

"Les emmurés" se déroule à huis-clos dans un immeuble qui a été le théatre d'atrocités il y a 17 ans. En effet, l'architecte du lieu y a emmuré vivantes plus d'une dizaine de personnes, et il a disparu avant d'avoir pu être arrêté par la Police.
Jeanne, une journaliste, a pour mission de s'installer dans un des appartements vacants et d'enquêter sur ce lieu qui serait hanté.

Ce qui change dans ce roman, c'est que l'immeuble n'est pas délabré, lugubre ni rien de tout ça, il est parfaitement entretenu, propre, et n'inspire au premier abord pas grande crainte.
Les habitants restants sont tout à fait normaux, bien que souvent âgés et pas bien riches.

J'ai été véritablement happée par cette histoire dont je ne révélerai rien de l'intrigue, car ça a été une véritable surprise pour moi de découvrir vers quel genre de délire nous entraîne l'auteur.
J'ai pris un plaisir fou à suivre Jeanne, elle-même sur les traces du meurtrier mystérieusement disparu.
Le roman est assez court (250 pages en format poche) et se dévore donc rapidement.
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Sympathique, mais prévisible...

Jeanne, une journaliste dans le collimateur de son boss, est chargée de rédiger un article sur une bien étrange demeure : la maison Malestrazza, du nom de son architecte. Un personnage pour le moins fantasque.

Cette maison jouit d'une bien mauvaise réputation. de nombreux cadavres y on été retrouvés emmurés. Les actuels locataires semblent penser, pour certains, que le meurtrier se cacherait, depuis 17 ans, en ces murs...

Ce fut un sympathique moment de lecture, distrayant, mais malheureusement l'histoire souffre de certains défauts. L'intrigue est quand même très prévisible. Et puis je m'attendais à ce que l'auteur joue davantage sur la confusion entre fantastique et réalité, mais rapidement cette option est écartée et c'est bien dommage selon moi (bien que la motivation des crimes ne soit pas sans poser de questions)

Il reste cependant des personnages intéressants, bien bâtis, et le style inimitable de Brussolo, qui me font dire qu'un Brussolo moyen est toujours préférable à un "bon"...(à chacun de compléter). Sur le versant thriller de cet auteur prolixe, j'ai largement préféré "les Enfants du Crépuscule" par exemple.

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Jeanne, jeune journaliste à la vie sentimentale compliquée, se voit commander par son rédacteur une enquête sur un mystère irrésolue, celui de la Maison Malestrazza.
Cette maison à une réputation digne des meilleurs maisons hantées : disparition de locataires, dont certains furent retrouvés emmurés, soupçon autour de Malestrazza, l'architecte psychopathe qui s'est littéralement volatilisé le jour de son arrestation entre deux étages de la bâtisse.
Jeanne va s'installer dans la maison, et va découvrir petit à petit l'histoire de ce lieu, et se laisser prendre dans les filets d'un complot terrifiant, sanglant orchestré de main de maitre par un Brussolo passé orfèvre en la matière...

Avec "Les emmurés", Serge Brussolo nous emmène dans un tourbillon de plus en plus hallucinant, toujours plus loin dans l'horreur et le suspens.
Cet auteur de génie joue avec nos nerfs, qu'on en devient presque claustrophobe.
Il n'hésite pas à décrire le sale, le glauque, les sentiments les plus vils.
Là-dessus, tout y passe : la perversion, la vengeance jusqu'au cannibalisme.
C'est une succulente lecture dont on ne ressort pas indemne.
Sans vouloir en rien dévoiler le mystère, sachez bien que vous ne regarderez plus jamais votre concierge comme avant, et il n'est nul doute que vous chercherez à savoir ce qui se cache derrière les murs de votre immeuble, quels secrets ils recèlent.
On se laisse rudement prendre par cette intrigue terrible, rondement bien menée par le maître. Un véritable escalade dans l'horreur, un merveille de sadisme progressif, un récit où se débattent des personnages à l'esprit malade.
De surcroît, Monsieur Brussolo mélange avec brio, les peurs enfantines, les légendes urbaines, les prédictions apocalyptiques et notamment la paranoïa. le tout réunit dans une intrigue au dénouement terriblement ironique et "Brussolien", où suspens et horreur se conjuguent ensemble.
"Les emmurés" était et reste encore à ce jour, un excellent bijou. Je vous recommande très fortement ce petit thriller horrifique, haletant et dense.
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Serge Brussolo est un sujet qui fâche dans le petit monde de la SFFF. Détesté par les uns (ne pas lâcher son nom comme ça, sans prévenir, sur le forum d'actu SF, c'est dangereux...), inspirateur des autres, Serge Brussolo est d'abord un polygraphe frénétique. Sous son nom et sous pseudo (Kitty Doom, Daniel Morlock plus ceux que je ne connais pas), il a écrit plus d'une centaine d'ouvrages inégaux, certains extraordinaires, le plus souvent quasi inachevés : Brussolo a des visions géniales qu'il jette sur le papier en autant de romans et qu'il ne sait comment terminer alors qu'il a déjà l'idée du suivant. Au milieu de titres pas piqué des vers (Ambulance cannibale non identifiée, Attention danger, parking miné !, le chien de minuit..., je vous conseille ce dernier si vous voulez continuer avec Brussolo), Les emmurés est un petit joyau, bien gore, angoissant, flippant même, qui vous rappellera votre plus intime peur du noir, celle que l'enfant que vous étiez a dû affronter et que l'adulte que vous êtes a cru pouvoir dompter.

Funeste méprise...

Le seul livre qui m'a fait me relever du lit pour vérifier que la porte était bien fermée, à 30 ans passés... Et une fin bien horrible, bien trouvée. Chapeau Serge !
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Au moment où elle enfilait son peignoir, quelqu’un sonna à la porte. C’était Pierrot, il se dandinait d’un pied sur l’autre, une baguette de pain sous le bras.
- C’est ma mère qui m’envoie, dit-il. Tenez, le pain est tout chaud. Vous mangez du pain au moins ?
- Oui, s’étonna Jeanne. Pourquoi ?
- Oh ! parce que les femmes ont toujours peur de grossir. Alors, la plupart du temps, elles se nourrissent de yaourts et s’évanouissent dans le métro.
« Oh ! Oh ! pensa Jeanne en étouffant un sourire. Notre ami Pierrot est, en plus, un fin connaisseur de l’âme féminine. »
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Il bâillait déjà, endormi par la digestion. « C’est un vieux, songea Jeanne. Qu’est ce que tu croyais ? qu’il allait t’enlever dans ses bras ? te faire l’amour sur la paillasse entre son casque de scaphandrier et la pompe à air ? Non, il a des plaisirs de son âge : un bon repas, une sieste, une oreille complaisante où il peut déverser ses souvenirs... Un vieux. »
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Elle se demandait si elle était simplement victime de la malnutrition ou si sa conscience ne cherchait pas à fuir la réalité de l’incarcération en se réfugiant dans un monde onirique proche de la folie. Elle n’ignorait pas que les psychiatres appelaient cela la divergence mentale. C’était un état schizophrénique dont finissaient par souffrir de nombreux prisonniers.
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« C’est vrai qu’il est vieux, pensa-t-elle. Il m’a fait l’amour comme à une pucelle. »
Elle décida qu’elle ne dirait rien, qu’elle n’emploierait aucune des expressions passe-partout du genre « c’était bon, et toi tu étais bien ? » les politesses un peu bêtes qu’on se sent toujours forcé de proférer pour se différencier des animaux qui, bien sûr, ne parlent jamais après l’amour.
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La pendaison était-elle douloureuse ? Elle avait lu quelque part qu’on tombait en syncope dès que le sang cessait d’irriguer le cerveau et que l’étouffement survenait ensuite pendant la période d’inconscience, sans souffrance inutile. Était-ce vrai ?
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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