Cycle des Ouragans - Intégrale : La Planète des ouragans

Sur Santäl le vent souffle fort. Il souffle aussi sur des destins qui vont s'y entrecroiser.
David, est en charge d'effectuer une étude pour y installer une base de loisir.
Saba, une très jeune Cythonienne, qui vient pour révéler au soleil de Santäl, ses tatouages de naissance pour connaître son futur.
Judi, arrive pour y commercialiser un produit obésifiant afin que les habitants soient plus lourds pour résister aux tempêtes.
Tous trois vont partir, à dos de tortues, pour le rempart des naufrageurs, sources des ouragans.
J'ai très vite était emballé, par le début, par le dessin sur la page de couverture mais j'ai très vite déchanté. Je n'ai pas vraiment réussit à me passionner pour ce livre de science-fiction même si par moment le récit reprend de la vigueur. L'auteur à une imagination fertile, décrivant des mondes effrayants mais la plupart du temps mon esprit s'est égaré, balloté certainement par de trop fortes rafales.

Tout est contenu dans le titre. le récit, c'est l'exploration de la planète.
Accompagné par les 1ers personnages, on arrive sur cette planète, dans une ville, balayée par des vents impressionnants, jusqu'à cette plaine métallique sur laquelle vivent des chevaux, destination de nos voyageurs. Chaque espace traversé est le lieu de survie d'une communauté, qui a fait des choix, de survie et de religion complètement hallucinant. Chaque lieu semble plus dangereux que le précédent, soit à cause du vent, soit à cause de ceux qui y survivent. C'est un univers qui se prête au jeu de rôle....
Un livre sur la survie. Quand décide-t-on de ne penser qu'à soi, quand s'entraide-t-on? Il y a d'ailleurs une grande différence sur ce point dans la psychologie des personnage, selon qu'ils sont originaires de la planète ou non. Dans ce monde où l'on ne vit pas, on survit, la famille, les amis...cela n'existe pas.
Alors que nous sommes en plein changement climatique, où les phénomènes extrêmes se multiplient, cette lecture interpelle. On dit parfois que le vent rend fou. Serge Brussolo semble avoir décidé de le montrer. Allons nous, nous aussi, sombrer dans cette folie ?

Je n'ai lu pour le moment que le premier tome de la trilogie, Rempart des naufrageurs, et mon ressenti est plutôt mitigé. Bien sûr, Serge Brussolo ne manque pas d'imagination pour nous dépeindre cette planète des ouragans, mais il ressort de ma lecture une impression de manque de rigueur et d'une certaine confusion, en particulier en ce qui concerne les motivations des principaux protagonistes (David, par exemple). Ce n'est pas une lecture désagréable, mais j'ai parfois eu l'impression de perdre un peu mon temps. Je précise que c'était ma première incursion en territoire "brussolien", et je ne manquerai pas de refaire une tentative au moins, probablement dans un genre différent (policier peut-être).

Déjà paru sous forme de trois romans séparés Rempart des naufrageurs, Abattoir-Opéra et Naufrage sur une chaise électrique, le cycle des ouragans est donc réédité en un seul volume. (on notera, au passage, que le deuxième volet a changé de titre suite à sa réédition chez denoël et est donc devenu La petite fille et le doberman)

Santäl est une planète pour le moins hostile. Balayée par de gigantesques ouragans, ces habitants doivent redoubler d'effort pour ne pas se faire happer par les terribles vents. C'est dans cet environnement que débarque David, Judi et Saba. Tous les trois ont une raison bien particulière de se rendre sur Santäl. David est venu réaliser une étude de marché en vue de l'implantation d'un club de loisirs et de sports utilisant la force du vent. Judi vient vendre une potion qui occasionne une très forte boulimie, entraînant un gain de poids fulgurant et permettant ainsi à son acquéreur de résister aux assauts du vent. Saba, quant à elle, est une jeune fille venue d'une planète ou un tatouage rituel est pratiqué dès la naissance. Tout ce qui lui arrivera au cours de sa vie est inscrit à même sa peau, mais l'encre utilisée pour ces tatouages a la particularité d'être invisible jusqu'à ce que l'on expose la peau au soleil de Santäl.
Les trois personnages vont donc partir ensemble vers le Rempart des Naufrageurs, ce gigantesque volcan qui semble être la source même des ouragans qui ravagent la surface de la planète.

Planète hostile, décors hallucinants, personnages atypiques, fanatisme religieux, tel sont les ingrédient que Brussolo manie sans concession. Relevant plus de la chronique d'une planète tourmentée que d'une réelle intrigue, le récit nous entraîne dans ce monde invivable où les gens s'évertuent à survivre en développant des méthodes insolites. Des obèses obsédés par le gain de poids, une tribu vivant en harmonie avec des moules géantes, des chevaux aux sabots magnétiques, sans oublier les adeptes du Saint Allègement, qui pour ne pas fragiliser le sol de Santäl recommande à leur fidèle de se faire amputer des jambes ou de vivre accrochés à un ballon. Tout ici n'est que démesure.

Au plaisir de la découverte d'une planète insolite, s'ajoute le plaisir d'être constamment surpris. Brussolo ne tombe jamais dans la facilité, et lorsque l'on croit qu'il est tombé dans le piège de la simplicité, c'est pour mieux être prix à contre pieds et se rendre compte à quel point l'auteur vous a laissé partir sur une fausse piste avant de vous dévoiler la vérité.

Même si ces romans sont assez sombres et inégaux (le deuxième volet est un vrai régal, alors que les deux autres sont un ton en dessous), n'hésitez pas et lancez vous à la découverte de Santäl et de ses habitants.

Je viens de finir ce livre de Brussolo, auteur que j'apprécie pour avoir lu de lui quand j'étais enfant la série des Peggy Sue et les fantômes. Plus tard, j'ai découvert ses romans plus sombres, dont "La nuit du bombardier", génial.

Sentiment plus que mitigé a la fin de cette intégrale du cycle des ouragans. Si l'univers est captivant, de même que les personnages, je ressors avec un énorme sentiment d'un travail pas fini.


Le premier tome, captivant, prometteur d'une longue intrigue vers la quête de l'origine du vent, se termine totalement en queue de poisson, une fin grotesque où tout le monde meurt ou disparaît subitement ! On ne sait pas ce qu'aurait révélée la prophétie de Saba. de même, David disparaît sans laisser de traces. Quand a Judi, on entend tout simplement plus jamais parler d'elle, on ne sait même pas ce qu'elle fait a la fin du 1er tome. Quand a l'histoire de l'encre sympathique prélevée par les Cythoniens, on n'en reparle plus dans les tomes 2 et 3. Est-ce ça la cause du dérèglement de Santal ? Ben "on sait po" en fait.

Le deuxième tome est le plus intéressant et a une certaine cohérence avec le tome 1 (on suit un personnage deja rencontré avant et le récit est a peu près cohérent). L'intrigue avance bien et on sent qu'on va avoir droit a quelques explications, notamment quand on finit par rencontrer le conservateur du musée Werner.

Malheureusement, le tome 3 balaie totalement cette bribe d'intrigue entamée, dont on ne reparle jamais. Que contient le cylindre de documents de Nathalie remis par Werner, que les prêtres veulent a tout prix récupérer ? Au lieu de cela, on a droit à un récit de siège interminable qui ne nous apprend rien du tout.


En fait, il faudrait un tome 4 pour conclure l'histoire. Dommage qu'en 700 pages on n'avance pas plus sur l'intrigue.

La première partie est très laborieuse et franchement dégoûtante. Les deux autres, à partir du moment où on suit la petite fille, sont plus intéressantes. Ceci dit, que ce soit à la fin de la 1ère partie ou de la 3ème, on a l'impression d'inabouti. Un avis mitigé, donc.