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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Certaines découvertes ne se font qu'une fois le passage en format poche effectué : Que passe l'hiver, de David Bry, est d'abord sorti chez les éditions de l'Homme Sans Nom (HSN), mais c'est par sa version Pocket, grâce à l'envoi par Charlotte Volper, nouvelle directrice du pôle Imaginaire de Fleuve Éditions (merci à elle !), que j'ai pu en faire la découverte.

Lutte de clans au fin fond de l'hiver
Que passe l'hiver est un roman montrant les tensions qui surviennent lors d'une cérémonie rituelle. La société que nous narre David Bry est divisée en quatre clans, chacun avec un territoire limité mais surtout avec un pouvoir particulier : le clan des Feyren possède la faculté de se transformer en n'importe quelle créature ; les Dewe ont la capacité à marcher entre le Voile et le monde des humains ; les Oren peuvent s'approcher du cratère de la Montagne du Destin pour sentir frémir au bout de leurs doigts les fils du destin et ainsi voir toutes les possibilités du temps ; et les Lugen, enfin, peuvent parler aux esprits. Tous descendent des Ordrains, les gardiens du Wegg où se déroule l'histoire et dont le chef est le roi de l'hiver, maître des hommes et de la Clairière, qui arbore sur son crâne de beaux et puissants bois de cerfs. C'est du clan des Feyren que vient Stig, jeune homme au pied bot, héros qui découvre cette réunion ancestrale entre les clans. Il se pose beaucoup (beaucoup) de questions, notamment quand débute sa petite enquête personnelle sur ce qui lui semble être une mort intentionnelle.

Sur un rythme polar
Ainsi, le jeune Stig se lance dans une enquête sur la mort de Conrad, le chef du clan des Dewe : Stig commence à émettre des soupçons sur la nature de ce décès et il est rejoint en cela par la fille du défunt, Umbre Dewe. Son récit est rythmé par la maxime « Un fil du destin se brise, un autre se renforce. ». En effet, à chaque décision, se ferment certains chemins, mais d'autres se solidifient. Dommage toutefois que le lecteur ne puisse, en fait, rien tenter de deviner : quels fils semblent importants ? aucun indice n'est concrètement donné pour se faire sa propre aventure, sa propre enquête. Pour le reste, il n'y a peut-être beaucoup de matière en ce qui concerne des étapes de transition dans l'enquête, par contre il y a une progression certaine dans la tension apportée au récit : Stig débute en simple innocent, naïf face à l'inconnu mais lucide sur ses maigres possibilités ; puis, il acquiert un certain nombre de certitudes à force de désillusions malheureuses. Cette montée crescendo amène forcément le lecteur à attendre une fin digne de ce nom qui répondra à tous les enjeux de façon inattendue, le contrat est en bonne partie rempli. Restent quelques détails sur la facilité à se débarrasser de certains personnages ou de mettre en scène la psychologie de certains autres.

Une nette inspiration nordique
Avec ce roman, David Bry nous emmène, et c'est là le plus intéressant, à l'assaut de la mythologie scandinave classique, mais sans l'aborder par son aspect habituel souvent lié à la guerre et l'organisation du monde. Ici, il s'agit plutôt du rapport à la nature et du lien entre les humains et les forces de la terre. Ainsi, la mythologie majoritairement nordique est mise à contribution et on retrouve un certain Urian à sa tête, un dieu sombre et mystérieux qui s'est retiré dans ses Cavernes, le monde souterrain, attendant de réceptionner des âmes prêtes à ne plus ressusciter. Des prophétesses accompagnent chaque clan et des créatures fantastiques rôdent dans la forêt et hantent les cavernes ; le bestiaire est complètement par le clan des Feyren qui, comme déjà précisé, le pouvoir de se transformer en animal. Dès que l'enquête se lance, l'usage plus ou moins restreint par l'autorité d'une magie de plus en plus forte pose évidemment question au narrateur. Celle-ci peut-elle être utilisée pour dépasser le cadre du monde qui leur est octroyé ou bien doit-elle rester dans un cadre consensuel ? Plusieurs personnages sont des petits Thor et des petits Loki en puissance, se répandant plusieurs fois en vengeances et en coups de sang, d'autant que pour certains l'abus d'alcool ne favorise pas la fraternisation entre clans.

En conclusion, Que passe l'hiver possède des qualités, notamment cette ambiance entre grand froid, bestiaire nordique et huis clos inquiétant qui fonctionne bien, ainsi que plusieurs points à améliorer, mais dans son sujet comme dans son propos, l'ensemble est assez frais.

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Découvert grâce à La Princesse au voyage de nuit, la plume de David Bry m'avait fait forte impression avec ce texte à l'ambiance doucement angoissante. J'étais donc curieuse de lire ses précédents écrits mais ayant trouvé La princesse... imparfaite, j'avais peur de tomber sur des textes moins bien ficelés. Quelle erreur de ma part ! Que passe l'Hiver est un mélange de thriller, nature writing et récit mythologique nordique saisissant !


J'ai souvent lu des avis partagés sur l'auteur, semblant me faire croire que soit on aimait, soit on détestait (ou presque). Je fais partie de la première catégorie. Déjà dans ma précédente découverte j'avais été saisie dès les premières pages. Ce fut encore plus le cas ici grâce à un travail magique sur l'ambiance de cette histoire. C'est simple, j'avais l'impression de me retrouver dans la partie légèrement ésotérique de la série Vikings, vous savez, celle avec Floki, mais dans un huis clos naturel qui devient oppressant au fil des pages et des meurtres qui s'y déroulent.

David Bry fait preuve d'une belle poésie en mettant en scène ce lieu où les chefs de différents clans qui ont chacun des pouvoirs bien à eux se regroupent pour célébrer le solstice. Il nous plonge dans une ambiance étrange, brumeuse, hors du temps. Il nous enferme dans ce lieu clôt et pourtant entouré par une nature primitive dans laquelle on vit de sacrées aventures. Il recouvre le tout d'un voile étrange où personne n'est celui qu'on croit, où tout le monde a des secrets à cacher et ou on semble connaître le coupable depuis le début mais où rien ne semble pouvoir l'arrêter. C'est saisissant. C'est un mélange de thriller et d'ambiance ésotérique, mythologique prenant racine dans la culture nordique, qui est envoûtant.

On est pour cela accompagné d'un jeune héros comme semble en aimer l'auteur, avec un côté bras cassé, différent, avec son pied bot et ce rejet paternel du fait de son infirmité. Il nous prend très rapidement aux tripes. On a pitié pour lui et en même temps, on prend plaisir à le voir grandir dans l'adversité, trouvant des alliés inattendus et apprenant énormément de choses sur lui et son entourage. L'auteur est parfois un peu rapide dans les liens et relations qu'il lui fait nouer mais les émotions sont là dans les intentions qu'il y a derrière et c'est très émouvant. Ainsi même si l'histoire va un peu vite dans ce qu'elle veut raconter, même si elle raconte parfois trop de choses en 500 pages et se répète en même temps, on lui pardonne car le message derrière est fort.

C'est toutefois la mythologie qui encadre l'histoire qui m'a le plus plu. Subtil mélange d'ambiances déjà connues et de mythes totalement inventés pour l'occasion, j'ai beaucoup aimé cette histoire faite d'hommes et femmes pouvant se changer en animaux, pouvant disparaître derrière des voiles de brume, pouvoir prédire l'avenir, etc, le tout en lien avec des dieux ancestraux évanescents. C'est souvent âpre, amer, tragique. L'histoire de la famille de Stig, le héros, est poignante, de même que celle de sa comparse Umbre, qui ouvre la danse et l'hécatombe injuste qui va suivre. On sent vraiment vivre entre nos doigts cette forêt primale peuplée d'être mystiques effrayants ou cette grande maison où tout le monde se rassemble tandis que les drames s'y jouent et se suivent, comme lorsque les hommes du nord le faisaient autrefois lors des assemblées de chefs. L'auteur s'est parfaitement saisi de cette ambiance pour la rendre entêtante à l'image de ces vers qui rythment l'entrée des chapitres ou de cette petite rengaine qui va monter, monter, au fil des meurtres :

"Un fil se brise, un autre se renforce" !

Auteur déjà convaincant dans le contemporain Princesse au visage de la nuit, il retourne dans son élément avec ce nouveau récit fantastique entre mythologie nordique, thriller en huis clos et nature writing dans les forêts primales sauvages. C'est à nouveau poétique, âpre et entêtant avec un héros malmené, mal aimé par la vie, qui se démène pour déjouer le destin. Envoûtant et percutant, David Bry est un auteur qui sait toucher mon âme.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Que passe l'hiver est un roman qui nous plonge dans un huis-clos magique et sombre. Imprégné de culture scandinave, le roman propose une enquête criminelle sur fond d'augures peu amènes. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance froide et pesante dans un bastion où les chefs de clan se réunissent habituellement autour du Roi de la Clairière. le récit parle beaucoup du lien qui unit la magie, le destin et les hommes, et les équilibres menacés. Les personnages sont sympathiques. Stig peut être un peu naïf mais j'ai apprécié le fait qu'il ait un pied bot, ce qui rend son personnage vulnérable. J'ai cependant trouvé que le récit avait quelques longueurs et manquait d'aboutissement dans certains détails. C'est cependant un roman qui montre un vrai univers sensible et ne manque pas de noirceur.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Premier livre dévoré de cet auteur ou onirisme, fantasy, mythes sont habilement mixés avec un sens certain du suspense. Ce sont les traces du destin de Stig Feyren, fils cadet d'une des clans en partance pour la grande cérémonie de renouvellement de l'hommage au roi de la Clairière au solstice d'hiver. 

Stig, passionné de la légende qui forgeait l'unité de ces terres, n'a à priori aucune ambition ni destin à son arrivée au Wegg, volontiers poète, capable de passer de l'état d'homme claudiquant à celui de corbeau, proche de son frère, de la nature, des forêts mais plutôt délaissé par son père depuis la mort mystérieuse de sa mère, plutôt pur voir naïf va voir sa vie basculer dans le drame et la violence. Car à l'ombre du Wegg, les complots se tissent et entre magies, sorcelleries, meurtres, seul Stig sent le danger poindre et la crise monter. Vous l'aurez compris, le poète Stig va nous régaler de très belles odes mais aussi nous faire partager une enquête aux multiples rebondissements entre nouvelles amitiés, amours et sagesses. Ce sera aussi surêment le livre de recherche des origines, de l'histoire de la mère de Stig....

Histoires d'amitiés, de grandeur d'âme, de puissance des liens fraternels, des tragédies et le tout baignés de mythes et de légendes.

Beaucoup de poésies, des personnages haut en couleur, parfois torturés. Une écriture colorée, un vocabulaire propre à David Bry, un monde à part et une des facettes de l'écriture de cet auteur qui en a de multiples.
Lien : https://passiondelecteur.ove..
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En Résumé : Que Passe l'Hiver s'est révélé au final un très bon moment de lecture nous offrant ainsi un récit de Fantasy, mélange de Tragédie, qui ne manque pas d'intérêt et m'a rapidement captivé. le gros point fort de ce roman vient, selon moi, de son univers, non pas dans sa représentation, qui parait plutôt classique, mais dans l'ambiance à la fois envoûtante et poétique que construit l'auteur tout du long. Il se dégage ainsi une magie de ce monde, quelque-chose de beau, qui offre un sentiment de proximité qui accentue les tensions. L'ensemble est aussi porté par des descriptions et des lieux superbes, à la fois froid, enneigé, et qui pourtant révèlent à la fois beauté et violence. le monde construit autour, très mythologie nordique, même s'il m'a paru classique, ne manque pas de se révéler solide et efficace, avec quelques idées intéressantes. Concernant les personnages, j'ai très vite accroché à Stig, un héros « différent » mais qui s'avère rapidement touchant dans la façon dot il gère justement sa différence, mais aussi dans celle dont il va devoir avancer face aux obstacles rencontrés. Les protagonistes qui gravitent autour du héros, même s'ils sont parfois un peu éclipsés, ne manquent pas pour autant d'attrait. Après je regretterai tout de même une certaine linéarité et parfois une certaine prévisibilité dans le récit, qui ne gâche en rien la lecture, mais limite l'impact de certaines scènes. Au final une très bonne lecture, que je suis content d'avoir découvert, bien porté par une plume entraînante, poétique et soignée. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Il émane de ce roman une magnifique ambiance hivernale grâce aux longues descriptions poétiques et à l'univers inspiré de la mythologie celtique (le roi de la clairière dont le crâne est orné de bois de cerf n'est pas sans rappeler le dieu celte Cernunnos). C'est vraiment agréable de pouvoir s'immerger complètement dans une atmosphère enneigée et mystérieuse. Ce monde va servir de cadre à un huis-clos imprégné de tragédie où le genre se mêle intimement à la mythologie de l'univers : les hommes croient que leur destin, aussi funeste soit-il, est écrit par les dieux. Sauf notre jeune héros qui refuse de se soumettre à la fatalité. Réussira-t-il à empêcher les terribles événements qui s'annoncent ? C'est toute la question du roman.
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Une belle création que nous avons là ! Un petit bijou de fantasy qui sort des sentiers et nous plonge dans un univers à la fois beau et sombre. J'ai passé un très bon moment avec ce livre. L'histoire et les personnages m'ont beaucoup plu. C'est presque un huis clos à la sauce fantasy où l'on a l'impression qu'il y a un véritable univers à l'extérieur.
Je recommande !
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Stig a un pied bot, cela lui vaut le mépris de certaines personnes et la distance de son père. Mais cette année, il s'en fiche, parce qu'il va enfin participer au solstice d'hiver avec son frère. Ils se rendent là où vit le roi de l'hiver pour lui renouveler leur allégeance, mais suite au décès du seigneur des Dewe, tout va mal tourner. Stig serait-il le seul à pouvoir faire quelque chose ?

J'ai adoré cette lecture. J'ai trouvé l'écriture très belle, très imagée, j'avais l'impression de me plonger dans ce monde, dans cette ambiance hivernale et j'avais presque froid. Stig est un personnage que j'ai trouvé attachant, il manque de confiance en lui et en même temps il fait avec ce qu'on lui a donné, et se passionne pour la magie, pour lire les signes, et s'émerveille d'un rien. Très attaché à son frère, ils ont une superbe relation qui m'a beaucoup touché. J'ai eu plus du mal avec son père, que j'ai trouvé bourru et froid, et légèrement stupide aussi, incapable de voir plus loin que le bout de son nez.

Stig va faire équipe avec Umbre, la fille du seigneur Dewe mort, ils vont vouloir mener l'enquête, elle a la capacité d'utiliser les ombres pour se déplacer et se rendre invisible. Il va également faire la connaissance de Johan, un fils Oren, qui a du mal à devoir vivre avec son don de voir les différents avenirs possibles. Il va aussi se rapprocher de la belle Gaid, une fille Luden, qui peut aller au delà du Voile et y faire venir des créatures. Stig, lui, a la capacité de se transformer en corbeau et c'est le pouvoir que j'ai préféré. Il va d'ailleurs éprouvé plus que de l'amitié pour Gaid, mais j'avoue que l'amour qui naît en lui ne m'a pas tellement touché.

Malgré les recherches de Stig, malgré le fait qu'il se débat avec les événements, il y a une certaine contemplation dans ce livre, et bizarrement ça ne m'a pas dérangé. Je n'ai pas eu envie de botter les fesses des personnages (à part le père de Stig) et j'ai aimé me perdre dans ce solstice, suivre ce monde et ses événements, aussi sombres soient-ils. C'était certes un peu lent, mais j'étais bien dans l'histoire.

Au bout d'un moment tout s'accélère, et certaines choses m'ont vraiment touché, c'était horrible. J'avais énormément de peine et des envies d'étranglements pour certains personnages. J'étais déprimé et en colère en même temps comme Stig, et je comprenais ses agissements. Vers la fin, il m'a paru un brin trop passif, mais ça ne m'a pas dérangé tant que ça, je continuais de me laisser porter.

En bref, c'était une super lecture, une ambiance qui se noircit au fur et à mesure de la lecture, un monde qui se délite, et le pauvre Stig qui va subir. Une fin qui m'a mise dans tous mes états. J'aurais aimé quelques petits éclaircissements sur certains points, mais rien de grave non plus. L'écriture nous emporte.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Il n'est pas facile de classer ce livre, ni facile d'en parler.
Malgré toutes les critiques, on ne s'attend pas à cette lecture.
Il y a beaucoup de beauté, de poésie et de paysages. Un contexte et un univers très décrit qui nous fait voyager dans le nord avec toutes ses coutumes, on connait les clans et leurs pouvoirs, leurs histoires, leur famille. Une plongée en douceur en pleine fête du Solstice. C'est très appréciable et prenant, on se laisse happer immédiatement.
Et très vite des mystères se rajoutent. Des morts. Mais le récit est fait pour nous emmener dans ce monde et à réfléchir sur les mythes, la beauté, la magie de notre monde et sur notre religion et notre libre arbitre. du coup on a l'impression que ça n'avance pas beaucoup au bout d'un moment, que l'accent n'est pas mis dessus, que l'auteur ne s'en occupe pas énormément. Et puis à la fin tout s'accélère. On comprend que tout au long du livre l'auteur a semé des petits cailloux pour le grand final. Génial. Tout a un intérêt. On ne peut plus lâcher le livre pour les 100 dernières pages.
C'est quand même un récit sombre malgré la beauté et la contemplation que met parfois l'auteur. Peu d'espoir mais qui nous tient jusqu'au bout. Ce qui est assez étrange parce que par moment on pourrait croire que le récit est un peu jeunesse. Surtout dans les relations entre les personnages, c'est parfois un peu cliché. Pourtant les deux frères Feyren sont très attachants, tout comme le roi. On apprend à connaitre tout le petit monde qui nous dévoile ses secrets au fur et à mesure.

Une très bonne lecture, un vrai plaisir, même si j'ai eu quelques doutes au milieu.
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--- La finesse incarnée ---

Ce qui m'a frappée en débutant ce one-shot, c'est la plume de l'auteur. Pour moi, David Bry a développé son propre style, unique et poétique, en dépit de quelques phrases à rallonge qui se sont malencontreusement immiscées dans le récit.

En outre, j'ai adoré les passages en début de chapitre qui, peu à peu, composent un poème au sens révélateur.

--- Un héros bien entouré ---

Le nombre de personnages dans Que passe l'hiver est impressionnant. Il est difficile de s'y retrouver ! Je pouvais toutefois me reporter à une liste complète des membres des différents clans dès que j'en ressentais le besoin, ce qui m'a beaucoup aidée.

L'histoire est portée par Stig, le dernier-né de la famille à la tête du clan Feyren… et une quantité négligeable aux yeux de son père en raison de son pied bot. Car, dans le monde dans lequel il vit, à la dure si je puis dire, c'est un handicap intolérable. Heureusement, Stig a bénéficié du pouvoir propre à son lignage ; il peut ainsi se transformer en corbeau à volonté. Sous cette forme, la liberté lui ouvre les bras !

Voilà donc un personnage loin d'être anodin qui a attiré l'attention des Dieux. Ceux-ci lui réservent d'ailleurs un destin à mille lieues de la place censée être la sienne…

--- Quand le climat est tendu ---

Chaque année, les clans se réunissent au Wegg afin de renouveler leur serment d'allégeance aux Dieux. Et pour la première fois, Stig est autorisé à y participer ; comme vous pouvez l'imaginer, il est très impatient. Néanmoins, ce qui l'attend, ce n'est pas le tranquille rassemblement des clans.

En effet, Que passe l'hiver est un complot savamment orchestré qui va pourtant rencontrer quelques obstacles. Entre victimes collatérales, conséquences irréversibles et douleurs que rien ne pourra apaiser, le prix à payer sera élevé. Il faut dire que David Bry ne ménage pas ses personnages, piégés malgré eux au coeur de l'hiver !

L'intrigue prenant des chemins inattendus, durs et même sanglants, j'ai été de surprise en surprise. Et les températures négatives qui enveloppent le récit ne font que rajouter à l'atmosphère glaciale de ce one-shot, à la méfiance que tous les protagonistes se portent mutuellement.

--- Toujours pas convaincu ? ---

Alors, j'ajouterai que la mythologie et les systèmes de magie inventés par l'auteur sont captivants. C'est un véritable univers qu'il a créé de toutes pièces. Même s'il ne revisite pas le genre, il a le mérite d'être prenant.

De plus, le final porte l'histoire à son apogée. Certes, il ne répond pas à toutes les questions, mais l'idée qu'il persiste des zones d'ombres me plait énormément. J'ai donc très envie de me lancer dans le garçon et la ville qui ne souriait plus, une uchronie également écrite par David Bry, car le synopsis a largement retenu mon attention !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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